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Annexe 1: Le monde et ses habitants

 :: Table des matières :: Préface :: Histoire du monde :: L'univers complet de The Witcher
Lun 28 Jan - 18:01



Annexe n°1


Cette annexe vous est proposé grâce à « Le monde de The Witcher, l'encyclopédie de jeu vidéo », rédigée pour CD PROJEKT RED sur l'univers de la saga du Sorceleur, d'après l'oeuvre de Andrzej Sapkowski.

L'annexe est rédigée du point de vue de Villentretenmerth plus connu sous le nom du chevalier Borch Trois Choucas.


Introduction

Votre espèce aime célébrer l'Histoire avec un grand H, rédiger, commémorer, organiser, systématiser. Vous remplissez d'épais volumes à sa gloire, vous l'écrivez sur des parchemins, vous immortalisez les faits, les gestes de la race humaine par les chants et des balades. Les racines de cette passion sont à rechercher dans votre passé lointain, lorsque votre espèce était encore jeune. Peu importe l'époque, le lieu ou le groupe culturel, une fois que vous avez dépassé le stade où vous vous fracassiez mutuellement le crâne avec une mâchoire de cheval attachée à un bâton, vous avez commencé à examiner évidement les meilleurs moyens pour immortaliser ce fait, tant pour tirer gloire que pour éviter que vos descendants ne l'oublient. Voilà qui explique peut-être pourquoi l'histoire de l'humanité est intimement liée à celle des guerres et des conquêtes.

Cette constatation n'a rien à voir avec un quelconque préjugé. Je suis un des rares membres de mon espèce qui ait vécu au milieu des vôtres et, même, qui ait fini par se prendre d'affection pour vous. C'est donc avec un vif plaisir que j'ai suivi vos réussites, même si certaines entreprises de votre race sont indubitablement méprisables ou condamnables. J'irais jusqu'à dire que les entreprises en question peuvent être qualifiées de monstrueuses, épithète que vous attribuez souvent aux espèces différentes de la vôtre.
Mais revenons à l'histoire, ou plus précisément à celle de ce monde. Bien souvent, elle nous raconte surtout des récits de guerres et de conquêtes, mais des chroniques de celles-ci furent établies bien avant votre arrivée.

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Lun 28 Jan - 18:09



1. Le monde et son histoire


1.1 Les premiers peuples habitant cette terre

Si on en croit les récits des nains, les gnomes furent les premiers occupants de ce monde. D'autres créatures se base sur des preuves douteuses pour prétendre que des races presque éteintes telles que les vrans ou les marmotins remontent à des milliers d'années. Comme vous pourrez le déduire, cher lecteur, il est difficile de dire si les gnomes furent effectivement les premiers habitants de ces terres. Néanmoins, il est clair qu'ils avaient de petites colonies dans les montagnes de Mahakam et de Tir Tochair bien avant l'arrivée des nains il y a trois à quatre milles ans de cela.

Au risque de vous étonner, la rencontre entre les gnomes et les nains se fit de façon pacifique. A vrai dire, ce fut sans doute la première fois que de nouveaux arrivants ne commencèrent pas par déclarer la guerre à ceux qui les avait précédés. Ce qui est moins surprenant si l'on prend en compte le fait que ces deux races ont des préférences et des habitudes similaires et, don, peuvent coexister dans une seule société sans trop de tensions ou d'affrontements. Leurs bonnes relations sont d'ailleurs toujours effectives à l'heure actuelle.

