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à la force de mes poings - feat Juan Aep Deithdhu

 :: Royaumes du Sud :: Empire du Nilfgaard
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Jeu 22 Aoû - 14:26


à la force de mes poings

Les soirées dans la région de Toussaint semblent bien étranges aux yeux de la sorceleuse. Ici, la vie n’est pas la même, les choses semblent moins … et bien, moins sales. C’est sûrement le meilleur mot que Skadi pourrait trouver pour décrire cette région de douceurs et d’ivresse dont on lui a tant parlé. Qui pourrait croire que cette ancienne guerrière qui ne cessait de fêter ses victoires avec ses compagnons de bagarre serait si surprise en découvrant d’où venait le vin qu’elle s’envoyait par tonneaux ? D’ailleurs, elle ne savait même pas que le vin poussait sur des plantes. La sorceleuse n’était pas sûre de comprendre toute la subtilité du processus mais elle ne tarderait pas à se pencher sur la question.

La taverne où elle s’était échouée était de celles qui possèdent une ambiance bien particulière à base de fumée de tabac et de murmures méfiants dus à la présence de la sorceleuse dans l’assemblée. Elle avait eu du mal à s’y habituer, mais à présent cela ne lui importait plus. En fait, elle préférait presque ça, que les gens se méfient d’elle. Elle pouvait boire son vin sans que personne ne vienne l’importuner. Hier encore elle était sur les routes, cherchant des contrats. Après son errance dans les terres du royaume du Nord, Skadi était loin de rouler sur l’or. La routine … Quelle idée de venir sur ces foutues terres, loin de son île, où le bruit des vagues et le vent lui manquaient un peu plus chaque jour ! La perspective de dormir sur un lit de paille n’arrangeait vraiment rien, en plus.

Après avoir rempli un contrat particulièrement épineux du côté d'Oxenfurt, Skadi avait décidé qu’il était temps pour elle de s’aventurer un peu plus au Sud. Mais son cheval était peut-être bien plus endurant qu’elle ne le croyait, aussi s’était-elle retrouvée à franchir la frontière entre les royaumes du Nord et l’empire du Nilfgaard. On lui avait tant parlé de Toussaint, de la vie si douce que tout le monde semble y mener, alors pourquoi pas ? Un peu de soleil et de vin n’avait jamais fait de mal à personne, non ? Enfin … C’était sans compter sur sa profession et ses origines qui l’avaient vite rattrapée. Son métier, d’abord, doublé de son instinct, l’avaient poussée à venir en aide à un commerçant au détour d’une route, attaqué par une bande de chiens. Encore des chiens, la barbe ! Il lui avait offert quelques pièces et une bouteille de vin. Si généreux de sa part.

Et ses origines n’allaient pas tarder à refaire surface si ce foutu paysan continuait de la fixer ainsi. Lassée et passablement irritée, elle posa son verre sur la table, peut-être un peu trop violemment car il se brisa comme s’il s’agissait d’un ouvrage délicat en cristal. Ignorant la coupure sur la paume de sa main, elle se lève et s’avance vers le paysan.

« Hé, t’as envie d’avoir mon portrait dans ta cahute le péquenaud ?
- T’as rêvé, sale monstre ! On n’aime pas les sorceleurs par chez nous, alors tu ferais mieux de repartir aussi vite que t’es arrivée, dit le paysan en ponctuant son propos d’un crachat joliment expédié aux pieds de la jeune femme.
- Viens donc m’expliquer ça dehors, espèce de pleutre ! »

Quand l’homme se redressa, la sorceleuse pris conscience de l’idiotie dont elle venait de faire preuve. Le paysan faisait bien une tête de plus qu’elle et il devait soulever des charges bien plus lourdes que ne le serait jamais Skadi. Mais elle n’avait plus le choix, à présent. Jamais elle ne pourrait fuir devant un combat, son honneur était bien trop important pour elle.

Le paysan qui, à en juger par les clameurs de la foule qui se forma vite devant la taverne, devait s’appeler Jorge, l’attrapa par le col pour lui mettre une bonne raclée. La jeune femme ne pouvait pas se permettre de prendre un coup en premier, sinon ses chances de garder son nez intact risquaient d’être bien minces. Elle n’hésita pas à frapper là où ça fait mal, et envoya son genou dans les danseuses de son adversaire qui grimaça instantanément tout en relâchant Skadi. C’est là qu’elle le vit, ce regard sombre qui la fixait. Sans rompre le contact soudain établi avec cet étranger, elle asséna un coup de poing hasardeux au paysan qui fit mouche et le bruit sourd qui s’ensuivit était suffisamment satisfaisant pour qu’elle esquisse un sourire victorieux. Ce n’était peut-être pas très loyal d’user de toute sa force contre un pauvre péquenaud, mais la soirée venait de prendre une tournure autrement intéressante, aussi ne voulait-elle pas perdre son temps en futilités.

Ramassant ses épées et une bouteille traînant par-là, elle s’engagea dans le chemin qui conduisait au moulin situé non loin d’ici.

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Skadi / 803 mots / n.1
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Mar 17 Sep - 11:00


Sur le lointaine venait se dessiner les contreforts des montagnes des Mont Amell. Silhouettes merveilleuses et maintes fois observées durant ces années passées. Elles étaient immuables, inflexibles même par la force du temps. Il n'y avait que les hommes qui allaient et venaient par les chemins escarpés. Parfois certains perdaient la vie à vouloir y montrer trop haut, ou parce qu'ils ne connaissaient pas les lois de la nature. Même les bêtes sauvages se rompaient parfois le cou d'avoir voulu être trop hardies. Alors, les crevasses profondes devenaient des tombeaux à ciel ouvert. Ainsi était la vie, faite de beauté et de cruauté tout à la fois. Une injustice pour les mortels qui souhaitaient vivre jusqu'à la fin des temps. Quant aux immortels, qui se languissaient d'un jour connaître la paix, tout ceci n'était qu'une absurdité douloureuse où les plaisirs laissaient place à une errance sans fin, sans but, sans rien.

