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Les amants maudits » solo

 :: Royaumes du Nord :: Autres royaumes
Sam 20 Juin - 15:59


Les amants maudits

Bas Sodden, 15 décembre 1267 ;



La pluie ruisselait sur le tissu du passe-montagne noir, l’orage avait obscurci l’horizon et tout n’était plus que ténèbres étranges. Les ombres avaient disparu, ne laissant que des silhouettes sinistres dans un royaume ravagé par la guerre. Sodden s’étendait sous les yeux de la cavalière, sa splendeur ne semblait plus être qu’un mythe, un mensonge qui se chuchotait dans l’esprit de ceux qui avaient tout perdu. L’équidé et sa maîtresse arpentaient les champs de bataille, restant dans le sillage de l’armée impériale comme pour achever le travail. Afin de s’assurer le contrôle des terres déjà conquises, les nilfgaardiens faisaient appel à des contractuels pour assainir les populations qui se montraient réfractaires. C’était une stratégie payante, les têtes roulaient et la bourse de l’assassin se faisait chaque fois plus lourde.

Mais à présent que le temps se faisait mauvais, il fallait à Althéa trouver un endroit pour s’abriter. La saison morte commençait à étendre son règne, apportant avec elle une météo froide et humide que la native de Zerricanie avait en horreur.

Sous ses yeux se dressaient la dernière conquête de Nilfgaard, une cité à la mine austère qui se voyait à présent arborer les bannières noires et or. Un éclair zébra le ciel au-dessus des remparts, achevant ainsi d’offrir un paysage des plus inquiétants pour le commun des mortels. Althéa talonna sa monture pour lui enjoindre de passer la porte principale. Bientôt le bruit des sabots sur le pavé résonna dans les rues. L’ambiance était morose, les pauvres bougres qui avaient l’audace d’errer dehors avaient la gueule émaciée et malgré la pluie ils étaient en quête de quelque chose à se mettre sous la dent. On pouvait lire la crainte dans leur regard, la peur de prendre un coup de plus de la part des soldats en faction à force de venir leur demander de quoi faire taire la faim. En entendant le cheval venir dans leur direction, certains allèrent aussitôt se cacher derrière des tonneaux vides ou dans des ruelles sordides. Mais ils n’avaient aucun intérêt pour l’assassin.

La porte de l’auberge s’ouvrit au moment d’un coup de tonnerre assourdissant. Une entrée en matière assez fracassante qui fit sursauter les quelques clients attablés. Althéa lança un regard circulaire sur l’assemblée avant de refermer la porte derrière elle. Sans un mot et sans porter le moindre intérêt à quiconque, la brune alla prendre place au comptoir. Enfin elle pouvait ôter le capuchon de son passe-montagne, l’eau de pluie tombant à terre dans son sillage. Althéa poussa un soupire de soulagement, son cheval était à l’écurie et elle bien au sec.

- Oh ma belle, laissez moi vous offrir un repas bien chaud, dit l’aubergiste en voyant la mine fatiguée de sa nouvelle cliente.

- Merci, répondit-elle en adressant un sourire à son interlocutrice.

Accoudé sur le comptoir, l’enfant de Zerricanie prit le temps d’observer un peu les lieux. La décoration avait quelque chose de sommaire, mais dans le fond les gens ne venaient pas là pour admirer les murs ni même l’âtre en pierres massives de la cheminée où brûlait un feu vif. Pourtant il y avait quelque chose de réconfortant à observer ses flammes dévorer goulûment les bûches énormes qui y avaient été mises. L’aubergiste ne tarda pas à revenir avec une écuelle fumante et une choppe d’hydromel pour sa nouvelle cliente. Cette dernière la remercia à nouveau avant de plonger sa cuillère dans le ragout de mouton. Althéa avait cet animal en horreur et en détestait la viande depuis qu’elle en avait goûté sur les archipels qu’elle avait visité après son départ de Zerricanie, mais s’il n’y avait que ça à manger elle devrait s’en contenter.

