AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
The Witcher a ouvert ses portes le 15.02.2019
forum NC -16
Nous sommes actuellement en Septembre 1271,
il est déconseillé de rp après ce mois-ci.
Les personnages de la Saga livres et jeux vidéo ne sont pas jouables.
Les Royaumes du Nord sont en guerre !
Venez découvrir nos héros et rejoignez la lutte en choisissant votre allégeance !
Vous rêvez de vivre des aventures incroyables ?
Découvrez les quêtes sur le tableau d'affichage !
Les groupes des Mages et Sorceleurs sont limités.
Mages 6/10 ; Sorceleurs AG : 4/5, NG 1/5
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

J'avais un camarade » adrianna t.

 :: Royaumes du Sud :: Empire du Nilfgaard
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Lun 27 Jan - 12:44


J'avais un camarade

Métinna, 2 Mai 1270 ;
Le bruit des sabots sur le pavé, les hennissements qui s’en allait avec. Une multitude d’hommes en armes, fardé de noir et d’or venait d’arriver dans la cour de la seigneurie de Trysfin en Métinna. L’éclat du jour se faisait radieux, le soleil haut dans le ciel comme pour honorer la venue des soldats ici-bas. Il y avait du bruit, de la vie, des éclats de voix et des tintements des plaques de métal qui s’entrechoquent. Au milieu de tout cela, un homme perché sur son cheval. Il observait les cavaliers noirs faire de l’ordre pour céder la place. Cela n’avait peut-être durer que le temps de mettre pied à terre car déjà tous étaient alignés au garde à vous. Le silence s’était installé sans plus laisser la place au moindre grincement. Une brise légère faisait danser les étendards aux couleurs de l’empire.

- Le Lieutenant-Général de la troisième armée du Nilfgaard, le comte Ahmar aep Aenye, annonça le héraut.

D’un coup de talon, l’officier général à cheval fit avancer sa monture jusqu’au-devant de l’entrée principale avant de mettre pied à terre devant l’hôte de ses lieux. L’ambiance était devenue quelque peu glaciale dès lors qu’il eut touché le plancher des vaches. En quelque pas il se retrouva à la hauteur du seigneur de Trysfin, derrière lui sa famille vraisemblablement. Soudain, les deux hommes, mus par un lien qui leur était propre, se sourirent avant de se faire l’accolade. Ils s’échangèrent quelques mots pour se souhaiter bienvenue mais bien les deux hommes s’en allèrent pour aller discutailler à l’abri des oreilles. Sur l’ordre d’un officier supérieur, la troupe se dispersa pour aller vaquer à ses occupations en fonction des tâches de chacun. L’endroit retrouva le calme pour un temps.

☼☼☼

La journée n’était point encore faite, il restait quelques heures avant que le soleil ne décline à l’ouest. Ahmar avait quitté ses appartements pour prendre l’air dans les jardins, toujours escortés de quelques gardes. Mais bientôt son regarda alla se porter sur l’horizon, haut vers le Nord comme s’il espérait y voir quelque chose. Hélas, dans le paysage il n’y avait nulle trace de quelque chose qui vaille la peine que l’on s’y attarde. Certes le royaume avait son charme, mais ce n’était pas cela que le général avait à cœur de regarder.

Il avait fini par aller s’asseoir sur un banc de pierre à l’ombre d’un arbre. Le chant des oiseaux semblait lui apporter un peu de quiétude, quand bien même, depuis son arrivée ici il restait insondable auprès des résidents du château de Trysfin. Là, sans un mot, il avait sorti un petit manuscrit imprimé dont il feuilletait les pages, il s’agissait de poèmes qu’il avait ramené de son précédent voyage des Royaumes du Nord, soit durant la deuxième des guerres du Nord. Cependant, quelque chose éveilla son attention, si bien qu’il releva la tête pour regarder autour de lui.

- Je sais que tu es là, dit-il avec l’esquisse d’un sourire bienveillant pendu aux lèvres. Approche.

- fiche codée par anouk -
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Lun 27 Jan - 14:52

Une heure peut être qu'elle s'est tenue debout devant leur demeure, aux côtés de sa mère et derrière son père. La hâte s'était ressentie, car l'on attendait la visite du comte Ahmar aep Aenye que son père avait côtoyé de longues années. Et il avait juré de lui botter le train parce qu'il avait trop tardé à venir. Voilà longtemps qu'elle ne l'avait pas vu aussi en joie, aussi actif. Alors qu'ils l'attendaient Adrianna n'avait pas bronché, elle était restée debout le sourire aux lèvres de sentir cette joie émanant de son père malgré l'allure sévère qu'il tentait de prendre. Et les retrouvailles en bonne et due forme tandis que les écuyers prirent soin des montures et d'accueillir le cortège. Adrianna salua le comte d'une jolie révérence. Et le Comte Trysfin la présenta comme l'héritière.

C'etait comme si rien n'avait changé, partageant quelques messes basses avec sa mère qui était ravie de voir son époux aussi joyeux, Adrianna eu à coeur d'aller remercier le comte avec aussi l'espoir de lui demander quelques conseils. Elle se mit à sa recherche, interrogeant ses hommes jusqu'à pouvoir trouver sa silhouette assise sur un banc. Aussitôt qu'il sortit un livre elle cessa sa marche, ayant peur de paraître impoli en venant l'interrompre. Mais il l'entendit et l'obligea à sortir de l'ombre.

Adrianna se pince les lèvres, prise sur le fait, craint qu'on ne l'accuse d'espionnage. Elle s'approche sans attendre, mains liées sur le devant de sa robe et le menton baissé. Elle le salué d'une révérence. «je vous prie de me pardonner. Je venais vous voir et j'ai eu crainte de vous déranger quand vous avez sorti ce livre. » la jeune enfant qu'elle était à cessé de rester dans l'ombre de son père et de sa mère. Elle se souvient l'avoir vu quand elle était petite mais lui ne se souvient peut être pas d'elle. Bien qu'encore un peu timide, les événements des dernières années l'ont forcée à faire preuve d'un peu plus de présence. Maintenant elle est l'héritière et non plus la cadette que l'on oublie.

«Je voulais vous remercier d'être venu rendre visite à mon père. À vrai dire vous êtes le premier de ses camarades d'arme à être venu lui rendre visite après son terrible accident. Et après la perte de mon frère et de ma soeur. » loin de là l'envie d'attirer la pitié, au contraire il s'agit de choses positives. « Voilà longtemps que je ne l'ai pas entendu rire aux éclats, votre présence lui est bénéfique et le motive beaucoup ! » l'ambiance ici était triste et fade,  mais la présence d'un ancien de ses camarades lui a rappelé de bons souvenirs et lui a rappelé à quel point il a fait honneur à l'Empire quand il savait encore se tenir sur ses jambes. Adrianna à espoir de pouvoir relancer Trysfin sous un nouveau jour, peut être proposer à son père de l'aider à gérer le comté qu'il dirige.
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Lun 10 Fév - 20:22


J'avais un camarade

Le général avait déjà remarqué sa présence à son arrivé chez le chatelain, mais à cette heure il n’avait pas adressé l’ombre d’une parole à la jeune demoiselle qui habitait ces lieux. Pourtant il avait senti la curiosité qui animait cette dernière, un trait de caractère qui seyait à la jeunesse avant que le temps ne passe. A n’en point douter elle devait être la dernière de la fratrie, car elle avait sur le visage la candeur d’une damoiselle à la beauté d’une rose fraîche. Peut-être savait-elle qu’aux yeux de ses parents elle était la prunelle de leur vie, ce petit trésor caché que l’on avait à cœur de vouloir protéger. Ahmar avait le souvenir d’avoir aimé un jour comme cela, mais l’on ne pouvait jamais retenir ces créatures volatiles. Elles finissaient toujours par s’envoler sans qu’on ne puisse rien y faire.