Juan observait le paysage, perché sur sa monture. Enfin, il s'était octroyé quelques jours loin du Nord, où il pourrait aller voir sa sœur comme il le lui avait promis. Sur le lointain, se détachant des montagnes, le palais féerique du duché qui surplombait Beauclair et ses environs. C'était sans doute l'endroit le plus irréel qu'il lui avait été donné de voir depuis qu'il arpentait cette terre. Tout du moins après la Zerrikanie, à la différence que là-bas n'avait rien à voir avec ce monde ci. Non, dans cette présente contrée, l'on pouvait presque croire que les rêves allaient prendre réalité. Les meilleurs comme les pires. Jusqu'à aujourd'hui, Juan n'avait vu que le meilleur, tout du moins de son point de vue. Peut-être qu'un jour il serait amené à y voir le pire, mais il n'était pas pressé de le connaître. Il talonna les flans de son destrier pour cesser sa contemplation, il était temps de rejoindre la vallée et de profiter à nouveau de la quiétude de ce lieu merveilleux.

Le soleil avait décliné sur l'horizon, rougissant le ciel de ces derniers rayons. La silhouette du capitaine arpentait les rues, se jouant des voyageurs encore dehors qui ne remarquaient même pas sa présence. Il se faisait inconnu dans la geste des anonymes qui peuplaient la cité. Jusqu'à ce que son attention soit attiré par une clameur qui semblait reconnaître, celle d'une bonne bagarre au son des éclats de voix et des insultes. Se faisant, l'animal pressa l'allure pour arriver jusqu'au lieu de l'affrontement. Son sourcil se arqua en voyant les deux adversaires. Un homme et une femme. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas observer un combat mixte. Juan laissait ses pupilles clair aller de l'un à l'autre sans dire un mot, se contentant de n'être qu'un curieux parmi tant d'autre. Jusqu'à ce que finalement son regard ce heurte à celui de la femme pour ne plus le lâcher. Il y voyait là une franche sauvagerie qui ne venait pas des Royaumes du Nord et encore moins de l'empire du Nilfgaard. Non, à n'en point douter elle était native des îles de Skellige. Une interrogation vint à poindre dans son esprit : que faisait-elle si loin de chez elle ? Ses airs farouches, sa chevelure sombre, le sourire qu'elle esquissa après avoir mis son adversaire au tapis. Créature fascinante à qui les dieux semblaient avoir accordé une âme de louve.

Mais Juan ne resta pas, préférant s'esquiver avant que la foule des badauds ne se disperse autour de la taverne. Il la vit alors qui s'éloignait de tout ce monde, prenant une direction d'un pas déterminé. Il fallait avouer qu'il y avait une certaine curiosité qui s'était développée dans l'esprit du jeune homme. Allait-il la suivre comme un rôdeur et risquer d'en prendre une lui aussi ? En réalité, il s'en voudrait davantage de ne pas le faire. N'écoutant que la fougue de la jeunesse, il emboîta le pas de la jeune femme tout en gardant une distance raisonnable. Néanmoins, il ne cherchait pas le moins du monde à jouer la carte de la discrétion. Pour quoi faire ? Autant montrer qu'il était là plutôt que courir un risque inutile.

La silhouette d'un moulin se dessina dans les contours flou de la soirée. Une allure bien sinistre pour le colosse de bois qui surplombait les environs. Quelques grincements venait à rappeler qu'ici soufflait une légère brise, une caresse bienvenue sur la joue de ceux qui pouvaient la percevoir. A dieu pavés, à présent ils marchaient sur un chemin de terre battue, parsemé d'une multitude de graviers et de cailloux charriés par le passage des meuniers et des cultivateurs avec leurs charrettes. Leurs pas se faisaient bruyant dans la quiétude du duché. Au loin le hululement d'une chouette et le champ des insectes nocturnes.

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Juan aep Deithdhu
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Dim 29 Sep - 1:07


Ils marchèrent quelques instants ainsi, savourant encore un peu ce semblant de jeu du chat et de la souris qui se jouait à la faveur de la lune. La sorceleuse finit par quitter le chemin pour aller s’asseoir nonchalamment sur une grosse souche entourée d’herbes et de fleurs sauvages. Si elle en avait quelque chose à faire, elle aurait trouvé ça romantique, mais Skadi était plutôt du genre à s’amouracher des ours mal léchés qui ne souriaient qu’après avoir massacré quelques personnes. Rien de plus séduisant qu’une barbe ensanglantée et un regard de barbare, non ?

La jeune femme se démunit de ses épées sans pour autant les poser trop loin d’elle. Le bouchon de la bouteille saute sans effort et le nectar qu’elle contient caresse les papilles de Skadi. Elle perd son regard dans la contemplation de la lune. A la réflexion, elle ne trouvait pas seulement les barbares séduisants. Sinon, pourquoi serait-elle ici ? Toutefois, elle doute qu’elle va rencontrer son âme sœur en la personne du jeune homme qui l’a suivie. Il avait l’air bien trop propre sur lui pour être du genre à considérer la femme sauvage et bourrue que pouvait être Skadi comme une potentielle conquête.

La sorceleuse soupire et bascule en arrière, s’appuyant sur les coudes. Elle tend l’oreille et entend les pas presque feutrés de son acolyte de ballade nocturne se rapprocher tranquillement derrière elle. Il l’a donc suivie jusqu’ici, mais pourquoi ? Etant donné la façon dont elle s’est faite remarquer un peu plus tôt dans la soirée, elle doute fort qu’il ne soit là pour la séduire, mais après tout, après avoir un peu bourlingué, on ne s’étonne plus de rien, sans compter qu’elle est d’humeur à s’amuser ce soir.

« On dit que le vin des forts est le poison des faibles. Personnellement, je trouve que le poison n’a pas si mauvais goût, bien que cela reste une arme de fourbe ou de faible. J’espère que vous êtes un homme qui préfère manier l’épée à l’usage du poison … »

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Skadi / 340 mots / n.2
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Sam 21 Déc - 12:44



L’arrogance de la jeunesse, voilà ce que l’on reprochait souvent à Juan, ce grain de folie aussi, qui le poussait à suivre des pistes où la plus part des gens n’allaient pas. Cela le perdrait sans doute un jour, ou peut-être même ce soir, peut importait. Il avait suivis cette inconnue sans raison apparente. Le jeune homme n’avait pas tant de mauvais intentions à son égard, il ne pensait pas à ce genre de choses, n’avait aucun plaisir rien que d’y penser. Il n’y avait que les animaux pour se laisser aller à ce genre de bassesse. Et puis elle avait prouver qu’elle n’était pas femme à se laisser marcher sur les pieds par les hommes. Alors pourquoi la suivre ? L’instinct. Son instinct l’avait poussé à le faire, quelque chose d’inexplicable qui, pour l’heure, ne l’avait jamais trompé.