ΞΘΞ

Le soleil s’était levé sur un nouveau jour mais il ne brillait pas pour les Royaumes du Nord. Ce matin là dès l’aube les nuages avaient envahi le ciel pour ne laisser paraître qu’une lueur blafarde. Si la pluie était absente, les ombres l’étaient également, poursuivant cette ambiance maussade qui collait à la peau de ce royaume ravagé par la guerre. L’humidité dans l’air amplifiait le climat déjà bien froid pour la saison, de quoi donner envie de rester envelopper dans une fourrure toute la journée. Pourtant Althéa faisait parti des premiers clients levés aux aurores. L’assassin s’était installé auprès de l’âtre de la cheminée pour profiter de sa chaleur tout en appréciant un lait de chèvre chaud avec un peu de miel. Althéa profitait ainsi de la tranquillité qu’offrait ce moment de la journée où les esprits étaient encore embrumés par le sommeil. Son regard était plongé dans l’observation des flammes, leur danse avait quelque chose d’hypnotisant et d’apaisant tout à la fois.

- Vous avez besoin d’autre chose ma belle ? demanda l’aubergiste qui était venue à sa hauteur en esquissant un sourire léger mais fatiguée.

Althéa détourna ses prunelles du feu pour les porter sur la femme qui se tenait à ses côtés. En guise de réponse elle esquissa d’abord un sourire aux coins des lèvres. Entre ses doigts la choppe encore chaude qui fumait en exaltant l’odeur du lait sucré. Son ventre lui criait famine à présent qu’il était bien réveillé, lui rappelant que le voyage jusqu’ici avait été long.

- Pourriez-vous m’apporter du pain, du fromage et un peu de miel ? Répondit-elle toujours avec le sourire peint sur ses lèvres.

L’aubergiste s’exécuta aussitôt, elle semblait avoir pris la brune en amitié. Peu de femmes venaient à braver l’hiver pour s’aventurer par ici, la plus part des clients de l’auberge étaient des hommes et les dieux pouvaient être témoins qu’ils n’étaient pas toujours de bonne compagnie l’hiver venu. Le besoin de chaleur poussait les gens à bien des idées saugrenues et les femmes étaient les premières victimes. Pour l’heure, Althéa n’avait point à observer ce constat et jouissait d’une tranquillité appréciable.

- Vous pensez rester parmi nous quelques temps ? Demande la femme au visage fatigué par les années.
- Je dois repartir demain vers l’ouest, répondit Althéa en portant le lait de chèvre à ses lèvres.
- Vous n’avez pas peur par ce temps ?
- Si je devais m’arrêter à la première contraire, je n’irai nul part, dit-elle en haussant les épaules.
- Puis-je vous demander un service dans ce cas ?
- De quoi s’agit-il ? Demanda-t-elle intriguée mais toujours souriante pour que son interlocutrice reste en confiance.
- Pourriez vous remettre ce pli à mon Talric ? C’est à quelques jours d’ici vers l’ouest, peut-être aurez vous l’occasion de le croiser. Je n’ai pas eu l’occasion de le revoir depuis que la guerre a été suspendu à cause de l’hiver.
- Oh, votre mari est soldat ?
- C’est… euh… Pour tout vous dire c’est mon amant, avoua-t-elle non sans une certaine pointe d’hésitation dans la voix. Mon époux est parti sur le front au Sud, Talric a été là pour moi pendant son absence et à présent… Malheureusement nous n’avons pas la possibilité de nous voir. S’il vous plaît, donner lui de mes nouvelles, que son moral soit bon pour supporter notre séparation.

L’aubergiste lui tendait la lettre d’une main tremblante, laissant entrevoir une pointe de crainte dans son regard. D’un doigté délicat, Althéa posa sa main sur celle de la femme, son sourire s’agrandit davantage tandis qu’elle la regardait droit dans les yeux avec une grande bienveillance.

- Ce pli sera en sécurité avec moi, je veillerai à le remettre à celui qui a pris soin de vous, dit-elle d’un ton doux, entre femmes nous devons nous serrer les coudes, cette vie est bien trop rude pour que nous nous permettions quelques bassesses.

Des larmes se mirent à perler sur les joues pâles de la femme, un sourire venait de naître sur son visage, arborant une mine soulagée. Bien vite elle tomba dans les bras de la native de Zerricanie tout en la remerciant, le corps secouer par de légers sanglots.

