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La mort chevauche à travers le pays » ahmar a.

 :: Royaumes du Sud :: Empire du Nilfgaard
Sam 25 Jan - 11:24


La Mort chevauche

Toussaint, fin juillet 1268 ;
Le soleil était harassant sous cet après midi de juillet, la plus part des corps s’étaient laissés aller dans la torpeur d’une sieste mérité. Les champs et des vignes du Duché de Toussaint avaient été laissés à la merci de la saison, le temps que la chaleur redescente. Ce ne serait que lorsque l’astre solaire irait attaquer sa chute à l’ouest qu’il serait temps de quitter le confort et la fraîcheur des habitations. Aussi, l’ambiance était-elle au chant des grillons et au son de cloches qui donnaient l’heure depuis les hauts clochers. Difficile, alors, de croire que par endroit se nichaient des monstres qui attendaient de pouvoir se mettre quelques hommes sur la langue. Mais il fallait se méfier de la quiétude.

Installer sur le rebord d’un balcon de Beauclair, qui donnait une vue imprenable sur la vallée, Juan observait cet horizon de son regard bleu emprunt d’avidité. Il avait mené sa vendetta sans se poser la question de savoir si elle avait été faite avec brio. A dire vrai elle avait sans doute manqué d’élégance et de finesse, mais au moins le nom des Deithdhu ne serait pas traîné plus longtemps dans la boue par une famille de paria. Il était certain qu’ils avaient compris le message. Et tandis que son esprit divaguait à ses réflexions, il ne remarqua pas tout de suite l’éclat blanc en provenance du Sud, aussi insignifiant que le reflet sur soleil sur les plans d’eau qui encerclaient la ville.

Juan finit par quitter son perchoir, retrouvant la fraîcheur de l’hôtel particulier où il avait choisi de séjourner. Pourtant une fois entre ses murs, il y avait quelque chose d’étouffant. La chambre où il logeait était bien trop fardé en comparaison des auberges et des camps qu’il avait fréquenté ces derniers mois. Lui manquait la simplicité d’une toile de tente et d’un clair de lune, la voix des hommes qui se racontaient leurs batailles et le cliquetis des armes de ceux qui montaient la garde. Non, ici il avait la sensation d’étouffer, il manquait d’air.

Sans plus tarder, il quitta l’endroit pour déambuler dans le couloir de l’étage et finalement descendre les escaliers qui devaient le mener au rez-de-chaussé. Il lui semblait déjà plus aisé de respirer, mais maintenant que l’un des portes qui donnaient sur les ruelles dérobées était à porté de main, l’envie d’aller rôder dans les rues désertes de la cité se faisait irrésistible. Si bien qu’il se retrouva bientôt avec la paume de la main sur la poignée. Son regard balaya une dernière fois les lieux avant qu’il ne les quitte.

Comme il le pensait, Juan se retrouva à déambuler librement dans des rues que la vie avait quitté. Grâce à l’étroitesse qui existait entre les bâtiments, le soleil ne venait jamais caresser le pavé blanc de la cité, offrant ainsi de l’ombre à n’importe quelle heure du jour. C’était agréable. A cela venait parfois s’ajouter le gazouille de l’eau ou des oiseaux sur le report d’une fontaine. Ses pas avaient fini par le mener du côté de la porte de Metinna, lui offrant une vue imprenable sur le fond de la vallée. Cette fois-ci il remarqua l’éclat de lumière blanc et il ne s’agissait pas du reflet de l’eau. Quelque chose progressait depuis le Sud et d’expérience il savait de quoi il s’agissait… Une armée. Combien d’hommes ? Il ne savait pas, ce seul indice ne suffisait pas pour en déduire quoi que ce soit, mais ce soir… A l’heure où le sommeil viendrait s’emparer des corps, il était certain qu’ils seraient à Beauclair. Il n’y avait, cependant, pas la moindre raison de paniquer, il y avait fort à parier qu’il s’agissait de Nilfgaardiens qui remontaient vers le Nord en direction de Cintra pour assurer une présence forte sur l’ancien royaume du Nord. Mais il était curieux, il avait hâte de voir qui pouvait être à la tête de ce cortège.

