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Le sang des hommes » chance

 :: Royaumes du Sud :: Empire du Nilfgaard
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Mer 7 Aoû - 15:43


Le sang des hommes

12 Mai 1968 ; Cintra
La guerre était fini, les accords étaient signés et les troupes du Nilfgaard s'étaient vues repasser au sud de la Yaruga en attendant des jours plus cléments. Pour Juan, la défaite avait été douloureuse, difficile. Il avait vu bon nombre de ses frères d'armes tomber au combat à Brenna. Il avait cheminé sur les routes ravagés par les batailles, au plus près du front, les chiens sauvages vagabondaient à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Le moindre cadavre oublié était un vrai festin pour les bêtes. Plus rarement, quelques goules dans le lointain qui se battaient pour la carcasse d'un cheval ou des restes de bétail brûlés. Dans les villages traversés par l'armée, la ruine et la détresse se lisait dans le regard des survivants. Mais à mesure qu'ils s'éloignaient du front, tout semblait aller un peu mieux.

La Yaruga s'esquissait devant eux, si large et profonde à la fois, la nouvelle frontière qui délimitait l'empire du Nilfgaard au Nord. Juan avait fait arrêter sa monture sur la rive pour observer le paysage. Face à lui, le royaume de Cintra où il avait assisté à la signature des accords en la compagnie de son nouveau supérieur, avant de devoir retourner sur le front jouer les messagers. Le temps d'un aller-retour, il avait déjà remonté les premiers divisions de l'armée Centre, il était encore à quelques jours de cheval de la forteresse où devait stationner le plus gros des troupes avant d'être dispersées dans le reste de l'empire. Un soupire, un caillou lancé dans l'eau et il était reparti au galop...

La nuit était tombée tandis que les hommes en quartier libre s'étaient répandus comme une traînée de poudre dans les quartiers marchands ou populaire de la ville-basse. Juan les avait suivis, se plaisant à profiter un peu de la vie à présent qu'il n'avait plus besoin de courir les provinces pour son supérieur. Depuis quand n'avait-il pas profité d'un peu de paix pour s'enivrer dans la boisson ? Trop longtemps à son goût. Puis il aurait un peu de temps pour penser à la suite. D'ici quelques jours, il partirait dans le sud pour résoudre quelques problèmes épineux qui le concernait lui et sa famille.

L'homme s'était installé à un table avec d'autres soldats, ripaillant en mémoire de les frères disparus. Certains en profitaient pour raconter quelques faits d'armes ou souvenirs cocasses dont on pouvait rire à présent. Les veilles passées à se peller le cul dans le froid, les entraînements un peu fous de leurs chefs de section respectifs. Tout un ensemble de choses qui ne les avait pas fait rire sur l'instant, mais à présent ils en gardaient de bonnes traces. Tout ce qui permettait de créer de la cohésion entre des personnes qui se ne seraient jamais liées d'amitié dans leur quotidien de simple citoyens. Juan avait fini par se levé, quelque peu alcoolisé sur l'instant, mais il se sentait d'humeur festive plutôt à s'apitoyer sur son sort et regretter la mort de quelques uns de ses amis.

- Tournée générale mes amis ! J'offre à tout le monde ce qu'il souhait, bière, liqueur, hydromel, c'est pour moi, disait-il du haut de son banc lançant un regard circulaire à l'assemblée présente. Et une bourse d'or à ceux qui voudront bien me prêter leurs épées.

Même avec un coup dans le nez, Juan n'avait pas oublié qu'il avait des affaires à régler dans le sud.


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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Ven 9 Aoû - 17:27
Le sang des hommesJuan & ChanceChance était autrefois un fervent adepte des tavernes ; aujourd’hui, il n’était plus que l’ombre de lui-même, le cœur en charpie et l’âme esseulée. Un mois plus tôt, il aurait bu en compagnie des autres, rit avec eux et même raconté quelques histoires folles de ses aventures les plus invraisemblables. Ce soir-là, il n’en avait plus le cœur. Pas après tout ce qu’il avait perdu. Il avait suivi le sillon de la guerre, puisqu’il n’y avait plus rien pour lui ni à Skellige, ni en Rédanie, ni en Téméria. Comme un nécrophage, il empruntait le chemin de la mort, là où les batailles se succédaient, là où les soldats tombaient pour ne plus se relever. Sans but, il dérivait vers le sud, là où l’inconnu lui tendait les bras, là où peut-être irait-il mourir de la main d’un nilfgaardien … ou d’un nordien. Dans ces temps obscurs, la différence se faisait de plus en plus mince et il n’avait pas de camps derrière lequel se ranger en accusant l’ennemi en face. Pour lui, tous les mêmes à se massacrer mutuellement pour un petit bout de territoire. Rien que des hommes laissant derrière eux des fleuves de sang, des montagnes de cadavres et d’orphelins, suivis de près par toutes les femmes violentées qui devaient subir malgré elles les affres de la guerre.

Ce soir-là, pas d’âme à faire la fête. Sa route l’avait amené jusqu’à Cintra où les troupes du Nilfgaard méditaient sur leur défaite. Avec d’avantage de folie, et s’il n’était pas fatigué de sa longue route depuis Skellige, Chance aurait assurément été tenté de provoquer les soldats mais il n’en pensa pas plus que ça, grand bien lui fasse. La ville, à son image, avait perdu sa splendeur d’antan. Pour elle aussi, son lot de perte et de malheurs, apporté par l’aura sombre des hommes. Le regard morne, Chance avait observé les rues, se demandant combien de morts étaient tombés là, tandis que les soldats du sud vivaient désormais ici comme si la ville leur avait toujours appartenu. Peu importe … il chassa cette pensée dès lors que la pancarte d’une taverne apparut au coin d’une ruelle, prêt à souffler un peu en attendant de repartir le lendemain, peu importe où. Il entra à la suite d’un groupe de soldats qui devaient être guère plus âgés qu’il ne l’était lui-même. Au propriétaire, il commanda une pinte de bière et du poulet ; puis sans ajouter un mot de plus, il s’installa au fond, dans l’ombre, là où il espérait ne pas être dérangé.