Alors, après un temps indéterminé, ils avaient fini par échouer de ce côté-ci du duché de Toussaint. Tous les deux à la lueur de la lune. Le Nilfgaardien ne voyait d’elle qu’une silhouette incertaine, fantomatique. Si le lointain, les lueurs de la civilisation la plus proche. Plus loin encore, Beauclair et la silhouette élégante du château de conte de fée qui dominait la vallée. La voix de l’inconnue se mit alors à résonner autour d’eux. Elle lui posait une question. L’épée ou le poison ? L’on disait du poison qu’il était l’arme des femmes. On pouvait le dissimuler dans une fiole, le porter sur soi sans que quiconque puisse deviner sa présence. L’épée, quant à elle, se voulait bien visible, comme pour prévenir que celui qui la portait savait la manier. Hélas ce n’était pas toujours le cas. La question était simple en apparence mais… en réalité la vérité était ailleurs.

- Autrefois l’épée m’aurait semblé un choix judicieux, pour s’en aller trancher la chair et réduire un adversaire au silence. Mais elle ne peut combattre tous les ennemis, encore moins le poison, à moins de trancher la main qui le tient.

Malheureusement, cette main pouvait être celle de n’importe qui, ami comme ennemi. Alors, qu’importe l’arme que l’on utilisait au finale. Il n’y avait ni fort ni faible, seulement des occasions qui forçaient à adapter l’arme aux circonstances. Juan usait des deux car il était un homme fourbe qui avait parfois l’audace d’user des deux car si l’on ne pouvait tuer mortellement un adversaire, le poison sur la lame finirait de l’achever.

- Mais qu’importe, il nous faudra bien mourir un jour n’est-ce pas ? Et c’est toujours un luxe de pouvoir choisir comment.

Juan finit par venir à la hauteur de la jeune femme, voyant à ses côtés les silhouettes confuses de ses armes déposées à porté de main. A mesure ses yeux prenaient l’habitude de la nuit, voyant un peu mieux les alentours, oubliant que quelques temps plus tôt il jouissait de la lueur des torches dans les ruelles de la cité.

- Quel est votre poison pour ce soir ? Demanda-t-il, curieux de savoir avec quel vin de Toussaint elle avait décidé de se faire tourner la tête.

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J.7 - 500 mots
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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Jeu 26 Déc - 18:46


A la faveur de la lune, elle commençait enfin à distinguer son compagnon du soir, sa grande silhouette athlétique, les longs cheveux bruns, et un regard intriguant. Un damelot de bonne famille, pour sûr, ce qui étonne la jeune femme. Qu’est ce qu’il viendrait faire ici, à risquer le coupe-gorge ? Les méninges de la sorceleuse se mettent en marche, sa curiosité est définitivement piquée. Que souhaite-t-il ? Que souhaite-t-elle ? Ce genre de soirée évoque tous les possibles, la jeune femme le sait et compte bien profiter du moment !

« Je ne suis pas femme à regarder la provenance de mon poison. Ce n’est pas dans mon éducation, loin de là. D’où je viens, la bière se boit à toute heure, tel un nectar que l’on donne à tous les guerriers. Cela ne semble pas être votre cas, je me trompe ? »

Sa stature ne permet pas le doute quant à son extraction, la sorceleuse a trop fréquenté la cour de Crach An Craite pour savoir reconnaitre un nobliau lorsqu’elle en croise un. C’est le genre de chose qu’on apprend assez vite lorsque l’on veut éviter les ennuis, pour savoir qui l’on peut défier ou frapper après avoir trop abusé de la bière ou du vin.

« Vous parlez d’ennemis comme si vous aviez eu l’occasion de vous y confronter … Vos parents savent-ils qu’un damelot comme va à la brune, vagabonde comme un mercenaire arpentant les routes à la recherche de têtes à trancher pour de l’or ? »

Skadi le sait, elle peut risquer gros en parlant ainsi sans savoir d’où vient son interlocuteur, mais elle a envie de s’amuser un peu après la mise en jambes de tout à l’heure. Elle lui tend alors la bouteille, esquissant un sourire taquin.

« Sauriez-vous me dire si j’ai du goût ? »

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Skadi / 306 mots / n.3
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Dim 26 Jan - 12:47



Si l’on pouvait avoir des doute profond sur la nature du natif de Nilfgaard, le doute était moins permis en la présence de cette femme. Les réponses qu’elle daignait lui accordé n’étaient pas celles d’une noble de dame éduquée à la cour et encore moins d’une dame tout court. Néanmoins il fallait reconnaître qu’elle ne s’exprimait pas non plus comme une rustre et une malappris. C’était toujours ça d’agréable à son oreille, surtout après l’avoir vu mettre une rouste à l’autre homme tout à l’heure. Il fallait lui reconnaître de la verve et du caractère.

Elle se permettait de l’interroger, rebondissant sur le choix des mots qu’il avait fait en lui répondant précédemment. Elle avait de l’esprit, c’était appréciable aussi, le changeant des sottes qui pensaient avoir quelques intelligences mais avaient surtout assez de jugeote pour répondre par l’insolence plus que par bonne initiative. Fallait-il alors lui répondre qu’il était un homme de guerre, comme ceux qu’elle devait avoir déjà connu pour lui parler ainsi des ennemis ? Il fallait se faire peut-être plus malin, moins enclin à paraître être un énième ennemi sur sa route. Il fallait répondre sans forcément dévoiler toute sa nature profondément martiale.

- Vous parlez d’ennemis comme si vous aviez eu l’occasion de vous y confronter … Vos parents savent-ils qu’un damelot comme va à la brune, vagabonde comme un mercenaire arpentant les routes à la recherche de têtes à trancher pour de l’or ?