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Juan aep Deithdhu
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Sam 25 Jan - 18:17


Personne n’aimait les échecs, encore moins ceux qui avaient du pouvoir. Plus ils avaient de pouvoir et moins ils avaient la capacité d’apprendre de leurs échecs. Mais la fin de la deuxième des Guerres du Nord n’était qu’un malheureux contre-temps, Nilfgaad avait seulement joué de malchance cette fois là.

Juché sur son cheval, le Lieutenant-Général de la IIIème armée observait l’horizon devant eux, arborant un air implacable. Malgré la chaleur de ce mois de juillet, il cheminait vers le Nord, vers Cintra, avec bon nombre de ses hommes. Le soleil dardait sur eux des rayons déjà milles fois affronté à la capitale de l’empire. La troupe s’était attaqué à traverser les Monts Amell en passant par la vallée du Duché de Toussaint, soit l’endroit le plus sauf pour traverser les chaînes montagneuses qui les séparaient encore de leur destination. Cela faisait quelques heures déjà qu’il pouvait voir la silhouette du château de Beauclair et son grand arc brisé qui dominait le paysage environnant. Pourtant la route semblait toujours aussi longue et sinueuse au point que les kilomètres avaient grande peine à se dérouler. Mais d’ici ce soir, ils auraient planté le campement non loin du palais de la Duchesse et il saurait profiter de son hospitalité au moins pour la soirée avant de s’en retourner auprès de ses hommes. Il fallait, en attendant, prendre son mal en patience.

☼☼☼

La nuit n’était pas encore tombée, les derniers éclats du jours enflammaient le ciel à l’ouest de leur couleur rouge orangé. A l’est, la nuit avait jeté son voile sombre sur les terres connues et inconnues.  La chaleur du jour cédait la place à une fraîcheur bienvenue avec une légère note d’humidité sur le fond de l’air. Les grillons se donnaient déjà à cœur joie de combler l’absence des bruits diurnes, assurant en cela une certaine forme de monotonie apaisante.

Il était trop tôt pour dormir et trop tard pour feuilleter quelques livres et parchemins à la flamme d’une bougie. N’entendant pas rejoindre les bras de Morphée, il se contenta de quitter sa tente pour profiter un peu de la paix du moment, se laissant aller à faire quelques pas sans armes ni armure. Voilà comme il se sentait bien aise de se mouvoir ainsi. Respirer sans étouffer, sans craindre la chaleur. Au dehors, les feux de camp offraient un peu de lueur, masquant parfois la profondeur de la voûte céleste. L’occasion de voir ceux qui montaient la garde et ceux qui ne parvenaient à trouver le sommeil. Il y avait la rumeur de quelques conversations, quelques rires aussi. A priori, chaque soldat présent n’avait rien à craindre de cette nuit, si bien qu’ils pouvaient dormir sur leurs deux oreilles pour ce soir encore. Ce fut en s’approchant de l’un des feux de camp qu’il remarqua un visage inconnu avec ses hommes. Il n’avait pas l’allure d’un vagabond, mais il n’était pas non plus vêtu pour s’en aller guerroyer. Intrigué, Ahmar alla les rejoindre tout en écoutant la conversation qu’ils menaient autour du feu.

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Ahmar aep Aenye
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Dim 15 Mar - 10:55


Toussaint, fin juillet 1268 ;
- Et sur ces mots, le seigneur lui a demandé pourquoi il pensait que culbuter la femme d’un autre serait pour laver l’affront qu’il avait reçu de ce dernier, dit Juan avec un sourire amusé sur les lèvres, l’autre a alors répondu qu’entre cocus ils pourraient mieux se comprendre.

Des éclats de rire s’élevèrent d’une seule voix autour du feu de camp, les armures se mirent à cliqueter sous l’impulsion des corps, provoqué par l’agitation des mouvements plus amples du diaphragme et des muscles intercostaux. Quelques larmes avaient perlé sur les joues attestant du fou rire de certains, sitôt les gants vinrent à les essuyer mais d’autres suivirent déjà.

Juan riait un peu moins, observant la réaction des soldats, à dire vrai ne lui restait déjà plus qu’un sourire léger qui s’estompa rapidement lorsqu’il découvrit le visage d’un homme à la lueur du foyer flamboyant. N’étant point à porter des flammes comme eux autres, le jeune homme le fixa du regard à la façon d’un chat qui avait repéré quelque chose. Il ne pu douter bien longtemps du niveau social de celui-ci quand bien même il n’avait point revêtu l’armure pour les vêpres. Il semblait s’approcher encore jusqu’à paraître à leurs côtés. Il avait la stature imposante sans être grasse, le visage d’un guerrier et pourtant l’élégance de quelqu’un qui avait fréquenté la cour de Nilfgaard.