A sa table vinrent s’installer trois hommes, des mercenaires comme lui qui ne portaient ni la couleur du Nilfgaard ni celle d’une autre armée. Rien qu’un groupe de prédateurs à l’affût d’un travail à leur hauteur. Les trois hommes, reconnaissant en Chance un collègue aguerri, tentèrent de l’inviter à boire en leur compagnie. Un premier non ne les découragea pas, puis l’un d’eux, hardi et familier, posa une main sur l’épaule de Chance, pensant sûrement ainsi communiquer une sympathie très superficielle, geste auquel Chance adressa un coup d’oeil mauvais. Un regard qui voulait dire « Retouche moi encore et je te plante ma dague dans la jugulaire » et qui leur fit comprendre froidement que peu importe à quel point ils essaieraient, ils n’obtiendraient rien de lui. Les trois décampèrent rapidement. Le jeune homme les vit, à l’autre bout de l’auberge, jeter leur dévolu sur une jeune femme, comme des vautours se jetant sur un cadavre encore frais. Une vague de dégoût le fit détourner le regard.

Au fil de la soirée, les pintes s’enchaînèrent. Au bout de la quatrième, un groupe de soldat entra et s’installa à l’une des tables en discutant bruyemment. Si dans un premier temps Chance ne leur accorda guère plus d’attention qu’aux mouches qui tournoyaient au plafond, il finit malgré par s’intéresser à leur présence lorsque l’un d’eux se leva pour proposer une tournée générale, ainsi qu’une proposition qui fit lever le nez de Chance dans sa direction. Si celui-là voulait engager des épées, ce n’était pas pour une affaire de politique, sans quoi il aurait plutôt demandé de l’aide à ses collègues. Non, ce qu’il désirait sûrement relevait d’un autre genre, le genre où en engage plutôt des hommes comme Chance, là où les bons sentiments sont éclipsés au profit de l’or. Ce genre de travail a toujours existé pour les hommes comme lui et ce soir était l’occasion de reprendre du service, oublier un peu la peine qui lui étreignait les tripes. L’alcool le rendait plus aigri qu’il ne l’était vraiment. Au fond de lui bouillonnait une blessure qui ne voulait pas guérir, la colère qui avait précédé la mort de Graham. Mais il s’obstinait à ne pas y penser. Alors d’un geste rapide, il entreprit de finir sa bière avant de se lever, la tête tournoyante, pour aller rejoindre le commanditaire. Sans un mot, il tira sa chaise avec lui, la faisant racler contre le sol, avant de s’arrêter au niveau du soldat et de s’installer à côté de lui. « Permettez ? » Mais il n’attendit pas son accord, pas plus que celui de ses compagnons.

Pour la première fois depuis plus de deux semaines, il souriait ; cela dit c’était un geste empli d’hypocrisie. Il s’accouda sur la table en observant le soldat, toutes dents dévoilés par un rictus charmeur. « Je prendrai bien une choppe d’hydromel. Après ça, nous pourrons parler affaire. Je suis certain que le travail que vous avez à proposer est digne d’attention. » Contre le bois de la table tapaient les doigts de sa main libre, attendant patiemment la réponse du nilfgaardien. Ce dernier était loin d’être laid, il fallait l’avouer. Souvent, on avait fait à Chance un portrait des sudistes peu glorieux, comparant les hommes à des monstres au visage humain. Il était clair qu’ils avaient une allure très distinctes, surtout à côté de Chance qui arborait encore une apparence que l’on retrouvait d’avantage à Skellige, mais laids, ça, ils ne l’étaient pas. Mais peut-être était-ce l’alcool qui parlait après tout.

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Chance
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Chance
Dim 11 Aoû - 18:09


Un homme ne tarda pas à venir s'asseoir à leur table tandis que la plus part des clients levaient leurs choppes à la santé de celui qui leur offrait à boire. L'ambiance se faisait un peu plus vivante alors que la rumeur des conversations se faisait un peu plus forte qu'à l'accoutumé. Juan avait repris place sur son siège, observant le nouveau venu avec attention. Il avait une mine bien sombre pour quelqu'un qui devait avoir son âge. Sourcil arqué, l'air intrigué, le Nilfgaardien reprit une gorgée de son breuvage ambré tout en écoutant l'inconnu.

- Tavernier, une choppe d'hydromel pour mon nouvel ami, s'exclama finalement Juan en interpellant ce dernier. Et bien fraîche.

Dardant à nouveau son regard sur l'homme, il avait l'impression de voir là un sauvage de Skellige, ou bien était-ce une impression ? Il détonnait avec le reste des soldats attroupés autour de la table. Qu'importe, l'affaire qui requérait quelques lames ne regardaient pas les soldats de l'empire. Il lui fallait des gens qui n'avaient rien à voir et qui ne pouvaient porter préjudices à personne. Des gens que l'on ne pouvait connaître là où il devait aller mener sa vendetta.

- Si tu n'es pas contre voyager au-delà des Mont Amell, vers le Sud, j'aurais sans doute pour toi un travail intéressant, poursuivit-il en attendant l'arrivée de la commande. Il me faut des lames qui ne reculent pas devant le premier obstacle, devant le premier homme qui leur demande pitié pour épargner sa misérable vie. Car là où je veux t'emmener, nous allons au royaume des fourbes et des traites, ces maudits pendards qui n'auront pas le moindre scrupule à te trancher la gorge si tu leur accorde la vie sauve et leur tourne le dos aussitôt.

Ces traîtres là, Juan les connaissait bien. Des raclures et des enfants de putain qui se disaient des nobles alors qu'ils n'avaient pas plus d'honneur que des fornicateurs. Des voleurs et des menteurs qu'on avait affublé d'un titre de baron. Non en faite leurs ancêtres s'étaient contenter de voler ce titre et les terres qui s'en allaient avec. Des terres qui appartenaient son père et que l'homme comptait bien récupérer pour faire honneur à son nom, même si pour cela il fallait verser le sang. Car du sang, il en coulerait beaucoup encore, autant qu'il en avait déjà coulé.

- Seras-tu de se voyage contre une pleine bourse d'or ? Ou dois-je continuer ma prospection ? Fit-il en observant son interlocuteur sous le regard curieux des soldats toujours présent.

Juan avait confiance en ses frères d'arme et ils savaient surtout que ces derniers n'avaient que faire des histoires des nobles nilfgaardiens. Aussi n'y avait-il aucun problème à discuter de ce genre d'affaire sous leur nez. De toute façon, ici à Cintra, après la défaite amère de l'empire, nul espion n'avait intérêt à mettre son nez par ici, surtout pour une telle histoire. Ce n'était que le fait de la noblesse, une vengeance parmi tant d'autre, qui n'intéressait personne d'autre que les principaux intéressés.

