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Annexe 3: La magie et les religions du continent

 :: Table des matières :: Préface :: Histoire du monde :: L'univers complet de The Witcher
Lun 28 Jan - 19:53



Annexe n°3

Cette annexe vous est proposé grâce à « Le monde de The Witcher, l'encyclopédie de jeu vidéo », rédigée pour CD PROJEKT RED sur l'univers de la saga du Sorceleur, d'après l'oeuvre de Andrzej Sapkowski.

L'annexe est rédigée du point de vue de Yennefer de Vengerberg, célèbre magicienne de l'école d'Aretuza, aussi connu pour son mauvais caractère. Elle introduit les bases de la magie dans cet univers, avant de parler des différentes religions des Royaumes du Nord.

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LA MAGIE


1. Qu'est-ce que la magie ?

Introduction

Il existe bien des définitions érudites du concept de magie. Je pourrais les citer toutes en soulignant leurs contradictions tout en cherchant laquelle serait la plus correcte, mais non. Je préfère emprunter les termes que j'ai entendu de la bouche de ma propre maîtresse alors que j'étais moi-même une jeune sorcière inexpérimentée, et que je lui ai posé cette même question.

On réfère souvent la magie sous le terme de l'« Art ». Ce n'est pas une coïncidence. Beaucoup voient en elle une discipline réservée à une élite possédant des dons artistiques nécessaire pour la maîtriser. Ceux qui la possèdent peuvent créer des choses d'une beauté stupéfiante, des merveilles sans lesquelles le monde serait certainement moins vivable. Donc, ceux qui considèrent la magie comme une bénédiction apportée en ce monde par la Conjonction des Sphères ont raison, d'une certain façon.
La magie est également vue comme l'incarnation même du chaos : une force brute et dangereuse, impitoyable et destructive. Dans les mains des non-initiés, elle devient la clé qui ouvre une porte interdite derrière laquelle il n'y a que malheur et destruction. Ainsi, ceux qui disent que la magie est une malédiction née du chaos durant la Conjonction des Sphères et qui finira pas causer la perte de ce monde sont également dans le vrai.

Selon d'autres encore, la magie est une science, c'est-à-dire un savoir qui ne peut être acquis que par de longues études, une stricte discipline et beaucoup de travail. En un sens, la magie personnifie le progrès. C'est un processus d'avancée constante initié durant la Conjonction des Sphères, qui favorise le développement, propos des solutions aux maux de ce monde et des réponses aux questions que se pose l'espèce humaine, élargit l'esprit et introduit l'innovation. Il est donc correcte de dire que la magie est une science à part entière.

Au final, la magie est ces trois définitions en même temps. Elle est art, chaos et science : une bénédiction, une malédiction et un progrès. Tout dépend de qui s'en sert et dans quel but. La magie vient de la nature. Elle est la terre que nous foulons, le feu brûlant en son cœur, l'air que nous respirons, l'eau qui donne la vie et coule en nous. Si vous avez la chance d'avoir un talent en particulier, il vous suffit d'inspirer la magie qui vous entoure.


1.1 Les talents magiques et les Sources

Les premiers individus doués de talents magique commencèrent à apparaître peu après la Conjonction/ des Sphères. Ce fut majoritairement des enfants qui, dès leur plus jeune âge, démontrèrent une certaine inclination pour la magie. Ils pouvaient absorber le Pouvoir, le traiter et s'en servir délibérément dans un but précis. Pour peu qu'on leur en laisse le temps, ils montraient qu'ils étaient aptes à développer ces nouvelles capacités.
D'autres individus apparurent à la même époque, des hommes et des femmes qu'on appellerait plus tard des « sources ». Le talent d'une source est sauvage et indomptable, un vaste pouvoir magique qu'elle ne peut contrôler. Une source se rapproche davantage d'un médium, et possède souvent des dispositions prophétiques. Un tel individu est le conduit, le relais involontaire pour le Pouvoir. Le potentiel d'une source, bien qu'extrêmement vaste, reste généralement dormant, caché pendant bien longtemps. La source peut même sembler avoir un antitalent magique. Malgré ses efforts et sa concentration, une source sera incapable de jeter un sort, puisqu'elle se connecte inconsciemment à l'énergie magique et la traite tout aussi inconsciemment.

Néanmoins, tôt ou tard, ses talents finissent par se manifester, et leur première apparition est aussi spontanée que très violente. Le Pouvoir qui se sert de la source comme un relais et d'une lentille de focalisation est libéré sans le moindre contrôle, généralement avec des conséquences désastreuses pour tout ce qui se trouve à proximité.
Les dons extraordinaires d'une source peuvent être détecter par une observation minutieuse et certaines expériences ou épreuves. Soumises à un entraînement approprié, sous une bonne direction, les sources peuvent apprendre à exploiter leur immense potentiel dans un environnement propice et devenir de puissants sorciers. Néanmoins, avant qu'on ne découvre que le Pouvoir pour être contrôlé et utilisé, les sources et tous ceux que la magie avait touché étaient ostracisés et redoutés.


1.2 Invoquer le pouvoir

Les individus bénéficiant de dons magiques peuvent invoquer le Pouvoir qui s'écoule dans la nature, Pouvoir intimement lié aux quatre éléments qui nous entourent. Ce talent est indispensable à quiconque désire pratiquer les arts magiques. Car s'il est vrai qu'à court terme un sorcier est capable de lancer des sorts capables aux dépens de sa vitalité, il doit en subir les conséquences, qui vont de la faiblesse temporaire à la perte de conscience et même à la mort. Donc, il est indispensable d'apprendre à invoquer et traiter l'immense réserve d'énergie qui nous entoure.

Aujourd'hui, la capacité à puiser aux sources du Pouvoir est l'un des éléments fondamentaux de l'éducation du futur sorcier. Certains démontrent un talent naturel et inné là où d'autres ont besoin de temps et d'exercices afin d'affiner leurs dons. Le processus en lui-même est simple, de moins en apparence. Il demande avant tout une grande capacité de concentration et une volonté inflexible permettant aux sorciers de se brancher sur ce réservoir d'énergie disponible.
Néanmoins, les novices trouvent souvent ce processus d'invocation du Pouvoir long, ardu et déplaisant. Il arrive que des contactions (un afflux magique subit et incontrôlé) soient fréquents, mais avec généralement pour tout résultat un simple choc inoffensif ; et encore, uniquement sir les précautions idoines n'ont pas été prises. Toutefois, des invocations imprudentes ou inconsidérées peuvent parfois avoir des conséquences autrement plus graves : hémorragies, chocs nerveux, cécité, coma, surdité temporaire ou permanente et, pour finir, démence ou catatonie.

