01.02.2020 :Chapitre 1 - Sur la ligne de front 07.2019 : Design #2 signé Brune 25.02.2019 :Combats réguliers 02.2019 : Design #1 signé Brune 15.02.2019 : Ouverture du forum 08.02.2019 : Pré-ouverture du forum
« I don’t always know what it all means to be there for someone in their time of need. Never told you that, but you deserve to know. Can you please forgive so I can heal my soul? »
Errer au travers des différents Royaume du Nord était loin d’être le genre de vie que je m’étais imaginée mener un jour. Si je n’avais pas choisi de moi-même d’intégrer Aretuza lorsque je n’étais encore qu’une gamine, j’avais souvent reconnu que cette décision était la meilleure chose qui aurait pu m’arriver. Je n’ose imaginer ce que je serais devenue autrement. Ces dernières semaines ont été propices à la réflexion et à la remise en question. Je n’ai jamais autant été dans le flou quant à ce que je voulais faire de ma vie. L’enseignement à Aretuza était une chance et une joie. J’en avais rêvé presque toute ma vie après avoir fini mes propres études. Seulement, même si l’école semblait toujours ouverte à ce jour, j’avais préféré prendre mes distances, peu certaine des conséquences de ce soulèvement. Je n’étais au courant de rien à propos de cette nuit de Juillet. Je faisais partie de celles et ceux qui s’étaient retrouvés mis devant le fait accompli. La prudence m’avait donc fait quitter l’île et la côte Ouest de la Témérie.
J’avais récemment parcouru divers royaumes, notamment celui dans lequel j’avais passé la majeure partie de ma vie, le royaume de Lyria et de Rivia. Je me sentais appartenir davantage à cet endroit plus qu’à Novigrad, ma ville natale dont je portais le nom depuis toutes ces années. Malgré ces quelques décennies passées à conseiller les souverains de ce royaume recomposé, après plusieurs semaines passées à chercher à me faire une place, je n’avais pas l’impression d’être chez moi, je n’avais pas le sentiment que je trouverais quoi faire du reste de ma vie. Une partie de moi espérait secrètement que les choses reviennent à la normale, que ces événements n’allaient pas avoir un impact trop important sur le futur des mages et magiciennes. Je n’étais même pas au courant de comment les choses s’étaient terminées, du moins, je n’étais au courant que des rumeurs, de ce que le vent avait porté jusque dans l’Est du Continent. Jusque là, rien ne semblait avoir changé pour moi, je n’avais pas particulièrement caché qui j’étais, et je n’avais pas été menacée de finir sur un bûcher. Et malgré cet accueil neutre, je rêvais d’une vie plus mouvementée.
C’est ainsi que je m’étais retrouvée de nouveau sur les routes. Ne sachant pas où j’allais et préférant ne pas attirer l’attention de mages et magiciennes mal intentionnées sur ma personnes, je décidai de ne pas utiliser de portail. Je remontai alors en direction du Nord, traversant le royaume d’Aedirn sans véritablement m’arrêter, évitant au mieux les zones touchées par la guerre, évitant également les Scoia’tael. Le voyage fut plus compliqué que prévu et bien plus long, me voyant obliger de m’arrêter à certains endroits pour aider les locaux dont la vie était complètement dévastée par la montée de Nilfgaard au Nord. Mais finalement, j’étais arrivée en Témérie pour me diriger vers Maribor. Je ne savais pas ce que j’allais y trouver, je savais juste que c’était une grande ville qui n’était pas la capitale du Royaume pour autant, un endroit qui semblait idéal pour essayer de recommencer une vie.
Je me dirigeai en premier lieu vers l’auberge-taverne centrale de Maribor. J’avais envie de me changer les idées, j’espérais y trouver une taverne vivante, chantante et ce malgré la guerre qui fait rage. Je n’ai jamais compris pourquoi certains humains préféraient pleurer plutôt que de chanter la vie alors que leurs jours étaient sûrement comptés. J’ai toujours aimé les fêtes, et surtout la musique. Les fêtes célébrant les différents solstices et équinoxes m’ont toujours fascinée. Pour mon plus grand plaisir, lorsque j’entrai dans la taverne, je découvris une troupe en train de jouer et chanter, danser et adoucir, réchauffer l’ambiance. De nombreux clients dansaient également ou se contentaient d’écouter, le sourire aux lèvres, tapant parfois dans les mains pour acclamer les artistes. Et je ne fus pas une exception. Je m’installai au premier rang, particulièrement intriguée par la manière dont l’une des bardes jouait.
Cette dernière quitta la scène pour s’installer à une table, profitant sûrement de cet instant pour faire une pause. Pourtant, je ne pus m’empêcher de l’aborder, une choppe pleine pour la récompenser de son talent. Si je pouvais faire davantage, je le ferais, mais c’était là mon humble participation.
« Puis-je m’asseoir avec vous ? »
Je déposai la boisson sous le nez de la barde, attendant son accord pour m’installer à ses côtés.
« Vous avez un réel talent. Je n’aurais pu espérer mieux en mettant les pieds dans cette taverne. Vous avez mis un peu de lumière dans ce quotidien devenu bien morne depuis plusieurs mois à présent. »
Un sourire chaleureux, et des compliments sincères. C’est tout ce que j’avais de plus à lui offrir.