Ensuite vint l'arrivée des elfes. Il est probable que, comme vous, ils débarquèrent d'un autre monde, sans doute en passant par des portails magiques. Ils apparurent dans leurs bateaux blancs il y a deux milles cinq cents ans environs. Ils s'empressèrent de coloniser peu à peu cette région en un processus qui s'étendit sur dix siècles. Une expansion relativement pacifique à l'exception de quelques conflits. Quiconque a jamais rencontré un elfe sait qu'ils ne sont pas particulièrement aimable de nature et, donc, qu'on peut en conclure qu'ils entraient facilement en conflit avec les autres races, les vrans, les marmotins et les nains. Néanmoins, ces querelles ce débouchèrent jamais sur de véritables guerres ou sur une tentative d'éliminer leurs voisins. Peut-être parce que, malgré leurs différences culturelles et leurs conflits passés, les relations entre les elfes et les nains restèrent plutôt amicales.


1.2 L'arrivée des humains

Tout le monde sait que votre race arriva en ce monde durant la Conjonction des Sphères, le grand cataclysme magique qui, encore aujourd'hui, reste majoritairement inexpliqué. D'après les estimations des humains, cet événement se produisit il y a mille cinq cents ans. Il est difficile de déterminer combien de temps dura le processus, mais à la suite apparurent de nombreuses créatures, des êtres dont il est évident qu'ils n'étaient pas originaires de notre monde.

La Conjonction des Sphères donna également le jour à un autre phénomène, la magie, qui afflua en notre monde jusqu'à devenir un composant intégral. Bien que, comme je l'ai noté, quinze siècles se soient écoulés depuis cet événement, l'expansion humaine dans la région plus connues sous le nom de « Royaumes du Nord » commença relativement récemment, soit il y a environ cinq siècles. C'est alors que se produisit ce qu'on appela l'« arrivée des exilés », lorsque des bateaux chargés des humains qui fondèrent les Royaumes du Nord débarquèrent au delta du Pontar, dans l'embouchure du fleuve Yaruga.

Il est difficile de dire d'où venaient exactement ces « exilés », car la légende est étrangement muette sur ce détail pourtant crucial. S'ils furent effectivement exilés, j'oserais dire que ce ne fut pas en raison de leur nature bonne et généreuse. Après tout, au fil des siècles, leurs descendants ont démontré qu'ils étaient un peuple déterminé, belliqueux et intolérant.
On ignore également comment ce premier débarquement eut lieu et qui furent les premiers à recevoir les nouveaux arrivants. Si les exilé trouvèrent d'autres tribus humaines, elles furent assimilées par les conquérants, car les chroniques n'en font pas la moindre mention. Mais ils ont certainement rencontré des elfes, qui purent vite découvrir de la plus pénible des façons les intentions des colons.


1.3 La formation des Royaumes du Nord et les guerres contre les non-humains

Au départ les elfes avaient un avantage certain sur les nouveaux venus, mais ils négligèrent la menace présenté par les humains. Lorsque les premières frictions apparurent, ils préférèrent ne pas prendre les armes, évitant ainsi un bain de sang risquant de faire des milliers de morts. A la place, ils choisirent de s'éloigner des humains, sans doute dans l'idée qu'un jour ou l'autre ceux-ci interrompraient leur marche vers l'Est. Une présomption qu'ils devraient payer cher plus tard.

Les elfes allèrent jusqu'à abandonner certaines de leurs villes. Les envahisseurs ne tardèrent pas à s'en emparer pour construire leurs propres édifices sur les fondations elfiques. C'est ainsi que les elfes ratèrent l'occasion de « renvoyer les humains à la mer », selon leurs propres termes, comme ils le regrettent amèrement aujourd'hui, avec environs un demi-millénaire de retard.
Comme je l'ai expliqué, l'histoire des humains est riche en conflits quasi permanents. Alors qu'ils se lançaient à la conquête des terres des autres races, les premiers colons humains commencèrent à se chamailler entre eux. Cette époque fut résumée par cette anecdote satirique : chaque fois que quatre bateaux débarquaient, trois nouveaux royaumes naissaient, puisque tout le monde voulait non seulement être son propre maître, mais aussi celui des autres.