Chaque concentration ou manifestation d'un élément est un source d'énergie potentielle. La difficulté et les risques encourus en la manipulant dépendent de sa nature et de sa forme. Plus la source est forte et dynamique, plus son usage est aisé, mais aussi dangereux. Les plus puissantes des concentrations naturelles d'énergie sont appelées les Cercles de Pouvoir.


1.3 La puissance des éléments

Comme nous l'avons déjà dit, le Pouvoir découle de la nature et jaillit des quatre principaux éléments. Chaque élément a son caractère unique. La compilation qui va suivre n'est qu'un aperçu d'un sujet autrement plus complexe.

L'eau : étant donné son peu de dynamisme, l'eau est le meilleur médium pour les sorciers inexpérimentés, désireux d'apprendre à invoquer le Pouvoir. Comme avec les autres éléments, chaque concentration ou manifestation aquatique peut servir de source d'énergie magique. Néanmoins, il vaut mieux commencer par puiser à même les veines aquatiques, de préférence à leurs intersections, qui sont les Cercles de Pouvoir les plus répandus. Facile à détecter même par les moins expérimentés des adeptes, isolées des influences externes, les intersections sont une source de Pouvoir relativement sûre. En son temps, un sorcier pourra apprendre comment extraire de l'énergie des différentes manifestations aquatiques, car un lac placide exige une approche différente à celle d'un torrent furieux. De par son dynamisme, la mer est une source plus problématique. Malgré les réserves d'énergie qu'elle contient, il vaut mieux la laisser aux sorciers les plus expérimentés.

La terre : bien que cet élément soit universellement accessible, ce n'est pas un transmetteur d'énergie suffisant. Étant donné la nature statique du Pouvoir qu'elle contient, y puiser demande beaucoup de dur labeur. La plupart des sorciers trouvent que les bénéfices sont loin de justifier l'effort demandé. Cependant, on ne peut nier que ce qui ont maîtrisé cet art disposent de moyen exceptionnels, car le Pouvoir caché sous terre est immense.

L'air : cet élément est le plus capricieux, mais aussi le plus dynamique, et il recèle également un potentiel impressionnant. Il est relativement facile d'y puiser et l'effort exigé est moindre qu'en ce qui concerne la terre. Ce qui ne veut pas dire que la procédure soit plus simple, car la nature capricieuse de l'air demande du talent et de l'expérience. Un sorcier n'ayant pas les capacités appropriées sera incapable d'établir la connexion nécessaire avec l'élément et n'en extraira pas une quantité de Pouvoir suffisante. Une certaine intuition est requise, et celle-ci ne peut venir qu'avec des années d'expérience et de pratique assidue.

Le feu : plus d'un jeune adepte a connu une fin tragique en tentant de maîtriser prématurément cet élément chaotique et imprévisible. Le Pouvoir que recèle le feu est aussi immense qu'il est insaisissable. Y puiser procure de l'énergie fluide et rapide, parfois trop rapide. Ce Pouvoir est le plus facile à « contracter », et un adapte inexpérimenté peut se voir incapable d'interrompre son flot avant qu'il ne soit trop tard. En particulier, les sources doivent agir avec la plus grande prudence, car entrer en contact avec du Pouvoir issu du feu peut déclencher soudain leurs dons particuliers, généralement avec des conséquences dévastatrices.


1.4 Jeter des sorts

Un sorcier talentueux est capable de façonner le Pouvoir invoqué pour jeter un sort. En général, il y parvient en prononçant une formule magique appropriée tout en effectuant des gestes spécifiques. Cependant, en réalité, les deux éléments absolument nécessaires pour invoquer le Pouvoir et le façonner afin de former et jeter un sort sont simplement une profonde concentration et la dépense d'une certaine quantité d'énergie accumulée.
La quantité de Pouvoir demandée peut varier selon le résultat recherché. Des sorts simples ne requièrent pas un grand effort, d'autres plus complexes nécessitent un apport bien plus important. Un enchantement très puissant sera hors de portée pour un sorcier si son savoir et son expérience sont insuffisants pour puiser suffisamment de Pouvoir ou pour le manier avec prudence.

Lorsqu'il jette un sort, l'adapte des arts magique doit garder en tête les règles suivantes :
D'abord, comme nous l'avons déjà précisé, on ne peut utiliser que la quantité de Pouvoir invoquée. Dépasser cette dose provoque toutes sortes d'effets néfaste pour l'organisme. Comme nous en avons déjà fait la liste, il est inutile d'y revenir.
Secundo, lorsqu'on se sert du Pouvoir, il faut savoir se restreindre. Par là, je ne veux pas dire qu'il faille limiter la quantité de sorts, bien que je crois que certains sorciers devraient regarder à deux fois avant d'en jeter pour résoudre des problèmes aussi triviaux que lacer ses souliers, rapiécer ses vêtements ou se préparer un bain chaud. Je veux dire qu'il faut gérer avec parcimonie la quantité de Pouvoir que l'on emploie. Il convient de toujours se servir de la dose précise nécessaire pour obtenir le résultat escompté. Utiliser autant de Pouvoir pour allumer un feu de camp que pour une vulgaire bougie et une erreur assez courante chez les novices.
Tertio, les geste d'un sorcier doivent être concis ; ses incantations, claires et précises. Dans le meilleur des cas, un sorcier bafouillant ou bégayant perdra toute crédibilité ; au pire, il mettra lui-même un terme à sa carrière de façon spectaculaire. Son départ dramatique de ce monde sera particulièrement déplaisant pour son entourage, ce qui ne lui apportera aucune consolation.

D'un autre côté dans mon métier, un authentique talent oratoire et un prononciation impeccable peuvent être un atouts et facilité le lancer de sorts. Le sorcier Alzur en reste le meilleur exemple à ce jour : sa voix puissante et sa diction parfaite lui permettaient de jeter le sort le plus complexe en se jouant. Bien qu'il permette de tuer six hommes d'un seul coup, le sort Tonnerre d'Alzur n'est pas très répondu justement à cause de la complexité de l'incantation requise. Maîtriser le chef-d’œuvre de ce grand sorcier et d'une difficulté exceptionnelle et représente en soi une démonstration éclatante de son don.
Néanmoins, pour ce qui est des gesticulations précitées, bien qu'elles soient souvent indispensables, elles ne nécessitent pas forcément l'usage des mains. Les bâtons et les cannes magiques sont les substituts les plus communs. Il n'existe pas un seul cas répertorié où l'on se soit servis de sa jambe pour jeter un sort, bien que cet exploit puisse ne pas avoir été reproduit ou analysé de façon officielle.