Il y avait chez Ahmar, en cet instant, une forme de bienveillance dans son regard. Ainsi observa-t-il la Douce approcher, exprimant déjà sa crainte de l’avoir déranger de ce moment de simple quiétude. L’esquisse d’un sourire se dessina pour marquer un certain amusement par égard pour ces paroles somme tout adorables qu’elles pouvaient être. Il lui pardonnait volontiers cette intrusion qui, à son sens, n’en était pas vraiment une. Aussi l’écouta-t-il converser pour entamer la discussion. Ahmar rangea le petit recueil de poésie et joignit ses mains sur ses genoux pour porter toute son attention sur sa jeune interlocutrice. Il lui semblait alors déceler une certaine forme d’espoir dans les mots qu’elle employait au sujet de son père. Partageant également ses propres craintes et les tragédies d’une famille touchée à mainte reprise par le deuil. La vie était ainsi faite.

Derrière sa mine bienveillante, le général était quelque peu pensif, hélas il se garda bien de partager le fond de sa penser avec la demoiselle. Il était des choses qu’il ne fallait partager, quand bien même elles n’étaient pas malveillantes. Non, il y avait un temps pour toutes choses et ce temps n’était tout simplement pas venu.

- Viens, assieds-toi, nous serons bien plus à l’aise pour converser, car je sens que tu as bien des choses à me conter, répondit-il simplement en lui faisant de la place sur le banc de pierre. Il me semble comprendre, avec quelques facilités, que ta famille a traversé des temps difficiles sans que ceux-ci soient arrivés à leurs termes. Quel est ton avis sur le sujet ?

Sa question laissait entrevoir une certaine curiosité, l’envie de savoir quelle personnalité se cachait derrière l’image d’une fille dévouée à sa famille. Était-elle aussi douce qu’elle le laissait voir ou y avait-il quelques rugosités ? Ahmar avait des doutes sur ce seconde point, mais l’on ne pouvait savoir sans avoir passer un peu de temps à converser simplement, de façon anodine. L’homme ne cherchait pas à porter un jugement quelconque, il voulait simplement apprendre, comprendre. La jeune femme semblait faire front face à l’adversité sans que cela ne vienne entacher sa candeur, sans doute la preuve d’une nature plus forte que ce qu’elle laissait bien paraître à cette heure.

- fiche codée par anouk -

A.6 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Lun 10 Fév - 23:16

Plates excuses, suivis de remerciements sincères d'un cœur pur. Même si elle le pense, il devine que cela est un moyen de lancer la conversation, parce qu'elle aurait d'autres questions à lui poser et de l'aide à lui demander. Peut être qu'il pourrait appuyer ses volontés auprès de son père, lui parler avant qu'elle ne se lance complètement. Elle ignore jusqu'où il acceptera de l'aider, en attendant il l'invite à venir plus près et un joli sourire étire les commissures de ses lèvres. Elle s'assied  ainsi aux côtés du Comte, lisse d'un geste réflexe le tissu émeraude de sa robe avant de porter toute son attention sur ses paroles. Adrianna ne le connaît pas personnellement mais au vu du sourire de son père elle est assurée que c'est un homme bien. Il l'invite à se confier, à faire part de sa propre pensée sur le sujet et elle apprécie qu'on lui donne la parole quand jusque là son rôle était juste de se tenir derrière sa mère.

« Ces événements ont ébranlé l'organisation du domaine, mais aussi la hiérarchie de notre famille. Puisque mon frère, puisque ma sœur sont partis, alors je suis la seule héritière de Trysfin. Puisque mon père peine à s'occuper de ses terres quand il doit se déplacer, j'aimerai grandement l'aider, me rendre utile et ne plus rester dans l'ombre de ma mère. C'est que à mon âge je ne suis plus une enfant. Je souhaite de tout mon cœur qu'il soit rassuré sur sa succession mais aussi que cela lui permette de se reposer. » Elle soupire doucement, elle n'a pas fait part de ces pensées là à son père, ignore si cela serait bien vu ou pas. Elle a été élevée comme la petite dernière de ma famille, ignore les responsabilités qui pesaient sur les épaules de son frère concernant l'avenir et a l'impression que son père tarde à lui en parler. A moins qu'il ne choisisse un héritier parmi la famille de son frère, qui viendrait loger à Trysfin et elle ne serait plus l'héritière. Mais elle voudrait mettre du baume au cœur de son père, lui dire que tout va bien puisqu'elle est là. Malheureusement elle n'a pas les outils pour diriger des terres et ne sait pas par où commencer. Ces derniers jours elle va à cheval, fait le tour et regarde, observe, discute, pose des questions aux habitants pour comprendre ce qu'est leur quotidien et quels sont les problématiques de leur métier. C'est complexe, il lui faudra bien des années pour tout assimiler mais elle craint que son père ne la pense pas capable de le faire. Parfois il efface un peu sa présence, comme si elle avait aussi périt dans l'accident, et le temps se fait long, trop long.

Elle n'est d'ailleurs toujours pas mariée, on lui a fait la réflexion : les jeunes filles sont fiancées bien plus tôt et la concernant elle ignore si son père compte sortir la tête de l'eau et lui trouver un bon parti pour assurer la popularité de Trysfin ou bien elle devra chercher elle-même. Elle ne se confiera pas sur ce point au Comte, mais il pourra aussi faire le lien avec le fait qu'à son âge rien n'ait été décidé. Son père a du mal à se remettre des événements de ces dernières années à en oublier l'essentiel pour un avenir certain, du laisser aller qu'elle n'ose pointer du doigt, mais qu'elle préfère relancer dans une envie de remotivation plutôt que lui rejeter la faute. « Je voudrais lui parler, bientôt, je voudrais lui dire que je compte apprendre et être digne de lui. Pensez-vous que cela soit la meilleure manière de le faire ? Vous qui le connaissez si bien. » Elle ne veut pas qu'il le prenne mal, elle ne veut pas qu'il pense qu'elle le voit incapable, mais elle grandit et elle voudrait elle aussi accomplir sa destinée d'héritière. Elle n'a pas été élevée dans ce but là, alors les conseils avisés d'Ahmar seront à n'en point douter la bienvenue. Après tout quand elle sera la maîtresse des lieux, ils seront amenés sans doute à commercer ensemble et peut être que cela créera des liens. Pour une telle position il est bien d'avoir plusieurs mentors, plusieurs professeurs afin de bénéficier de l'expérience de chacun et être bon seigneur.
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Dim 15 Mar - 11:55


Sans plus de surprise, la damoiselle avait effectivement bien des choses à lui confier. D’autres que le Lieutenant-Général lui auraient sans doute dit, de façon plus ou moins sèche, qu’elle se mêlait là d’affaires d’hommes, d’affaire qui ne la regardaient pas. A bien des raisons puisqu’elle n’était pas la première née de la famille. Hélas, le temps et le destin faisant leur office, la vie l’avait faite unique enfant, accablant de chagrin le reste de la famille. A mesure qu’elle se livrait à lui avec une candeur parfaitement touchante, l’homme commençait à comprendre le fond du problème.