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Dim 11 Aoû - 22:46
Le sang des hommesJuan & ChanceComme demandé par Chance quelques instants plus tôt, le nilfgaardien prit soin de commander une choppe d’hydromel en interpellant bien fort le tavernier. Au moins le soldat n’était pas un menteur et l’alcool promis n’était pas une ruse pour attirer les curieux. Chance pouvait lui accorder au moins ça ; pour l’heure il rendait œil pour œil les observations que le nilfgaardien semblait porter sur sa personne. Il était vrai qu’au milieu de ces hommes en noir, tous vêtus selon la mode de leur empire, Chance sortait du lot avec couleurs du clan An Crait qu’il portait encore. Qu’importe, si cela dérangeait ce nouvel employeur, qu’il le dise à voix haute ou qu’il se taise à jamais. Pour l’heure, il avait tout l’air de s’être reporté sur la seconde option. Choix avisé.

Le nilfgaardien reprit la parole pour décrire, en quelques mots brefs et concis, ce qu’il cherchait dans cette demande de renfort improvisé. Le travail, déjà, se trouvait par-delà les royaumes du nord et c’était tout ce que Chance demandait : fuir le plus loin possible, là où il ne serait pas rattrapé par les fantômes de son passé. En outre, le travail parfait. Mais la description ne s’arrêta pas à une simple destination ; le jeune soldat entreprit de décrire les ennemis à venir et la moralité qu’il attendait de l’épée qu’il était d’engager. De la pitié, il n’en avait plus pour personne, du moins le croyait-il fermement maintenant qu’il n’avait plus rien à perdre. Sur cette pensée, il écouta la suite de ce que son interlocuteur avait à ajouter. Ses mots étaient tranchants comme la lame d’une épée. Chance devait bien reconnaître là une détermination farouche à ce soldat ; cependant, les hommes qui ne reculent devant rien pouvaient parfois se montrer dangereux. Pas que Chance soit bien différent de ce portrait, c’était là-même ce qui faisait qu’il comprenait aussi bien. D’un individu sans scrupule à un autre, il sut qu’il faudrait redoubler de vigilance … bien que dans l’état d’esprit dans lequel il se trouvait, ce n’était définitivement pas sa priorité.

Puis enfin le soldat conclut sur quelques mots en suspens, assurément prononcés pour inspirer chez le mercenaire le besoin d’accepter rapidement sans quoi il serait remplacé par un autre. Ce genre de procédés, il les reconnaissait bien, mais il ne fit aucun commentaire là-dessus. Au lieu de ça, il esquissa à nouveau un sourire froidement paisible, avant de se caler contre le dos de sa chaise, bras croisés contre son torse. « Hé bien, ça m’a tout l’air d’une histoire de vengeance. Mais n’ayez crainte, petit seigneur, je suis assurément votre homme tant que le salaire est à la hauteur du travail. Et ce que vous proposez, pour l’heure, est raisonnable. » Répondit-il alors sous le regard perçant des autres nilfgaardiens de la table. Une bourse pleine, voilà qui était intéressant. Assez pour ne pas refuser cette offre d’emploi. De plus, cette vendetta pouvait rapidement devenir intéressante.

Une serveuse vint rapidement apporter l’hydromel demandé. La choppe fut bruyamment posée devant Chance qui s’empressa de l’attraper dans un geste avide avant de la vider d’un tiers en une seule traite. Puis il reposa la choppe, resta silencieux le temps d’une seconde, avant de tourner à nouveau la tête vers le soldat. « Je crois que nous avons un accord, si vous n’avez pas d’autres informations à ajouter. » Son sourire se fit aussitôt plus large tandis qu’il posait son coude contre la surface de la table en tendant une main amicale au soldat. « Vous pouvez m’appeler Willesric. Enchanté. » Il aurait pu se présenter comme Chance, mais quelque chose d’indescriptible l’en empêcha.

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Chance
Lun 12 Aoû - 10:08



Juan avait hâte de quitter Cintra, hâte de s'éloigner des Royaumes du Nord, hâte de retrouver le doux soleil du sud. Oui, il avait hâte de retourner là où il avait ses souvenirs et cette vie qu'il avait quitté. Mais il savait aussi qu'à ce jour, sa vie serait lié à celle du Nord. Pour combien de temps ? Il l'ignorait, mais pour l'heure il avait l'occasion de pouvoir revenir dans l'empire, plus en amont dans les terres alors il n'allait pas s'en priver. Mais ce soir… ce soir il devait trouver de la main d’œuvre pour accomplir quelques vengeances longtemps réfléchi pendant les longueurs heures passées à attendre la prochaine attaque, la prochaine bataille. A présent, il n'était plus temps d'attendre, il fallait agir.

Le jeune homme cherchait surtout à savoir à quel genre de personnage il avait en face de lui. Ce dernier ne payait pas de mine, n'avait rien à voir avec les mercenaires du Sud ou encore de ceux qui venaient de Zerrikanie. Non, lui c'était un nordien pur souche et il n'avait pas vraiment l'air de porter le Nilfgaard en haine. Tant mieux, cela ferait moins de bavardages ennuyeux comme Juan avait pu en avoir avec des prisonniers témériens.

- Oui, la vengeance, répliqua posément Juan, elle façonne le monde depuis des siècles, on ne peut y couper bien longtemps.

Les querelles humaines, il n'y avait pas plus authentique, eux qui étaient connus pour leur versatilité. Tantôt le cœur sur la main et le lendemain on vous faisait décapiter pour un pas de travers. Un monde merveilleux, vraiment, où la trahison se faisait alors même que l'on s'était fait la promesse d'être frères. Même les hommes, assis autour de cette table, pouvaient être amené à trahir Juan un jour, il en était conscient. Et ce mercenaire, cet inconnu du Nord, pour quelqu'un de plus offrant, il pouvait sans doute lui passer une lame au travers de la gorge… Voilà ce que les hommes étaient parvenus à créer.

- Mais effectivement il n'y a rien de plus à dire, tu sais tout ce qu'il y a à savoir pour l'heure, le reste, nous l'apprendrons à nos dépends, poursuivit-il.

Après cela, l'homme, pour ne plus être un inconnu, se présenta : Willmeric. Voilà bien un prénom que le Nilfgaardien n'avait jamais entendu jusque là. C'était une sonorité intéressante.

- Juan, répondit-il simplement, car l'étalage de son pedigree n'était pas important à cette heure. Je lève ma chope à ta santé, puissions-nous réaliser nos souhaits. Santé !

Il leva sa chope et vint la cogner, comme il était coutume, contre celle de ce nouvel ami, ou tout du moins de cette nouvelle épée. Juan adressa à Willmeric un sourire énigmatique, entre la joie et quelque chose de beaucoup plus complexe, une malice dans le fond de l’œil comme pouvait l'avoir certains sorciers alors même qu'il ne savait pas jouer le moindre tour ou lancer le moindre sortilège. Un regard qu'il se plaisait parfois à lancer à sa petite sœur lorsqu'elle se faisait espiègle à son écart.

