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Nous étions deux cet été là » brunhild d.

 :: Royaumes du Nord :: Autres royaumes :: Cidaris
Mar 24 Sep - 9:43


Nous étions deux cet été là
brunhild de dorndal — ahmar aep aenye

23 juin 1263 ;
La fougue de la jeunesse, insolente aussi, de ce croire immortel à un âge où rien ne semblait impossible. Pourtant, le temps faisait son office ici-bas. Il était déjà passé sur les corps, il avait laissé ses marques, parfois profondes dans une chair tannée sous le soleil du sud et par les guerres d'autrefois.

Son regard balayait le lointain, là sur l'océan qui s'étendait à perte de vue. Ahmar était perdu dans ses pensées, accoudé sur le parapet des fortifications du chemin de ronde. Cidaris était paisible, le royaume sombrait délicieusement dans la torpeur de la nuit tandis que l'été peignait le ciel avec la chaleur colorée des derniers rayons de l'astre solaire. Son âme était en paix, sans savoir si cela allait durer ou non. L'homme préférait profiter de ce moment plutôt que de savoir quand il allait se terminer. Il savait que tout avait invariablement une fin, mais il ne fallait pas y penser.

Il tourna la tête pour regarder derrière lui, la porte qui donnait sur le couloir était grande ouverte, ne laissant apercevoir que les ténèbres. Pourtant, il savait qu'elle était là, silencieuse comme toujours, cette féline maladroite. Il l'aimait comme ça, maladroite dans ses mots comme dans ses gestes, avec la grâce et l'élégance d'une dame qui n'avait pas conscience de qui elle était vraiment. Une fragilité qu'il avait perçu dès qu'elle avait posé ses yeux sur lui, qui l'avait transcendé et transporté dans un monde qu'il n'avait connu jusqu'alors. Alors, il profitait du calme qui leur était offert, s'éloignant quelque part pour savourer à nouveau le moment où ils seraient ensemble. Se pouvait-il qu'il soit amoureux ? Il n'en avait pas la moindre idée, mais c'était la première fois qu'il se sentait en paix auprès d'une femme.

La brise venait de tomber, on entendait plus que le bruit de l'océan, les vagues qui venaient se briser sur les plages et les falaises. Il était loin, tellement loin de Nilfgaard à cette époque. Les oiseaux de mer planaient encore dans le ciel, les dernières silhouettes miniatures que l'on pouvait observer avant que la nuit ne jette son voile. Tout était parfait, agréable. Le monde pouvait bien disparaître maintenant, il était le plus heureux des hommes.
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Ahmar aep Aenye
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Ahmar aep Aenye
Mar 29 Oct - 22:06

Elle s’était endormie sans le moindre souvenir du moment où elle était tombée dans les songes. Peut-être cela n’avait-il duré que quelques secondes, quelques minutes. Le temps était une notion que l’on ne pouvait maîtriser lorsque le corps s’abandonnait à la torpeur et la paix. C’était ce dernier sentiment qui avait gagné son esprit au moment de revenir au monde des éveillés. La quiétude de se sentir dans un endroit où rien ne semblait pouvoir l’atteindre. Sa main se mit à parcourir les draps à la recherche de sa présence, mais alors qu’elle venait à trouver l’oreiller force était de constater qu’il n’était pas là.

Ses yeux s’ouvrirent pour constater qu’au dehors la nuit était entrain de tomber. Lentement, ses yeux déjà adapté à la pénombre naissante, la douce créature le cherchait du regard. Nulle silhouette dans la pièce. Le buste à demi redresser, elle sentait les cheveux glisser sur sa peau nue. La magicienne était semblable à une biche à l’affût, guettant le moindre bruit dans l’espoir qu’elle l’entendrait revenir. Rien. Brunhild finit par glisser en dehors des draps, attrapant la robe de chambre négligemment posée sur une chaise non loin de là. Elle alla porter son regard par la fenêtre qui donnait sur le parapet de la citadelle. Ce fut alors qu’elle le vit, plongé dans sa contemplation du paysage maritime qu’offrait Cidaris.

