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Pension complète ou demi portion - Mer'yad McBrama

 :: Royaumes du Nord :: Redania :: Novigrad
Dim 1 Nov - 19:18

29 Mai 1270

Ambiance musicale :


Leur dernier contrat s’était déroulé sans la moindre difficulté et cela faisait maintenant plusieurs jours que la hanse campait à proximité de Cidaris. La cité semblait riche et prospère, l’air de la mer était revigorant et les habitants forts reconnaissants. En effet les mercenaires étaient venus à bout d’un groupe de pirates qui nuisaient à l’économie de cette belle cité et avaient posé quelques problèmes aux soldats de la cité. Plutôt que de se heurter de force à plusieurs navires, il avait pourtant suffi de couper la tête de leur capitaine. Cela avait demandé un petit travail de recherche préalable mais la hanse découvrit rapidement que son bateau mouillait régulièrement dans une petite crique. Le moment venu, leur groupe s’était discrètement faufilé à bord et Bjorn avait tranché la tête de leur chef sans autre forme de procès. Les mercenaires avaient dû massacrer quelques matelots fidèles mais les autres pendards s’étaient dispersés aussi vite d’une nuée de mouche.

C’est donc avec une reconnaissance non feinte que les habitants de la cité, hommes et femmes - au grand plaisir des mercenaires - leur apportaient régulièrement des victuailles. L’été serait bientôt là et l’ambiance générale étaient aux festivités. Les citadins venaient souvent se mêler à la hanse lors de longues veillées ou ils sympathisaient. Les mercenaires leur racontaient leurs aventures, parfois en chanson grâce à Thorunn. En retour, les habitants les conviaient à de grands repas à l’auberge et les régalaient.

Le groupe était installé en périphérie de Cidaris, chichement, avec seulement quelques auvents, des fourrures ainsi qu’une grande tente qui leur servait à ranger les denrées, leurs armes et toutes autres possessions. Les chevaux eux étaient logés à l’écurie en ville, en remerciement de leur service. Le temps était doux et leur situation n’était pas désagréable pour toutes les raisons précédemment évoquées mais les hommes commençaient à s’ennuyer. Bjorn et Thorunn savaient qu’il leur faudrait bientôt repartir et ils avaient pris les devants depuis plusieurs jours, en envoyant un de leurs hommes chercher un éventuel nouveau contrat, plus au nord. Le chef de hanse rongeait son frein sans rien montrer mais son impatiente compagne commençait à tourner en rond.

Un matin alors que Thorunn était assise sur un ponton dans le port, son amant vint la rejoindre et s’appuya contre un poteau. « Tu t’es bien battue sur le bateau l’autre jour… » La jeune femme sourit, continuant de regarder l’horizon « J’ai eu un bon professeur » Elle sentait qu’il n’en avait pas fini et comme de fait, il poursuivit « … Pourtant tu as pris des risques inutiles »

Pension complète ou demi portion -  Mer'yad McBrama 3-4-250

Elle le regarda s’approcher et se pencher sur elle, posant son front contre le sien. « Tes mains ne devraient servir qu’à soigner et à jouer de la musique… » Bjorn pris les mains de sa compagne « … Des guerriers nous pouvons en recruter d’autres mais notre guérisseuse doit demeurer saine et sauve, derrière nous. Nous aurions tant à perdre s’il t’arrivait quelque chose. J’aurais tant à perdre… » Voilà qu’il remettait ça sur le tapis. La blonde lui sourit et délivra ses mains, venant caresser sa joue « On en a déjà parlé, je ne resterai pas tranquillement à l’abri à t’attendre comme une bonne épouse obéissante. Tu m’as appris à me battre et je le fais de mieux en mieux »

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Bjorn se recula légèrement, crispé « Mais tu es loin d’être une guerrière accomplie, tu as encore beaucoup à apprendre. Les hommes ne sont pas concentrés quand tu es là, ils ont peur pour toi et font des erreurs » Leur sempiternelle dispute recommençait, encore. Elle soupira « Et bien qu’ils cessent de s’inquiéter et qu’ils me fassent un peu confiance » Son compagnon allait ajouter quelque chose mais elle le coupa en se levant « Je viendrais avec vous que vous le vouliez ou non, peu importe ce qui nous attends. Si l’un d’entre vous est blessé et bien au moins je pourrais intervenir immédiatement » Elle s’éloigna d’un pas rapide, ses cheveux lâchés et sa robe flottant dans le vent.