1.5 Les différents types de sorts

Le résultat des ces actions est ce qu'on appelle un « sort » ou, très rarement un « maléfice ». La plupart des sorts existants furent développé durant ces derniers siècles, et la méthode employée pour les jeter n'a pas été altérée. Néanmoins, de temps en temps, de nouvelles incantations sont créées. Elles peuvent être le résultat d'études et d'expériences demandant des années, ou être dues au pur hasard, comme lorsqu'un sorcier moqueur ou mal informé tente une nouvelle formule ou, tout aussi vraisemblablement, commet une erreur en jetant un sort et réussit à y survivre.
Il existe plusieurs typologies formelles pour les sorts, et le besoin de graver dans sa mémoire ces taxinomies magique est une plaie pour les étudiants en deuxième année de sorcellerie. La plupart des divisions classiques ne recensent pas moins de cinq groupes de sorts (et parfois plus de douze), comprenant la psychokinésie magique, les illusions, la divination, les transformations et finalement les sorts de création, considérés par beaucoup comme le sommet de l'art des sorciers.


1.6 La Magie interdite

Cependant, il existe certaines formes de magie qui restent interdites selon les édits de l'ancien Conclave : des pratiques telles que la nécromancie et la démonologie, aussi appelée « Goetia ». Ces deux domaines furent jugés non seulement amoraux, mais aussi bien trop dangereux pour en autoriser l'étude non encadrée en encore moins la pratique. Avant la mise en place de ces restrictions, bien sûr, il y eut un certain nombre d'incidents malheureux qui provoquèrent la mort de quelques sorciers et de nombreux innocents. Comme ces spécialisations restèrent longtemps autorisées, on peut estimer le nombre de victimes plus ou moins accidentelles à plusieurs centaines au minimum. Mais je doute que le sort de ces simples passants ait suffit à pousser le Conclave à adopter les édits les interdisant. L'instinct de préservation est tout aussi forte chez les sorciers que chez les humains ordinaires.

Pour ce qui est de la nécromancie, l'interdiction est limitée à ses applications pratiques, mais son étude théorique à des fins purement académique est autorisée. Dans certains cas, si une requête reçoit suffisamment d'avis positifs, le Conclave peut accorder une dispense autorisant son étude. Voilà pourquoi, bien qu'on évite d'en parler ouvertement, de nombreux sorciers ont au moins quelques notions théoriques à ce sujet, et parfois même une connaissance rudimentaire des pratiques de base de la nécromancie telles qu'obtenir des informations d'un défunt récent.

La Geotia, ou pour parler plus franchement la démonologie, est tout autre chose. Elle se concentre sur l'invocation de créatures d'autres dimensions ou d'autres réalités, souvent issues de recoins étranges ou inconnus du temps et de l'espace, généralement dans l'espoir de pouvoir négocier avec elles des informations ou des services. Contrairement à ce qu'on croit, invoquer un démon ne nécessite pas un vaste savoir ou des dons particuliers, il suffit d'avoir accès à la formule magique appropriée. Ce qui fait de la Goetia une voie bien tentante pour les adeptes novices. Néanmoins, vu leur manque d'expérience et de connaissances, et comme les êtres invoqués sont tous d'une dangerosité extrême, une invocation réussie a souvent pour seul résultat la mort de l'apprenti goet.

Voilà la raison officielle de son interdiction et du châtiment promis à ceux qui tenteraient de faire venir une créature d'outre-monde.

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2. Devenir mage

2.1 Les bases d'une éducation de magicien

Le système éducatif actuel est le résultat de transformations importante au cours des siècles écoulés. Pendant tout ce temps, mes frères ont travaillé dur pour réhabiliter (certaines diraient même blanchir) la réputation des sorciers, mais les débuts de la fraternité ne furent pas aussi irréprochables que nous le souhaiterions.
Les jeunes sources et les enfants doués pour la magie ont toujours fait les meilleurs sorciers potentiels. Voilà pourquoi les membres de notre fraternité ont toujours été en quête de tels individus. Après avoir localisé un enfant, les sorciers cherchaient à en obtenir la garde par divers moyens pas toujours très moraux. Plus prosaïquement, on les arrachait à leurs familles. Souvent, les sorciers parvenaient à leurs fins par la persuasion, en détaillant aux parents l'avenir glorieux qui attendait leur progéniture. Ils ne se privaient pas non plus d'employer la ruse, manipulant les peurs de ces mêmes parents et leurs attentes des prétendus talents de leur fils. Il est également arrivé qu'on se résolve à enlever l'enfant. Bien sûr, tout ceci était accompli dans le but d'améliorer la condition humaine et, donc, peut prendre pour excuse le fait d’œuvrer pour le bien commun.

Aujourd'hui, il y a longtemps qu'on a abandonné ce genre de pratiques, mais les récits des mages exigeant des enfants en règlement services sont un lointain écho de cette terrible période. Et pourtant, de nos jours, chaque sorcier a prêté serment d'informer le Conclave à chaque fois qu'il croise une source afin qu'elle puisse être mise en observation et, à un moment approprié, inviter à assister à une impressionnante démonstration de magie. La source sera alors plus facile à convaincre de l'étudier.
En terme d'éducation magique, lorsque notre profession était à ses débuts, nous profitions avec joie de l'assistance et de l'expérience des elfes. L'archimaître Geoffrey Monck devint célèbre par son voyage audacieux jusqu'à Loc Muinne, où il négocia un accord autorisant un groupe de jeunes sources à recevoir l'enseignement de magiciens elfes ; peut-être même les Aen Saevherne en personne. Cet accord devait être rompu une poignée d'années plus tard, lorsque les armées du maréchal Milan Raupenneck de Tretogor massacrèrent la population elfe d'Est Haemelet et de Loc Muinne sans la moindre compassion pour l'âge ou le sexe des victimes, déclenchant une nouvelle guerre sanglante. Malgré ce nouveau conflit apparu entre les humains et les elfes, le jeune Gehart d'Aelle, qui était alors aux bons soins des elfes, devint plus tard l'un des plus grands sorciers au monde, désormais connu sous le nom de Hen Gedymdeith.