Le seigneur de ses lieux sombrait paisiblement dans une certaine forme de morosité contagieuse qui le plongeait dans la torpeur et surtout le souvenir d’une vie passée. Les drames qui avaient émaillé cette famille était le lot malheureux des gens de ce monde. Ahmar était également capable de voir que cette jeune demoiselle était loin d’être une bonne à rien et une fainéante. Malgré sa position de part sa naissance, il lui semblait qu’elle avait un cœur énorme et surtout un certain sens des responsabilités alors même qu’elle n’avait point été éduqué pour cela.

- Je vois, répondit simplement le Général face à la problématique énoncée.

Le Nilfgaardien laissa son regard se porter au loin, la mine soucieuse. Ce dernier partageait rarement le fond de sa pensée, même avec ceux qui lui étaient le plus proche. Du bout de l’index, il grattait la tranche du livre là où se faisait la reliure. Ses prunelles se baladaient sur le jardin et sur ce qu’il pouvait voir du domaine depuis le banc. Hélas il n’en voyait pas assez. Se faisant, il rangea le livre dans un pan de sa veste avant de ce lever. Une fois cela fait, il tendit la main à l’adresse de la damoiselle pour l’inviter à faire quelques pas avec lui, et ce jusqu’aux murs qui les séparait des terres de Trysfin.

La vue était belle mais la tristesse des lieux que provoquait le seigneur du castel se ressentait. Ahmar posa la paume de ses mains sur les pierres qui constituaient le rempart. En dessous deux, les champs courraient à perte de vue, jalonnés çà et là par des bois et des taillis. Parfois l’on avait l’impression de voir un renard filer pour s’en aller saisir un lapin avant de disparaître dans la végétation. A cet instant le général tourna la tête vers la dernière-née de la famille.

- Je parlerai à ton père, répondit-il finalement, sans doute n’a-t-il plus les yeux pour voir ni les oreilles pour entendre ceux qui lui sont proches au quotidien.

Il était donc quasiment certain que la voix d’Ahmar aurait bien plus d’impact que celle de sa femme ou de sa fille qui devaient à la fois lui apporter bonheur et peine. Bien sûr, il ne parlerait pas de l’avis de la damoiselle car il y avait fort à parier qu’il en prendrait ombrage. L’orgueil des hommes, il restait ancré dans leurs âmes même lorsqu’ils étaient plus bas que terre.

- astrithr -

A.9 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Mar 17 Mar - 13:24

Ils se lèvent et tous deux avancent vers ce point de vue sur les quelques terres agricole, la vie ici continue mais il y a bien moins d'engouement qu'il y a quelques années alors que ces lieux dans ses souvenirs étaient jadis bien plus animés. Il doit savoir de quoi elle parle, lui qui a connu son père d'une façon qu'elle-même ne pourra jamais le connaître. En tant qu'ami et en tant que propriétaire de terres également il est tout aussi à même d'émettre un jugement et de constater qu'il y a un certain laisser aller. Adrianna s'en soucie, et elle est soulagée de pouvoir se confier à quelqu'un qui saurait aussi la rassurer ou l'aider dans sa démarche. Il est temps que les choses changent, que tout avance et qu'ils cessent d'attendre que quelque chose arrive. Il la comprend, elle le voit et il se demande sans doute de quelle manière lui venir en aide et améliorer la situation. Il annonce alors qu'il parlera avec son père et le sourire de la demoiselle s'étire, soulagée. Les circonstances ont fait qu'il aurait besoin d'un conseil avisé et extérieur à sa famille, alors si Ahmar parle, son père écoutera sans aucun doute pour aider Trysfin. Alors elle sera plus qu'heureuse de proposer son aide, de montrer qu'elle est prête pour l'avenir.

Loin de là la volonté de dire que son père ne s'occupe plus de Trysfin puisque tout continue de fonctionner, mais son intérêt pour ce qu'il se passe hors des portes de leur demeure a considérablement diminué. Alors quand elle se promène, elle remarque que de plus en plus on lui demande si le Comte est en déplacement. Il n'en est point mais cela est révélateur de la présence du seigneur de ces terres auprès de ses ouvriers et habitants. Elle s'est improvisée messagère, rapporte déjà certains faits à son père, les évoque subtilement pour ne pas donner l'impression de faire ce qu'elle ne devrait pas faire ; du moins pas encore.  Mais elle pense fermement que son frère et sa sœur n'auraient pas voulu qu'en plus de son accident il se morfonde sur leur disparition. Le deuil doit se terminer, la vie continue son cycle et il est de leur devoir d'avancer. Ils ne peuvent pas se permettre de ralentir le temps d'autant plus qu'il ne l'est déjà. Elle a essayé de rappeler à sa motivation, de lui demander ses projets pour leurs terres. Rien ne vient vraiment, la conversation a d'ailleurs tendance à l'irriter. Mais le Général en vieil ami et partenaire pourrait lui faire comprendre qu'il est grand temps que cela change. Alors elle est rassurée de le voir accepter de parler au Comte Trysfin, lui évoquer ses problématiques sans dire que cela vient d'elle. Il le voit de lui même depuis ce point de vue, Trysfin est anormalement terne et cela dure depuis trop longtemps. « Je vous en serai très reconnaissante.» Elle penche légèrement sa tête en guise de reconnaissance, elle sait que la discussion qu'il aura avec son père portera forcément ses fruits. A voir la joie qu'il a de le retrouver, c'est une occasion qu'elle ne pouvait pas manquer, pour lui, pour sa famille mais aussi pour le domaine.

« Puis-je vous demander de ne pas évoquer mon témoignage durant votre conversation ? Je peux vous montrer si vous le souhaitez, en simple visite de nos terres, ce qui pour moi démontre que le temps ici s'est arrêté. » Alors il se ferait lui-même une propre idée et ainsi il pourrait avoir preuve à l'appui parce qu'il l'aura vu de ses propres yeux. Une simple balade à cheval pour faire le tour devrait amplement suffire.
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Mar 5 Mai - 11:39


Sous la peau de ses doigts, le contact dur de la pierre lui rappelait comme la nature pouvait être bien plus forte que les vivants. Pourtant les hommes étaient parvenus à la dompter pour en faire cet édifice de noble allure. Mais ailleurs elle redevait sauvage en prenant la forme de tous les dangers : loups, lynx, ours, sangliers… Monstres. Si ces derniers étaient des aberrations qui n’étaient pas originaire de ce monde, il fallait reconnaître que depuis des siècles ils faisaient partie inhérente du paysage local de chaque royaume. Existait-il seulement un endroit où ces créatures n’avaient pas lieu d’être ? Non, car alors ce serait le monstre dans le cœur des Hommes qui auraient tôt fait de prendre la place.

Ahmar continuait de regarder la damoiselle sans porter le moindre jugement sur elle. Cette dernière souhaitait seulement redorer l’honneur et la gloire de sa famille. Elle remercia de plaider en faveur d’un avenir meilleur tout en lui enjoignant de ne pas mentionner le fait que cela venait de sa part. Le général opina du chef, signe qu’il comprenait la requête. Après quoi, elle lui proposa une visite qui saurait appuyer les arguments qu’il lui faudrait avancer devant son frère d’arme. Il valait toujours mieux apporter des preuves que de débattre sur du vide. On ne pouvait avoir une conversation enrichissante si la base était inexistante.

