C'est l'histoire d'un chat et d'un serpent dans une auberge (Joachim)

Il fallut quelques coups d'épée en argent avant de décapiter ce Kikimorrhe, c'est que celle-ci avait un cou sacrément épais. Joachim avait eu un peu de mal à l'abattre mais après un combat épique, tout du moins c'est qu'il racontera, il est parvenu à y venir à bout. Un nouveau contrat accompli par le sorceleur, de nouvelles pièces d'or qui trouveront sa place dans sa bourse. Reste maintenant à ramener la preuve de l'accomplissement de son travail, d'où la décapitation. Une fois la tête ôté du reste du corps, il l'attacha à son cheval et prit la direction du village où il retrouvera son "client" du jour. Uns fois payé il irait probablement à la première auberge se payer une chambre, prendre un bon bain, boire une bonne bière et il essaiera ensuite très probablement de forniquer avec la femme de son client qui semblait quelque peu charmé par les yeux félin de Bellegarde.

"Et voilà mon bon seigneur !" S'écria Joachim en balançant la tête de la Kikimorrhe au pied du client, faisant éclabousser un peu de sang sur les chaussures du noble. "Vos terres sont maintenant débarrassé de cette vile bête." Reprit-il avec son célèbre sourire benêt.

"Et que suis-je censé faire de... Cette chose ?" Dit-il avec un air dégoutté en pointant du doigt la tête de la Kikimorrhe.

"Ce que vous voulez, c'est à vous, vous pouvez la faire empailler, pour sûr que ça aura son effet dans votre salon." Dit-il en opinant du chef.

"Si vous le dites...." Le noble n'avait pas l'air convaincu, il tendit une bourses remplit de pièce au sorceleur qui s'empressa de la récupérer. D'un mouvement de tête il fit ses adieux et adressa un clin d’œil à sa femme qui ne semblait pas insensible, est-ce que notre cher Joachim va encore faire une connerie ? Possiblement. Bref, comme convenue il alla à la première taverne croisé, par chance il ne resta plus qu'une chambre. Une fois celle-ci payé, il s'empressa d'aller prendre son bain pour récurer tout le sang de la Kikimorrhe. Une fois propre et les cheveux soyeux, il descendit dans le lieu de vie pour manger et boire un peu. L’activité et en soit classique, le même genre d’énergumène qui traînait dans les tavernes a pareil heures de l'après midi, une jeune femme pénétra dans la bâtisse mais Joachim n'y fit guère attention, préférant se délecter de sa boisson. Lorsque celle-ci arriva à sa table, il reconnut tout de suite Mélusine, une sorceleuse nouvelle génération de l'école de la vipère, elle demanda à Joachim s'il avait une chambre pour qu'elle puisse prendre un bain, Joachim dans son infinie tendresse afficha son courire charmeur avant de répondre :

"Mélusine, que je suis content de voir ce ravissant visage. Il est pas là l'autre avec son luth ? Dimitri c'est ça ?' Dit-il avec un ton amusé. "Tu l'as lourdé ou il en a eu marre de toi ?" Il rigola un bon coup avant de reprendre son sérieux, tout du moins aussi sérieux que pouvait l'être Joachim. "J'ai une chambre oui, et une baignoire aussi, mais je peux t'offrir tellement plus ma chère !" Il termina sa boisson avant de regarder de nouveau la jeune femme droit dans les yeux.

Ce petit jeu de séduction, c'était un peu devenue une habitude entre eux. Joachim faisait mine de faire le forceur avec elle car il savait pertinemment que cela embêtait la jeune femme. En tout cas il était surpris de revoir la jeune femme ici, rare était les fois où les sorceleurs se croisés dans les tavernes, ils étaient aujourd'hui si peu.

Les piques étaient monnaie courante entre les deux sorceleurs. Il faut dire que les deux se ressemblent fortement d'un point de vu du caractère, ce sont des sorceleurs extravagants. Mélusine donna un coup de coude en guise de réponse ce qui fit légèrement grimacer le mutant. Après cela, vint le l’éternelle jeux de séduction entre les deux protagonistes, malgré tout les sous entendus, ils n'avaient jamais rien fait ensemble. La sorceleuse de l'école de la vipère usa de ses charmes en essayant de faire vaciller Joachim pour qu'il accepte sa requête, Bellegarde semblait s'amuser de la situation, bien qu'il avait des pensées sacrément salace. Adressant un sourire amusé il se leva de sa chaise, prenant bien soin de terminer sa pinte.