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Mar 19 Nov - 23:33
Le sang des hommesJuan & ChanceTandis que le Nilgaardien continuait de l’observer, Chance – ou Willesric selon qui s’adressait à lui à présent – avait plongé le regard dans le fond de sa choppe. Pas mécontent du goût, pas toutefois pas le meilleur hydromel qu’il avait eu l’occasion de goûter. Celui-là ne valait pas tout ce qu’il avait bu à Skellige, lors des festoiements après des jours passés en mer à chasser les ennemis du jarl. Si les choses n’avaient pas basculé, il aurait assurément raccroché le mercenariat, mais les choses étaient ce qu’elles étaient, et désormais il ne lui restait plus que ça pour exister. Drôle de vie.

Lorsque Chance finit par se tirer de ses contemplations, il regarda à nouveau son interlocuteur qui se lança dans un débat très court sur la vengeance. Chance ne l’écouta que très peu ; sa tête commençait à tourner doucement et il se sentait alors étrangement euphorique. Il se contenta alors de hocher la tête en guise d’approbation avant de boire une nouvelle gorgée. Non, pensait-il, ce n’est définitivement pas le meilleur hydromel de ma vie.

« Juan. » Voilà un nom qui ne manqua pas de le faire souffler du nez. Il ne se risqua pas à ricaner, qui sait quel genre d’égo fragile pouvait bien abriter la carrure du Nilfgaardien. Juan, quel nom étrange … Voilà la première fois qu’il entendait une chose pareille. Il n’irait pas se moquer cela dit  lorsqu’on porte comme Chance comme pseudonyme, on évite de juger autrui. « Je lève ma chope à sa santé, puissions-nous réaliser nos souhaits. Santé ! » Et sur ces mots sages, le dénommé Juan vint cogner sa choppe sur celle de Chance qui l’avait levée devant lui en prévision. Il sourit à nouveau, quoi que plus discrètement. « A la réussite de votre projet, petit seigneur. Puissions-nous mener à bien votre vendetta. » Puis sur ses propres mots, il engloutit ce qu’il restait d’alcool.

En reposant la choppe, il discerna le sourire que Juan lui-même lui adressait à présent, ce genre de sourire qui n’avait rien de mauvais mais qu’il n’arrivait pas à supporter. Il n’y répondit pas et comme pour vérifier qu’il avait bien tout bu, il regarda une dernière fois le fond de sa choppe. Non, rien du tout. Dommage. D’autant plus que l’alcool, lui, commençait à faire son effet.

« Juan, c’est un nom particulier. » Souffla Chance avec un de ces sourires narquois dont lui seul avec le secret. La prudence lui dirait de ne pas chercher la petite bête à un groupe qui pouvait facilement le passer au fil de l’épée, mais manifestement, la prudence avait pris ses vacances pour la soirée. « Je croyais que vous autres aviez des noms d’elfe, mais il semblerait qu’on m’ait induit en erreur. Ah, Juan, c’est assurément singulier. Ça vient de quelle province, exactement ? » Puis la raison le fit fermer les yeux pour se concentrer un peu. « Pardon, c’est que je n’y connais pas grand-chose à votre géographie. J’espère que je ne vous ai pas offensé ? » Ajouta-t-il à la fin en rouvrant les yeux avec, encore une fois, un sourire charmant.
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Chance
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Chance
Jeu 2 Jan - 19:42


Un sourire léger et énigmatique s’était ainsi esquissé à la commissure de ses lèvres. L’animal du Sud était bien curieux de savoir à quoi il allait devoir s’attendre avec cet homme-là. S’il était habile de son épée, il était certain qu’il faudrait le garder dans ses alliés, aussi ne fallait-il pas lésiner sur l’or car il savait l’ennemi pourvu de bien assez d’or pour faire de lui un chevalier. Mais cela était sans compter sur l’avarice de la famille contre laquelle lui souhaitait mener sa vendetta. Cependant la trahison n’était jamais loin.

Juan laissa son regard se balader sur celui de son interlocuteur, observant ses réactions. Oui, décidément il était bien curieux de découvrir ce personnage. Pour l’heure il lui offrait le bénéfice du doute, après tout il venait de l’engager, ce n’était pas pour devenir suspicieux à son égard, pas maintenant qu’ils avaient trinqué ensemble. La conversation se poursuivit l’air de rien, alors qu’en vérité les deux hommes se jaugeaient d’une certaine façon. Ainsi étaient les hommes n’est-ce pas ?

- Question intéressante, répondit-il en reposant sa chope sur la table. Enfin cela dépend des gens qui la posent.

Il fallait mettre l’arrogance quelque peu de côté, ils auraient bien assez de temps pour découvrir les défauts de l’un et de l’autre dans l’aventure qu’ils allaient vivre dans les prochains jours. En fait, Juan n’avait pas non plus de raison de lui plaire, alors il serait le plus honnête et le plus lui-même au possible, à quoi servirait de jouer un rôle ? Il s’accouda sur le rebord de la table avec une certaine nonchalance.

- C’est le genre de prénom que l’on donne aux bâtards à Nilfgaard, car les Dieux dans leur grande bonté ont cru bon de me faire naître dans la capitale de l’empire, répondit-il tandis que son sourire s’étirait encore pour peindre sur son visage un air quelque peu carnassier sans qu’il puisse s’en rendre compte.

Être le bâtard d’un seigneur du Sud, il y avait mieux, mais il y avait pire aussi, Juan et sa fratrie avaient eu la chance d’être reconnu par leur père, cela lui avait permis d’ambitionner une bonne place dans l’armée, plutôt que de rejoindre les bancs des religieux, les adorables du grand soleil. S’il feignait d’y croire, c’était avant tout parce que l’armée lui permettait d’avoir ce qu’il voulait. Mais tout cela, le mercenaire n’avait pas besoin de le savoir, ce n’était que du babillage inutile dont il n’aimait pas se farder.

- Et toi ? D’où viens-tu ? demanda-t-il, curieux.

Willseric, cela sonnait bien nordien, mais pour Juan tous ces prénoms se ressemblaient et pour lui chaque royaume du nord en valait un autre. S’il avait participé à la guerre qui venait de finir, ce n’était pas pour autant qu’il était devenu un expert en géographie. Peut-être pourront-ils tirer quelques connaissances mutuelles, tant que l’alcool n’aurait pas décider qu’ils iraient refaire le monde. Chose qui n’allait peut-être pas tarder car il commençait à se sentir de très bonne humeur, peut-être un peu trop, mais tant pis, alors tout c’était à cela que devait servir la boisson !