2.2 L'enseignement

Dans les Royaumes du Nord, il existe actuellement deux sites où les jeunes adaptes des deux sexes reçoivent l'enseignement des sorciers. L'école des filles se trouve au palais d'Aretuza, sur la petite île de Thanedd, non loin des rives de Temeria. Seules les sorcières et leurs disciples ont le droit d'y entrer, et les invités et les requérants sont cantonnés au palais de Loxia, qui garde les ponts entre le rivage et la ville de Gors Velen.

On y éduque des filles venues des quatre coins du monde, et être admis à cette école est la promesse d'acquérir un grand prestige, mais aussi de verser des droits d'entrée exorbitants, garantie d'une éducation à la hauteur. En faite, l'académie a une telle renommée que les sorcières diplômées d'Aretuza peuvent continuer leur éducation sans peine, soit en y restant comme assistant professeur, soit en remportant un contrat d'apprentissage avec une des maîtresses. Même celles qui choisissent de se faire dwimveandras peuvent compter sur le soutien du fond spécial de l'académie.
Bien qu'il n'ait pas une réputation aussi enviable, l'équivalent masculin d'Aretuza est l'académie de la ville de Ban Ard à Kaedwen. C'est là que les futurs adaptes reçoivent un enseignement fort semblable à celui qu'offre Aretuza avant de devenir des sorciers à part entière. Malheureusement, bien que les critères de l'école soient plutôt élevé, elle n'est pas aussi prestigieuse que son homologue féminin. Certains esprits moqueurs prétendent même que Ban Ard est plus réputé pour sa cavalerie lourde que pour les exploits de ses anciens élèves.
Il est bien possible que les traditions militaires, qui ont toujours fourni aux jeunes hommes la possibilité de carrière, soient effectivement à l'origine de cette différence de prestige et de réussite. Dans notre société, pour une fille, une éducation digne de ce nom est un atout non négligeable. Pour celles qui n'ont pas la chance d'être nées dans une famille noble, cela leur ouvre d'autres perspectives dans l'existence que faire la vaisselle, la cuisine et torcher une fournée de gniards. Même celles qui n'ont pas de véritable talent ou dont les moyens financiers limités les empêches de venir à bout de leur éducation à Aretuza deviennent souvent avocates. Dans la plus part des cas, c'est une avancée sociale importante qui leur ouvre la porte d'un monde autrement plus vaste.

Néanmoins, il suffit de comparer les résultats des deux académies pour conclure que les jeunes hommes n'ont pas une telle motivation. Ceux qui ne poursuivent pas leurs études jusqu'au bout ont encore bien des débouchés devant eux et, dans la plupart des cas, avoir des rudiments de magie est un atout considérable qui ouvre bien des portes. Parmi ceux que l'académie rejette, les plus rusés et les plus doués sont systématiquement contactés par les émissaires d'un service secret quelconque qui leur propose de mener l'existence exaltante d'un espion. D'autre peuvent proposer leurs services à l'armée ou à la marine et deviennent officiers. Comme on l'a maintes et maintes fois souligné, ceux dont le niveau intellectuel est limité se lancent dans la politique ou font carrière à la cour d'un roi. Une fois prises en compte les ambitions et les aspirations des deux groupes, le taux de réussite largement supérieur des adeptes d'Aretuza n'a plus rien de surprenant.

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3. L'histoire des mages jusqu'à aujoud'hui

3.1 Les sorciers et la société

A l'aube de son histoire, notre fraternité sur garder sa neutralité, du moins en comparaison avec aujourd'hui. Ladite neutralité était garantie par l'Union de Novigrad, une convention entre les sorcières, les prêtres et les différents souverains qui, pendant bien longtemps, sanctionna une stricte séparation de la magie et de l’État. Certes, de toute évidence, cette convention limita notre influence sur le monde qui nous entourait, mais, d'un autre côté, elle nous laissait toute latitude pour créer et maintenir notre propre hiérarchie, continuer nos recherches en terme de magie et gérer nos conflits internes sans ingérence extérieur.

Ainsi les sorciers ne se mêlaient pas de politique ni de la conduite des affaires séculaires. Au contraire, ils jouaient souvent le rôle de médiateurs. Il u a bien longtemps, pour citer un exemple parmi tant d'autres, Raffard le Blanc négocia la paix entre les rois impliqués dans la guerre des Six Ans. Adhérant au principe de stricte séparation entre les magiciens et les souverains, il alla jusqu'à refuser la couronne qu'on lui proposait. Il est vrai que, plus tard, il accepta le poste de conseiller du roi, mais, si l'on en croit la rumeur, le monarque en question était d'une telle bêtise casse que Raffard admit qu'il ne pouvait tout de même pas le laisser régner seul. Toutefois, ses interventions en politique étaient toujours limitées.

Cette autonomie permit la création du premier Conclave des mages, réunissant les plus distingués des pratiquants des arts magiques. Il permit d'établir notre règlement interne connu sous le nom de Loi. Néanmoins, ce premier pas vers une meilleure organisation déboucha sur une brève guerre civile durant laquelle ceux qui refusaient de se soumettre à la nouvelle hiérarchie furent éliminés, y compris Raffard le Blanc. Bien sûr, ce fait est rarement abordé dans nos chroniques historiques, qui préfèrent préserver sa légende.
Plus tard, un autre corps gouvernant fut formé – le Conseil suprême des mages, censés aidé le Conclave à administrer et à réglementer le corps des magiciens. Nous devenions une organisation de plus en plus hiérarchisée, et malgré tous les membres de la fraternité ne s'intéressaient guère à autre chose qu'à leurs recherches et leurs expériences de magie afin d'étendre leur savoir.