ΞΘΞ

L’équidé à la robe pommelée s’était arrêté à l’entré du camp de fortune que gardaient quelques soldats transit par le froid. Celui qui tenait l’entrée lui ordonna de descendre de scelle. Althéa s’exécuta sans broncher, retrouvant la terre ferme avec une certaine souplesse. La capuche de son passe montagne sur la tête, elle avait des allures bien mystérieuses. Le soldat lui demanda ce qu’elle était venu faire là et sitôt elle mentionna le nom de Talric qui fut comme un mot de passe efficace. On ne lui posa guère d’autres questions et aussitôt elle franchis la barricade en tenant son cheval par les rênes.

- Qui êtes vous ? Demanda le Capitaine des guides en découvrant Althéa.
- Vous êtes Talric ?
- Qui le demande ?
- J’ai un pli à vous remettre de la part d’une femme qui vous dit son amant.
- Hildegarde ? Ma Hildegarde ? Et bien, faites donc, montrez !

D’un geste mesuré, Althéa lui tendit l’enveloppe qu’il saisit aussitôt pour l’ouvrir. Ses prunelles vertes parcoururent les lignes écrites à la plume avec avidité avant qu’il ne serre la lettre contre son cœur.  Il semblait soulagé mais il ne tarda pas à reprendre contenance pour honorer sa sature de militaire. Talric replia soigneusement le papier pour le glisser à l’intérieur de ses affublements comme si de rien n’était. C’était un homme de belle allure quoique bien plus jeune que son amante.

- Je vous remercie d’avoir pris la peine de me la porter, dit-il, quelque chose vous ferait-il plaisir en échange ? Je me dois de vous offrir un gage de ma reconnaissance.
- A dire vrai j’ai un autre message à vous délivrer, répondit-elle en rapprochant de lui tout en glissant sa main là où elle avait pris le pli un temps plus tôt.

Hélas cette fois-ci ce ne fut point les mots doux d’Hildegarde mais la pointe acérée de son poignard. Ce dernier s’enfonça aussitôt dans la gorge au niveau de la carotide, ne lui laissant pas le temps de crier à la garde. Comme beaucoup d’autres avant lui, il s’effondra sur le sol en tendant de retenir le flot sanglant qui se répandait dans sa bouche et sur sa tunique. Un énième spectacle pathétique.

ΞΘΞ

- Je sais que très peu de gens ont les moyens de faire appel à votre guilde, dit le lieutenant assis derrière son bureau de campagne, mais il en va de l’issu de cette guerre et l’on m’a assuré que les vôtres ont a cœur de pouvoir faire changer la situation en notre faveur.

Attentive, l’assassin observait l’officier. Ce dernier avait la mine sombre, l’esprit sans doute embourbé par bien des affaires. Bras croisé contre le torse, Althéa attendait de plus ample information sur sa cible. Qui était-il ? Où le trouver ? Le stricte minimum pour mener ce contrat à bien et être payer à la hauteur de ses efforts. A n’en point douter cette histoire allait lui prendre un certain temps. Certainement allait-elle lui demander un acompte pour les dépenses qu’allait occasionné son voyage.

- C’est un espion à la solde du Nilfgaard, il se nomme Fergus Van Loo, mais bien évidement il use d’un autre nom ici dans le Nord. Mon épouse saura vous le donner, je sais de source sûr qu’ils sont amants… poursuivit le lieutenant dont le visage s’était assombri davantage. Tuez ce chien.

L’assassin arqua un sourcil en voyant que l’homme avait à cœur de se venger des deux amants et de faire souffrir cette femme qui l’avait rendu cocu pendant la guerre. Ils étaient bien nombreux ces hommes à se voir trahis par celle qui leur était redevable, et plus encore en sachant que c’était avec un traître. Althéa imaginait sans mal la fureur que l’officier tentait de contenir face à elle. Certainement c’était-il attendu à rentrer au pays pour retrouver les bras aimants de son épouse, mais à la place de cela… La native de Zerricanie ploya le genou et après discussion sur sa rémunération, elle sauta en scelle pour s’en aller exécuter ce contrat. Voilà qui devrait l’aider à passer l’hiver.

- astrithr -


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