L’or n’avait que bien peu d’intérêt à ses yeux, ce n’était qu’un moyen comme un autre d’arriver à ses fins. Mais il ne dit mot sur l’instant, préférant lui laisser la parole, car elle semblait avoir des choses à dire. Quelque part, il lui faisait un peu penser à celle qui fut longtemps surnommé la Lionne de Cintra, la reine Calanthe. Aujourd’hui elle n’était plus, et il était peu de femme avec une telle personnalité pour pouvoir arpenter ce monde-ci.

- Sauriez-vous me dire si j’ai du goût ?

Le Nilfgaardien attrapa la bouteille qu’elle lui tendait, venant humer au goulot les effluves qui s’en échappaient. Un fiorano, mais il y avait quelque chose dedans qui lui rappelait autre chose. La boisson avait semble-t-il était coupé avec quelque chose de fort. Intéressant. Ce n’était certainement pas la jeune femme qui l’avait fait, mais elle avait l’air de s’en accommoder, pour sûr qu’elle avait déjà bu pire à défaut de meilleur. Ce n’était pas tout le monde qui pouvait se permettre financièrement de pouvoir s’acheter une bouteille de vin de Toussaint. Juan but une gorgée qui chatouilla la gorge. Il ne s’était pas trompé, le fin avait été coupé avec quelque chose de fort, peut-être un alcool du nord bon marché.

- Au moins ce n’est pas de la pisse d’âne, rétorqua-t-il en prenant une deuxième gorgée avant de lui rendre la bouteille.

Il devinait l’esquisse d’un sourire à la lueur de l’astre lunaire. Elle avait l’air bien plus détendu que tout à l’heure, c’était bon signe, ils n’en viendraient pas aux mains de sitôt.

- Mais dites moi, quelle est la raison qui a mené vos pas aussi loin du Nord ? Demanda-t-il.

Il n’était pas dupe, son accent ne ressemblait à aucun de ceux que territoires appartenant à l’empire, elle n’était clairement pas une native des territoires de Nilfgaard. Aussi était-il curieux d’en apprendre plus sûr elle.

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Dim 2 Fév - 19:48


Que son interlocuteur ait deviné d’où elle vient ne surprend pas vraiment la jeune femme, qui sait qu’elle possède un accent assez marqué et reconnaissable. A présent, elle a deux options : jouer franc jeu ou bien cacher la vérité. Après tout, elle-même ne sait rien de cet homme, ça pourrait être dangereux d’être trop franche, surtout sur ces terres … Le Nilfgaard a pour réputation de ne pas faire dans la dentelle, et si cela n’effraie pas des masses la sorceleuse, elle n’est pas non plus inconsciente.

« Je voyage beaucoup, même si je suis née dans le Nord, j’aime à penser que je ne dois plus rien à personne, à présent. Mon allégeance n’est pas importante pour qui que ce soit, de toutes manières … »

Que dire d’autre à quelqu’un qu’on ne connait presque pas ? La sorceleuse se demande encore où va la mener cette soirée aussi étrange que mystérieuse … A-t-elle de retourner la politesse à présent, mais que demander à ce jeune homme ? Son nom ? Non, ce serait briser le côté bien mystérieux de la rencontre, et puis qui sait, peut-être que son nom risque de briser la magie du moment. Il pourrait être le fils caché d’un psychopathe, ou d’on ne sait qui … Il n’y a aucun doute quant à son extraction sociale, sans compter qu’il n’a pas relevé lorsque Skadi lui a envoyé une jolie pique sur ce sujet un peu plus tôt.

« Est-ce une habitude, de suivre les jeunes femmes seules dans la nuit, d’où vous venez ? »

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Skadi / 262 mots / n.4
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Ven 14 Fév - 14:28



Cette inconnue avait du répondant sans être vulgaire, ce qui la rendait d’autant plus intéressante tandis que la conversation débutait. Juan était piqué par une certaine curiosité à son égard mais se gardant pourtant de lui poser bien des questions. Quel intérêt ? Après tout elle pouvait bien lui raconter des mensonges pour pouvoir se débarrasser de lui le moment venu. Non, il fallait jouer cela avec un peu plus d’élégance et d’intelligence. Choses pour lesquelles il avait toujours été remarquablement doué. Après tout il fallait bien être doué de talent dans ce monde, auquel cas la vie serait rendu bien ennuyeuse et dénuée d’intérêt.

- Ma foi ce n’est pas vraiment une passion que je nourris, répondit-il dans un premier temps, mais il faut avouer que ma curiosité m’amène parfois à faire des choses que certains trouveraient surprenante. Pour ma part et sans transition, je viens du Sud, là où l’empire prend sa source.

Il ne pouvait être plus explicite, sauf si pour elle, comme pour beaucoup dans le Nord, Nilfgaard était avant tout un empire. Enfin, il fallait appartenir à ce dernier pour en comprendre tous les méandres. Néanmoins, il n’avait guère envie d’assommer son interlocutrice avec de sombres explications dont elle n’avait probablement rien à faire. Il ne lui en voudrait pas, d’ailleurs, si elle avait envie de s’en passer. Après tout ils n’étaient point là pour mener la conversation sur la géographie du Sud. Personne ne le voulait à moins de se lancer dans un débat enflammé comme savent le faire les intellectuels. Or ce n’était pas certain qu’il se trouvait en présence d’un érudit.

- Et que pensez vous du Sud pour l’heure ? Certainement qu’il doit vous apparaître bien différent et heureusement peut-être, sinon ce serait ennuyeux d’admirer toujours les mêmes paysages d’un royaume à l’autre, comme le sentiment de ne point pouvoir avancer dans l’espace et le temps.

Il était certain qu’il y aurait beaucoup d’ennui à ne contempler, chaque jour, que la même image aussi belle pouvait-elle être. On avait le sentiment d’être chez soi, dans la quiétude de son foyer seulement lorsque l’on avait observé bien des royaumes, bien des lieux tous plus différents les un que les autres. Alors, une fois que l’on rentrait chez soi, ce paysage chéri devenait un réconfort et une récompense que l’on avait le plaisir d’admirer à nouveau.