- Je serais honorer de chevaucher à tes côtés pour découvrir le domaine de Trysfin, répondit Ahmar en courbant légèrement l’échine. Je te pressens bien aux faits des maux qui pourraient accabler ces terres.

Les jeunes gens investis se faisaient parfois rares, trop souvent ils préféraient aller courir le monde plutôt que d’endosser le poids des responsabilités. L’oisiveté était mère de la paresse souvent ils voulaient le pouvoir sans faire le moindre sacrifice. Le militaire n’était point prompt à se satisfaire d’une vie facile où l’honneur n’était qu’un vain mot et l’on n’y mettait volontiers un vide tenace. Ainsi parlé il se redressa, il n’y avait point de temps à perdre et bientôt il lui vaudrait converser à nouveau pour des affaires plus urgentes.

- Me ferais-tu l’honneur de me montrer le chemin ? demanda l’homme.

Toujours il se faisait doux, sans brusquerie par égare pour la jeune femme. Ahmar était à l’image de l’ambiance qui régnait en ces lieux, difficile alors de pouvoir imaginer le passé qui le suivait dans l’ombre et moins encore les actes terribles qu’il avait pu commettre pour en arriver là… La guerre profitait à tous et plus encore aux vaincus car alors les ambitieux pouvaient détrôner ceux qui avaient fauté et mené l’empire à l’échec. Tandis que les vainqueurs étaient auréolés de gloire et ne faisaient que consolider leur place, alors la leur dérober menait généralement au déshonneur, à la honte et à la mort. Mais tout cela, l’histoire n’en parlait pas, elle ne gardait que les actes, les victoires, les défaites, l’on ne voyait jamais ce qui se passait dans l’ombre car seule comptait la lumière.

- astrithr -

A.2 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Jeu 28 Mai - 16:05

C'est d'un grand soulagement pour elle de pouvoir trouver conseil auprès de l'ami de son père. Elle se sent honteuse de se confier ainsi, et même si c'est pour le meilleur de Trysfin elle craint qu'on lui rappelle que là n'est pas sa place. Elle ne veut pas être le choix de dépit concernant l'héritage de Trysfin, attendre sagement qu'on la marie pour trouver un nouveau seigneur de ces terres. Elle veut mériter ce titre et prouver qu'elle est tout aussi concernée par ces lieux qu'elle chérit tant. Au village cela n'est pas mal vu de la voir parfois aller aux informations et prendre certaines initiatives.

Adrianna acquiesce et lui fait signe de la suivre alors qu'ils se dirigent vers les écuries. On leur prépare deux montures et la lady de Trysfin se retrouve sur le dos de la sienne bien assez vite. Quelques caresses sur l'encolure de sa jument, lorsque leur invité se tient fin près à ses côtés, elle ouvre le chemin. Il n'y a pas besoin de chevaucher très longtemps pour se retrouver au beau milieu des habitations de Trysfin, leur demeure se trouve certes à l'écart mais le village a été bâtie de cette manière et il n'a jamais été dans les plans du Comte de Trysfin de prendre davantage de recul. Les familles qui vivent ici se connaissent depuis bien des générations, ce qui fait qu'il y a toujours eu cette proximité amicale. Adrianna n'est plus la petite dernière dont on ignorait le visage, désormais quand on la croise on la salue avec respect. Ce n'était pas le cas il y a quelques années en arrière, et même presque quelques mois, car sa volonté d'aider son père à la gestion du Comté est bien assez récente. Elle est populaire, la petite, peut être moins que l'était son frère, mais elle travaille à gagner leur confiance en ayant la volonté d'un travail commun et solidaire. Les sabots des chevaux battent le sentier jusqu'à ce qu'ils se retrouvent finalement en bordure du village en descendant leur chemin, là où s'alignent les vergers et les rangs de vigne de Mettina rose. Un sourire se fait sur son visage malgré tout, ayant trouvé la joie d'entendre les éclats de rire de certains habitants. « Nous aimions organiser de grandes festivités avant, à la fin des vendanges. Tout le monde était convié et cela se passait ici » Elle montre le vaste terrain dont la végétation abondante témoigne que ce genre d'événements n'a plus lieu.

Elle l'invite à la suivre ainsi, sur un trot tranquille, Adrianna fait une halte près d'une grange abandonnée. « La saison des pluies a brisé la toiture, voilà presque un an que la grange est abandonnée. C'était principalement un endroit où l'on stockait les récoltes céréales.» Une bâtisse large dans laquelle il était utile d'entreposer tout un tas de choses, les travaux ne couteraient pas si chers et la main d’œuvre ici peut être aisément trouvée. Mais cela fait parti de ces détails que son père laisse à l'abandon. Elle n'est pas ici pour pointer du doigt les erreurs de son père, le village se porte bien, mais l'intérêt général pour le village s'est quelque peu terni au fil des années. Alors qu'elle avait dans ses souvenirs d'un endroit bien plus jovial. Il faut descendre dans le village pour le constater, chose que son père ne fait presque plus puisqu'il est difficile pour lui de se déplacer. D'ailleurs un ouvrier les croise et les salue tous les deux, demandant à Adrianna de transmettre à son père ses amitiés.  Ce sera fait bien évidemment mais même avec cela, Adrianna peine à sortir son père de ses nuages noirs. Quand elle est avec lui pour l'aider, il semble aller mieux. La situation est bien délicate. Et de ces autres détails l'on remarque aussi d'autres bâtiments à rénover, une nouvelle organisation à voir pour le passage des marchands dont les caravanes abîment les chemins. Elle observe le général et ami de son père, qui le constatera de lui même. Le village n'est pas à l'abandon mais mériterait d'être mieux entretenu sans doute.  « A quoi ressemble votre Comté, général ? Je n'ai pas eu l'honneur de le voir. » elle demande pour relancer la conversation. Elle aimerai visiter les villages de Mettina en bordure de mer, car d'ici quand le temps est clair on peut apercevoir au loin l'étende bleutée sur leurs plus hauts plateaux.
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Dim 21 Juin - 16:48


Les sabots battaient le pavé à un rythme qui augurait une balade paisible et pleine de découvertes. Ahmar pouvait imaginer sans peine la vie d’ici à l’époque où le seigneur locale était bien plus actif et intéressé par l’activité qui régnait sur ses terres. Mais hélas, force était de constater qu’ici aussi quelque chose de triste s’était répandu, une sorte de fatalité étrange et fatiguée. Le général de corps d'armée n’était point homme à supporter ce genre de spectacle, lui que ses soldats savaient prompte à prendre des décisions derechef était de ceux là qui ne pouvaient laisser traîner les choses en l’état. Sans doute aurait-il quelques courroux à faire peser sur la tête de son frère d’arme de par ce premier constat.

Puis enfin ils arrivèrent dans ce qui était une campagne paisible et douce éveillée par le printemps, l’été aurait tôt fait de prendre sa place bientôt. D’une oreille attentive, Ahmar écoutant sa guide tout en observant de qui lui était donné de voir. De la beauté malgré ce sentiment pesant d’abandon. Ici l’on avait arrêté de se battre, comme si l’humeur de maître des lieux pouvait influer celle des habitants. Voilà qui était fort étrange. Pourtant ce n’était point la thèse de la malédiction qui venait à l’esprit du chef de guerre.