Voilà pourquoi les chroniques de l'histoire humaine des premiers âges contiennent surtout la description de querelles intestines et de guerres qu'on justifia par des déclarations ronflantes telles que « former un État » ou « renforcer le pouvoir royal ». Typiquement à l'époque, les individus les plus forts, les plus ambitieux, les plus rusés – que, dans un souci de simplicité, nous appellerons rois ( bien qu'une liste des titres qu'ils s'attribuèrent  puisse remplir des pages entières) – travaillèrent sans relâche pour annexer ou asservir les terres de leurs voisins. Ce qui, bien sûr, fut accompli à l'aide de la kyrielle habituelle de conquêtes, de traités, de mariages, de pot-de-vin, de chantages et d'assassinats. Les royaumes les plus forts dévorèrent les plus faibles, les unifiant sous l'égide de leurs dynasties. Les royaumes et les hommes s'étendirent, faisant la guerre aux races non-humaines lorsqu'ils ne s'affrontaient pas entre eux. Peu à peu, les vrans furent repoussés vers les montagnes Bleues. Les marmotins connurent le même sort, les survivants trouvèrent refuge dans les régions les plus reculées de Mahakam et des monts Amell.

En plusieurs occasions, on aurait pu croire que les humains se contenteraient des terres qu'ils avaient déjà conquises. A chaque fois, ces espoirs furent vite douchés. On signa des traités, des pactes de non-agression, on fit des déclarations officielles qui, toutes furent dénoncées lorsque les humains n'en n'eurent plus l'utilité. L'exemple le plus caractéristique est le traité de paix signé avec les elfes, rompu quelques années plus tard par l'attaque en traître des Rédaniens, qui déboucha sur le massacre de Loc Muinne. Ainsi commença la Deuxième guerre entre les humains et les elfes, où ces derniers firent face à un ennemi supérieur en nombre, avec le courage et la ténacité des vrais héros. Mais ils payèrent le plus, la fleur de la jeunesse elfique périssant dans ce terrible conflit, un coup dont leur race ne s'est jamais vraiment relevée.

Ainsi, quelque quatre siècle après leur arrivée, les hommes des bateaux ayant jeté l'ancre à l'embouchure de la Yaruga s'étaient approprié toutes les terres entre la Grande Mer à l'ouest et les montagnes Bleues à l'est, entre les monts du Dragon au nord et les monts Amell au sud. Ainsi naquirent les Royaumes du Nord.


1.4 Le Sud lointain

Les territoires du sud des monts Amell se développèrent indépendamment de leurs équivalents du nord. On ignore si les hommes qui ont formé les Royaumes du Sud étaient des membres d'une ethnie différente ou s'ils avaient des ancêtres communs avec les soi-disant « exilés ».

Pour appréhender la vérité, il convient d'examiner leurs légendes, les chroniques de leurs royaumes et les généalogies de leurs rois. Mais pour cela, il faudrait voyager au plus profond du Sud pour chercher les volumes qu'on ne peut trouver à l'Académie impériale, car c'est là que furent déposés la plupart des écrits de cette époque après la conquête des terres par Nilfgaard. Les peuples soumis à l'empire ont dû également adopter sa langue officielle et des éléments de la culture des vainqueurs. Il est donc difficile de définir ce que les gens du Sud ont en commun avec leurs parents du Nord.

Néanmoins, on peut affirmer qu'au moins un royaume, qui deviendra plus tard l'empire du Nilfgaard, fut créé par un peuple tout à fait différent, présent en ces terres jusqu'à cinq siècles plus tôt. Une assertion que corroborent leurs différents langages, basés sur les Discours des Anciens, mais aussi leurs croyances, coutumes et culture nettement plus développées et clairement distinctes.
L'histoire du Sud confirme la théorie selon laquelle l'histoire des humains se réduit à celle de leurs conquêtes. Dans ce cas précis, les dirigeants de Nilfgaard ont surclassé toute compétition en soumettant leurs voisins à l'aide de, si je puis me permettre, la doctrine de la « diplomatie de l'acier ». Durant plusieurs siècles, Nilfgaard, au départ simple royaume, ne cessa de s'agrandir jusqu'à devenir un véritable empire dont le pouvoir s'étendait jusqu'aux pieds des monts Amell, qui, il y avait quelques décennies, les séparaient des Royaumes du Nord.