Depuis l'Union de Novigrad, ces sphères d'influence distinctes étaient généralement respectées par les souverains comme par les sorciers. C'est-à-dire que chaque bord empiétait joyeusement sur les prérogative de l'autre, mais jamais trop ouvertement ou de façon voyante. Cet équilibre des pouvoirs changea durant la première guerre de Nilfgaard ; plus précisément lors de la seconde bataille de Sodden, qui fut remportée en bonne partie grâce à la bravoure et à l'esprit de sacrifice des sorciers. Ce jour-là, nous nous sommes levés pour défendre les royaumes de notre naissance. C'est là qu'aux yeux de bien des gens nous devînmes des héros. Nous avions gagné le respect et la gratitude de bourgeois, des fermiers et des soldats. Nous nous sommes également attiré les bonnes grâces des rois dont nous avions sauvé les domaines du feu et de l'acier nilfgaardien. Nous aurions pu nous contenter d'en rester là, de profiter de l'adoration des gens, mais malheureusement nous avons demandé à être payés pour nos services.
Pas littéralement, bien sûr. Plutôt, certains de nos frères en vinrent à la conclusion que nous étions indispensables et décidèrent d'en profiter. Ô miracle : les rois des plus grands royaumes du Nord, ceux-là même qui jusqu'à présent nous gardaient à distance, nous autres sorciers, commencèrent à nous inviter à leur table, à nous inonder de faveurs et à nous prendre comme conseillers. Tout eût été parfait si nous nous étions contentés de recevoir des hommages et de faire part de nos avis lorsqu'on nous le demandait, mais lorsqu'on a un avant-goût du pouvoir, il vous monte vite à la tête.

Bien sûr, il serait exagéré de dire que tous les sorciers se mirent à faire de la politique. Une écrasante majorité n'en avaient cure et se contentèrent de servir de guérisseurs ou d'oracles à la cour, ou simplement continuèrent leurs recherches ou leur enseignement. Mais d'autres se mirent en tête qu'ils pouvaient manipuler et contrôler les monarques, ou même négliger leurs décisions pour le plus grand bien de l’État. Certains y arrivèrent, d'autres non. A chacune de leurs interventions en politique, à chaque révélation proclamant que les mages avaient influencé en sous-main les événements, à chaque rumeur voulant que le « conseiller neutre » du trône tire les ficelles du royaume, les tensions entres sorciers et souverains s'exacerbaient. La célèbre débâcle de Thanedd, à la suite de laquelle on découvrit que les plus ambitieux des sorciers avaient trahi en se vendant à ce même empire nilfgaardien qu'ils avaient combattu quelques années plus tôt, fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

Après ce jour tout fut différent. Même les sorciers qui avaient servis loyalement leur roi et ne s'étaient pas mêlés au coup d’État de Thanedd perdirent la confiance de leurs maîtres respectifs, à la suit de quoi le Conclave des mages et le Conseil suprême des mages furent dissous tous les deux.


3.2 La Magie contemporaine

Tout le monde semble convaincu que la magie est toute-puissante, ses capacités infinies et son pouvoir illimité. Ce n'est pas tout à fait vrai. Il est sûr qu'à ce jour, parmi ceux qui utilisent le Pouvoir, nul n'a jamais atteint ses limites. Néanmoins, son usage connaît des barrières d'ordre pratique, nées des propres limitations personnelle de chaque sorcier et des sorts à sa disposition. Les recherches qu'entreprend chacun des nôtres sont bien sûr censées repousser ou même rompre cette barrière. Et pourtant, définir où nous sommes vis-à-vis de notre compréhension de la magie et de la façon dont nous pouvons la faire progresser reste l'objet de nombreux débats.

Certains soutiennent que nous sommes sur le point de découvrir ce « mystère des mystères » mystique, de toucher les étoiles, de maîtriser le temps et la réalité. Étant donné les progrès effectués depuis nos dernières tentative d'enchaîner le Pouvoir, il est facile de comprendre ce point de vue. Il y a quelques siècles, les nôtres devaient se contenter de peu, alors qu'aujourd'hui nous avons une multitude de sorts à notre disposition. En ce temps-là, la téléportation était à ses premiers balbutiements, et, à vrai dire, votre serviteur préfère ne jamais avoir à employer l'un des tout premiers portails magiques. Les boules de cristal étaient le summum de la communication entre sorciers, remplaçant rapidement les pigeons voyageurs. Aujourd'hui, elles sont considérées comme une relique des temps passés, surclassées depuis longtemps par la puissance des mégascopes, qui permettent de communiquer et de localiser son interlocuteur. Rare sont ceux qui auraient pu imaginer les changements qu'entraîneraient la décoction d'alraunum (qui décuple la longévité) ou la découverte de médicaments magiques capables de guérir toutes sortes de maux qui, jusqu'à présent, handicapaient littéralement notre monde.

Et pourtant, certains sorciers, parfois très connus, professent des opinion plus critiques. Ils prétendent que nous avons atteint un cul-de-sac dans notre expansion des savoirs magiques. En faite, ce domaine est aujourd'hui à l'arrêt, et semble condamné à le rester encore un bon moment. Si ces individus admettent qu'au cours des siècles précédents nous avons fait de grands progrès, ils pensent que ceux-ci touchent à leur fin. Ils soulignent le manque d'éthique présidant nos expériences, l'omniprésence des possibilités fossilisées et notre tendance à vénérer de vieilles théories souvent démodées. Ils stigmatisent notre trop grand intérêt pour le pouvoir et la politique, qui pousse trop de sorciers à abandonner leurs expériences pour chercher à s'attirer les faveurs des rois. Ils s'en prennent en particulier à ceux qui s'arrogent le droit de contrôler des dynasties et de jouer les éminences grises pour diriger des nations. Étant donné l'histoire récente de notre fraternité, il est difficile de ne pas être d'accord avec ces critiques, et je me demande si nous pourrons les considérer suffisamment pour éviter de commettre de telles erreurs à l'avenir.

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Les religions du continent


La section suivante fut rédigée par Yennefer de Vengerberg en personne. Les lecteurs peuvent s'étonner que la personne analysant la religion n'est pas de lien personnel avec l'un ou l'autre des innombrable cultes débattus ci-dessous. A l'origine, je comptais demander à mère Nenneke, l'honorable prêtresse de Melitele, mais, après mûre réflexion, je décidai que l'avis d'une personne cultivée mais non directement impliquée dans les affaires spirituelles permettrait à cette section de rester objective face à ce sujet sensible et souvent controversé. – Jaskier



Introduction

Pour commencer, je me dois de prévenir le lecteur que je ne suis pas la personne la plus qualifiée pour discuter d'autre chose que des préceptes basique des religions et sectes existantes. De plus, je ne me sens pas à même de débattre de cultes dont je ne sais pas grand-chose, voire rien du tout.
Par exemple, je suis aussi ignorante que le commun des mortels du Nord au sujet du culte du Grand Soleil et de ses adorateurs résidant dans l'empire nilfgaardien. De même, je n'ai jamais eu un grand intérêt pour les anciennes religions, par exemple les cultes aujourd'hui oubliés de Coram Agh Tera, Veyopatis ou les mystérieux seigneurs des eaux. A ceux qui désirent en savoir davantage, je conseille de consulter plutôt des traités spécialisés.