Plus loin encore, elle lui contait l’histoire de cette grange au toit brisé, abandonné au temps, à la végétation. Le cavalier arborait un air songeur, ne disant mot pour laisser toute la place à son interlocutrice pour lui présenter les faits qu’elle avait à cœur de lui faire connaître. Il n’avait jamais aimé s’encombrer de paroles inutiles, un hochement de tête signifiait souvent qu’il offrait son écoute et qu’il attendait que la personne ait fini pour prendre la parole. Il n’y avait rien de pire que quelqu’un qui venait vous couper alors que vous n’aviez pas fini de développer les faits. La politesse, toujours.

En chemin ils ont plaisir à croiser un ouvrier qui les salue. La conversation est banale mais elle suffit à entretenir une bonne réputation à la future héritière de Tryfin. Combien d’autres jeunes gens avait-il observé, les voyant se détourner de ces petits attentions par égard envers leur peuple ? Puis la conversation dévit, la douce damoiselle en vient à lui demander ce qu’il en est de son comté.

- Ma foi sur les dernières nouvelles il se porte bien, lové dans les contreforts de Tir Tochair, dans la province de Gemmera, répondit-il d’une voix grave et douce tout en faisant glisser ton regard sur Adrianna. Sans doute auras-tu un jour l’occasion de le voir, je suis certain que mes filles auraient grand plaisir à te rencontrer, tu me fais penser à elles.

Un sourire paternel s’était étiré sur les lèvres du général à l’évocation de sa descendance. Sans doute l’un des rares qu’il acceptait d’offrir lorsqu’il n’était point en compagnie de ses hommes. Bien peut de monde savait qu’il avait des enfants, on ne voyait bien souvent que le général et non le Comte.

- astrithr -

A.4 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Sam 22 Aoû - 12:18


Adrianna laisse le Comte Aep Aenye constater tout en lui apportant les informations nécessaires à sa problématique. Il l'écoute avec grande attention et elle le guide au travers du village alors qu'ils y arrivent ensemble. Alors qu'ils progressent elle lui demande à propos de ses terres à lui, aimerait bien pouvoir voyager un peu dans les alentours. Elle l'écoute ainsi avec un sourire qui s'agrandit quand il évoque ses filles.  «Je serai ravie de faire leur connaissance. Elles sont les bienvenues à Trysfin également ! » elle répond d'une voix douce, s'il tient à ses filles alors c'est un très joli compliment qu'il lui fait. Elle se sent alors plus à l'aise, peut être justement parce qu'ils se retrouvent dans cette comparaison père fille. Son père ne fait plus de balades à cheval, elle aurait eu à cœur de partager cela avec lui aussi et aimerait trouver un moyen pour le remotiver à se déplacer, voir, discuter avec les habitants qui se demandent incessamment comment est ce qu'il se porte, est ce que son accident impactera Trysfin. Il fait toujours bon vivre ici, malgré quelques manquements.  «Est ce qu'elles vous manquent ? »

Elle poursuit le chemin, les guidé au sein du village. Le soleil frappe sur les pierres des murs, les éclaire de ses couleurs orangées. Ils passent sur le chemin principal qui traverse le petit village. La voie accidentée sous la sabots leur demande plus de précaution. «Les marchands passent moins régulièrement à Trysfin, la pierre nous pouvons la tailler ici pour refaire les pavés mais le financement traîne.» des nids de poule insignifiants pour son père, et parce qu'il ne vient pas voir de lui même il ne peut pas se rendre compte. Et plus il est borné et moins il a envie de prendre du temps pour écouter ce genre de problème. Adrianna à donc pris les devants, en attendant les pavés elle a motivé la population à sablée le chemin afin de réduire les trous et rendre le chemin plus lisse. «Le sable que nous avons mis bouge à la moindre pluie, il faut sans cesse combler les trous en attendant. Nous ne pouvons pas nous permettre de vivre sans le passage des marchands. » Elle poursuit, s'adresse à Ahmar, lui qui à des terres sait combien c'est important ne serait ce que pour l'ambiance générale du village, l'impression de ne pas être plus isolés qu'ils pourraient l'être. Leur route principale est presque un carrefour, certains marchands avaient plaisir à y faire une halte dans leurs auberges. Maintenant les visites se font au compte goutte. Adrianna continue de mener le chemin, ils passent devant quelques artisans devant leur commerce, ils lui font signe, maintenant ils la reconnaissent et lui adressent de jolis sourires. Elle n'est plus juste la fille du Comte, elle est une figure, un pilier à cet endroit par sa volonté de le rendre prospère.  Les gens sont heureux de vivre ici, mais moins ils s'en occuperont et plus la vie coûtera chère, plus les gens s'en iront. Elle n'a pas envie de vivre à côté d'un village abandonné.  Et après cette petite visite, elle espère qu'Ahmar pourra trouver les mots pour motiver son père, même à donner plus de leste à Adrianna, qu'elle puisse s'en occuper comme elle le souhaite quitte à lui donner une véritable formation et qu'il pense à son héritage plutôt que se focaliser sur le passé et la perte conséquente infligée à leur famille il y a quelques années.


Son cheval au trot à côté de celui d'Ahmar, elle lui adresse un sourire, un peu gênée certes, mais pense au bien être de la population avant tout. Elle a a cœur de voir cet endroit rayonner et vivre de nouveau comme c'était le cas avant.  « Alors ? Que pensez vous de Trysfin? »

- astrithr -
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Mar 22 Sep - 15:26


L’évocation de la paternité du Lieutenant-Général était rare. A moins d’être natif de Gemmera, l’on savait généralement bien peu de chose sur cet homme très secret. Le Comte avait grandi en sachant que le Savoir et le Pouvoir étaient intiment liés, de ce fait les gens qui pouvaient se targuer de savoir quelque chose sur lui était aussi rare que des dragons dorés. Il voulait simplement protéger ce qu’il avait de plus précieux. Aussi l’évocation de ses filles auprès de la douce Adrianna était une marque de confiance envers la jeune femme, il avait su voir la pureté de son cœur.

Cette dernière évoquait avec joie la possibilité que les filles de Ahmar puissent venir séjour à Trysfin. Il y penserait. A la suite de quoi, elle lui demanda si les demoiselles lui manquaient. Il faudrait être fait de pierre ou ne point avoir de cœur pour répondre qu’il n’avait aucun affect pour la chair de sa chair. Le commun des mortels, ne sachant rien de l’homme qui se cachait derrière l’image du général, pensait volontiers qu’il était parfaitement incapable de ressentir le moindre sentiment et d’éprouver la moindre compassion. En un sens ils avaient raison, mais pas totalement.

- Parfois je me surprends à penser que j’aimerais être à leurs côtés en toutes circonstances, répondit-il.

Mais il ne poursuivit pas, comme s’il préférait laisser en suspend une pensée qu’il gardait pour lui. Mais à dire vrai la réalité voulait seulement qu’il respecte son engagement auprès de l’empereur. Être à la tête de la IIIème armée était une bien lourde responsabilité qui imposait des sacrifices.