Juan prit place sur une souche d’arbre que les paysans du coin avaient sans doute eu grand mal à déraciner au point de la laisser pourrir ici. Il fit craquer sa nuque pour la jointure de ses doigts, éprouvant une certaine sensation de bien-être à présent. Sans doute y avait-il une pointe de fatigue qui se cachait là, attendant l’heure de lui piquer les yeux pour le frapper de sommeil. Heureusement qu’il était bien trop tôt encore pour que cela lui arrive, mais qui sait, peut-être qu’avec la boisson il allait soit se risquer à quelque folie, soit sombrer dans les bras de Morphée plus tôt qu’il ne l’aurait espéré

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Juan aep Deithdhu
Dim 16 Fév - 15:23


Oh bien évidemment, l’extraction sociale et géographique de son interlocuteur était loin de vraiment la surprendre. Lorsqu’on s’aventure autant au Sud, il faut s’attendre à ce que la bannière noire claque dans votre dos assez rapidement. Nilfgaard bénéficie de la pire réputation dans le Nord, et ce, avant celle de la sorceleuse, alors être hostile à un empire qui la fait passer pour une enfant de chœur … Cela pouvait s’avérer utile, parfois, ça permettait de passer un peu plus inaperçu malgré le médaillon de griffon qui luisait à présent sur sa poitrine sous la lune. Toutefois, la sorceleuse s’étonnait de voir la tournure que prenait la conversation nocturne avec ce bel inconnu du Sud. Elle qui s’attendait à quelque chose de plus … Enfin, elle était simplement surprise de voir un homme de cette engeance raisonner avec sa tête avant tout.

« Que penser de ces terres où un empire a assis sa suprématie au prix du sang ? La même chose que tout le reste du continent, à vrai dire. Dans les ruisseaux, l’eau coule. Dans les feuilles des arbres, le vent souffle … et dans les chopes, la cervoise est versée, quelle que soit la taverne ou la contrée. Peut-être qu’ici le vin est meilleur qu’ailleurs, mais plus au Nord, la bière y est délicieuse.

Pour quelqu’un comme moi, toutes les terres se valent, à part, bien évidemment, ma terre natale. Le travail y est le même, seule la monnaie change, mais l’or reste l’or, quelle que soit la forme qu’on lui donne, tant qu’il alourdit ma bourse, cela me convient très bien. Au fond, on a beau arpenter les chemins du Nord ou du Sud, seules les rencontres qu’on y fait comptent. »


Voilà qui ne lui ressemblait pas de philosopher autant, mais la nuit s’y prêtait fort bien, après tout. Une idée germa dans son esprit.

« Joue-t-on au Gwynt par chez vous, où ce jeu est inconnu des habitants du Nilfgaard ? »

Tout en disant cela, elle se redressa pour extirper de la bourse qui pend à son côté un paquet de cartes qui avaient tout bonnement l’air d’avoir traversé les deux guerres du Nord ainsi que toutes celles qui ont pu précéder.

« La lune me semble assez haute pour qu’on puisse jouer, qu’en dites-vous ? »

Les langues se délient bien plus vite lorsque l’alcool coule et que les cartes s’abattent …

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Skadi / 401 mots / -24h / jouer au gwynt / n.5
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Dim 15 Mar - 10:53



Voilà qu’il faisait face à une fascinante créature. Aurait-il cru découvrir une femme aussi éloquente malgré la violence de ses poings ? Nul n’aurait su le dire et lui-même encore moins. Aussi l’écouta-t-il parler sans chercher à lui couper la parole, dans le fond il y avait quelques vérités dans ses paroles, une vérité bien à elle à laquelle la jeune femme croyait. Ce détail était suffisant pour Juan à cette heure.

Le mot gwynt vint chatouiller les oreilles du Nilfgaardien tandis qu’elle sortait déjà son jeu pour battre les cartes. Se serait mentir que de dire qu’il n’y avait jamais joué. Mais en vérité il avait toujours été bien piètre à ces jeux, ne les portant guère dans son cœur. Voilà bien un aveu qu’il ne faisait que très rarement, mais d’un autre chose, avaient-ils autre chose de plus intéressant à faire ? Juan n’avait pas la moindre idée de ce que cette conversation allait donner ni où cela allait les mener. Il avait l’unique impression que cela faisait déjà fort longtemps que tout cela avait débuter alors même qu’une heure n’avait sans doute pas dû s’écouler. Étrange perception du temps que voilà. A dire vrai, il ne s’était pas attendu à ce que la situation tourne ainsi. Comme deux vieilles connaissances qui se retrouvaient après bien des années, alors qu’ils ne se connaissaient pas avant ce soir.

- Je suis un bien piètre amateur de cartes, lui confia-t-il sans plus chercher à entrer dans les détails de ses raisons. Mais peut-être saurez vous m’attendre à ne point paraître si mauvais.

Là encore n’était qu’une invitation à poursuivre la conversation, quand bien même le sujet se faisait changeant. Notre de souvenirs lui revenaient en mémoire. Si bon stratège pouvait-il être, la chance ne lui souriait point lorsqu’il avait des cartes en mains. Aussi par défaut considérait-il la jeune femme comme bien meilleure que lui. A moins d’être manchot, tout le monde était meilleur que lui à ce jeu, Juan ne pouvait que reconnaître humblement qu’il était mauvais. De par le Nord, peu voulaient bien reconnaître qu’ils ne savaient guère y jouer. Sans doute avaient-ils trop d’orgueil pour cela.

Tout deux assis sur leur souche, ils avaient fière allure sous la clarté de la lune. Voilà qui avait tout d’une scène bien étrange aux yeux du jeune capitaine. C’était loin d’être anodin et c’était sans doute cela qui faisant toute la saveur de cette rencontre hasardeuse. Un sourire indescriptible sur les lèvres, malgré la nuit qui empêchait d’en distinguer clairement les contours, Juan ne pouvait s’empêcher d’être amusé de tout cela. Pourtant il lui fallait garder à l’esprit qu’il allait être prêt en toutes occasions. Après tout il n’était pas à l’abri qu’elle ne finisse pas décider de lui trancher la gorge alors même qu’elle lui semblait avoir un peu d’esprit. Ou pire encore, qu’un monstre s’en vienne à les déranger promptement sans demander son reste ni sans attendre qu’ils aient fini le premier tour.