Le pas léger, presque silencieux, elle quitta la chambre pour aller s’aventurer au dehors. La pierre froide courrait sous ses pieds, la forçant à marcher sur la moindre pour ne pas sentir sa morsure, si légère fut-elle. La magicienne s’approcha de l’homme pour l’attraper délicatement par la taille, posa sa tête contre son dos. De nouveau il lui était possible de sentir son odeur, cette fragrance du sud à la fois enivrante et chaleureuse. Elle avait quelque chose de rassurant. Sous ses doigts, la puissance de ses muscles. En comparaison de lui, Brunhild était un chaton d’à peine quelques semaines. Ce n’était pas le plus beau des hommes, mais elle se sentait bien à ses côtés, n’était-ce pas le plus important ?

La magicienne avait fermé les yeux, profitant du moment présent. Il lui était impossible de penser, à cet instant, qu’elle puisse un jour rompre cette étreinte pleine de douceur. Son front posé entre ses omoplates, elle sentait la moindre de ses respirations, absorbé par la quiétude de sa contemplation. Elle était heureuse à ce moment là.Le monde pouvait bien s’écouler, ils étaient ensemble.
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Brunhild de Dorndal
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Brunhild de Dorndal
Jeu 31 Oct - 21:47

Quelques pas légers sur la surface de pierre, le frottement discret du tissu. Il l’avait entendu arrivé, l’avait laissé venir à lui. Bientôt la sensation de ses bras autour de sa taille lui fit éprouver un frisson bref avant de laisser place au bien être. Il fallait être un monstre pour ne pas apprécier une étreinte aussi douce, cette attention bienvenue qui faisait du bien au cœur et à l’âme. Quelqu’un sur qui l’on pouvait compter dans les moments de doutes ou de joie. Ce moment semblait durer une éternité et pourtant le temps paraissait s’écouler beaucoup trop vite. C’était un sentiment étrange, cette conscience de savoir que les choses n’allaient pas durer, qu’il faudrait rompre, briser ce qui deviendrait sans doute un souvenir précieux. Un souvenir qu’il faudrait chérir lorsque tout irait mal, en priant que le pire ne sera jamais à venir.

Son regard continuait d’observer le lointain pendant un temps. L’autre solaire poursuivait sa course pour plonger dans l’océan, colorant de dernier – ainsi que le ciel – de couleurs chaleureuses qui allaient de paire avec la saison. Ahmar vint à poser ses mains sur celles de la magicienne, sous ses doigts, le détail de ses phalanges longues et menues aux ongles qui lui faisaient parfois penser à des griffes. Parfois elle avait l’audace de les lui planter dans la chair, lui rappelant alors qu’elle ne serait jamais complètement à lui. Brunhild était bien trop libre pour lui appartenir totalement, cette féline énigmatique, imprévisible. Parfois, la logique de la jeune femme lui échappait totalement, se faisant furieuse alors qu’il y avait une heure à peine elle riait aux éclats. Souvent il arrivait à percevoir un éclat de tristesse dans son regard, aussitôt chassé par quelques pirouettes verbales. Peut-être y avait-il quelque chose de briser chez elle, une trop grande conscience de quelque chose qu’il était impossible à l’homme de percevoir. Peut-être une sensibilité qu’Ahmar n’aurait jamais. Était-ce le fardeau des sorciers ?

Il finit néanmoins par se retourner, la prenant dans ses bras pour la serrer contre lui. Si fragile entre ses mains puissantes, celles d’un homme qui avait déjà tué mainte et mainte fois. La première fois il avait eu peur de la serrer trop fort, de lui rompre la colonne. D’un geste tendre, il se mit à lui caresser les cheveux, plongeant ses doigts dans la longue chevelure ondulée de la magicienne. Ahmar se demandait alors s’il était chanceux.
A.2 - 48H
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Ahmar aep Aenye
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Lun 23 Déc - 18:58

Elle sentit ses bras courir le long de sa taille pour se transformer en une étreinte chaleureuse. Puis cette main douce qui parcourait sa chevelure en caresses bienveillante. Aimer et être aimé en retour, c’était un sentiment étrange, celui que l’on existait aux yeux de quelqu’un. Voilà une chose bien étrange à y penser. Ce destin qui liait deux personnes l’une à l’autre pour partager une partie de leur vie. Pour quelle raison cela pouvait bien exister ? La magicienne s’interrogeait à propos d’un sujet plein de mystère, plus subtile encore que la magie elle-même. Car si l’on pouvait comprendre l’origine de la magie et la complexité des sortilèges qui pouvaient en découler, elle saisissait avec peine les émotions et les sentiments qui pouvaient liés les vivants entre eux.