1.5 Le conflit avec le Nilfgaard et les guerres du Nord

En ce temps-là, on aurait pu croire que l'empire avait atteint ses limites naturelles. Bien des lettrés et des spécialistes postulèrent que, pour des raisons à la fois économiques et militaires, poursuivre l'expansion vers le nord serait absurde. C'est pourquoi les historiens continuent de débattre sur ce qui a causé les guerres du Nord. Nilfgaard n'avait aucun intérêt à déclencher un nouveau conflit. Les hommes du Nord étaient des combattants aguerris, et il était bien plus profitable de commercer avec eux, puisque l'empire avait besoin de débouchés extérieurs pour ses produits. C'est pourquoi une éventuelle attaque des monts Amell et du fleuve de la Yaruga était extrêmement complexe en terme de logistique et de promettait guère de bénéfices. Néanmoins l'empereur Emhyr var Emreis, monarque du Nilfgaard, donna l'ordre de parti à l'assaut.

Sa première victime fut le royaume de Cintra. Il y a un peu plus de douze année, l'armée nilfgaardienne traversait les Marches de Marnadal pour écraser l'armée cintrane à l'orée du col montagneux. Puis les légions impériales s'abattirent sur les vallées et prirent au passage la capitale fortifiée du royaume durant ce qu'on devait appeler plus tard le « massacre de Cintra ».

Ensuite, les Nilfgaardiens se tournèrent vers le royaume de Sodden. Après avoir écrasé son armée lors d'une première bataille, les Noirs conquirent le sud du pays, appelé Haut-Sodden, avant de traverser le fleuve Yaruga et d'attaquer le Nord. C'est là que les Nilfgaardiens trouvèrent enfin un adversaire digne de ce nom, lorsque l'empire se vit confronté aux armées de Rédania, de Temeria, d'Aedirn et de Kaedwen, unies sous la férule de Vizimir, le roi de Redania, ainsi que les sorciers des Royaumes du Nord. Durant la célèbre seconde bataille de Sodden, la marche irrépressible de l'empire se vit arrêtée et l'armée nilfgaardienne repoussée de l'autre côté de la Yaruga. C'est ainsi que la première guerre de Nifgaard se termina sur une impasse pendant que les deux forces en présence se surveillaient attentivement d'une rive à l'autre du vaste fleuve.


1.6 L'escalade des conflits et la seconde guerre du Nord

Une paix si tumultueuse ne pouvait pas durer, et les deux côtés se préparèrent à l'inévitable reprise des hostilités. Galvanisés par leur victoire, les meneurs de la précédente coalition – les rois de Rédania, de Temeria, de Kaedwen et d'Aedirn, rejoints pas la reine de Lyria – cherchèrent à prendre l'initiative. Ils préparèrent une attaque surprise qui leur permettait de libérer le Haut-Sodden et Cintra et de repousser Nilfgaard de l'autre côté de Marnadal. Ils firent même des préparatifs en vue de mener à bien cette opération, mais l'empereur Emhyr var Emreis les pris de vitesse, ayant mis au point en secret ses propres mesures avant de partir en guerre.

Les préparations en question impliquaient au préalable de se débarrasser des responsables de la défaite parmi les propres commandants de Nilfgaard et leurs ennemis au nord. Les premiers firent connaissance avec la lame du bourreau et furent remplacés par de jeunes officiers ambitieux défenseurs de la stratégie consistant à frapper le plus vite possible. Mais eux aussi furent eux-même pris dans la toile d'araignée méticuleusement tissée, à base d'intrigues et de complots. Vizimir, le roi de la Redania et chef de la coalition du Nord mourut sous le poignard d'un assassin, ce qui plongea son royaume dans le chaos. Entre-temps, Emhyr entretint les querelles internes entre sorciers qui avaient contribué à sa défaite. Aux avides ou aux aigris, il promit la richesse et un poste important, ravivant leurs ambitions et semant la discorde dans leurs rangs.