Le jour même, l’homme envoyé pour chercher une mission revint avec un contrat, un lieu de rendez-vous et une date. Il allait falloir vite se mettre en route pour répondre présents. Ils passèrent une dernière veillée fort agréable, autours d’un bon feu. Les mercenaires en profitèrent pour dire au revoir aux femmes qu’ils avaient connu ces derniers jours et Bjorn passa la soirée à s’entretenir avec le messager qu’il avait envoyé, discutant des détails de la mission à venir, évitant soigneusement de s’adresser à Thorunn, agacé.

Pension complète ou demi portion -  Mer'yad McBrama 21-22-250

Ils dormirent chacun dans leur coin et au matin, la blonde enfila une tenue de cavalière, rangeant sa robe et noua sa ceinture autours de sa taille, avec son épée et sa dague. Elle empoigna son bouclier, l’accrocha à son cheval et sans un regard vers le chef de sa hanse, se mit en selle, prête à prendre la route.

-

5 Juin 1270

Ambiance musicale :


La hanse allait être en retard à leur rendez-vous et Bjorn, le chef de groupe, en était contrarié. Le village qui avait fait appel à eux, sur la côte au nord de Novigrad, subissait les assauts répétés d’un groupe conséquent de bandits depuis des semaines. Certes les villageois pourraient bien patienter une nuit de plus mais il n’aimait pas manquer à sa parole. La journée avait été chaude, la chevauchée longue et fatigante, et les dix compagnons de route avait hâte de reposer leur séant dans une bonne auberge. Ils allaient longer Novigrad, s’arrêter à une taverne aux abords de la ville et au lieu d’arriver le soir même, ils seraient sur place le lendemain midi. Bjorn et Thorunn savaient que les hommes avaient besoin de repos avant de se mettre en chasse des bandits.

Les dernières nuits avaient été difficiles, l’avant-veille ils avaient été obligé de camper près d’un cours d’eau asséché. La boue qui restait au fond avait attiré tous les insectes des environs et les membres de la hanse s’étaient fait dévorer vivant, ils avaient été obligés de lever le camp sans avoir pris le moindre repos. Quant à la nuit d’avant, des chiens errants avait déboulé dans le campement au beau milieu de leur sommeil et leur compagnon qui montait la garde s’était fait mordre à l’épaule. La blessure était à première vue sans gravité mais Thorunn, une fois encore, dû user de ses talents de guérisseuse. Lors de l’attaque, les chevaux avaient paniqué et l’attache de l’un d’eux avait cédé. Si bien qu’il avait fallu passer presque toute la matinée à le chercher, d’où leur retard.

Malgré tout, la bonne humeur était au rendez-vous. Comme souvent, la barde avait chanté un peu sur la route et les hommes avaient plaisanté toute l’après-midi. Bjorn avançait en tête, les guidant. Il était accompagné de leur dernière recrue en date, Nola, un gamin qui venait juste d’avoir ses premiers poils au menton mais qui possédait un sacré don pour la stratégie, l’orientation et le pistage. La blonde l’aimait beaucoup, il apportait un peu de calme et de réflexion dans le groupe, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Le gros du groupe était un peu plus loin derrière, discutant avec impatience de ce qu’ils allaient trouver à l’auberge, des femmes ? De la bière ? Et un bon lit ? Dans cet ordre-là de préférence.

Thorunn était à l’arrière, elle chevauchait tranquillement, tenant les rennes de la monture sur laquelle se trouvaient la plupart de leurs paquetages. Elle songeait au lit douillé qui l’attendait, rêvait d’avoir enfin un peu d’intimité avec son compagnon et, elle l’espérait, au moins de quoi se laver, faute d’une baignoire. À ses côtés se tenait son comparse blessé à l’épaule la veille. Un sourire en coin, elle l’écoutait se plaindre depuis de longues minutes, il se disait persuadé qu’il allait perdre son bras, attraper une maladie… Elle leva les yeux au ciel, amusée. La présence d’une guérisseuse dans le groupe, une femme qui plus est, poussait les hommes à se plaindre excessivement dès le moindre bobo. Elle approcha sa monture de la sienne, afficha un sourire qui laissait présager d’une ânerie et mis une grande claque sur le postérieur du cheval de son voisin. Le destrier partie au galop, droit devant. Son cavalier cramponné à sa selle, insulta copieusement la guérisseuse qui riait, habituée à fréquenter ceux qu’elle aimait appeler « la fine fleur des gentilshommes du Nord ».