Cela dit, tournons-nous vers le sujet qui nous préoccupe : la religion et ses pratiquants. En ce domaine, mon approche se caractérise par l'absence de tout mysticisme, et mon opinion des membres du clergé et tout aussi dénuée de révérence. Peut-être est-ce dû à mon éducation universitaire, qui rend enclin à expliquer de façon rationnelle les phénomène apparemment surnaturels (à savoir la magie), mais peut-être aussi parce que nous autres sorciers n'aimons guère les prêtres, et réciproquement. Aux yeux de la majorité des sorciers, les prêtres ne sont que des démagogues obsédés ou des crétins qui croient que le fait qu'un prêtre sur dix peut invoquer le Pouvoir est un signe de protection divine. Pour ces mêmes prêtres, nous ne sommes que des blasphémateurs usurpant avec arrogance les droits, les pouvoir et les prérogatives divins. Ces deux attitudes rendent les relations entre nos deux caste pour le moins délicates.

Ce qui ne veut pas dire que tous les prêtres sont des fanatiques aveugles, bien sûr. J'en ai rencontré plusieurs dont les convictions et l'attitude m'ont inspiré le plus grand respect. Avec ces gens, nos différences d'opinions concernant la religion ne nous ont jamais empêchés de tenir une conversation civilisée.

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1. Religion et Magie

La plupart des sorciers considèrent la magie et le résultat des prières sont à la base de la même manifestation du Pouvoir (dans le cas des prières, le procédé employé garde toutefois tout son mystère). Ce un fait reconnu que certains prêtres peuvent manipuler le Pouvoir aussi bien que n'importe quel sorcier, parfois même sans entraînement, ni études, ni préparations.
Pour expliquer ce fait, les théories sont légions. Ma propre maîtresse, Tissaia de Vries, postulait que la prière permet aux prêtres d'entrer dans une forme de transe, ou de s'autohypnotiser. Ils gagnent donc ainsi la possibilité d'invoquer et de traiter inconsciemment le Pouvoir de façon analogue à nos sorts. De leur côté, les prêtres considèrent que cette énergie raffinée, ou plus précisément ses effet sont une manifestation de leurs dieux. Une théorie que j'ai accepté pendant bien longtemps, bien que j'admette que les événements auxquels j'ai assisté au temple de Freya, à Hindarsfjall, quelques années plus tard, ont quelques peu ébranlé mon scepticisme quant à l'existence des dieux. Je ne suis pas encore prête à me dévouer entièrement à servir la Mère, car je suis désormais convaincue qu'il y a plus de choses sur la Terre comme au ciel que ne peuvent en rêver les sorciers.


Les principaux cultes

Melitele

Le culte de Melitele est certainement l'une des plus anciennes religions qui soit. C'est un amalgame de croyances archaïques et préhumaine vouées à diverses déesses des moissons, de la fertilité et de l'amour, également protectrices des fermiers, des récoltes et des femmes enceintes. En leur temps, toutes ces religions fondirent en une seule, le culte de la Grande Matrice Melitele. Contrairement aux anciennes religions, qui avaient généralement perdu de leur influence au fil du temps jusqu'à se limiter à quelques temples locaux et une poignée d'autels oubliés de tous, le culte de Melitele n'a jamais manqué d'adeptes et reste populaire et respecté. Peut-être à cause de sa grande tolérance et de son ouverture d'esprit mais aussi parce que son enseignement inclut une bonne quantité de savoir pratique fort utile. Le culte de Melitele est aussi notable pour mettre en avant la notion d'entraide, loin des doctrines rigides caractérisant tant d'autres religions – et loin de l'enrichissement personnel des prêtres, bien sûr.

La déesse est adorée sous ses trois formes, la demoiselle, la mère et la mégère, et bien des sculptures ou des tableaux la représente sous ses apparences diverses. L'un des centres du culte de Melitele est le complexe de temples et de cloîtres situé non loin de la ville d'Ellander, capitale du duché du même nom au nord-est de Temeria. Ce complexe, administré par la prêtresse Nenneke, est réputé pour la qualité de son école. Ceux qu'on y envoie pour devenir élèves (surtout des enfants) ne sont pas forcément destinés à l'ordinaire, mais certains deviennent effectivement des novices. On y enseigne la lecture, l'écriture et les bases l'arithmétique. Les meilleurs élèves étudient également la philosophie, l'éthique, l'histoire et les arts de la guérison.

Kreve

Le culte de Kreve est populaire dans certains des royaumes du Nord, surtout à Kaedwen, en Redania et à Holopole, que je n'ai pas grand-chose à dire de cette déité elle-même. Ses prêtres ne rechignent pas à prendre une certaine influence politique, ni à s'occuper des pratiques séculaires. On peut donc les trouver à la cour de certains nobles et puissants. En général, ils passent leur temps à débiter des platitudes sur l'origine divines des souverains et à rappeler à qui veut l'entendre que les dieux voient d'un bon œil ceux qui font des dons à leurs temples. Ils adorent également faire la morale, habitude que j'ai eu le malheur de constater personnellement. Un jour, dans la ville de Rinde, un certain prêtre de Kreve choisit de ternir ma réputation par ses sermons, me traitant de toutes sortes d'épithètes, dont « catin » était la plus modérée. Dans un soucis d'équité, je dois préciser que son hostilité, faisant partie de la « croisade de moralité » dans laquelle il s'était embarqué, découlait de ses convictions sincères, et non de préjugés, de haine ou du désir d'être applaudi, comme c'est souvent le cas.

Les druides

Les origines du druidisme sont presque aussi anciennes que le culte de Melitele. Les druides ne vénèrent pas une divinité en particulier, préférant proclamer que la nature est elle-même un dieu. Ils épousent également les principes de l'équilibre, qui, croient-ils, reflètent l'ordre et l'harmonie inhérents à l'était de nature. Ce qui fait de leur foi un système aussi bien religieux que philosophique. Leur culte se base sur les communautés locales appelés « cercles », servant d'assemblé à tous les druides d'une région donnée. Chaque cercle se préoccupe surtout de prendre soin de l'environnement naturel qui l'entoure, de conserver les lieux sacrés et, lorsque c'est possible, d'aider les habitants du coin. Le druide en chef du cercle donné est formellement connu sous le nom d'« hiéropante » ou, si c'est une femme, de « flaminika ».