Au moment précis où l'armée nilfgaardienne surgissait soudain pour traverser la Yaruga, les unités des Scoia'tael, courtisées par les promesses de l'empereur d'accorder leur liberté aux elfes, s'abattirent sur les arrières-postes du Nord. Les envahisseurs concentrèrent leurs forces sur les éléments faibles de la coalition, écrasant sans peine les armées de Lyria et d'Aedirn. Les combats faisaient encore rage lorsque Kaedwen changea soudainement d'allégeance, rompant tous ses précédents traités et conventions. Ses armées traversèrent le Pontar, annexant une partie de ses voisins du Sud et scellant ainsi le sort d'Aedirn.

Ainsi, les armées de Téméria restèrent seules sur le champ de bataille. Le roi Foltest dut se résoudre à signer un traité de paix séparé avec l'empire, surtout après que son flanc droit eut été menacé par le roi Ervull de Verden, qui changea également d'allégeance pour se soumettre à Emhyr. Mais comme bien d'autres traités dans l'histoire de la guerre, celui-ci valait à peine le papier sur lequel il fut rédigé. Seize jours à peine après sa signature, les armées nilfgaardiennes, assistées par des volontaires verdans et unités Scoia'tael, attaquèrent la Temeria et ses protectorats, Brugge et le Bas-Sodden. Les résultats furent résumés par une expression populaire pittoresque, qui apparut chez les gueux : « Emhyr prit Foltest par la force, et sans vaseline ».


1.7 L'empire immobile

Ce viol fut heureusement interrompu par la venue de l'hiver, et une tentative de reprendre la campagne dès le retour du printemps ne se passa pas aussi bien que l'empereur le désirait. Des opposants à l’intérieur même de l'empire, qui ne voulaient pas qu'Emhyr gagne cette guerre, complotèrent pour que l'armée impériale progresse avec maladresse, la laissant vulnérable au harcèlement de la guérilla issue des royaumes vaincus. Meve, la reine de Lyria, rallia quelques troupes pour attaquer et confondre les occupants, et l’État vassal de Verden ne tarda pas à connaître sa propre insurrection anti-imperiale. Des alliés de plus petit des Quatre Royaumes se joignirent à leurs efforts. Les insulaires de l'archipel de Skellige lancèrent des attaques pirates sur les provinces côtières  de Nilfgaard et, de concert avec la flotte d'Ethain et Cidaris, perturbèrent les lignes de transport maritime.

Tous ces revers mirent à mal le mythe de l'empire invincible. Ds volontaires affluèrent pour s'engager dans l'armée témérienne pendant que la Redania, surmontant enfin le choc d'avoir perdu son roi, envoya à la hâte un corps expéditionnaire pour venir en aide à ses voisins du Sud. Officiellement les royaumes de Kovir et de Poviss restèrent neutres, mais certains notables mis dans la confidence affirmèrent qu'ils fournissaient une aide financière importante à la coalition. Il est certain que les condottieres koviris de la Libre Compagnie luttèrent du côté des Royaumes du Nord.

La bataille décisive se déroula à Brenna, où les forces combinées de Redania et de Temeria furent mises sous le commandement de John Natalis, constable de Temeria, et soutenue par les troupes de mercenaires et de volontaires nains venus de Mahakam. Après un jour entier de combats acharnés, les forces alliées du Nord finirent par écraser l'armée du maréchal nilfgaardien Menno Coehoorn, démontrant une fois de plus à quel point les Nordistes pouvaient être efficaces lorsqu'ils cessaient de se quereller entre eux. Après Brenna, le vent se mit à tourner et, les royaumes en guerre d'Aedirn et de Kaedwen convinrent d'une trêve pour repousser ensemble les Nilfgaardiens jusqu'à Aldersberg, mettant ainsi fin à la deuxième guerre du Nord.