Mais, fallait-il réellement trouver des réponses ? Ne fallait-il pas plutôt se contenter de l’instant présent ? Il fallait accepter que toute chose n’avait pas forcément une réponse. Cet homme était celui avec qui elle avait envie de passer du temps quand le reste du monde continuait de tourner, voilà tout ce qui lui importait. Brunhild poussa un soupire de contentement. De nouveau elle ferma les yeux, enlaçant elle aussi Ahmar. Sous ses mains, le dos musclé de son amant qu’elle n’avait de cesse de parcourir de douces caresses. Elle se sentait minuscule à côté de lui, créature fragile et vulnérable quand bien même elle savait faire usage de la magie.

Sa tête se releva pour faire face à celle de l’homme. Ses yeux croisèrent son regard sombre, cette assurance qui s’en dégageait à chaque fois. Un frisson lui parcouru l’échine avant qu’elle ne se presse contre lui, comme pour s’assurer qu’il n’allait pas disparaître. D’une main délicate, elle posa ses doigts sur la nuque d’Ahmar. Tendrement, elle déposa un baiser sur ses lèvres, puis un second avant de reculer sa tête et l’observer à nouveau.
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Brunhild de Dorndal
Lun 30 Déc - 18:40

Les effluves de l’océan venaient lui chatouiller le nez au même titre que le parfum qui émanait des cheveux de la magicienne. Ce moment était parfait, il fallait le reconnaître. Le baiser qui s’en suivi venait offrir une conclusion plutôt douce à tout cela. Un léger goût sucré de miel et de quelques baies des bois ou de cerise. Du cerise oui, c’était bien ça. Il répondit à ses baisers avant de la regarder reculer la tête. Il voyait son regard noisette parcourir son visage sans qu’il ne puisse savoir ce qu’elle avait à l’esprit. Peut-être n’avait-elle rien, profitant du moment présent.

Il y avait quelque chose de fascinant à observer une magicienne, tout chez elle y était parfait. Néanmoins il savait que bien souvent cela était le fruit de la magie elle même. Là-bas, dans le Nord, à Aretuza, les femmes subissaient des opérations magiques pour les rendre magnifiques aux yeux des mortels. Était-ce le cas de Brunhild ? Quel était son vrai visage autrefois ? Le natif de l’empire du Sud avait peine à croire qu’elle eut pu avoir un autre visage que celui-ci. Hélas les sortilèges étaient parfois trompeurs, mais celui-là était fait pour durer jusqu’à sa mort.

- Viendras-tu me voir un jour à Nilfgaard ? Demanda-t-il, rompant le silence qui régnait entre eux.

Il n’aurait su dire pourquoi il avait soudainement posé cette question. Pourtant il avait envie de s’imaginer aux côtés de la magicienne dans les provinces du Sud. Sans doute avait-il quelques idées de gloire derrière cela, la volonté de s’afficher avec une si belle créature à son bras. Montrer à tous ceux qui l’avaient mépriser comme il était une mauvaise idée de le sous-estimer. L’homme était bien moins paisible dans son esprit, voyant déjà là quelques moyens de prouver qui il était. Y avait-il quelque chose de mal à réfléchir à ce genre de chose dans un moment pareil ? Il ne savait si la douce entre ses bras était capable de sonder son esprit, mais il serait le plus heureux des hommes si elle acceptait.
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Ahmar aep Aenye
Mar 28 Jan - 13:49

La proposition avait quelque chose d’inattendue. Brunhild était rester le regarder, scruter son visage. Puis enfin elle était restée le fixer droit dans les yeux sans savoir si elle pouvait lui échapper. Pourtant, en cet instant, alors même qu’il lui demandait si elle viendrait un jour le voir à Nilfgaard, elle eut envie de disparaître, de lui glisser entre les doigts comme un volute de fumée. Il y avait quelque chose d’inquiétant dans les prunelles noires de son amant du Sud. Pourtant, la magicienne alla au-delà de cette frontière pour pénétrer dans l’esprit de l’homme qui se tenait auprès d’elle.