- Mon seigneur, dit-il pour le saluer tout en courbant légèrement l’échine.

Après cela il ne savait que dire car il fallait bien avouer que pour la première fois il était intimidé par quelqu’un. Il y avait cette aura étrange qui l’enveloppait, celle d’un meneur d’homme et quelque chose d’inquiétant tout à la fois. Une sensation étrange lui murmurait à l’oreille qu’il l’avait déjà rencontré par le passé, à une époque où il n’était encore qu’un gamin arrogant et un peu idiot. Cet âge merveilleux qu’était l’adolescence.

Les rires étaient entrain de retomber tandis que les soldats s’écartaient pour faire un peu de place. Ils le regardaient avec révérence et ce fut à cet instant qu’il comprit qu’il était en présence d’un général. Sans doute aussi parce que l’un des hommes avait dit son grade à voix haute, mais cela n’était qu’un infime détail. Un général… Il en avait indéniablement l’allure, c’était une certitude. Mais en avait-il quelque chose à craindre ? Pas qu’il le sache, sauf s’il l’avait offensé d’une quelconque façon sans en avoir eu conscience. Chose qu’il n’espérait point. Après tout, quand bien même il n’était qu’un bâtard, il savait se tenir en présence de la noblesse tout autant que celle de militaires.

Juan restait interdit à dévisager l’homme ainsi, sachant que ce n’était point à lui d’entamer la conversation. Pour dire quoi dans tous les cas ? Il ne le savait, préférant s’en tenir au silence et laisser place à celui qui devait avoir bien plus de verve que lui. Le calme était retombé autour du feu de camp tandis que les doigts se tendaient vers les flammes pour en capter la chaleur.

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Juan aep Deithdhu
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Mar 28 Avr - 12:40


Toussaint, fin juillet 1268 ;
Le silence vint envelopper lentement le petit contingent d’hommes et cet inconnu en civil. Les soldats s’étaient écartés pour faire place au général, la plus part le saluèrent avec révérence mais cherchaient à soutenir le regard de leur supérieur plutôt que de baisser les yeux. Hélas, ceux de Ahmar restaient posé sur le jeune homme aux yeux bleus, voyant le trouble de se dernier. Il semblait avoir compris sans savoir, sans connaître. Il poussa davantage son examen, observant la posture, le faciès, le parlé. Hmm à n’en point douter il avait servis dans l’armée impériale mais il appartenait également à la noblesse nilfgaardienne… Intéressant. Intéressant car malgré sa naissance, il parlait volontiers avec de simples troupiers et savait parler leur langage. Intéressant et utile donc.

- Comment te nomme-tu ? Demanda le général.

Pour qui avait-t-il servis ? Avait-il participer à la dernière des guerres nordiques ? L’animal était curieux, il voulait en savoir davantage sur le personnage. Sans doute avait-il déjà quelques idées pour l’avenir de ce jeune homme. Il y avait toujours une utilité derrière ces faits et gestes, ainsi était Ahmar, il ne faisait rien pour rien et s’intéresser à quelqu’un signifiait souvent qu’il pouvait en tirer quelque chose.

Le lieutenant-général se tenait droit, les bras dans le dos en lança un regard circulaire aux autres hommes présents pour leur signifier qu’il ne se désintéressait pas d’eux pour autant, néanmoins pour l’heure il voulait en apprendre davantage sur celui qui s’était glisser dans leur camp. Le feu continuait de crépiter, éclairant les visages d’une façon fascinante et étrange tout à la fois. Le calme continuait de rôder tout autour car personne ne voulait faire de faux pas en présence d’un officier supérieur. Cela laissait présager que l’homme n’était pas prompte à laisser ses soldats se relâcher sous de quelconques prétextes. La rigueur pouvait se lire sur les traits de son visage tandis que ses yeux sombres ne parvenaient plus à se détacher de l’étranger.