"Allons-y alors, ton odeur de cheval me donne la nausée." Dit-il en exécutant un clin d'oeil.

Il se dirigea ensuite vers les escalier qui menaient aux chambres, Mélusine le suivait juste derrière. Il l'accompagna dans sa chambre, tout ce qu'il y a de plus modeste, un lit, un petite table de chevet et un bain qui était séparé par une sorte de toile modulable, la chambre avait une magnifique vue sur une ruelle sombre, un véritable palace pour un sorceleur qui était souvent habitué à dormir à même le sol. Joachim se tourna vers Mélusine, sourire aux lèvres.

"Fait comme chez toi !" Dit-il avant de se jeter sur son lit, plaçant ses mains derrière la tête, faisant mine d'observer la jeune femme. "Dans la limite du raisonnable bien entendu, je paye déjà cette chambre suffisamment cher."

Laissant la jeune femme à ses occupations, le regard de Joachim se riva sur le plafond de sa chambre, il était composé d'un lambris bien pourri et fort peu entretenu, pour sûr que la dernière fois qu'il a connu un plumeau, Joachim n'était pas encore un mutant.

"Alors ? Que fais donc cette chers Mélusine en Témérie ?" Demanda t-il pour faire la conversation.

Oui, Joachim était probablement le sorceleur le plus raisonnable des royaumes du nord, voir même du monde. Mais Mélusine n'était pas trop loin derrière, la jeune femme était faites du même bois que le mutant originaire de Toussaint. Joachim estimait que la vie de sorceleur était suffisamment pourri pour ne pas la rendre encore plus morose en tirant la gueule toute la journée. Rire, se donner en spectacle était une manière comme une autre pour Joachim se saupoudrer sa vie de merde avec un peu de sucre. Bref, il porta son attention sur les dires de Mélusine qui à en écouter les mouvements d'eau se trouvait déjà dans la baignoire. La jeune sorceleur répondit ensuite à la question de Bellegarde, avouant être à la recherche de quelqu'un, une personne dont elle ne savait strictement rien du tout. Joachim y alla de son petit commentaire :

"Un peu comme moi quand je cherche une femme avec qui passer la nuit en somme ?"Sourire aux lèvres, content de sa connerie, Mélusine lui retourna ensuite la question, sur les raisons de sa présence ici. "Le travail essentiellement, j'ai dégoté quelques contrats plutôt lucratif ici. Le dernier en date était un Kikimorrhe, ça m'a rapporté quelques pièces d'or, pour la suite je ne me suis pas encore décidé, Novigrad ou alors un petit tour dans le sud, même si ça craint un peu en ce moment avec Nilfgaard."

Les yeux rivés vers le plafond, songeur. La guerre était proche, il le savait. Etant de Toussaint, il avait quelques connaissance au sein de l'armée du Nilfgaard et pire encore, il était en contact quasi direct avec l'un de ses généraux. Un ami ? Nullement, bien au contraire, ce salopard d'Ahmar tenait Joachim en laisse depuis bien trop d'année maintenant, une épée de Damoclès qu'il espérait se débarrasser un jour. Le mutant fut sortit de ses pensées par la question fortement alléchante de Mélusine, sourire en coin, Joachim se leva de son lit pour aller retrouver la jeune sorceleur qui était dans le bain, baignant dans une eau fortement dégueulasse. Il se plaça derrière la jeune femme et commença ensuite un massage crânien. Il s'avère être bien plus doué que se connerie le laisse paraître, des doigts de fée d'après certaines de ses anciennes conquêtes. Il fallait bien entretenir sa réputation d'amant idéal.

"Cette personne que tu recherches, pour quelle raison tu dois le trouver ?" Demanda t-il intrigué.

Il est vrai que le projet de la jeune femme était assez flou et intriguant. Le Joachim charmeur venait de laisser place au Joachim sorceleur sérieux, même s'il continuait malgré tout son massage crânien.