Ce qu’elle y vit en cet instant n’était pas des plus rassurant. Son âme était dévorée par l’ambition, le pouvoir. Fils bâtard parvenu à s’élever grâce à la gloire militaire, il y avait derrière cela la volonté de dominer, terrasser tous ceux qui l’avaient un jour sous-estimé. Pire encore, il voulait mêler la magicienne à tout cela, la brandir à la face des vaincus. Il lui fallu s’arrêter là, car bientôt elle allait se heurter à la gueule béante d’un gouffre que rien ne saurait remplir. Assez, elle en avait vu assez. A vrai dire elle en avait vu beaucoup trop de cet homme dont elle s’était toujours refusée à sonder l’esprit.

Il ne fallait pas céder à la panique, ne pas lui montrer qu’elle savait qui il était à présent. Elle n’aurait pas dû faire ça, elle le regrettait. Bon sang, ce qu’elle avait été sotte… Elle n’avait plus vingt ans pourtant.

- Je… Je ne sais pas si c’est une bonne idée, répondit-elle sur une hésitation. Je ne suis pas certaine d’y avoir une place là-bas.

Oui, c’était une bonne excuse, après tout elle était des Royaumes du Nord, il était certains que les Nilfgaardiens s’en donneraient à cœur joie pour la critiquer. Sans doute ne la trouveraient-ils pas assez belle, pas assez intelligente. Certainement qu’ils apprendraient qu’elle n’était pas de noble naissance. Tous ces arguments étaient parfait pour justifier son manque d’envie d’aller plus loin que le Duché de Toussaint.

- Je suis désolée, je sais comme cela te rendrait heureux, mais une magicienne du Nord n’a pas ça place dans l’empire.

Brunhild ne s’était jamais risqué à tenter l’expérience et il allait s’en dire qu’elle n’avait pas envie de le faire, encore moins à présent qu’elle connaissait les ambitions de Ahmar. Une pointe de déception venait à grandir dans son cœur. Elle aurait dû le deviner, à la place de quoi, la magicienne s’était laissée séduire. Elle avait ignoré les signes, préférant tomber dans les bras de ce mystérieux homme du Sud. Il était fort et brave autant qu’il était malin et fourbe. Ce constat la rendait malheureuse. N’y avait-il pas d’espoir qu’il devienne meilleur à son contact ? Non, elle avait vu l’abysse en lui, sans doute était-il né avec. L’on ne pouvait sauver ceux qui avaient fait un pacte avec les démons. Il n’y avait nulle autre explication à cela. La magicienne avait plongé dans son cœur et manqué d’y sombré, de justesse.
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Brunhild de Dorndal
Dim 15 Mar - 11:55


Une fébrilité soudaine s’était fait sentir chez la magicienne. Imperceptible et pourtant. Brunhild semblait lui avoir échappé l’espace d’une simple seconde alors qu’il avait prononcé sa proposition de venir un jour à Nilfgaard. Sans doute était-ce trop tôt car il se rappelait encore quelle créature sensible il avait en face de lui. Qu’importe le pouvoir que l’on pouvait posséder ou bien encore maîtriser, l’on n’était jamais qu’un être mortel avec des défauts.

- Je pardonne ton refus, répondit-il, tout autant que je le comprends. Ces années de conflits ont laissé des séquelles dans les rapports entre le Nord et le Sud.

Il était vrai que la fracture était encore palpable, aussi était-il fou de croire qu’en moins d’une décennie elle se serait résorbée. Ahmar se voulait compréhensif envers sa douce amante pour ne point la brusquer, après tout ce n’était pas là sa volonté. Doucement, tendrement, il posa ses mains sur les épaules de la belle. Il se voulait rassurant à son égard, lui adressant un sourire que nul n’aurait pu imaginer chez lui. Sans doute jamais plus ne pourrait-il le refaire car celui-ci serait le dernier. Cependant, de ce détail il n’en savait encore rien.

- Saches que ma proposition tiendra toujours si jamais tu changes d’avis ajouta l’homme avant de la reprendre dans ses bras pour la serrer contre lui.