Il était difficile de dire s’il avait conscience de l’aura qu’il dégageait ou non. Certainement que oui, et certainement aussi qu’il en jouait avec non sans un certain amusant parfaitement dissimulé. Les sourires sincère était rare, se faisant le plus souvent à double sens, comme pour prévenir qu’il avait une idée derrière la tête que personne ne saurait prédire ni deviner. Ahmar aep Aenye était ainsi.

Cependant il attendait avec attention la réponse de ce nouvel interlocuteur. Peut-être avait-il servis dans la IIIème armée, peut-être était-il un survivant de Brenna. S’il était encore en vie, sans balafre sur la gueule, c’était sans doute le fait de deux choses : soit il était très doué, soit c’était un lâche. Mais il avait un doute quant à la deuxième option. Ce jeune homme était plus volontiers un orgueilleux avec une fierté sans égale qu’un couard qui n’aurait pas montré son nez dès lors que le troupe était apparu dans la vallée du duché de Toussaint. Beaucoup d’hypothèses qu’il fallait encore vérifier sans qu’il ait l’air de lui tirer les vers du nez.

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Mar 30 Juin - 16:31


Toussaint, fin juillet 1268 ;
Juan se sentait fébrile, une nervosité qu’il avait rarement possédé sauf peut-être dans sa prime jeunesse. Mais aujourd’hui il était bien plus volontiers un orgueilleux qu’un courbeur d’échine. C’était étrange pour lui, certaines personnes avaient ce pouvoir, cette puissance, la capacité à imposer le respect tout autant que la crainte, même si celle-ci restait imperceptible pour le moment. L’envie de faire quelques boutades et pitreries n’était point au rendez-vous à présent, lui qui avait toujours eu un aspect de sa personnalité boute-en-train, la preuve en était avec les quelques plaisanteries qu’il était parvenu à raconter auprès du feu. Non, il préférait observer le silence, chose qu’il avait général du mal à faire, prompte à la remarque et aux traits d’esprit.

- Juan… Juan aep Deithdhu mon Général, répondit-il avec une pointe d’hésitation dans la voix, de peur de dire une ânerie.

S’il allait retourner la question ? Certainement pas, ce n’était pas une chose qui se faisait. Mon Général était le seul nom par lequel il pouvait se permettre de l’appeler. Ainsi était l’héritage militaire qui lui avait été transmis, portant avec lui bien des codes à respecter et observer auprès des différents gradés que comptait l’armée Nilfgaardienne. Juan était nerveux, son corps voulait bouger dans tous les sens pour faire évacuer cette désagréable impression. Sans doute allait-il évoquer sa nature de bâtard de pas l’évocation de son prénom, beaucoup de noble se moquait bien des gens de son sang, ceux qui n’avaient aucune légitimité. Bien que dans la malchance de son père, ce dernier ait dû faire reconnaître ses enfants illégitimes, faute de descendance.

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Mer 11 Nov - 11:59


Toussaint, fin juillet 1268 ;
Son regard parcourait le visage de cet interlocuteur inattendu. Il lui semblait avoir déjà vu ce faciès quelque part, les traits du visage ainsi dessiné à la lueur du feu de camp étaient pour lui rappeler quelqu’un. La cour de Nilfgaard fourmillait de monde mais lorsque l’on appartenait aux proches collaborateurs de l’empereur, on avait pour habitude d’observer toujours un peu les même personnage. Le paternel de ce jeune homme en faisait-il parti ? Car à n’en point douter il s’agissait d’un Nilfgaardien jusqu’au bout des ongles, sans doute un bâtard pour se trouver aussi loin de la capitale et pour converser avec des soldats aussi facilement. D’une certaine façon, il avait l’impression de se revoir il y avait quelques années de cela.

Juan aep Deithdhu, il n’y avait plus de doute ainsi, il était bien de la cour impériale. L’idée qu’il puisse s’agir d’un bâtard se faisait plus précise encore. La famille Deithdhu était connue pour son influence et les querelles incessantes qu’elle pouvait avoir avec d’autres familles tout aussi puissante. Complots, orgueils et vengeances, cela était devenu un art à la capitale, afin de rester dans les bonnes grâce d’Emhyr. Pathétique. Mais peut-être ce jeune homme avait-il échappé à une parti de cet héritage. La guerre pouvait parfois permettre d’échapper à un destin bien pire…

- Ce nom ne m’est pas inconnu, mais il semblerait que tu sois bien loin des tiens, je me trompe ? Répondit Ahmar. Mais j’en oublie mes bonnes manières, Comte Ahmar aep Aenye, Lieutenant-Général de la troisième armée.