La sorceleuse était toujours aussi taquine auprès de Joachim, ce qui ne manqua pas de lui afficher un sourire amusé sur son visage. Il aimait bien ce petit jeu du chat et la souris, ça avait un côté excitant mais aussi très amusant. C'était le quotidien de ces deux là lorsqu’ils se voyaient, le charme, les piques, les moqueries, loin d'être une relation habituel entre sorceleurs. Le massage crânien aussi était une activité peu commune entre sorceleur, pourtant c'est bien cela que notre chers sorceleur de l'école du chat était en train de faire à son acolyte de l'école de la vipère. Durant le massage, mélusine répondit à sa question, elle n'en savait pas plus, elle ne savait pas qui elle devait chercher, voilà une mission qui s'annonce bien compliqué se disait Joachim. Son regard était rivé sur ceux de la sorceleuse, il comprenait pourquoi ce fameux Barde était son sous charme.

"Une enfant surprise ? Et ba mon vieux..." Dit-il surpris. "Si ça peut te rassurer je ne suis pas ta destinée, je n'ai jamais osé demander ce genre de chose, je préfère l'or ou encore être payé en nature." Sourire aux lèvres fier de sa connerie, il reprit aussitôt un regard sérieux.

La jeune femme demanda ensuite au sorceleur de se retourner pour qu'elle puisse sortir de la baignoire, même s'il l'avait déjà vu quasiment entièrement nue il s’exécuta sans broncher. Il lui tendit une serviette pour qu'elle puisse s'essuyer. Elle était une enfant surprise, cela remémora des souvenirs au natif de Beauclair, non pas qu'il le soit aussi, mais d'une certaine façon il avait été vendu à un sorceleur il y a de ça une soixantaine d'année.

"La destinée est vraiment quelque chose d'imprévisible... Je ne vais pas prétendre savoir ce que tu ressens actuellement, mais j’espère qui tu trouvera cette personne un jour." Dit-il avec sérieux ce qui pouvait déstabiliser mélusine bien plus habitué à voir un Joachim déconneur. " T'ai-je déjà raconté comment je suis devenu sorceleur ?" Demanda t-il sourire aux lèvres toujours dos à la sorceleuse.

Amorçant un sourire amusé au propos de sa partenaire sorceleuse, Joachim se retourne pour laisser Melusine se revêtir après un bain bien mérité. Le sorceleur de l'école du chat continua à parler mais cette fois-ci avec un ton sérieux, ce qui en soit est très rare quand il est en compagnie de la vipère. Il termina en demandant à la jeune femme s'il lui avait compter son histoire, comment Joachim Bellegarde est devenu sorceleur. Rare sont les fois où il divulgue cette période de sa vie. Bref, il sentit dans son dos une silhouette approcher tout doucement, ses sens de sorceleur étaient en éveil. Elle posa ses mains sur son corps, et un sourire amusé se dessina de façon fugace sur son visage avant de de nouveau laisser place à ce regard sérieux.

Mélusine s'amusait de lui mais Joachim resta de marbre, son regard perçant la jeune femme. Elle posa des questions, deux même. Elle était intriguée, elle voulait savoir comment Joachim était au courant que c'était un sorceleur, pour tout dire, Bellegarde n'en savait rien. Tout doucement, il posa sa main sur le flanc droit de la vipère, son regard toujours rivé sur les yeux violet de la jeune femme.

"Absolument rien ne me dit que c'est un sorceleur..." Il marque un arrêt, sa main montant peu à peu sur le flanc de la jeune femme. "Seulement une intuition... Il est aujourd'hui rare de faire appel à pareil demande en ces temps troublés." Avec sa main droite, il relève lentement le menton de Mélusine pour qu'elle garde son regard rivé vers lui, vers ses yeux jaune de chat. "Et il est de toute façon rare de faire appel au droit de surprise quand on a à faire à une famille de paysan. Je vois alors là que l'oeuvre d'un sorceleur qui souhaite faire du recrutement sur le long terme." Il place sa bouche au niveau de l'oreille de la jeune femme avant de venir lui susurrer avec une voix suave. "Voilà ma théorie jolie vipère."

Après ces mots, il stoppa tout geste et s'écarta de la jeune femme l'air de rien. Le jeu de séduction comme a chaque fois entre eux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il ne s'est jamais rien passé entre les deux sorceleurs, c'est pas faute d'en avoir envie des deux côtés pourtant. Mais le jeu serait-il tout aussi exaltant après une partie de jambe en l'air ? La question mérite d'être posée.