La balade se poursuivit tandis qu’inlassablement la damoiselle continuait de raconter l’histoire de Trysfin au travers du petit peuple. Elle aborda un point qui ne pouvait être ignorer, l’économie d’un village, d’une cité ou même d’une province dépendait du commerce avec l’extérieur. Si la manne financière venait à se réduire, c’était toute l’économie et la qualité de vie qui était mise en péril. Ce n’était qu’une question de temps avant que même la citadelle protectrice ne devienne une ruine. La vie deviendrait plus chère, mais surtout les brigands et bandits en tout genre et tous poils auraient l’occasion de prospérer sans le moindre scrupule, jusqu’à asphyxier le moindre espoir, la moindre volonté de bien faire. Même une âme aussi courageuse qu’Adrianna ne pourrait alors rien y faire.

Ahmar avait à présent une vue d’ensemble sur le domaine. Son cheval continuait d’avancer au pas à un rythme paisible, dans une ambiance encore chatoyante malgré l’ombre qui planait au-dessus de leurs têtes.

- Trysfin mérite qu’on lui porte attention, répondit-il dans un premier temps, c’est un domaine prometteur qui pourrait prospérer si l’on s’en occupe avec attention. Ce qui n’est, à cette heure, pas vraiment le cas. Je vois bien l’intérêt que tu portes à ton héritage et la confiance que les gens d’ici te portent. Le plus grand problème, nous le savons tous les deux, reste ton père.

La guerre, la perte successive de ses enfants avaient rendu le seigneur de ses lieux triste et amère. Il avait perdu de vu ses objectifs, se laissant lui et son domaine mourir à petit feu. Il ne voyait plus la vie qui continuait de s’agiter autour de lui. Ahmar n’était point homme à pouvoir supporter cela. Tant que la Mort elle-même ne venait pas frapper à la porte, il était toujours temps de faire quelque chose.

- Ton père mérite que je lui rappel qui il a été et qui il est encore aujourd’hui, il n’est pas dans la nature d’un homme de guerre de se laisser aller ainsi, ajouta-t-il sur un ton plus autoritaire en arborant une aura martiale comme celle qu’il avait au quotidien devant ses hommes. N’es crainte pour toi, je m’assurerai que cela ne puisse te retomber dessus tant que je serai de ce monde. A présent rentrons, il va me falloir m’entretenir avec lui.


- astrithr -

A.6 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Dim 27 Sep - 10:28




Adrianna se souvient de son grand frère, qui avait aussi tendance à être nostalgique du temps qu'il ne passait pas avec sa famille. Mais le chemin de vie qu'il avait pris demandait ce genre de sacrifice. Alors Adrianna se plaisait à le rassurer en disant qu'ils profitaient d'autant plus du temps qu'ils passaient ensemble. Et en effet, ces moments étaient heureux et précieux. Elle imagine qu'avec ses propres enfants, cette nostalgie est tout aussi importante. Adrianna ne peut pas le comprendre puisque c'est une situation à laquelle elle ne sera jamais confrontée. Mais elle peut compatir, offrir sa sympathie et lui adresser un doux sourire. Elle est certaine que ses filles ne lui en tiennent pas rigueur, et arrivera un jour peut être où il ne sera plus nécessaire pour lui de parcourir les terres et qu'l pourra alors vivre au sein de sa famille sans se soucier de son prochain départ. Adrianna garde l'espoir pour lui, comme elle l'a fait pour son frère. Elle n'épilogue pas sur la discussion, le laisse aller dans ses pensées tournées vers ses enfants, lui laisse ces instants privilégiés.

Adrianna pose alors son regard sur les maisonnettes bordant la route principale sur laquelle ils se déplacent d'une allure lente et paisible. Malgré l'entretien à désirer de la ville, les gens sont heureux de vivre ici, ils sont en paix. Alors qu'elle requiert l'avis du Comte, elle écoute ce qu'il en pense dans un silence religieux. Bien assez heureuse qu'il reconnaisse que cet endroit mérite que l'on s'y intéresse, Trysfin est un endroit phare de Metinna de part sa position géographique et pour l'abondance de leurs récoltes. Adrianna n'a ni les capacités ni le pouvoir de changer elle-même les choses, on ne s'improvise pas seigneur de terres aussi facilement, c'est un apprentissage, et elle n'oserait pas le faire sans la bénédiction familiale. L'aide qu'elle recherche est a limite de son action, maintenant elle n'a plus qu'à prier pour que son père puisse enfin ouvrir les yeux sur ce qu'il se passe ici. Ahmar continue de parler et ses mots réchauffent son cœur, il accède à sa requête de parler avec son père et les jours à venir sont emplis d'espoir.

Adrianna sourit, elle acquiesce, rassurée par la conversation tenue avec Ahmar. C'est donc le cœur bien plus léger qu'elle entreprend de les guider sur le chemin inverse afin qu'ils rentrent dans la demeure du Comte. Adrianna est curieuse de savoir ce qu'il va être dit entre les deux hommes et quels changements vont opérer suite à la conversation. Elle a hâte de voir Trysfin sortie de son deuil et de sa morosité ambiante, la voir briller de nouveau sous les fêtes et les couleurs changeantes sur les saisons. Jusqu'aux écuries, Adrianna reste silencieuse, son cœur cogne d'appréhension et de hâte, elle pense à bien des choses et espère que son père saura entendre raison, qu'il réalisera. Il aime Trysfin, cela ne lui fait pas le moindre doute qu'il parviendra à se ressaisir, mais elle se demande dans quelle mesure est ce qu'elle sera impliquée, espère qu'il ne désignera pas un autre héritier qu'elle et qu'il a confiance en ses capacités.  La jeune femme inspire longuement, câline un peu sa jument et adresse un sourire au seigneur et ami de son père. «Je vous remercie de m'avoir accordé de votre temps. Il me tarde d'avoir les retours de mon père... » Elle lui offre un joli sourire et le salue d'une jolie révérence, avec tout le respect qu'elle lui doit. «Nous nous verrons certainement plus tard dans l'après midi » Adrianna tourne alors les talons, l'esprit plein de questions, elle va pour rincer ses mains et se changer.

Son regard par la fenêtre, elle se demande si elle a la patience d'attendre d'avoir les retours. Elle aurait aimé être un petit oiseau sur le rebord de la fenêtre pour écouter leurs conversations à ce sujet. C'est que cet avenir là lui tient à cœur, elle a la volonté de prouver sa valeur. Elle sort alors de sa chambre et la curiosité mène ses pas vers le salon où elle sait que son père s'y trouve. A pas de chat elle vient se poster près de la porte, espère pouvoir entendre un brin de conversation. Sa mère sort à ce moment là, Adrianna se plaque contre le mur et fort heureusement celle ci ne la voit pas. En vigilance, elle décide quand même de rester pour écouter ce qu'il se dit.

« Bien, de quoi voulais tu me parler mon ami ? » Son père ne se doute sans doute pas de ce qu'il va être dit, ou peut être que si, il s'y attend. Entre eux la discussion a toujours été facile,



- astrithr -
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Mer 11 Nov - 12:29


Le pas était lent tandis que le général arpentait le parquet de la pièce. Les planches vernis craquaient  presque à chaque fois qu’il posait la semelle de sa botte en cuir. Bras croisés dans le dos, il finit par s’arrêter devant l’une des fenêtres qui donnait sur le domaine. Le verre polis en déformait quelque peu l’apparence mais cela n’avait pas grande important aux yeux du militaire. Sur son visage, un air devenu bien sévère au vu de ce qu’il avait à dire à son vieil ami. Le temps avait fait son office il était à présent général de corps d’armée tandis que le seigneur de ses lieux avait subis les affres de la guerre. Ce n’était pourtant pas une excuse pour laisser ainsi les choses aller dans son propre domaine, au contraire il avait tout le temps de s’y consacrer.