Il avait encore bien d’autres questions à poser tant il était curieux d’en avoir les réponses. Le général se montrait d’humeur clémente ce soir, à présent qu’il avait une distraction de quelques heures sous les crocs. Hélas, à son goût la conversation n’avait plus à se faire autour du feu de camp en compagnie des hommes de son armée. Entre nobles, entre bâtards, ils n’avaient pas besoin des oreilles indiscrètes des soldats pour les écouter.

- Viens, allons poursuivre cette conversation sous ma tente, je suis bien curieux de savoir pourquoi un fils de la capitale se trouve aussi loin dans le Nord, dit-il tout en exécutant un mouvement de la main en indiquant sa tente.

Ahmar s’était installé derrière son bureau tout en invitant Juan à faire de même. Il n’avait rien à lui offrir pour satisfaire son palais, du moins rien à première vue après avoir lancé un regard circulaire à tout ce qui l’entourait. Peut-être une autre fois. Ses bras reposaient sur les accoudoir de sa chaise de campagne tandis qu’il avait joins ses mains et poursuivait l’observation du jeune homme.

- Une question me brûle les lèvres et il me tarde d’en connaître la réponse, fais-tu parti des rangs de notre armée ? Demanda-t-il avec une étincelle dans le regard, sans savoir si les bougies rendaient réellement cet éclat. Tu es bien trop à l’aise à parler avec mes hommes pour ne jamais avoir foulé le sol d’un camp militaire. A moins d’un talent d’orateur, je suis certain que tu as pris part à la dernière guerre.

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Ven 12 Fév - 18:04


Toussaint, fin juillet 1268 ;
La perspicacité du général transcendait l’âme de Juan. Ce sentiment prégnant que son interlocuteur lisait en lui comme dans un livre ouvert. Le jeune homme avait plus volontiers l’habitude d’être dans cette position que l’inverse. C’était autant dérangeant que fascinant, l’impression peut-être de voir se refléter devant lui son avenir. La fougue de la jeunesse tenait le regard, ne voulant pas paraître fuyant face à Ahmar. Ce nom, il ne le connaissait que trop bien. Le Comte était assez tristement célèbre pour la sévérité dont il faisait preuve autant envers ses hommes qu’envers ses ennemis. Hélas, c’était aussi ce qui lui avait valu ses succès. On le disait cruel, sans cœur. Les rumeurs faisaient de lui un ami des démons. Sans doute était-il l’enfant de l’un d’eux. Un bâtard qui s’était vu offrir un titre, des terres et un poste haut placé dans l’armée nilfgaardienne. Pour sûr il avait vendu son âme pour obtenir de telles faveurs. Aussi fallait-il redoubler de prudence face à un tel personnage.

Juan l’avait suivi sous la tente de commandement, découvrant par la même occasion l’envers du décor. Jamais encore il n’avait pénétré dans le sanctuaire des officiers généraux. Au premier abord, cela n’avait pas l’air d’être aussi merveilleux. A quoi s’était-il attendu ? Ni dorure, ni boiserie. Il régnait ici un confort spartiate qui allait de faire avec le général. Le jeune homme se demandait quel parcours il avait pu avoir pour être l’homme qu’il était aujourd’hui. Mais en cet instant, il ne fallait point paraître dans ses pensées, il fallait répondre aux questions.

- Vous avez raison, j’ai été dans les rangs de notre armée durant la précédente guerre, répondit-il dans un premier temps. J’ai essuyé la défaite et j’en garde un souvenir encore vibrant à ce jour.

Le chaos, les cris, la mort. Tout cela lui revenait parfois à l’esprit pendant le temps de quelques songes. Au début il vivait des nuits paisibles, mais les mois passant, ses souvenirs revenaient le hanter. Le visage de quelques camarades morts sur le front. Ces cadavres, alliés comme ennemis, abandonnés aux charognards, disputés par les nécrophages. Pourtant, cela n’avait en rien entaché sa volonté furieuse de se battre.

- Mais il se pourrait aussi que j’ai quelques talents d’orateur, poursuivit Juan, certes ils ne m’ont point été utile pour pourfendre nos adversaires, néanmoins les mots deviennent une arme à la cour impériale. Je ne saurai vous l’apprendre mon général.