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Mar 7 Jan - 18:19
Le sang des hommesJuan & ChanceC’est la tête lourde et la fatigue tout au fond qui calmèrent l’impulsivité du mercenaire. Plus de questions hasardeuses, plus de questions intrusives. Il comprenait qu’il risquait d’aller trop loin s’il continuait sur sa lancée, aussi préféra-t-il commander un verre d’eau lorsque la femme du service passa près de leur table, après que Juan eut confirmé que la question ne l’avait spécialement offensé, du moins venant de Chance. Ce dernier manqua de lâcher un soupir soulagé ; au lieu de ça son visage se détendit un peu. Il observa les autres soldats, puis le reste de la salle en silence, avant que Juan ne reprenne la parole, cette fois pour répondre à sa question initiale. Mais de toutes les choses que le mercenaire avait pu imager, la réponse fut de loin la plus surprenante. Il manqua même de étouffer avec son verre d’eau.

« C’est le genre de prénom que l’on donne aux bâtards à Nilfgaard, car les Dieux dans leur grande bonté ont cru bon de me faire naître dans la capitale de l’empire. » Bien que la raison lui souffla de ne pas se laisser aller à une réaction malavisée, Chance ne put s’empêcher d’ouvrir grand les yeux face à cette révélation pour le moins surprenante. Des bâtards, il en avait croisé certains. Des hommes orgueilleux, l’ego froissé par leur naissance un peu malencontreuse. Par ailleurs, Chance trouva Juan bien ouvert pour une nature que les gens en général préfèrent cacher. Enfin … Il n’allait pas se plaindre. Pour l’heure il en savait plus sur ce soldat que lui en savait sur le mercenaire. Mais à ce jeu, il fallait savoir céder aussi un peu de terrain.

Lorsque Juan lui demanda à son tour d’où il venait, Chance se cala contre le dos de sa chaise avec cet air désinvolte qui lui servait d’armure. « Je suis un homme de la route, de partout et de nulle part. » Puis il lâcha un rire discret, baissant un peu les yeux vers quelque chose qui s’apparentait au vide de l’air. « Mais il me semble que ce n'est pas une réponse très satisfaisante. Hé bien, je suis né en Téméria, mais je n’y ai pas vécu assez longtemps pour la considérer comme ma patrie. Ensuite on m’a envoyé dans un orphelinat, dans la cité libre de Novigrad. Vous voyez peut-être où c’est ? » Si Juan était un bâtard, Chance pouvait bien être un orphelin. Il n’en voyait que peu de mal après tout, bien qu’il se garda d’entrer dans les détails. Ceux-là, son désormais employeur n’avait pas besoin de les connaître.

« J’imagine que vous avez combattu à Brenna, vous avez du en voir, du pays ! Ou bien êtes-vous ici uniquement pour les traités ? » En tout cas il avait l’air pressé de retourner au Nilfgaard où il semblait vouloir y accomplir sa vendetta. Chance ne le jugeait pas ; ce n’était pas franchement réconfortant de rester à un endroit où la défaite avait été cuisante, quoi qu’il se garderait bien également de dire qu’ils l’avaient bien cherché.
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Ven 14 Fév - 8:34


Le brouhaha classique de la taverne venait à perdre en intensité tandis que le nilfgaardien restait concentré sur la conversation avec le mercenaire, il voyait chez ce dernier les premiers indices du sommeil, moins agité qu’à son arrivée, c’était une forme de calme dans laquelle il s’était installé tandis qu’ils apprenaient à se connaître. Car après tout quitte à travailler ensemble, il était essentiel de connaître la base. Enfin, parfois Juan se demandait si cela était nécessaire dans le flot de tant de vies qui n’étaient que des rencontres éphémères la plupart du temps. Combien avait-il croisé de soldats qui avaient fini par trouver la mort sur le champ de bataille ? Combien de si, combien de ça, toujours combien. Beaucoup trop. En avait-il quelque chose à faire ? Non pas vraiment. A dire vrai il s’en moquait bien car il avait déjà bien assez à faire pour sa propre vie.

Il écouta avec une certaine attention la réponse de son interlocuteur du soir, car il avait la politesse de lui répondre sur ses origines. Il était clair qu’ils n’avaient pas eu la même enfance mais ils avaient fini par se rencontrer ici même pour suivre un temps le même chemin. Alors en soit, que valait réellement les origines ? Elles n’étaient faites que pour séparer les hommes d’une façon plus que ridicule pour des croyances douteuses, uniquement parce que les humains aimaient à se perdre dans la hiérarchisation. Ce soir, ils étaient frères d’armes, c’était tout ce qui importait et c’était tout ce qu’il y avait à savoir

- J’ai combattu certes, mais j’ai aussi beaucoup joué les pigeons voyageurs à une période, répondit-simplement en faisait la moue, après tout il faut toujours quelqu’un pour faire le sale boulot.

Encore qu’il n’était pas simple soldat, mais tant qu’il y avait un supérieur au-dessus, il était toujours sous les ordres de quelqu’un et ce dernier pouvait ordonner tout ce qu’il souhaitait. Alors oui, Juan avait vu du pays, arpenté des terres balafrées, ravagées par les batailles. Il avait vu la misère du monde autant que la satisfaction de certains face à tout cela. De quoi rendre insensible les âmes déjà durcies par des années de lutte contre l’ambition ou la folie de quelques-uns.

La conversation dura ainsi un temps, échangeant leurs expériences de la guerre et leurs observations d’une société incohérente et ravager par l’ambition des puissants. Ils constatèrent avec une vision peut être différente qu’ils n’étaient que des pions sur un échiquier dont ils ne pouvaient percevoir les limites, sans commencement et sans fin. Puis enfin ils vinrent à se séparer car les têtes peinaient à se tenir éveillé avec l’heure tardive et la boisson.

☼☼☼

La rosée du matin avait recouvert la végétation et les quelques toiles d’araignées accrochés dans l’encadrement de la porte des écuries. Les chevaux étaient prêts à partir tout comme les cavaliers qui les montaient. Au plus proche de la route qui menait vers le Sud, Juan saluait ses camarades pour ceux qui rentraient chez eux, tandis que les autres étaient prêt à l’accompagner pour sa vendetta. Son regard se porta sur le mercenaire qui les accompagnait pour le Sud.

- Pas de regrets ? demanda le nilfgaardien à l’adresse de ton nouveau comparse.