Ses phalanges vinrent à glisser sur ses cheveux pour les caresser à nouveau. Assurément se voulait-il rassurant et doux. Ahmar voulait effacer la fébrilité de sa belle amie. Un baisé déposé sur son front et l’étreinte ne voulait plus en finir de nouveau. Il fallait retourner à la Paix, profiter de la quiétude du moment.

☼☼☼

L’œil sombre était rivé sur la surface de parchemin. A la lueur des bougies son regard parcourait les mots couchés sur le papier. Ahmar ne dormait pas, installé derrière son bureau dans la pièce attenante à la chambre. Ce pli lui avait été remis tard dans la nuit, en provenance de Nilfgaard. L’empire le rappelait à lui car les choses étaient entrain d’évoluer dans le Sud. Emhyr var Emreis sifflait ses chiens les uns après les autres pour leur aboyer des ordres et l’homme ne pourrait y échapper. Son idylle allait malheureusement devoir s’écourter. Ahmar n’était point ravis de la nouvelle, mais hélas il lui faudrait bientôt prendre la route pour s’en retourner auprès de la IIIème armée là où était sa place.

Il avait abandonné le parchemin dans un tiroir et avait quitté son siège. Lentement, évitant de faire craquer le parquet, il avait rejoint la chambre mais s’était arrêté dans l’encadrement de la porte. De là il pouvait observer la silhouette de la magicienne qui dormait. Elle semblait si paisible ainsi. Lui annoncer la nouvelle serait difficile, en d’autres occasions il l’aurait peut-être enjoint de venir avec lui mais c’était impossible pour l’heure. Bientôt sans doute, il l’espérait. Mais à cette heure, il lui fallait rejoindre à son tour les bras de Morphée. Se couchant aux côtés de la douce, il déposa un baisé sur son front et s’endormi à son tour.

- astrithr -

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Ahmar aep Aenye
Dim 12 Avr - 15:11

Ses yeux étaient grand ouvert dans la pénombre. Depuis quand ? Assez pour distinguer distinctement les formes et les silhouettes des meubles qui les entouraient. Brunhild était couchée sur le flan, regardant fixement devant elle en sachant très bien qu’Ahmar n’était pas à ses côtés. Depuis leur conversation, une certaine crainte s’était éveille dans le cœur et dans le ventre de la magicienne. Alors son esprit n’avait de cesse de s’agiter et dès qu’elle l’avait senti quitter la couche, elle s’était éveillée aussitôt, ne parvenant point à se rendormir. Sans doute était-ce la naissance d’un mauvais pré-sentiment, quelque chose d’assez fort pour la mettre en alerte. Il serait fou d’ignorer la peur qui lui enserrait lentement les entrailles.

Oreilles tendues, elle attendait le moment où il reviendrait dans la pièce. Qu’était-il partir faire ? Il il lui semblait entendre, au loin, la plume entrain de gratter sur le papier. Non… c’était plutôt le bruit d’un parchemin que l’on froisse ou que l’on roule. Brunhild était intriguée mais elle n’osait pas aller voir pour faire mine de lui dire de revenir se coucher. La Douce était figée, n’osant pas plonger à nouveau dans l’esprit de l’homme pour savoir ce qu’il était entrain de faire, de lire, d’écrire peut-être.

Finalement, elle l’entendit bouger dans l’autre pièce, son pas se poser sur les lattes en bois qui recouvraient le sol de l’étage. Ahmar était là, dans l’encadrement de la porte. Brunhild ne le voyait pas et pourtant elle pouvait sentir sa présence. Elle lui tournait le dos et devait se contenter de deviner ce qu’il était entrain de faire, elle sentait son regard sombre. A quoi pensait-il ? Non, il ne fallait pas essayer de deviner, il ne fallait plus… Il y avait une ombre chez cette homme, bien plus grande que dans la plus part des monstres que la magicienne avait déjà pu croiser dans sa vie. Même les insectoïdes n’étaient pas animés d’intention aussi… Un frisson lui parcouru l’échine, presque imperceptible et pourtant.