S’il était une chose certaine avec le jeune aep Deithdhu, c’était bel et bien qu’il était un manipulateur né. Le choix de ses mots n’était jamais dû au hasard. Les mots pouvaient autant sauver que coûter une main, ou la vie. Posture au repos, dos droit comme un i, Juan avait tôt fait de prendre l’attitude d’un soldat. Pourtant, au fond de lui il savait qu’il ne pourrait jamais être de la race de ceux qui subissaient la misère du monde. Il était bien trop intelligent, sournois aussi, pour se voir confier de simples missions de surveillance des frontières, ou même d’escorte de convois. Or pour l’heure, il n’était point ici en sa qualité d’homme de guerre, mais bel et bien comme un noble de la cour impériale, aussi bâtard pouvait-il être.


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Juan aep Deithdhu
Lun 22 Avr - 22:18


Toussaint, fin juillet 1268 ;
Ahmar était aussi impassible dans le regard que dans l’attitude qu’il voulait volontiers nonchalante. Il connaissait tous les officiers supérieurs et tous les officiers généraux qui pouvait compter l’armée nilfgardienne, aussi il savait bien qu’il n’avait pas à être regardant envers l’image qu’il pouvait renvoyer. Néanmoins son sourcil gauche tressauta légèrement en entendant la réponse du jeune homme. Il y avait chez lui quelque chose d’arrogant, une arrogance que le général connaissait bien pour s’en être drapé lui-même durant sa jeunesse. Il avait tout bonnement l’impression de se voir dans un miroir au même âge. Intrigant. L’homme avait la sensation de pouvoir prédire ce que son interlocuteur allait dire ou faire, néanmoins il n’en montra rien pour ne pas gâcher la suite de la conversation. Ahmar avait besoin de vérifier son intuition, aussi étrange pouvait-elle paraître.

- Vous deviez au moins être lieutenant pour savoir manier la lame et les mots, répondit-il simplement. Mais je vois que cette défaite n’a en rien entaché votre nature.

Et quelle nature ? Voilà un double sens qui risquait d’échapper au jeune homme mais pas au général. Il y voyait la fougue, l’arrogance et une motivation qui parlait au comte. Entre bâtards ils avaient tendance à savoir se reconnaître. Juan était peut-être encore un peu jeune pour cela mais avec le temps il allait acquérir de l’expérience dans ce domaine. Ahmar était curieux, il sentait un potentiel dans cet homme, mais lequel ? Il avait envie de creuser.

- Et aujourd’hui, quels sont vos projets ? Après tout vous êtes bien loin de la capitale, observa-t-il en s’exprimant d’une voix paisible.

Rares étaient ceux qui se voyaient recevoir le privilège d’une telle conversation avec le général, trop précieux était son temps. Mais ce soir… Et bien ce soir il avait envie de nouveauté et le nobliau lui apportait le sang frais dont il avait cruellement besoin pour se changer les esprits. Quand bien même sa tête était encore aux calculs et stratégies en tous genres. Les vieilles habitudes avaient la vie dure. En tout cas des projets il en avait, peut-être un peu trop. Il n’avait qu’une certitude après tant d’années sur les champs de bataille : à la guerre, le plan est toujours le premier à mourir une fois l’assaut donnée. La planification et l’anticipation étaient des mots que le général avait appris à dompter pour qu’ils puissent faire place à la réactivité, à l’instinct brute. Cette capacité incroyable de se jouer des événements pour les retourner en sa faveur. Ce courage qui surpassait la peur pour mener à bien la mission. Cette cohésion entre les hommes dont l’ennemi n’était autre que l’égoïsme et la solitude. Seul on allait plus vite, ensemble on allait plus loin.

Voilà des vérités qu’Ahmar avait éprouvé sur le terrain, voilà des épreuves que ses hommes devaient affronter eux aussi. Il fallait créer cet esprit de corps, le sentiment d’appartenir à quelque chose de bien plus grand que soit et que l’on avait envie d’embrasser à bras le corps. Voilà sans doute ce qui faisait l’un des forces de l’empire alors que le nord se livrait aux bassesses et à l’orgueil de quelques hommes, pourvu que les autres n’aient jamais l’idée de se soulever de leur misère.

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