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Juan aep Deithdhu
Dim 16 Fév - 16:47
Le sang des hommesJuan & ChanceChance avait dormi dans une botte de foin près des écuries ; comment avait-il atterri-là après sa soirée de beuverie en compagnie des nilfgaardiens, il l’ignorait complètement. Mais les choses étant que ce furent successivement le chant du coq, la rosée matinale et son mal de dos qui le tirèrent de ses songes les plus profonds. En ouvrant les yeux sur le plafond de chaume qui recouvrait le box vide dans lequel il avait élu domicile pour la nuit, les derniers fragments de son rêve s’en allèrent pour de bon. Il était désormais seul avec l’apathie du réveil et la fraîcheur de l’aube. Puis il s’était levé dans un grognement sourd, ignorant le regard morne (et quelque peu empli de jugement) du canasson d’à côté qui devait sans aucun doute se demander quel genre d’animal était venu déranger sa quiétude nocturne. Un seul coup d’œil circulaire lui assura que personne n’était présent pour rire de la situation, aussi prit-il le temps de s’étirer avant de sauter par dessus la barrière du box pour en sortir. Ensuite il se mit en quête d’un seau d’eau ou d’une petite bassine, qu’il trouva rapidement près des écuries et dans lequel il y trouva de l’eau propre avec laquelle il put se laver rapidement le visage, qui le semblait depuis son réveil excessivement figé.

Lorsqu’il retourna à l’intérieur de l’auberge, Chance fut surprit d’y trouver quelques soiffards matinaux, ou peut-être étaient-ils de ceux de la veille, n’ayant jamais vraiment quitté leur choppe. Le mercenaire ne préféra pas poser la question, préférant aller droit vers son but et commander quelque chose à manger à l’aubergiste en attendant qu’arrivent son nouvel employeur. Mieux valait ne pas partir le ventre vide, se dit-il tandis qu’on lui apportait des œufs et de la viande séchée. Seul avec son assiette, Chance s’installa dans un angle et patienta en silence, le regard perdu dans le vide tandis qu’il réfléchissait à la suite. Si l’alcool avait facilité les choses, ce n’était tout de même pas rien de travailler pour l’ennemi, pour l’adversaire des deux pays pour lesquels Chance était censé être patriote. Mais si il y avait bien une chose que la vie lui avait apprit : la loyauté ne paie pas. L’argent oui. Et de l’argent, il en gagnerait sans doute un joli tas avec Juan et sa vendetta. Et si les ennemis de ce dernier avaient mieux à proposer, songea-t-il en mâchouillant un morceau de viande séchée, il n’aurait qu’à retourner sa veste.

Lorsque les nilfgaardiens apparurent enfin, Chance avait déjà terminé son assiette depuis un moment et il avait commencé à s’impatienter un peu en comptant les mouches sur les murs. Il les salua (les soldats, pas les mouches ; quoi qu’il aurait pu le faire également s’il avait du attendre quelques minutes de plus) avant de suivre la troupe maintenant qu’ils étaient rassemblés. Dehors, le jour s’était enfin levé, mais le monde était encore très calme. Presque silencieux. L’ambiance lui rappelait les matins passés à Skellige après des nuits de fête à n’en plus finir, mais Chance arrêta rapidement d’y penser quand le pincement au cœur revint s’installer à sa juste place, là où la plaie du deuil était encore béante. Plutôt que de se retrouver prisonnier du passé, le mercenaire préférait fuir vers le sud, là où l’action lui occuperait l’esprit. Par ailleurs, Juan s’enquit de l’état de sa motivation, vérifiant à raison que l’épée qu’il venait d’engager était toujours partante pour sa petit guérilla personnelle. Chance se tourna vers lui, tout sourire. « J’en aurais certainement si les choses tournent au vinaigre, mais d’ici là je suis prêt. » Plaisanta-t-il en grimpant sur son cheval après avoir vérifié qu’il ne manquait rien pour le voyage qui les attendait.
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Dim 15 Mar - 10:52


L’on dit souvent que ce n’est point la destination qui fait l’intérêt mais bien davantage le voyage. Son retour dans les provinces de l’empire venait à rappeler dans l’esprit du jeune homme comme cela faisait bien longtemps qu’il n’avait cheminé ci et là pour chevaucher vers l’aventure. Pourtant l’histoire ne parlait pas d’aventure mais d’une vendetta. Si bien qu’arrivé sur les terres de ses ennemis, Juan avait enjoins le reste de sa troupe à rester sur leurs gardes et paraître telle la populace qui vivaient là : pauvre et sans le sou. La chose en soi n’était point aisé à faire. Ayant conscience de cela, il avait demandé de faire halte à bonne distance de la prochaine cité qu’ils allaient traverser. Se faisant, il avait réuni tout le monde autour de lui pour donner ses directives.

- Messieurs, le prochain domaine sur notre route est sous la protection des fieffés bâtards qu’il nous faut occire, dit-il en regardant tour à tour chacun des hommes présents. Tous bêtes qu’ils sont, ils connaissent néanmoins mon visage mais pas mes intentions. Aussi je vous enjoins sans respit à quitter le confort de la scelle pour la rigueur la marche. Nous devons paraître insignifiants et malingres aux yeux de tous pour qu’aucun n’ait soupçon.

Les destriers devaient devenir bêtes de somme, troquer certains affublements contre des défroques que Juan avait pris soin d’amasser au fur et à mesure de leurs pérégrinations dans les autres provinces. Après un coup d’œil à leur petite troupe, ils paraissaient assez misérables pour ne pas attirer l’attention. La poursuite du chemin à pied achèverait de leur donner une sale trogne. Le jeune homme fit également état des chevaux.

La troupe reprit sa marche en direction du Sud, et bientôt déjà les remparts s’érigeaient sur l’horizon tandis que dans les champs les paysans étaient à la peine, écrasé par la chaleur de la saison. Juan cheminait au côté de celui qu’il avait rencontré un temps plus tôt dans une taverne de Cintra.

- J’espère que nous passerons cette cité sans encombre, dit-il à voix basse tandis qu’il réfléchissait déjà à l’éventualité d’une escarmouche.

Anticiper et connaître, là avait toujours été son credo. Mainte fois il avait su faire valider ces deux mots, bien que cela ne pu toujours lui éviter l’échec. Car force était de constater que parfois le destin se faisait plus joueur que lui encore, lui offrant quelques ennemis bien supérieurs encore. Mais cette fois… cette fois il ne pouvait pas se permettre l’échec, pour l’honneur et surtout parce que ce devait être une victoire décisive pour la suite des choses. Pour un bâtard, il n’avait jamais manqué d’ambition, au grand damne de son paterne lui aurait plutôt vu une vie d’ecclésiastique. Mais avec un caractère tel que celui de Juan, cela était peine perdue. Le jeune homme n’avait jamais été bien prompte à se mouvoir dans l’obscurité des plus grands de ce monde. Il était, malgré lui, né dans les hautes sphères du pouvoir et comptait bien y rester.