Les druides sont connus pour leur défense indéfectible des espèces menacées qui les pousse à rédiger des pétitions ou des suppliques à l'adresse des souverains locaux. Vu leurs bonnes relations avec la populace locale, qui en général tient en haute estime, ces actions sont souvent couronnées de réussite. Rares sont les nobles, ou même les rois, disposées à faire face aux troubles sociaux qui s'en viendraient s'ils osaient s'opposer ouvertement aux druides.

Freya et les croyances des insulaires de Skellige

La déesse Freya est surtout adorée dans les îles Skellige, bien que son culte soit récemment étendu aux régions côtières du Nord. Néanmoins, je n'ai pu authentifier cette information. Il est certain que les insulaires de Skellige élèvent Freya au-dessus des autres divinités, et c'est une figure centrale de leur religion. Ils lui octroient le vénérable tire de Modron, ce qui signifie « mère », car cette déesse et la sainte patronne du foyer, de l'amour, de la fertilité et des moissons. Ce sont des aspects qui poussent certains à croire qu'elle et Melitele sur le continent ne font qu'une. Modron Freya est également la patronne des prophétesses, des voyants, des télépathes et de tous ceux qui cherchent à sonder l'inconnu, comme le représentent les attributs symboliques : le collier de voyance de Brisingamen, le chat qui voit et entend l'invisible, le faucon, qui regarde d'en haut.

A part Freya, bon nombre de dieux marins sont adorés par les insulaires de Skellige, qui pratiquent aussi le culte des Anciens (le « culte des héros »), tout comme une branche locale du druidisme. Toutes ces croyances se mêlent dans un panthéon bigarré, quoiqu'un rien chaotique. Pour la plupart des étrangers, l'approche de la religion par les insulaires semble être un embrouillamini indémêlable, et seuls ces mêmes insulaires ne se perdent pas dans les méandres de leur propre foi.

Le prophète Lébioda et le Livre du Bon

Le culte du prophète Lebioda prospéra il y a environ un siècle et demi, lorsque son fondateur était encore en vie. Pour autant que je sache, le prophète lui-même n'était qu'un simple berger qui prononçait des prêches et des sermons et racontait des paraboles sur la vie, les dieux et les hommes. Il réussit à rassembler un groupe de fidèles étonnamment nombreux qui firent tout pour suivre le chemin qu'il leur avait tracé. Lorsque le prophète mourut, brûlé puis dévoré par un dragon qu'il cherchait à exorciser, il avait atteint un âge avancé. Cet exorcisme était censé empêcher ce reptile de dévorer les moutons des villageois de Kaedwen. Quoi qu'il en soit, son décès fit de lui un martyr et, lorsqu'on découvrit son squelette, les ossements furent déposés dans un sarcophage à Novigrad. Bien que ce culte ait quasiment cessé d'exister après la mort de Lebioda, ses enseignements lui survécurent, compilés et rédigés dans le Livre du Bon, une collection d'anecdotes édifiantes et d'allégories cocasses.

Le Feu éternel

Le culte du Feu éternel était initialement une histoire locale limité à Novigrad et ses périphéries limitrophes. Aujourd'hui, il s'est répandu dans presque toute Redania, repoussant lentement le culte de Kreve. Il a aussi un bras armé sous la forme de l'ordre de la Rose-Ardente, connu pour son hostilité implacable envers les non-humains et la magie.

Malgré les apparences contemporaines, il y a moins d'un siècle, le Feu éternel n'était guère qu'une foi certes sévère mais relativement tolérante. La flamme lui servant d'emblème était, selon le credo des prêtres, le symbole du progrès, de la lumière qui dissipe les ténèbres et l'espoir d'un avenir meilleur. A Novigrad, les autres religions étaient généralement tolérées, à l'exception de tout ce qui était blasphématoire aux yeux du Feu éternel ou pouvait saper son autorité. Ceux qui étaient accusés de blasphème et ceux qui usaient de sorcellerie pour nuire aux autres étaient condamnés à être brûlés vifs au bûcher, et un gardien du temple était chargé de mener l'enquête et d'exécuter les sentences.

Au fil du temps, alors que l'influence de cette religion ne cessait de croître, la situation se modifia. Le hiérarque de la secte du Feu éternel, nommé par le collège électoral, devint facto le gouverneur de Novigrad. A leur tour, les gardiens du temple furent plus qu'une agence de sécurité d’État ne répondant à aucune autorité séculaire. On vit apparaître des cas d'accusations clairement fausses et des procès spectacles se concluant par l'exécution de l'accusé et le confiscation de ses biens par la secte. La peur de la « magie noire » évolua peu à peu jusqu'à donner une aversion généralisée de la sorcellerie, des non-humains et finalement des sorciers eux-mêmes. On en vint à un climat de plus en plus lourd de persécution des non-humains, mais aussi de tout ceux soupçonnés d'user de magie, culminant avec ces fameuses « chasses aux sorcières » au cours desquelles des centaines d'innocents furent massacrés. L'histoire de la secte du Feu éternel est donc le parfait exemple de la façon dont on peut pervertir une religion pour peu que des fanatiques en prennent les rênes et tentent de l'imposer au reste du monde.


Les nouveaux mouvements religieux

Ces derniers temps, le nombre de dieux n'a cessé de croître de façon exponentielle, rendant perplexe ceux qui témoignent plus d'intérêt aux choses de la religion que votre serviteur. Je ne parle pas de ce bon vieux polythéisme, ni du cultes des ancêtres ou des esprits protecteurs locaux qui, tous deux, étaient répandus il y a quelques siècles. La majorité de ces nouvelles religions prétendent toute avoir le monopole de la vérité, affirmant que seule leur foi a découvert la sagesse absolue et que suivre tout autre chemin n'est que péché et apostasie menant à la damnation éternelle. Il est assez éloquent de constater que leurs représentants ne semblent guère se soucier de proposer à leur coreligionnaires dans le besoin une assistance spirituelle, des conseils ou un minimum d'aide. En fait, ils semblent passer le plus clair de leur temps à inventer des nouveaux commandements toujours plus intolérants envers les autres religions. Voilà un triste exemple de la façon dont la religion, au lieu d'apporter espoir et soutien aux nécessiteux, se tourne souvent vers l'animosité et la peur, devenant un simple instrument pour les démagogues et les politiciens sans scrupules.