- Je suis déçu de voir dans quel abîme tu es tombé depuis ta blessure, malgré le bonheur que j’ai de constater que tu sois toujours parmi nous, répondit-il dans un premier temps tout en continuait de regarder au dehors la vie qui continuait de suivre son cours. Je me souviens d’un homme qui aurait tout fait pour continuer à se battre même avec un bras en moins. Je me souviens de notre arrogance, celle que l’on impute volontiers à la jeunesse et qui fait parfois les grands hommes.

Il laissa un léger silence avant de tourner la tête vers son ami pour l’observer un instant. Dans ses prunelles ont pouvait y lire quelque chose de sombre et de triste à la fois. Mais ce dernier éclat ne dura qu’un instant. L’ombre de la colère n’était point loin, prête à fondre sur son camarade, son frère d’arme. Finalement il se retourna complètement vers ce dernier, se retrouvant ainsi à contre jour pour ne plus lui permettre de voir les sentiments qui pouvaient zébrer son visage.

- Tu possèdes sans doute les meilleure terres de Métinna et tu les délaisses sans la moindre considération, cela n’est pas digne de toi, mon frère.

Le ton de la voix était grave et sans équivoque, c’était celui qu’il réservait généralement pour ses officiers lorsqu’ils avaient fauté. Mais à cette heure, il se faisait encore modérer dans ses mots, sachant qu’il avait encore bien des choses à dire, bien des réprimandes à lui jeter à la figure. Les hommes de guerre avaient un avantage que ne pouvait posséder le commun des mortels, une réelle détermination, celle de ne pas vouloir mourir. Depuis qu’il avait repris la tête de la Troisième armée, Ahmar n’avait pas jouer d’orgueil et ne cherchait pas la gloire comme son prédécesseur mort durant la dernière guerre pour avoir mener l’assaut. Une stupidité aux yeux du nouveau général.

- Je ne te reconnais pas, où est passé le combattant que j’ai connu autrefois ?

Le timbre de la voix était un peu plus doux tout gardant une forme de distance émotionnelle. Les militaires avaient cette étrange capacité à arborer sévérité et autorité, autant dans leurs attitudes que dans la voix. Cela pouvait parfois être déroutant, mais il n’y avait pas de doute que son interlocuteur saurait s’en rappeler.

- astrithr -

A.8 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Mer 11 Nov - 14:07




Le Comte fronce les sourcils, pousse un long soupir d'exaspération. Il espérait ne pas évoquer le sujet avec lui, l'accueillir, profiter de la joie que cela lui procure de le voir et puis le regarder partir en contemplant sa solitude et sa défaite sur la vie. Mais c'est mal connaître son ami et frère d'arme qui souvent s'est tenu à ses côtés pour lui apporter son expertise et ses bons conseils, du temps où tout lui réussissait. Sauf que cette fois ci, il n'y a plus rien à sauver et le Comte Trysfin se fera violence pour le lui montrer. Trysfin souffre de son manque de considération, il en a des échos, ses conseillers se plaignent, bien d'entre eux d'ailleurs ont quitté la ville. Et maintenant c'est Ahmar. Il inspire profondément, l'écoute d'une oreille, comme dans un déni. Il sait qu'évoquer ce qu'il a été est toucher une corde sensible, il avait été un soldat brave, courageux, qui était persuadé qu'il pourrait tout obtenir dans sa vie, Ahmar sait qu'il est resté têtu mais pas dans le bon sens. Il fonçait tête la première, sans la moindre peur et avec la rage de vaincre pour Niflgaard, pour sa famille. Maintenant retiré de cette vie, il constate ses échecs une nouvelle fois, un pincement dans le cœur.

« Je ne suis plus ce soldat que tu as connu, regarde moi. Espères tu que je remonte à cheval pour terrasser nos ennemis ?» il répond alors dans un rire nerveux en montrant son état physique, assis sur une chaise, une couverture sur ses jambes devenues maigres.

Le deuil, en plus de celui qu'il fait de son corps, il doit également faire celui de ses deux enfants morts et surtout de son fils héritier qui promettait l'avenir des Trysfin. Il se souvient de sa naissance, l'espoir et le travail qu'il avait mis dans son éducation pour en faire un bon Lord de Métinna. L'accident lui aura laissé un peu plus de douleur à ce qu'il subissait déjà alors qu'il apprenait péniblement à vivre dans un autre corps. Car il n'a jamais accepté être ainsi immobilisé, dépendre des autres, se faire torcher le derrière, ne plus pouvoir satisfaire son épouse, et ne plus pouvoir se montrer fort devant les habitants de Trysfin. Grognon, il fronce les sourcils, c'est une conversation qu'il n'apprécie pas, même s'il sait que son frère d'arme fait cela pour l'aider. Il a souvent du mal à évoquer ce qu'il vit, ne voit pas comment est ce qu'il pourrait avoir du positif dans cela.

Le Comte Trysfin soupire, son regard se baisse sur son verre de Métinna rose. La récolte a été retardée par sa faute, ce qu'il boit, il n'en est pas satisfait mais comme beaucoup de choses, il laisse de côté et ne s'en occupe pas, comme si quelqu'un allait le faire pour lui  et avoir plus d'intérêt que lui.

« Tout m'a été arraché, ma dignité, mon honneur, mon fils unique....Mon hériter... et ma fille...Elle était si belle... »

Il aura beau faire l'éloge de la richesse de ses terres et de ce qu'il a été autrefois, les temps ont changé, voilà trop d'années qu'il est muré dans son chagrin et qu'il fait le strict nécessaire. Il serre le poing sur la couverture qui tient ses jambes au chaud, se souviendra toujours du moment où il a appris la terrible nouvelle, son garçon, sa fierté, cela l'a plongé dans un désespoir tel qu'il était inaccessible pendant plusieurs jours. Oh il aurait voulu mourir, pour qu'on lui ramène son enfant, pour qu'on lui ramène aussi sa fille qu'il avait promis a un excellent parti et qui allait lui permettre d'offrir plus de richesses aux Trysfin. Tous ses plans d'avenir, toutes ses espérances ainsi rayées. On aura beau lui dire que ses enfants partis n'auraient pas voulu le voir comme ça, il trouvera cela toujours profondément injuste. Il s'en est voulu, aussi de s'être demandé pourquoi Adrianna s'en était sortie vivante, il avait beau l'aimer il ne s'est jamais impliqué dans son avenir autant qu'à ses deux aînés. S'il avait pu choisir, il aurait laissé Adrianna partir pour laisser l'un d'eux. Et il s'est maudit d'avoir osé penser sacrifier l'un de ses enfants pour un autre, alors qu'elle est là, qu'elle fait son possible pour l'aider alors que ce n'est pas son rôle.

« La lignée des Trysfin s'est éteinte avec la mort de mes deux enfants et avec mon incapacité à me déplacer. La Comtesse mon épouse est trop âgée pour avoir des enfants maintenant, c'en est fini c'est une bataille que j'ai perdu mon frère, celle-ci a été trop difficile pour que je m'en relève. »

C'est ainsi, il se laisse vivre, au fond de lui il a honte de tenir de tels propos, mais il a tout simplement abandonné le combat, ne voyant pas comment est ce qu'il est possible de faire ça autrement. Il s'est ainsi forgé une personnalité défaitiste et pessimiste, pour ne plus jamais être déçu.  Il attend maintenant que le temps passe, qu'on vienne le destituer et que l'on mette un autre seigneur à sa place. Il lui offrira la main d'Adrianna afin de sceller l'affaire et il pourra continuer de se morfondre jusqu'à la fin de ses jours, priant pour que cela arrive le plus vite possible.