"Si j'étais toi, je commencerai ma recherche par cette voie." Il s'appuie contre l'une des parois de la chambre. "Bref, je présume que tu ne veux point écouter mon histoire alors ?"

Il faisait référence à son histoire de comment il est devenue sorceleur.

Mélusine semblait réellement perdu, elle voulait trouvé cette personne qui lui était destiné. La destiné est vraiment quelque chose de particulier dans ce monde, le droit de surprise aussi. Bref, au moment ou Joachim pu commencer l'histoire de sa vie, il fut interrompu par le tavernier qui frappa à la porte de sa chambre tel un goret pressé de manger son repas du midi. Il entra sans demander l'autorisation au sorceleur, Mélusine avait eu le temps de filer en douce par la fenêtre. Le tavernier haussa le ton envers le sorceleur qui afficha un air mauvais.

"Ecoute moi bien gros porc, la prochaine fois que tu fais irruption dans ma chambre sans me demander l'autorisation je t’embroche comme les gens de ton espèce au bout d'une pique et je te fais rôtir c'est bien compris ?" Dit-il en soulevant par le col le pauvre homme qui semblait terrifié, il le lacha et le tavernier sortit de la chambre.

Joachim referma la porte et Mélusine réapparu comme par magie, elle semblait amusé par la situation tout autant que notre sorceleur de l'école du chat. Elle proposa d'utiliser ses vêtements puant comme d'un repoussoir ce qui amusé Bellegarde.

"D'habitude c'est moi qui fuit par la fenêtre, je dois bien t'avouer que ça fait drôle de voir un autre point de vue de la scène." Joachim faisait bien entendu référence a ses nombreuses conquêtes et aux nombreux mari cocu.

Un sourire malicieux s'afficha sur le visage du sorceleur suite à la proposition de mise à nu des deux protagonistes.

"Je pense que ça peut se tenter en effet !" Mais quel pervers ce Jojo. "Bref, reprenons ou nous nous étions arrêtés ! Comment Joachim Bellegarde est devenu un modeste sorceleur de l'école du chat !" Dit-il comme s'il était un acteur d'une pièce de théâtre à Novigrad. "Ma famille possède un vignoble en Toussaint est à l'époque celui-ci était en proie à une sorte de malédiction qui durait depuis bon nombre d'année, au fur et a mesure du temps les récoltes furent de moins en moins rentable... Ma famille était proche de faire faillite. Ils ont donc fait appel à un sorceleur qui éradiqua le mal, le problème, c'est que nous étions fauchés et nous n'avions rien pour payer le mutant et je peux t'assurer qu'il vaut mieux avoir de quoi payer un sorceleur de l'école du chat sinon ça peut rapidement déraper. Bref... Je me suis interposé entre ma famille et le sorceleur et j'ai dit de me prendre moi en guise de paiement, un sorte de droit de surprise sans la... Sans la surprise. J'avais sept ans et j'étais déjà un abrutis finis...".

Un silence s'installa dans la pièce, Joachim se remémorant la scène qui était hélas bien plus dramatique en réalité mais il ne voulait pas la divulguer à Mélusine.

La tension sexuelle était palpable entre les deux sorceleurs et pourtant rien ne se passer et d'ailleurs rien n'aller se passer, comme d'habitude. En simple réponse, Joachim se contenta d'un simple clin d’œil avant d’enchaîner sur son passé, sous les magnifiques yeux de Mélusine qui semblait absorbé par son histoire. Joachim a toujours été un bon orateur même si là il se contentait seulement de la version courte. Une fois l'histoire terminée, la jeune sorceleuse lui déposa un doux baisé sur sa joue avant de l'absorber par son regard. Les deux protagonistes ne se lâchèrent pas des yeux une seule seconde.

"Mon regard, c'est l'une des rares choses que j'apprécie dans mon côté mutant." Dit-il avec un léger sourire charmeur avant de poser son regard sur le plafond miteux de l'auberge.

Un long silence s'installa dans la pièce avant que Joachim ne vienne le briser.

"Alors Mélusine, quelle est ta prochaine destination ? Enfin je veux dire après le 7 éme ciel." Dit-il avec son ton beauf qui le caractérise tant.

Il fallait toujours que Joachim désamorce des situations bien trop sérieuse, la vie en ce monde était suffisamment compliqué, d'autant plus pour un sorceleur, alors autant rire le plus possible.