[quête] L'appel du grand large

Allongé sur le rebord du quai, un pied dans le vide, Aleksander respire la douce air marine entouré par les bruits de la ville. Les rayons du soleil chauffent sa peau et son masque. La brise matinal le sort de son sommeil alourdit par les délices du soir dans l'auberge derrière lui. A chaque nouvelle ville, il déguste les spécialités, enrichissant son palais, et de passer du temps en bonne compagnie. Il aime la philosophie de comptoir. L'avantage d'être un mage amateur de liqueur, il est difficile pour lui d'être ivre, et donc par conséquence avoir la gueule de bois. Seul ses muscles sont affectés, pas sa tête. Une petite marche lui permettra d'enlever le reste d'alcool dans son sang. Comme les soirs de buveries, il dormait à l’extérieur. La fraîcheur de la nuit l’aide à réfléchir, car oui derrière son air idiot et de princesse, il est quelqu’un de réfléchis. Parfois lorsqu’il avait sympathisé avec les habitants et les aubergistes, il calmait la violence des clients, les endormait même, avec une mélodie enchanteresse.

Il se redresse d’un coup, évitant de peu un molarre. Ses yeux rencontrent la silhouette d’un homme pestant sur un certain Fergus avant de bousculer une prostituée. Cette dernière tombe sous la violence du geste. Aleksander intervient seulement pour l’aider à se relever. A cause de son apparence, il se fait repousser. Il n’en tient pas rigueur. Habitué. Il se tourne vers le tableau d’affichage. Il tapote son épaule engourdit avec le bout de sa flûte. Son regard parcourt le cadre.  Il souffle du nez pendant que ses lèvres s’agrandissent. Il y lit le nom donné par l’homme ingrat. Un certain équipier déserteur. Il claque sa langue contre son palais. Malheureusement le prix est bien trop bas.
Veut-il vraiment se fatigué a chercher quelqu’un dans cette immense ville ? Il prend son menton entre ses doigts pour réfléchir à sa question. Plusieurs possibilités coexistent sur la raison de cette fuite. Au vu du comportant de l’homme, peut être que ce jeune Fregus fuit le navire. Cependant Novigrad regorge de voyous en tout genre, même de monstres cachés dans les égouts, ainsi que de divers plaisirs. Compliqué. Et surtout épuisant.


Il récupère la petite gourde accrochée à sa taille et y bois une gorgée d’eau. Il décide d’aller demander des renseignements auprès de l’auteur. Il attend les bras croisés, les traits tirés par l’agacement, que des personnes répondent à son annonce. Le demi-elfe se dit que la journée aller être longue… même s’il a loupé la première partie.

Aleksander ouvre la bouche, mais aucun son n'a le temps de sortir qu'une voix forte retentisse à ses côtés. Il se tourne, les sourcils froncés. Crié dans ses oreilles de bon matin -midi- n'était pas chose agréable. Il le détail du regard pour pouvoir identifier sa nature. Il découvre un homme à la carrure musclé, cheveux longs, une barbe presque bien taillée, quelques légères cicatrices creusant son visage carré, deux yeux bleus et deux épées dans le dos tenant par une lanière de cuire sur son torse. Il suppose donc qu'il est au côté d'un mercenaire. Peut-être un sorceleur. Il en saura bien plus tard. Il a besoin de voir le médaillon pour connaître l’école s’il était un sorceleur.

A la question du capitaine, l'intention du demi-elfe se tourne vers lui. Il lui sourit en inclinant légèrement sa tête. Lorsqu'il croise le regard de l'homme, il sent que sa nature n'est pas appréciée. Il rassurer de voir qu'il daigne la même expression auprès de l'autre personne présente. Il comprend d'où venait le crachat qu'il éviter de peu il y a quelques minutes.

- Je pense que vous demandez, dit-il en pointant la personne a côté de lui puis lui-même, je suis Aleksander, un mage, se présente-t-il tout en posant la main sur son coeur et un léger mouvement en avant. J'ai vu votre annonce sur le tableau d'affichage. J'aimerais apporter mon aide pour le retrouver. Tout comme vous, je suis un voyageur et je connais certaine habitude, j'espère que ceci peut vous aider, explique-t-il avec un grand calme et les mains rangés derrières le dos, et chercher a deux est un gain de temps considérable.

Il garde son sourire polit envers la personne en face de lui. Il espère au fond de lui que l'inconnu a ses côtés ne lui en veut pas d'avoir pris la parole à sa place. Il se note de s'excuser plus tard.