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Lun 6 Avr - 19:27
Le sang des hommesJuan & ChanceIls avaient chevauché un temps, pour finalement faire halte avant de continuer leur chemin. Chance, pour sa part, profitait du voyage lui qui n’avait jamais été aussi loin dans le sud. Pour sûr, c’était un bel endroit, mais rien de bien différent par rapport à tout ce qu’il avait connu avant. Il ne fit pas part de ses réflexions au reste du groupe ; qui sait quel genre de sensiblerie les Nilfgaardiens pouvaient faire preuve. Pour l’heure il suivait son employeur sans piper mot, plus prêt que jamais pour ce qui les attendait au-devant de leur cheminement. Et dans leur halte, il y eut finalement quelques changements intéressants, à commencer par l’allure qu’ils devaient avoir désormais. Pour Chance qui longtemps avait vécu dans la misère du bas-peuple, rien de nouveau sous le soleil. Il avait l’attitude du pauvre encrée sous sa peau. Mais les autres ? Qui sait si leur déguisement serait convaincant. A l’ordre de Juan, le mercenaire avait eu un rictus amusé : pour des hommes aussi propres sur eux, la suite risquait d’être assurément intrigante.

Chance quitta le confort de ses vêtements pour des froques qui n’étaient pas de la dernière fraîcheur, quoi qu’il ne s’en formalisa pas. Par dessus son armure de cuir, il enfila une chemise terreuse. C’était bien suffisant, avec ses cheveux sales et son air fatigué. Le vieux tissu lui grattait la peau, cela dit, mais pour l’heure, pas de plainte. Il ne se plaignait jamais à proximité de ceux qui le payaient d’ordinaire. Au lieu de ça, il flatta l’encolure de son destrier en mettant de l’ordre dans ses affaires qu’il cacha sous des vieux pans de tissu. Il ne faisait aucun doute que des miséreux affublés d’épées ne passeraient pas inaperçus ; aussi ne garda-t-il sur lui qu’une dague cachée dans le plis de ses habits. Ainsi tous affublés – ce qui, une fois de plus, ne manqua pas d’arracher un sourire narquois au mercenaire – ils reprirent leur chemin à pied. Ce n’était pas plus mal, songea Chance en prenant de grandes enjambées. Il commençait à en avoir mal au dos, de ce voyage à cheval.

Ils marchèrent encore un moment sous le soleil du sud jusqu’à apercevoir au loin la muraille de leur prochaine étape. Il épongeait tout juste les quelques gouttes de sueur qui lui perlaient sur le front lorsque Juan, qui avançait à ses côtés, lui adressa enfin la parole pour lui faire part de ses craintes. Un bon leader, lui avait un jour dit le maître d’arme de la famille qui l’avait accueilli autrefois, ne laisse jamais transparaître ses doutes. Mais Chance n’avait jamais autant considéré cette opinion comme étant aussi stupide qu’avant ce jour-ci. Les erreurs, elles n’arrivent que lorsqu’on ne se remet jamais en question. Voilà ce qu’il lui répondrait sans doute aujourd’hui.

« A quoi doit-on s’attendre ? Des espions, des hommes armés ? » Répondit Chance sur le même ton que son interlocuteur. « Selon la tournure des événements … A quel point est-ce qu’ils veulent votre peau, vos ennemis ? » Qui sait, après tout. Ils pouvaient capturer celui-ci vivant et tuer tous les autres, Chance y comprit. Ce dernier préférait considérer toutes les éventualités, même les pires.
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Ven 15 Mai - 15:27


La question du mercenaire qui convoyait au côté du Nilfgaardien éveilla la fibre guerrière du jeune homme. A quo fallait-il s’attendre ? Par défaut il lui aurait sans doute répondu tout, mais il fallait se montrer plus mesurer dans les propos à tenir concernant la prochaine cité qu’ils allaient traverser. Il y avait beaucoup de détails à prendre en compte et la connaissance du terrain ainsi que de la faune locale était quelque chose de déterminant dans la réalisation de son projet de vendetta. Ce nouveau compagnon de voyage n’étant sans doute pas au fait des us et coutumes de la région, Juan allait profiter du temps qui leur restait pour lui dépeindre les faits les plus intéressants.

- Espions, hommes d’armes… Tout ce que la corruption peut acheter en somme, répondit-il dans un premier temps. Personne ne devra être considéré comme notre allié, même l’enfant le plus adorable sert l’ennemi. Ils ont des yeux et des oreilles partout.

Voilà qui était un premier résumé plutôt efficace, mais il n’était pas certain que le natif de Skellige soit bien au fait de l’histoire même de la province d’Etolie. La compréhension du présent ne pouvait se faire sans la maîtrise du passé, voilà une chose dont Juan ne pourrait jamais douter depuis qu’il avait l’âge d’arpenter la bibliothèque du palais impérial.

- La province où nous nous trouvons était autrefois une royaume riche et prospère à la culture influente grâce à ses origines que l’on dit venir des temps anciens, poursuivit le jeune homme, Nilfgaard en fit un exemple pour montrer aux autres ce qu’il advenait aux ennemis de l’empire. Ils ont anéantis leurs structures politiques et effacer ce qui faisaient les valeurs de la vie étolienne. Aujourd’hui le peuple reste brisé et incapable de reconstruire une nation stable, se contentant d’être le grenier à grain de l’empire. Alors ceux qui ont de l’influence et du pouvoir s’en servent et les gens leurs obéissent, c’est aussi simple que ça.

Ils n’étaient que des chiens à qui l’on daignait jeter la reste, ni plus ni moins. Les familles riches s’amusaient de leurs malheurs et se jouaient d’eux comme on jouait avec des marionnettes. Sans doute que la famille de Juan n’était pas bien meilleure, mais ils avaient des terres et pour l’honneur de sa famille il entendait bien les récupérer. Il ne pouvait néanmoins s’empêcher de repenser l’une de ses lectures d’autrefois, celle qui expliquait avec intérêt les mécanismes de la guerre et des conquêtes.

- Un jour un sage a écrit que le pouvoir résidait dans l’humeur d’un peuple, dit Juan toujours à l’adresse du mercenaire. Je crois qu’il n’y a rien de plus vrai ici, car la conquête peut se montrer facile sous bien des apparences, mais c’est une fois que l’on est au pouvoir que l’on se rend compte qu’il suffit d’un désaccord pour que le peuple chasse le nouveau seigneur de ses terres. Prions les dieux pour que cette entreprise ne soit pas des plus facile, car plus la conquête sera difficile et plus le règne sera aisé.