Oreille tendue, le jeune homme lança un regard autour d’eux tandis qu’il entendait les cartes se frotter les unes contre les autres. Voilà un son qu’il n’avait point entendu depuis un moment, surtout après son voyage depuis le Nord.

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J.11 - 500 mots
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Juan aep Deithdhu
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Dim 15 Mar - 22:22


- Je ne pense pas que qui que ce soit viendra nous importuner ici, vous savez.

La sorceleuse avait remarqué que le nilfgaardien avait jeté un œil autour d’eux, comme s’il s’attendait à ce que des brigands viennent les détrousser. A vrai dire, la jeune femme appréciait ces contrées pour leur douceur de vivre, elle n’y croisait pas souvent de raclures de grands chemins. Sans un mot, les deux jeunes gens choisirent leur camp pour le jeu de Gwynt et ils commencèrent à jouer. Certes, son adversaire n’était pas un champion à ce jeu, mais il se défendait tout de même suffisamment pour rendre le jeu intéressant. Ils jouèrent longtemps, assez pour que la lune ait entamé sa course descendante et ne leur permette plus de pouvoir jouer.

- Et bien, merci d’avoir accepté de jouer avec moi, cela fait bien longtemps que je n’avais pu me mesurer à quelqu’un. A mon grand désespoir, mon cheval n’a pas encore appris à jouer et les paysans n’acceptent pas de jouer avec … les gens comme moi. Les temps sont durs pour les chasseurs de monstres.

La jeune femme soupira en rangeant les cartes, et prit une gorgée de vin, méditant quelques instants. L’alcool lui embrumait agréablement l’esprit et la mettait d’humeur à bavarder un peu. Elle n’avait pas passé autant de temps avec qui que ce soit depuis des semaines.

- Sais-tu que les sorceleurs de l’école du griffon doivent tuer l’une de ces créatures pour obtenir leur médaillon ? Je me souviens de celui que j’ai occis avant que mon maitre ne déclare que j’étais suffisamment débrouillarde pour arpenter le chemin des sorceleurs seule. C’était un homme bougon, qui vivait presque en ermite. Je ne sais pas ce qui l’a poussé à accepter de me prendre comme apprentie. Les femmes n’avaient jamais pu devenir sorceleuses, aussi loin que l’on s’en souvienne, n’est-ce pas ? Pourtant …

Une chouette hululait au loin et la jeune femme prit un temps pour écouter les bruits des bois autour de la clairière. Il y avait aussi un bruit régulier, qu’elle n’avait pas l’habitude d’entendre … Celui des moulins fendant le vent. Il n’y avait qu’ici qu’elle voyait autant de moulins, de vignes … Elle pourrait décider d’y rester, un jour.

- Quand j’étais gamine, j’écoutais avec passion les histoires des femmes quand elles vidaient les poissons. Elles parlaient parfois de ces mutants qui arpentaient le monde à la recherche de contrats pour tuer des bêtes infâmes. Ce genre de destin me paraissait bien attrayant, mais en grandissant, je fis le choix de servir le jarl. L’appel des armes et du sang me semblait alors le seul moyen de vivre de grandes aventures. Ce fut le cas. J’eu la chance – ou le malheur, si vous l’entendez ainsi – de servir honorablement mon jarl, au cours de batailles épiques, menées contre des pirates ou des ennemis de Skellige. Mais le sang, la bière, les ballades à la gloire de nos faits d’armes … Tout cela a fini par me lasser. La vie de guerrier n’était pas aussi trépidante que je voulais m’en convaincre, au fond. Il me semblait que quelque chose m’appelait, ailleurs, loin des îles.

Lorsque j’ai rencontré mon maitre, je n’étais qu’une idiote ecervelée en quête d’aventure. Quand ma lame d’argent trancha la tête du griffon que j’ai ensuite offert à mon maitre, j’étais quelqu’un de tout à fait différent, plus sage, plus discrète. Jamais on ne m’enlèvera mon sale caractère de femme de Skellige, oh que non ! Mais ce vieillard a su faire de moi quelqu’un de meilleur, il me semble. Il m’a appris que les monstres n’ont pas toujours des griffes et des gueules immondes pleines de dents. Pour lui, occire une bête, une créature, c’est la libérer de ce monde où elle n’a pas sa place. J’ai longtemps pensé que ce n’était que les délires d’un vieil homme qui a passé trop de temps seul, mais plus le temps passe, plus je me dis qu’il n’avait pas tort …

Quelques semaines plus tard, je mis le pied sur le continent. J’ai arpenté les terres de la Temeria, de Kaedwen, j’eu même le culot de m’aventurer à la frontière de Brokilone. Les routes des royaumes du Nord n’ont presque plus de secrets pour moi. Mon premier contrat était pour une goule. Le bourgmestre me jeta quelques pièces et cracha trois fois par terre lorsque je vins réclamer ma récompense, pour avoir réduit en bouillie la tête de la créature comme on l’aurait fait avec une citrouille. Je compris dès lors que je n’étais pour ces gens qu’un mutant qui trainait la mort et la malédiction dans son sillage. Quelle ironie ! Ils ne savent peut-être pas que je suis tout aussi humaine qu’eux. Non, ils ne voient que le médaillon sur ma poitrine.

Un jour, j’eu la surprise de croiser le chemin d’un doppler. Ce fut la première créature que je décidais de ne pas occire. Pourquoi tuer une créature qui ne cherche pas à tuer tout ce qu’elle croise, après tout ? Nous avons décidé de cheminer ensemble quelques jours puis d’établir un campement sommaire pour nous reposer avant de prendre chacun une route différente. C’était là une des premières rencontres amicales que je fis sur le continent.

Je pourrais te raconter bien des histoires, nobliau, mais j’aurais peur de t’ennuyer. D’ailleurs, je ne connais pas ton nom, ni ton histoire !


La sorceleuse était bien curieuse de connaitre l’histoire de son compagnon du soir. Après tout, peut-être pourrait-elle bientôt le compter parmi ceux qu’elle considère comme des amis. Les rencontres faites autour d’une bonne bouteille de vin ou de bière ne peuvent qu’être placées sous de bonnes auspices, c’était quelque chose que la jeune femme avait appris avec le temps. Parfois, il arrive que ceux que l’on devrait considérer comme des ennemis – comme c’était le cas des nilfgaardiens pour les habitants des îles de Skellige – puissent se révéler être des gens intéressants. Skadi connaissait bien un mercenaire qu’elle haïssait cordialement !