Enfin Ahmar s’approcha pour venir se coucher après avoir déposé un baiser sur le front de la magicienne. Brunhild avait fermé les yeux pour qu’il ne puisse pas voir qu’elle était bien réveillée. Dormir, elle devait à présent dormir. Mais c’était impossible. Trop d’informations venaient bombarder son cerveau et à présent qu’elle avait les yeux fermés, de nombreuses images prenaient forme. La mort, la guerre, le chaos. Voilà le bien triste constat de plusieurs siècles de domination humaine sur le continent. Le cœur des hommes était-il si sombre que cela ? La magicienne avait bien penser à disparaître mais… Le mieux était de se quitter en bon terme avant ce cesser de lui donner des nouvelles, de disparaître pour toujours et de veiller à ne jamais recroiser sa route. C’était une bonne idée, ainsi les choses se feraient-elles en douceur et Brunhild n’aurait pas peur de se créer un ennemi mortel, car à présent elle savait qu’il était capable de bien des choses. Ahmar lui faisait peur, à un point qu’elle n’aurait jamais cru possible jusqu’à ce jour...
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Brunhild de Dorndal
Mar 5 Mai - 12:44


Les sabots du cheval battaient le pavé par tant d’impatience, il piaffait et renâclait, prêt à partir avec sa scelle sur le dos. L’équidé avait fière allure et ne manquait pas de fougue au point de vouloir échapper au garçon d’écurie qui le retenait tant bien que mal par les rênes. Il était ainsi depuis qu’il avait vu son cavalier quitter le logis quelques minutes auparavant, lui aussi sur le départ. Mais ce dernier semblait bien moins prompt à éprouver l’empressement de l’animal. Son regard était plongé dans celui de la magicienne qui lui faisait face. La parenthèse enchantée qu’ils venaient de vivre touchait à présent à sa fin. C’était le cœur lourd que ces deux âmes devaient se quitter. Nul ne savait ce que le destin leur réservait et c’était sans doute bien mieux ainsi…

Ahmar dépassait la brune d’une tête de plus sans pour autant la toiser. C’était avec un regard profondément doux et aimant qu’il aimait à l’observer, il voulait se souvenir de son visage avec autant de précision que possible comme pour éviter que cette image ne lui échappe. Hélas il ne savait rien de ce qui pouvait tarauder l’esprit et le cœur de la belle et mieux valait qu’il continue de l’ignorer.

- Je caresse l’espoir de te revoir très bientôt, dit-il au joignant ses mains aux siennes. Ta présence aura tôt fait de me manquer dès lors que je serai seul à chevaucher sur les routes.

Un grand vide prendrait place à ses côtés, cela était certain. Mais comme il le lui avait dit, l’invitation à venir séjour à Nilfgaard tenait toujours et si elle prenait le temps de venir, il serait le plus heureux des hommes. Ses yeux tombèrent sur les mains de Brunhild pour les voir une dernière fois, retardant l’inévitablement moment où il leur faudrait se séparer pour une durée aussi effrayante qu’inconnue. Mais le bruit des sabots qui martelaient le sol de la cour était pour lui rappeler que le temps était compté.

Bien d’autres mots furent échangés, un brin de tristesse dans le fond des prunelles et puis enfin Ahmar lâcha à regret les mains de la magicienne. Sitôt il tourna le dos pour s’en aller prendre les rênes des mains du palefrenier. Le cheval ancra ses jambes dans le sol pour laisser son cavalier monter en scelle. Une fois cela fait, il se cabra pour montrer toute sa vigueur et déjà il voulait quitter ses lieux pour s’en aller galoper à travers la contrée. Hélas il fut retenu par Ahmar qui faisait preuve de poigne, prenant ainsi le temps d’un dernier au revoir. Cette fois il était temps. L’animal fit volte-face pour prendre la direction de la sortie. N’en resta bientôt plus qu’une volute de poussière et le bruit des fers sur la pierre. L’équidé en furie avait retrouvé le plaisir de fendre le vent. Déjà ils avaient rejoint la grande route et prenaient la direction du Sud, de Nilfgaard. Cidaris ne serait plus alors qu’un souvenir dans l’esprit de celui qui deviendrait bientôt lieutenant-général de la IIIème armée…

TERMINÉ

- astrithr -

A.3 - 500 mots
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