« Regarde, ils ont honte d'avoir un Comte comme moi, je ne peux pas me monter face à eux de cette manière je n'ai pas d'avenir à leur offrir. »

Il parle des habitants de Trysfin, comme s'il connaissait leurs pensées, mais son jugement n'est que le reflet de ce qu'il pense de lui, alors qu'ici, personne n'a remis en doute sa manière de gérer les terres, jusqu'à ce qu'il sen désintéresse et que l'on voit sa fille cadette se démener pour tenter de les aider et de réinstaurer le dialogue.



- astrithr -
Revenir en haut Aller en bas
Adrianna Trysfin
◮ Une Joueuse
Adrianna Trysfin
Adrianna Trysfin
Messages : 99

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue104/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (104/500)
Adrianna Trysfin
Mer 11 Nov - 18:57


- Foutaise ! Rétorqua Ahmar face au sentiment résigné qui habitait son ami. La vie d’un homme ne s’arrête pas dès lors qu’il n’arrive plus à remonter en scelle.

Quelques pas sur le parquet qui se remis à grincer et le général arpentait à nouveau la pièce pour quitter le contre-jour dans lequel il s’était lové. Son regard ne quittait pas le maître des lieux avec une sévérité dans le fond de l’œil. Il ne croyait pas un traître mot de ce qu’il lui avait dit. Tout bâtard qu’il était Ahmar n’avait jamais rendu les armes et ne les rendrait jamais tant qu’il serait capable de respirer. Faire face à quelqu’un qui avait baisser les bras avait quelque chose de révoltant et d’inacceptable pour celui qui était parvenu à se hisser aussi haut dans la chaîne de commandement du Nilfgaard.

- Tu parles à un homme qui n’a pas un seul héritier mâle, veuf de surcroît, et pourtant je n’ai pas la moindre inquiétude quant à l’avenir de mon comté avec mes deux filles pour en assurer la régence, poursuivit-il tandis qu’il tapota la surface de bois du bout de son index avec ferveur. Tout comme toi j’ai passé bien des années sur les champs de bataille, loin de ma famille et de mes obligations seigneuriales, ce n’est pas pour autant que j’ai retrouvé un comté en pagaille. Aujourd’hui encore je suis loin d’elles, la prunelle de mes yeux mais toi tu as la chance d’être auprès des tiens, d’avoir une femme et une fille encore en vie. Certes Adrianna n’était pas destinée à devenir héritière, mais à présent elle est ton joyau le plus précieux dont tu es bien incapable de voir l’éclat.

On aurait pu croire que la colère allait monté aux joues et dans la voix du grand officier, mais cela n’était point le cas. A dire vrai, plus il parlait et plus il y avait quelque chose de froid et sans appel dans le ton de sa voix. En aucune façon il n’avait envie d’entendre davantage des lamentations de son frère d’arme. Ce dernier avait quitté les rangs depuis bien trop longtemps, s’était laissé aller malgré l’absence d’oisiveté. Ahmar avait cela en horreur, plus encore qu’un simple soldat paresseux. Ils étaient des leaders dont reposaient sur les épaules droits et devoirs. Avoir été privé de ses jambes ne l’empêchait nullement d’éprouver encore ce poids aujourd’hui.

- Tu es misérables parce que tu le veux bien, mais ce domaine n’a pas à pâtir de ton sentiment d’incapacité. Il te manque des jambes ? Très bien. Continues de te morfondre, toi à qui la vie continue pourtant de sourire. Toi qui as encore la fortune là où les pauvres dans le même cas seraient entrain de mourir à petit feu faute d’un toit sur leur tête et d’une nourriture correcte pour se remplir la panse, poursuivit l’homme qui se faisait encore plus froid et plus cassant, rompant avec la franche cordialité et la bienveillance dont il avait fait preuve envers Adrianna. La vie se plaît à nous arracher ceux que l’on aime, la mort est inévitable et cela que ce soit sur un champ de bataille ou dans nos maisons. Cela ne t’empêche pas de chérir les vivants, de veiller sur ta famille et sur tes gens. Ont-ils mérités d’avoir un seigneur qui ne fait plus cas d’eux ? Tu n’as jamais demandé à perdre ton fils et ta fille, Tes gens n’ont jamais demandé à perdre la protection de leur seigneur.

Avec la nonchalance d’un félin de Zérricanie, Ahmar vint planter ses deux mains sur la surface sur bureau, donnant l’impression qu’il allait bondir sur l’infirme et lui arracher ses dernières forces de vie. Le Lieutenant-Général avait parfois des allures de monstres, lui et son faciès bovin n’étaient pas toujours pour jouer en sa faveur auprès des dames, mais quant il s’agissait de jouer son rôle d’homme de guerre cela lui allait à merveille. Il était bien déterminé à faire entendre raison à son frère d’arme, déterminé à ne pas perdre ce combat et trouver une solution.

- Tu as des devoirs envers la couronne, que tu le veuilles ou non. Trysfin reste encore, pour l’heure, le comté le plus riche de tout Métinna, cela tu te dois de le garder à l’esprit. Ne sois pas l’infirme qui s’est laissé périr, mais l’homme qui saura montrer une détermination sans faille face à l’adversité.

L’humain avait, naturellement, une capacité prodigieuse à résister aux catastrophes. L’espoir était quelque chose de merveilleux et de terrible tout à la fois, c’était de cette façon que les Royaumes du Nord étaient parvenu à résister au Nilfgaard durant les deux précédentes guerres. L’espoir pouvait retourner des situations de façon inattendue. C’était de ce même espoir dont Trysfin avait également besoin, l’étincelle ayant été donné par la cadette. Ne manquait plus que la flamme pour que tout cela s’embrasse, que les engrenages se remettent en branle. Ahmar comptait bien attisez les flammes suffisamment pour piquer au vif les derniers fragments de l’âme combative de son ami.

L’histoire se souvenait davantage de ceux qui se battaient que de ceux qui avaient abandonné. Si les elfes s’étaient battu plus tôt contre l’oppression humaine, peut-être que le visage du continent aurait été différent. Hélas aujourd’hui ils devaient se cacher dans les forêts du Nord, avaient reculé jusque dans les montagnes bleues pour vivre comme des sauvages en voyant leur race périr petit à petit. Le seigneur des lieux étaient exactement comme les elfes. Un passé glorieux de combattant qui se retrouvait à présent à arpenter péniblement les couloirs de son propre château en attendant que le temps passe, que sa lignée s’éteigne. C’était une bêtise alors même que tout n’était pas perdu.

Le regard sombre d’Ahmar restait ancré sur le visage de son ami tandis qu’il détaillait ce dernier. Il attendait sa réponse, savoir s’il faudrait encore combattre se défaitisme en usant de bien des artifices. Il avait bien des pouvoirs, il le savait. Qu’importe si cela pouvait passer pour de l’ingérence.

- astrithr -

A.9 - 1000 mots - 8H
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
J'avais un camarade » adrianna t. Left_bar_bleue199/500J'avais un camarade » adrianna t. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers:

© The Witcher, tous droits réservés.