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Juan aep Deithdhu
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Juan aep Deithdhu
Mar 16 Juin - 15:36
Le sang des hommesJuan & ChanceChance avait grandi dans la rhétorique du « ne faire confiance à personne », aussi comprenait-il ce que Juan entendait par l’idée que tout le monde dans le lieu qu’ils allaient traverser était un ennemi potentiel. Mais Chance n’était pas un homme paranoïaque de nature ; en général il se contentait d’agir avant de réfléchir et s’acoquinait avec le premier étranger venu. La preuve ! Il travaillait désormais pour un Nilfgardien, même s’il ne lui faisait pas spécialement confiance. Voilà une alliance qui ne manquerait pas de lui offrir le gibet si cela s’apprenait dans le nord ... mais après tout, où n’était-il pas déjà recherché ? A cette pensée-là, il esquissa un sourire narquois tout en écoutant ce qu’avait à raconter le leader de leur expédition. Ce dernier s’attelait à lui narrer l’histoire de la province. Une fois n’étant pas coutume, Chance fut attentif au récit que lui faisait Juan, prêtant une oreille intéressée à chacun de ses mots. Pour être totalement honnêtement, il ne savait strictement rien des régions du sud et de l’histoire de leurs habitants, alors autant essayer d’apprendre un peu au cours de ce voyage pour le moins particulier.

« Je prierai tous les dieux existant dans ce cas, pour que cette aventure soit des plus ardues ! » Plaisanta le mercenaire lorsque Juan eut terminé son discours sur la situation politique de la région. « Je ne suis pas venu pour me tourner les pouces de toute manière. Autant avoir un peu d’action, ça nous dérouillera après toutes ces journées passées à cheval. » Chance n’était pas un féru de la violence, mais il fallait dire les choses telles qu’elles étaient : il était davantage un homme d’action qu’un spéculateur. Il aimait l’adrénaline et le bruit des épées qui s’entrechoquent. C’était ce que lui disait parfois Graham : un bon combat peut souvent être meilleur qu’une grande beuverie. Et le bougre avait bien raison. « J’ose espérer que les gens du sud sont d’aussi bon combattants qu’on le raconte. Je n’en ai encore jamais affronté jusqu’à ce jour, ce sera l’occasion de prouver cette théorie. » Ses mots portaient une pointe d’insolence, ce qu’il ne réalisa pas complètement.

Puis Chance leva les yeux vers le ciel, étouffant un peu dans son attirail. « Beau temps pour un combat, en tout cas. La pluie est rarement un avantage. » A Skellige, ils n’avaient que ça ; il fallait croire que le changement n’était pas pour lui déplaire. Si seulement ils n’avaient pas de se déguiser comme des parias … Puis ses yeux se baissèrent pour fixer à nouveau l’horizon en espérant qu’ils arrivent rapidement. Pas que les conversations d’histoire et de culture l’ennuyaient, il trouvait même ça intéressant, mais il fallait bien qu’ils passent à l’action tôt ou tard. La muraille, en tout cas, semblait plus proche, et son cheval lui faisait un peu d’ombre selon l’angle où marchait le mercenaire. Au moins, il pouvait marcher un peu au lieu de devoir supporter un peu longtemps la douleur de rester assis pendant des heures. Il tendit le bras en arrière pour attraper sa gourde, cachée sous les vieux tissus qui cachaient les sacs que portaient le canasson, puis but une gorgée rapide avant de se rendre compte qu’il avait terminé ce qu’il lui restait. « J’espère qu’ils ont un puits. » Marmonna-t-il pour lui-même.
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Chance
Mar 22 Sep - 14:45


Les rires des enfants venaient percer les murs épais de la cité. Le chant des oiseaux était mélodieux et imperturbable malgré la chaleur de cette saison. Tout était calme et doux. Le convoi avait passé les portes sans le moindre encombre. Hélas ne plus dur ne serait pas de rentrer, mais d’en sortir.

Les sabots battaient le pavé de la rue principale à un rythme dissonant, les chevaux agitaient les crins de leur queue pour chasser les mouches qui venaient chatouiller leurs flancs. Un tableau des plus champêtre dans ce cadre bucolique, mais Juan le savait, il ne fallait pas se laisser avoir par les apparences, elles étaient bien souvent trompeuses par ici. Avec nonchalance et l’échine courbée de ceux qui avaient travaillé bien trop longtemps dans les champs, le groupe continuait de s’enfoncer dans la cité. Il fallait garder en tête que ce lieu ne devait être qu’un passage rapide, il n’était pas question de s’arrêter trop longtemps. La direction était prise pour trouver le puit le plus proche afin de faire boire leurs montures, se rafraichir un peu et reprendre la route, celle-ci était loin d’être fini.

Le Nilfgaardien gardait un œil attentif sur ce qui les entourait. Enfants, vieillards ou vagabonds, il fallait faire en sorte de se tenir à distance pour qu’il ne leur prenne pas l’envie de venir leur faire les poches. C’était un risque bien trop grand, il y avait cette infime possibilité qu’ils tombent sur une épée pourtant cachée ou pire encore.

La fontaine trônait au centre d’une petite place ombragée. L’endroit avait quelque chose de romantique et d’apaisant. Les chevaux avaient forcé l’allure dès qu’ils avaient entendu le clapotis de l’eau claire. A présent ils s’en donnaient à cœur joie pour étancher leur soif. Ce répit était bienvenu. Juan s’était assis sur le rebord de la fontaine pour avoir une vue panoramique sur la petite place et ainsi surveiller tous les accès et ne pas se laisser surprendre. Certains de ses hommes n’avaient pas une allure d’enfant de chœur, il en avait pleinement conscience. Chance était le seul à avoir un faciès sympathique.

- J’ai un mauvais présentiment ici… Tu pourrais aller jeter un coup d’œil aux alentours ? demanda-t-il au mercenaire.

Il était de loin celui qui allait le moins attirer l’attention sur lui s’il partait à l’aventure des rues et ruelles de la cité. Le regard bleu de l’homme n’avait de cesse de parcourir le décor, courant le long des balcons qui donnaient sur le lieu. En une autre occasion il aurait eu grand plaisir à venir ici, profiter du calme. Hélas il ne pouvait point perdre de vu son objectif. Il fit craquer sa nuque tandis qu’il sentait le regard de quelqu’un dans son dos. Sentiment étrange et désagréable. Il espérait ne pas croiser le fer si tôt. Eviter la provocation pour que personne ne puisse prévenir la garde et que cela ne remonte aux oreilles seigneurs de ses terres. Mais il le savait, il n’était pas dupe… Rien ne se passait jamais comme prévu.

- astrithr -

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