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Skadi / 1000 mots / -12h / placement de mots / n.6
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Dim 26 Avr - 10:34



Des histoires, voilà qui en faisait beaucoup. Non ce n’était pas des histoires, mais une histoire, celle de la femme qui se tenait devant lui pour débuter cette partie de gwynt. Les cartes s’abattaient, certains sans se relever. Non, décidément Juan n’aimait pas particulièrement ce jeu, alors même qu’il lui demandait de faire preuve de stratégie. Hélas cela n’avait rien à voir avec celle qu’il expérimentait dans son quotidien car de ce côté là il avait toujours plus d’une carte dans sa manche. Mais loin de lui l’envie de tricher ce soir. Alors, après un temps à se battre avec des morceaux de papier vint un autre, celui des histoires.

Alors, sans plus dire un mot, le nilfgaardien écouta celle qu’il ne connaissait point encore assez pour la considérer d’une façon ou d’une autre. Mais une interrogation subsistait dans le fond de son cœur : pourquoi lui raconter tout cela ? Le jeune homme était intrigué au plus haut point. Mais à son histoire, celle de sa vie, son esprit fit écho à sa propre vie, sa jeunesse tout du moins car il n’était pas encore en âge de pouvoir considérer qu’il avait fait le tour de son existence de mortel.

Les déambulations d’un simple bâtard dans les couloir du palais impérial, se cacher derrière les armures noirs pour ne pas croiser le regard de l’empereur de l’époque, car tous étaient connus pour leur sévérité. Les heures passés à lire de vieux livres poussiéreux sur la création du Nilfgaard, les guerres qu’il avait mené pour être ce qu’il était aujourd’hui. Oui, Juan n’avait pas toujours été le jeune homme arrogant et loquace qu’il était aujourd’hui. Car ce jour il avait déjà rencontré l’homme qui saurait faire de lui un combattant précieux. Mais il ne fallait pas le lui dire, ce serait gâcher la surprise de ces prochaines années. Après tout il avait déjà participé à la deuxième des guerres contre le Nord.

Mais à présent, c’était à lui de parler tandis que celle qui avait avoué être sorceleuse lui donnait la parole. Son orgueil lui soufflait bien des mots, mais aucun ne lui semblait assez intéressant à prononcer pour donner le change à la jeune femme.

- Je me nomme Juan aep Deithdhu, fils bâtard d’un noble de la cour impériale du Sud, répondit-il finalement sans se laisser emporter par la palabre. Une histoire parmi tant d’autres, commune à bien des jeunes gens, à ceci près que ce jour j’ai servis dans l’armée alors même que mon père me destinait à suivre le culte de nos croyances. Mais on ne saurait contraindre un cœur vaillant à se contenter de prier sur les bancs d’un temple à la gloire un astre.

Même si pendant quelques années le jeune homme avait pris l’habit pour faire honneur à ce père qui avait osé le reconnaître comme fils. Hélas, certains rencontres étaient fait pour changer le destin et forcer la main de ceux qui pensaient avoir le pouvoir de choisir pour les autres. Et le paternel ne put rien faire contre l’ambition de son cadet.

- A partir de là, je suis devenu le gardien de ma famille, j’ai venger notre honneur de tout ceux qui nous avaient offensé par le passé, menant de front quelques vendettas pour apprendre à nos ennemis à craindre le nom des miens. Des querelles bien inutiles aux yeux des honnêtes gens, mais nécessaire dans ce monde où la moindre faiblesse peut coûter la vie.

Si enfant il était craintif et malin, adulte il était devenu bien plus vindicatif et fourbe, voilà ce que le monde et la civilisation avait fait de lui. Néanmoins, Juan se faisait attentif car à présent il savait qu’il avait une native de Skellige devant lui. Les royaumes ennemis faisaient-ils d’eux des ennemis également ? Ou étaient-ils assez sage pour faire la part des choses ? A présent qu’elle était sorceleuse, avait-elle réellement épousé la neutralité de cet ordre ancien ? Bien des questions se bousculaient dans la tête du jeune homme qui avait quelques réticences à parler davantage.

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J.1 - 500 mots, Jouer au gwynt
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Sam 23 Mai - 16:09


à la force de mes poings

La sorceleuse écouta attentivement l’histoire de son partenaire de jeu, nullement étonnée d’avoir face à elle un partisan du Niflgaard. A vrai dire, si quelqu’un devait se méfier, c’était elle, chasseuse de monstre native de Skellige. Deux tares dans des terres qui lui étaient trop peu connues pour pouvoir se sortir de n’importe quelle fâcheuse situation sans quelques égratignures. Elle avait devant elle un homme qui avait affûté son éducation militaire sûrement en empoisonnant et en égorgeant les ennemis de sa famille, de quoi suggérer à la brune de se tenir sur ses gardes et de ne pas trop chercher à jouer à qui sera le plus fort – bien que son orgueil lui souffle qu’elle pourrait avoir le dessus sur cet homme si elle le voulait.

Les cartes de Gwynt ne semblaient pas vouloir lui sourire ce soir, car la sorceleuse était en mauvaise position, bien que son adversaire ne semble pas être très aguerri au jeu de stratégie. En serait-il de même pour le reste de cette rencontre ? Skadi ne se sentait pas tout à fait à l’aise en pareille compagnie, même si son visage montrait le contraire. Oh, bien sûr que cela lui plaisait fortement, il y avait quelque chose de grisant dans l’idée de converser avec un homme potentiellement dangereux qui lui foutait légèrement les miquettes. Elle n’avait pas peur de se battre, ni de l’éventuelle supériorité de cet homme. Elle avait peur de ce qu’il représentait. Le Nilfgaard, quelque chose de plus grand qu’elle, machine infernale qui pouvait la détruire à tout instant si elle ne restait pas en mouvement. C’est pour cela qu’elle était allée si bas sur la carte du continent, pour aller se brûler un peu les ailes sous le soleil du Sud.

