[I.1 - Q.1] Le Conclave de Maribor

Les dieux semblaient les avoir abandonné en cet instant, comme à chaque fois que ce genre d'événement avait lieu. A croire qu'ils étaient devenus des canalisateurs de mauvais œil. A dire vrai, cela faisait quelques temps déjà que les dieux avaient fui les Royaumes du Nord. Donc ils n'étaient plus à cela près... Brunhild se tourna vers le Duc, tentant de contrôler le chaos intérieur qui commençait à s'agacer de ne pouvoir prendre par à ce qui était entrain de se passer. Elle n'avait jamais été une mage guerrière et cela s'avère vrai aujourd'hui encore.

- Y a-t-il un autre moyen de sortir de là ? demanda-t-elle sur un ton qui était loin d'avoir la moindre once de douceur, elle se voulait directive et bref en cet instant.

Un oui ou un non serait bienvenue. D'ailleurs un oui était plus envisageable qu'un non... Elle lança un coup d’œil à son amie qui tentait aussi ce qu'elle pouvait de son côté mais tout semblait n'être qu'un enchevêtrement d'échec les un après les autres.

Spoiler:

Malheureusement pour eux, il n'y avait point de passage secret qui aurait pu leur permettre de prendre la poudre d'escampette... La magicienne commençait à s'agacer. Bien, s'il n'y avait point de passage pré-existant qu'ils pouvaient emprunter et bien elle allait en créer un !

- Il faut briser les fenêtres, nous aurons peut-être une chance de pouvoir nous échapper par là !

C'était une solution moins bête que celle de simplement cogner sur la grande porte pour que des gardes corrompus viennent ouvrir.

La situation était parfaitement désespérante, elle avait l'impression de revivre Thanedd, en moins intense mais en tout aussi angoissant car jusqu'à présent personne d'autre n'était mort. Bizarre ? Non, tout c'était passé si vite, c'était seulement la notion du temps qui commençant à lui jouer des tours. Elle vit Melka inspecter les fenêtres mais celle-ci ne revint pas vraiment avec de bonnes nouvelles. Si on ne pouvait les ouvrit, pouvait-on au moins les briser ? Qu'importe, quelqu'un tenterait bien de se défenestrer à un moment ou un autre. Drôle d'idée, mais on ne savait jamais comment les gens pouvaient réagir dans un moment de stress.

- Non, impossible, j'ai l'impression qu'un charme a été lancé pour empêcher quiconque d'user de magie, répondit-elle en posant ses poings sur les hanches.

Une mèche de cheveux vint à tomber devant ses yeux, lui chatouillant le nez. Elle la balaya bien rapidement, déjà agacée par tout cela. Diablerie, aucune issue, pas de magie... Ne manquait plus qu'un monstre tombe du plafond ou que l'on ait l'idée de les noyer. La première idée semblait davantage problème, mais elle doutait que le commendataire ait réellement les moyens pour ce genre de fantaisie. Face à l'énervement et aussi parce qu'elle était têtue, la magicienne tenta une dernière fois d'ouvrir un portail.

Spoiler:

Enfin ! Bon sang elle n'avait jamais été aussi heureuse de toute sa vie de voir un portail. Mais ce dernier lui demandait beaucoup d'effort pour le maintenir ouvert, il fallait passer au plus vite, une fois dehors ils pourraient sans soucis aller libérer les autres. Sauf si l'assassin rôdait à l'extérieur et attendait de pouvoir attraper quelques fuyards... Non, l'objectif était d'abord de sortir de là, pas le temps de tergiverser.

- Vite, tous les trois, traversez !!

 Sincèrement, c'est une farce ou quoi ? Je roulais des yeux face à cette situation totalement absurde où les hommes hurlaient sur les femmes, tels des enfants à qui ont confisque un jouet pour les punir. Je trouve cela d'un ridicule. Tout va trop vite. Très vite. Il faut sortir de là. Tandis que Melka et la magicienne essayaient de trouver une solution pour sortir de là. Je tentais de les couvrir parmi les brouhaha en observant si personne n'avait remarqué leur manège. Brunhild arrive à ouvrir un portail. Elle nous ordonne de sortir. Je sors une épée au cas où quelqu'un nous aurait vu, mais à priori, personne n'a remarqué ce que nous sommes en train de faire. Bien. Je regarde l'érudit et le Duc « Allez y. Maintenant ! » les somme-je en les pressant de prendre le portail, tout en gardant un regard vers Melka et Brunhild. Une fois dehors, j'observe autour de moi. Nous ne sommes pas encore en sécurité. Je me retourne, toujours armée et prête à me battre si besoin. Là, je regarde les demoiselles et les sires « Nous devons nous mettre à l'abri, pour espérer tirer quelques mots de ce traître. Peut être que nous réussirons à le faire parler » fis je d'un œil vif à l'attention de Melka. Je lui laisserai le plaisir de lui soutirer des informations. « profitez pour souffler un peu Dame Brunhild. Votre aide fut précieuse, je vous en remercie » ajoute je à l'attention de la magicienne qui semble épuisée d'avoir usé de ses pouvoirs. Je me retourne alors et guette quelques instants ...

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Quelque chose attira mon attention. Je fronce les sourcils, la main droite serrant le pommeaux de mon épée. Un sourire satisfait se forma sur mes lèvres. L'orgueil me pousse à être ravi de ce que mon œil vif, mi elfe, mi sorceleur, vient de percevoir. Je jette un regard vers les autres « Nous ne sommes pas seuls » fis je sûre de moi, j'avance alors, sur mes gardes « Nous savons que vous êtes là, inutile de continuer de vous cacher ! » j'hausse le ton, le sourire satisfait aux lèvres. Suis-je folle de m'aventurer ainsi ? Sans doute. Très certainement. Mais je ne suis pas folle, je reste sur mes gardes au cas où je puisse être attaquer. Mais j'admets que cette tension devient de plus en plus grisante