Elle poussa sa monture en avant d’un petit bruit de langue, entrainant avec elle également l’animal chargé de leurs affaires. Dépassant la troupe, elle arriva au niveau de son compagnon. Bjorn jeta un regard entendu à leur jeune recrue, lui faisant signe d’aller à l’arrière « Fais passer le mot aux hommes », Nola jeta un regard mal à l’aise vers Thorunn et se détourna. Suspicieuse, la blonde plissa les yeux

« De quoi parliez-vous vous deux ? » Son compagnon afficha un air faussement innocent « Des belles filles qui nous attendent certainement à l’auberge bien sur » La guérisseuse haussa les épaules « Et tu penses que je vais te croire ? ». Elle se tourna vers le garçon qui avait laissé sa monture ralentir pour que les amants le dépassent, elle montra Bjorn du doigt « Lui ne crachera jamais le morceau alors parle Nola, si tu ne veux pas te retrouver pendu par les pieds au premier arbre qui passe »

Bjorn approcha son cheval de sa compagne, se pencha vers elle, attrapa sa nuque et l’embrassa avant de murmurer contre ses lèvres « Laisse donc le puceau tranquille, je t’expliquerai en temps voulu »

Elle le repoussa doucement et fit mine de claquer des mâchoires, lui jetant un regard faussement exaspéré. La blonde lui balança les rennes de leur cheval porteur au visage alors qu'il ricanait. Elle détestait quand il faisait ça, prenait son air paternaliste « pour son bien » et ne l’informait pas de ses plans. Après tout ils étaient associés… Elle partit au galop, un sourire en coin, heureuse de sentir le vent dans ses cheveux.

-

Ambiance musicale :


Le soleil était en train de se coucher quand la petite troupe arriva à la Porte Est de la grande cité de Novigrad. Le couple adorait cette ville et ils avaient déjà envisagé de s’y installer durablement mais ils n’étaient pas encore prêts à renoncer à leur vie sur les routes. L’auberge relais était assez imposante, avec une cour intérieure bien entretenue et des écuries ou leurs chevaux pourraient reprendre des forces. Bjorn sauta de son cheval. Il fit un signe aux hommes qui comprirent instantanément et commencèrent à défaire les paquetages. Le chef de la hanse tendit la main à sa barde préférée mais elle l’ignora avec une lueur taquine dans l’œil, sautant avec grâce de sa monture… Elle lui jeta un regard de défi et se précipita vers la porte de l’auberge, joueuse. Le jeune homme courut derrière elle, l’attrapa par la taille alors qu’elle se tortillait en riant. Il la souleva légèrement et la traina à l’intérieur de l’auberge. Tous les deux en franchirent le seuil, Thorunn pliée de rire, essayant de se défaire des grosses paluches de son homme.

Quelques regards d’abord interrogés se tournèrent vers eux quand ils entrèrent, l’homme avançant en tenant la blonde fermement devant lui, une main sur ses hanches l’autre sur sa nuque, gardant son dos contre son torse et embrassant son cou. Les coups d’œil se firent inquiets lorsque les clients remarquèrent leurs armes à la ceinture, épées, dagues et hache. L’aubergiste approcha d’eux, crispé alors que les deux amants riaient encore, se chamaillant tendrement. Le brave homme ne trembla qu’à peine en s’adressant à eux