Certains la décriraient comme suicidaire, mais la sorceleuse préférait des qualificatifs plus nobles comme aventurière. Poudre aux yeux pour ne pas avouer qu’elle était dangereusement attirée par la mort et les périls. Son adversaire aux cartes avait une aura de danger. Un regard d’assassin. De surcroit, il était plutôt bien bâti, chose qui ne laissait pas Skadi indifférente. On ne refuse pas de se rincer un peu l’œil, non ?

- Les bâtards sont les créatures les plus dangereuses, dans la nature. Ils sont plus robustes que leurs congénères au sang pur de tout mélange hasardeux. Prêts à tout pour survivre.

C’était une remarque étrange, mais sensée. Le genre qui avait valu à Skadi bien des mésaventures par le passé. Elle avait envie de voir jusqu’où elle pouvait pousser les limites, ce soir.

- A part ça … Le Nilfgaard n’a-t-il pas en haine les gens comme moi ? Je m’étonne de vous voir passer autant de temps avec moi sans tenter de me faire la peau.

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Skadi / 460 mots / n.7
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Dim 23 Aoû - 19:20



- Les bâtards sont les créatures les plus dangereuses, dans la nature. Ils sont plus robustes que leurs congénères au sang pur de tout mélange hasardeux. Prêts à tout pour survivre.

La Nordienne disait bien vrai, il avait vu bon nombre de cadavres de poupins nobliaux ne pas arriver à terme, tandis que lui et sa fratrie avaient su se jouer des faiblesses du corps. Des marmots braillards insatisfait de leur condition pour s’en aller se briser une jambe en souhaitant l’aventure de part les routes. Fragiles petites créatures qui n’avaient d’existence qu’entre les barreaux de leur cage dorée. Mais la suite de la conversation était pour le ramener à une réalité autre qui était celle des querelles entre les peuples.

- A part ça … Le Nilfgaard n’a-t-il pas en haine les gens comme moi ? Je m’étonne de vous voir passer autant de temps avec moi sans tenter de me faire la peau.

Juan haussa les épaules, lui même n’avait de haine que contre les ennemis de sa famille. Pour le reste, ce n’était pas vraiment son affaire. Malheureusement l’empire voulait s’étendre vers le Nord alors même que l’on avait conseillé à l’empereur de ne pas le faire. Lui qui était à présent homme de guerre se devait de répondre à l’honneur qui lui était fait. Porter le soleil de Nilfgaard sur sa poitrine à l’occasion de quelques batailles était un métier mais ne représentait en rien ce qu’il avait à l’esprit. La conquête, les intrigues, voilà ce qui animait volontiers le jeune homme lorsqu’il parcourait le Nord depuis ses derniers temps. Rendre fier son mentor aussi.

- Nous n’avons nul raison de croiser le fer, à moins de quelques offenses qui me sont encore inconnues, répondit-il simplement. Nilfgaard n’aurait pas grand intérêt à s’en prendre à tous les voyageurs du Nord qui viennent s’aventurer ça et là dans ses provinces. D’un point de vue purement économique ce serait même une hérésie. Quand bien même vous abîmez la trogne de quelques rustres, vous allez pourtant dépenser ce qu’il y a dans votre bourse dans les tavernes de l’empire. Dans les deux cas, les habitants y gagnent.

L’analyse de Juan allait bien plus loin que les simples préjugés que les gens s’infligeaient à eux même. A vrai dire, il avait eut bien du temps pour réfléchir à cela tandis que lui même s’aventurait de royaumes en royaumes, de cour en cour pour murmurer à l’oreille des seigneurs et vassaux. Si la guerre faisait parti de l’histoire des hommes, la cupidité était juste derrière, tapis dans l’ombre. Le système économique, bien que parfois bancale, était l’épine dorsale de toute société civilisé. La guerre avait tendance à renflouer les caisses des marchands et vider celles des puissants, mais ce n’était pas un pari viable sur le long terme.

- Sauf si vous êtes une voleuse, auquel cas cela ne profite qu’à vous et point aux gens d’ici, ajouta-t-il, mais votre style de jeu au gwynt me laisse plutôt comprendre que vous avez tout d’une guerrière.

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J.9 - 500 mots
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Juan aep Deithdhu
Jeu 19 Nov - 20:10


à la force de mes poings

Le vin embrumait doucement l’esprit de la jeune femme, et elle commençait à se demander dans quoi elle s’était embarquée. Que faisait-elle ici, à déblatérer sur sa propre personne tout en jouant au Gwynt, faisant semblant d’être quelqu’un de bien assuré dans de telles circonstances ? Les joutes verbales étaient loin d’être son fort, elle avait toujours préféré laisser parler l’acier – et depuis un certain temps, l’argent. N’était-ce pas dangereux pour Skadi de se laisser ainsi approcher par un homme du Sud ? Elle savait les bénéfices que tiraient les habitants du coin en la laissant travailler sur leurs terres. Après tout, comme bien des voyageurs de son acabit, elle irait se soûler dans la première taverne qu’elle trouverait sur son chemin avant de quémander tant bien que mal une chambre dans laquelle s’écrouler pour cuver son vin.

Mais il y avait dans l’aura de cet homme quelque chose de différent des locaux. Elle ne pouvait s’empêcher de le penser, même s’il lui avait fait part de ses origines. Aucune histoire n’est aussi simple que l’on ne veut le laisser paraitre. Les choses sont toujours plus compliquées qu’un honneur familial à défendre, ou que la soif de vivre des aventures plus palpitantes. Dans le visage de Juan, elle reconnaissait le sien, celui d’un marginal qui cachait au fond de lui un monstre. Peut-être pas le plus laid des monstres, au vu de la tête du gars, mais un monstre quand même. Peut-être est-ce cela qui attire la native de Skellige, au fond ? L’idée qu’il puisse avoir autant de noirceur dans l’âme de cet homme que dans la sienne ne lui est pas désagréable.

- Pourquoi devrais-je être une voleuse quand je suis déjà un paria aux yeux de tous ? lança-t-elle, avec un sourire narquois.

Elle trainait déjà dans son sillage une odeur de mort qui ne la lâchait jamais, a quoi bon ajouter à cela des crimes plus graves que celui d’être une chasseuse de monstre que l’on appréciait que lorsqu’elle mettait les voiles ?

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Skadi / 337 mots / n.8
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