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3. à savoir

Complément sur la Magie

Le Soulèvement de Thanedd

Le coup d'Etat de Thanedd, soit les événements qui se produisirent au palais de Garstang, sur l'île de Thanedd, eut lieu le premier jour de juillet durant l'année de la Grande Guerre. Environs deux cents pratiquants des arts magiques venus des quatre coins des de Royaumes du Nord, y compris les plus grands et les plus influents – des conseillers royaux, mais aussi des membres du Conclave et du Conseil suprême des mages –, se rassemblèrent pour un grand sommet, qui fut suivis d'une confrontation fatidique et sanglante. Des sorciers loyaux aux Royaumes du Nord, parmi lesquels Philippa Eilhart de Redania, Triss Merigold et Keira Metz de Temeria, Radcliffe d'Oxenfurt, conseiller du roi d'Aedirn, et Sabrina Glevissig de Kaedwen, tentèrent d'arrêter certains de leurs frères à l'aide des services secrets rédaniens. Les traîtres qui collaboraient avec l'empire nilfgaardien étaient, entre autres, Vilgefortz de Roggeveen, Artaud Terranova et Fercart de Cidaris.

Malgré un certain succès initial dû à un effet de surprise, cette tentative se termina en fiasco. Au nom de la neutralité, Tissaia de Vries, directrice de l'académie d'Aretuza, annula le sort de protection empêchant chaque faction de se servir de la magie. Un geste qui permit aux conspirateurs de se libérer et d'appeler à l'aide, entraînant une mêlée générale entre les loyalistes nordiques et les traîtres pronilfgaardiens.

Comme le révéla l'enquête ultérieur, les traîtres en question préparaient leur propre coup d'Etat, qu'ils espéraient mener à bien avec l'aide d'une unité de Scoia'tael cachée dans les caves de Garstang. Ils tentèrent également de capturer Cirilla de Cintra, qui était aussi présente à Thanedd. Ce qui s'en suivit fut un massacre au cours duquel bien des sorciers périrent, y compris certains qui n'avaient aucune idée des complots respectifs des traîtres ou des loyalistes. Au final, seule une poignée de traîtres réussit à fuir, mais les événements de Thanedd ont ébranlé la réputation des sorciers dans tous les Royaumes du Nord, et ce jusqu'à aujourd'hui. – Marcus Marcellinus, Magiciennes et magiciens.

La Loge des magiciennes

La Loge des magiciennes est une société secrète constituée après la chute du Conclave des mages et du Conseil suprême des mages. Elle fut fondée par des sorcières qui servaient les rois du Nord, mais aussi l'empire nilfgaardien. Dès sa naissance, la Loge proclama que sa mission était de préserver et de guider l'avenir de la magie. Elle joua également un rôle dans les négociations de la paix de Cintra, qui mit fin à la seconde guerre du Nilfgaard.
Mais la Loge finit par être accusée de pratiques nettement moins honorables. Entre autres, on prétendit que ses membres étaient impliquées dans ce qu'on appela l'assassinat des rois dont furent victimes Demavend d'Aedirn et Foltest de Temeria. Une série de purges s'ensuivirent et, pendant un temps, l'organisation fut interdite.
Diverses sources indiquent qu'étaient membres de cette loge les sorcières suivantes : Philippa Eilhart, Sile de Tansarville, Sabrina Glevissig, Triss Merigold, Keira Metz, Magarita et Yennefer de Vengerberg, les elfes Franscesca Findabair et Ida Emean aep Sivney et au moins deux sorcières de l'empire nilfgaardien, Assire var Anahid et Fringilla Vigo.  –  Marcus Marcellinnus, Magiciennes et magiciens

Dwimveandra

Une dwimveandra est une jeune sorcière qui pratique son art sur les chemins, comme un artisan itinérant. Après avoir fini ses études à Aretuza, certaines choisissent de ne pas devenir apprenties d'une maîtresse, mais préfèrent s'embarquer dans un long voyage leur permettant de recevoir l'enseignement de nombreux sorciers. Après plusieurs années de cet internat atypique, une dwimveandra peut s'inscrire à un examen où elle témoignera de ce qu'elle a retenu de son périple. Si cet examen est concluant, elle reçoit le titre de maîtresse de la magie.  – Annaelle Radfind, Invitation à la magie (manuel pour les élèves de première année à l'académie d'Aretuza)

Les Aen Saevherne

En dépit des croyances populaires, le terme d'Aen Saevherne n'est pas juste l'équivalent d'elfe sorcier, mais a une signification bien plus importante. La traduction la plus exacte serait "Érudits". En effet, s'il faut en croire les rumeurs, les Aen Saevherne ont à leur disposition non seulement une connaissance impressionnante de la magie, mais également, aussi impossible que cela puisse paraître, une certaine compréhension des autres mondes, temps et espaces. Ces Érudits forment une caste parmi les sorciers elfes, gardant tout leur mystère même aux yeux de leurs congénères et ils sont respectés de tous, y compris les plus puissants. – Geoffrey de Monck, La Magie des anciens.


Complément sur les religions

Le culte de l'araignée à tête de lion

Le culte de l'Araignée à tête de lion ou Coram Agh Tera est l'une des religions du continent. Le culte fait des sacrifices sanglants pour son dieu cruel et les prêtresses sont connus pour leurs malédictions puissantes.
Coram agh Ter, l’Araignée à tête de lion, est une divinité cruelle qui demande des sacrifices de sang à ses adorateurs. Le culte de l’araignée à tête de lion est interdit et rares sont les lieux ou ses fidèles peuvent proclamer ouvertement leur foi. Temeria lutte pour faire disparaître la croyance en l’Araignée à tête de lion et ses fidèles sont jugés comme meurtriers.

L'Orde de la Rose-ardente

Né de grands idéaux, l'ordre de la Rose-Ardente fut d'abord voué à défendre la veuve et l'orphelin. L'ordre devint un groupe extrémiste pratiquant la persécution raciale et la chasse aux sorcières. Les innocents, humains comme non-humains, qu'ils avaient jadis juré de protéger devinrent leurs principales victimes.



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