« On ne veut pas d’ennuis ici, si vous comptez faire du grabuge, vous devriez partir » Thorunn essuya ses yeux, essoufflée d’avoir trop plaisanté. Bjorn lui, reprit son sérieux immédiatement. Il détacha sa ceinture sur laquelle étaient accrochées ses armes, la confiant à sa compagne puis avança dans l’auberge en ignorant l’homme, les bras croisés sur son torse « Il n’y aura aucun grabuge » Il regarda enfin l’aubergiste et lui jeta finalement une bourse bien remplie alors que les huit autres mercenaires entraient « On va avoir besoin de huit lits en dortoir, un bon repas pour mes hommes, de la bière… » Le chef de hanse arrêta un de ses homme qui s’avançait déjà vers le comptoir, une main fermement posée sur son torse et le fixa sérieusement « Modérément la bière, on a du travail demain » Revenant à l’aubergiste il esquissa un signe de menton vers Thorunn « Et une chambre pour ma Dame »

Un de ses hommes lança un regard narquois vers lui « Modérément les culbutes chef, on a du travail demain ». Bjorn sourit et lui mit une grande tape dans le dos alors que la barde haussait les épaules. Les hommes montèrent leurs affaires dans les chambres en riant, guidés par une femme qui devait travailler là. Thorunn s’étira longuement, en avant, en arrière, les mains sur ses reins. Par les Dieux que cela faisait du bien. Elle s’installa sur un banc, accoudée à une grande table, les jambes tendues devant elle et les pieds croisés. La troupe finit par la rejoindre et ils commandèrent à boire et à manger. Mais surtout à boire. La jeune femme ne semblait pas participer à la conversation de ses comparses, elle parcourait du regard les clients autours d’eux en souriant, avenante. Les gens semblaient s’être détendus et certains lui rendaient même son sourire. Elle avait bien l’intention de chercher de nouvelles histoires à conter ce soir, et elle se demandait qui pourrait bien lui en apprendre une bonne.

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Thorunn
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Thorunn
Lun 28 Déc - 21:03
« Pension complète ou demi portion »

THORUNN & MER'YAD

Parfois, alors que la brise venait agiter la végétation, le  feuillage des arbres s’écartait et laissait apparaitre le toit d’une petite caravane. Une vision surprenante, car du premier coup d’œil, on pourrait penser qu’il s’agissait d’une construction pour enfant. Après une inspection plus minutieuse, on réalisait très vite que la maisonnette mobile était habitée et que son contenu était loin d’être sans danger pour des gamins. Par l’unique fenêtre ronde, on observait toute sorte d’outils sur l’établie. Des pièces de cuir, des œuvres non achevées et des gribouillis de plan qui jonchaient le sol. Au centre de l’unique pièce de la caravane, on apercevait le propriétaire des lieux, marteau et clou à la main, en train de percer ce qui semblait être une délicate ceinture ouvragée. Le cordonnier avait trouvé du travail sur les terres d’un noble de la région, bien qu’on ne fût pas à l’aise de le loger sous le même toi que son employeur, on lui avait permis de s’installer à la lisière de son domaine. Le maitre des lieux avait pris quelques kilos durant la saison froide et la plupart de ses habits, dont les ceintures, les gants et les bottes, avaient besoin d’être élargis ou carrément refaits. Ensuite, Mer’yad avait consenti à créer de délicates chaussures pour la nouvelle épouse et les filles du noble. Puis, ce serait le tour des serviteurs et des domestiques qui désiraient rafraichir certains accessoires, notamment le maréchal-ferrant qui avait grand besoin d’un nouveau tablier… Bref, le hobbit en avait probablement pour plusieurs semaines de travail acharné, mais le prix convenu valait largement ses efforts. Et puis, comme il avait reçu la moitié du montant désigné à l'avance, il avait de quoi survivre pendant son séjour. Cela faisait déjà quelques jours qu’il parcourait le secteur, les villageois trouvaient donc de moins en moins surprenant d’apercevoir le semi-homme avec sa caravane colorée et sa ponette au mauvais caractère. D’ailleurs, sa réputation et la qualité de son travail l’avaient précédé. On commençait à apprécier ses visites et l’annonce de sa venue était parvenue aux oreilles des nobles assez rapidement.

Bien que le semi-homme appréciait de vivre dans son coin, dormir dans son hamac et prendre ses repas dans les cuisines de la riche demeure, il se lassa rapidement de passer ses journées dans l’isolement total de son atelier. Aussi, Mer’yad avait pris l’habitude de passer ses soirées dans l’auberge le plus proche à la fois pour la compagnie, mais aussi pour profiter des réserves d’alcool de la région. Sa gourmandise et sa soif de rencontres étaient ses principales motivations à se mêler au peuple, même si certains individus voyaient encore d’un mauvais œil ses oreilles pointues. Ainsi, comme à son habitude, le petit être quittait la campagne pour se rapprocher de la ville, emmenant avec lui sa petite maison mobile au cas où il devrait dormir sur place. Sur le dos de son fidèle poney, il se dirigeait donc vers l’ambiance chaleureuse de l’auberge relais. Parfois, il était accompagné par les employés du noble qui appréciait son habileté à faire la conversation et sa bonne main aux cartes. À d’autres moments, l’halfelin rassemblait tout son courage et choisissait de tenter sa chance en solitaire et d’essayer de s’incruster dans une partie en cours. En général, tant qu’il y avait quelques piécettes en jeu, on n’était pas trop regardant sur les participants… Comme de fait, lorsque l’artisan franchit le seuil, il n’était pas avec son groupe habituel, mais l’aubergiste le reconnut et lui accorda même un sourire pour lui souhaiter la bienvenue. Il faut dire que le cordonnier était un bon client et, contre toute attente, l’espace de stockage de son estomac n’était pas proportionnel à sa taille. « Bonsoir aubergiste! Une pinte et l’emplacement de tes meilleurs joueurs de cartes s’il te plait! » « Bonsoir Monsieur McBrama! Pas de cartes ce soir, on joue aux fléchettes. Là-bas dans le coin. » dit-il en lui pointa une bande de joyeux lurons qui lançait des dards sur une cible faite de bois de grange et de peinture rouge. « Lorsque quelqu’un perdra un œil, peut-être qu’ils retourneront vers les jeux de tables… » termina l’aubergiste en se grattant le menton. Fléchettes ? Dans sa jeunesse, Mer’yad était plutôt habile avec une fronde entre les mains, peut-être que tout ce temps passé à chasser les coyotes et les loups des pâturages lui servirait à quelque chose.

Au début, le groupe de fanfarons était un peu réticent à le laisser jouer, puis ils acceptèrent quand l’un des comparses alla se vider l’estomac à l’extérieur dû à l’excès de bière. De toute manière, comment pouvaient-ils perdre contre un être à peine plus grand que les tabourets du bar ? Et bien, ils furent surpris, car en plus d’avoir une main solide grâce à sa profession de cordonnier, le semi-homme n’avait pas encore rejoint leur taux d’alcoolémie. Mer’yad était stratégique, il ne gagnait pas suffisamment pour être mis à l’écart du groupe, mais jouait assez bien pour rendre la partie intéressante. Ainsi donc, sa soirée se déroulait à merveille, plusieurs parties et pintes de bière plus tard, le petit groupe commanda un bon plat de saucisse qu’ils mangèrent avec appétit. La gêne -et parfois l’intelligence- semblait se dissiper au fil du temps. La discussion alla bon train, quoique momentanément stoppée par l’arrivée d’un groupe d’étrangers à l’allure peu commode. Cependant, leur bonne humeur était-elle que ces événements ne les effleurèrent pas plus de quelques secondes. Soudain, le grand barbu du groupe décida de faire monter les enchères. Plaquant une main sur ses yeux, il décréta qu’il allait mettre dans le mille les yeux bandés et que, si jamais il y parvenait, le petit groupe devrait lui payer ses consommations jusqu’à la fin de la soirée. Embrumé par la boisson et les rires, personne n’y voyait d’inconvénients surtout que les chances de réussite de l’énergumène étaient plutôt faibles. Ils n’avaient pas tort, car aussitôt la fléchette ayant quitté la main du joueur, elle alla se planter bien plus loin que la cible, c’est-à-dire, sur la table du groupe d’étrangers, plus précisément devant une jolie demoiselle blonde. Mer’yad s’étouffa avec sa dernière gorgée de bière, la mousse lui remontant par le nez. « Je crois qu'on a fini avec les fléchettes pour ce soir… » ajouta-t-il en regardant ses camarades de jeu dont les visages s’étaient décomposés.

FICHE PAR ROMANOVA



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Encore merci de ta patience! Je tâcherai de te répondre plus rapidement à l’avenir. Si quelque chose ne te plait pas, n’hésite pas à me demander de le modifier. Smile
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