1.8 Le calme avant la nouvelle tempête

Nilfgaard connut donc la défaite, pour la dernière fois semble-t-il. L'empereur se consacra alors à  venir à bout de ses opposants à l'intérieur du pays pendant que les Royaumes du Nord reprenaient leurs querelles. Henselt de Kaedwen et Demavend d'Aedirn recommencèrent presque immédiatement à se disputer Larmark, ou peut-être le Haut-Aedirn, puisque chaque bord avait un nom différent pour désigner les terres en question. En Redania, après le règne  du conseil de régence, le jeune roi Radovid V prit le pouvoir, et ses actes lui valurent bien vite le surnom de « le Sévère ». Foltest avait également quelques problèmes domestiques, à commencer par la révolte des Scoia'tael et de Jacques d'Aldersberg, maître de l'ordre de la Rose-Ardente, lui-même assoiffé de pouvoir, et enfin diverses rébellions de nobles additionnées à des problèmes de succession.

Lorsque ces crises semblèrent enfin résolues, les rois se mirent à mourir les uns après les autres. Le premier à succomber à la lame d'un assassin faut Demavend, roi d'Aedirn. Sa mort entraîna une vague de chaos menaçant de submerger les royaumes alors que les bourgeois, les chevaliers et les paysans se dressaient les uns contre les autres en une guerre civile meurtrière. Peu après, Foltest de Temeria connut le même sort alors qu'il était sur le point de remporter la victoire sur la rébellion des nobles de la maison La Valette. Les problèmes non résolus entourant la succession du roi devinrent, si vous me permettez d'employer une expression idiomatique typiquement humaine, un véritable casse-tête, qui mit à genoux un royaume prospère.

Mais à cette heure, je me dois à présent de me taire, car ce qu'il advint par la suite ne s'est pas encore produit et malgré que je sois un dragon, je n'ai pas le don de clairvoyance. Vous seul allez pouvoir écrire la suite de ces chroniques humaines.

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Lun 28 Jan - 18:26



2. Les territoires des humains

2.1 Les terres du Nord

Les Royaumes du Nord sont une collection pittoresque de royaumes, grands comme petits, aux frontières fluctuantes, puisqu'il arrive régulièrement qu'un pays décide d'annexer les terres de son voisin ou, au contraire, se fragmente à la suite d'une guerre civile ou de toute autre querelle féodale. J'ai toujours aimé suivre les bouleversements car, à mon humble avis, ils représentent un des traits essentiels de l'histoire de votre race. Les descriptions ci-dessous n'ont pas la prétention d'être exhaustives. Voyez-y plutôt un croquis grossier fait par un étranger intéressé qui (heureusement) n'est en rien concerné par les événements politiques récents.

Kovir & Poviss

Commençons par le Grand Nord. Ici, au golfe de Praxeda, s'étendent les terres riches de Kovir et de Poviss et leurs duchés vassaux de Talgar, Velhad et Narok. Lorsqu'on considère la prospérité de ce royaume, sa puissante marine marchande et ses mines fertiles, on ne peut que s'émerveiller en pensant qu'il y a quelques siècles il n'était qu'une province reculée de Redania. Si reculée qu'en fait le roi Radovid Ier  se contenta de la donner à son frère détesté en l'absolvant des obligations d'un vassal, dans le simple but de le garder à distance. Quatre générations plus tard, il s'avéra que les montagnes locales contenaient d'important filons d'or, d'argent, de cuivre, de platine et de fer de la plus haute qualité, tout comme d'extrêmement rares ferroaurum et dimeterium. Kovir l'isolée étant gouvernée avec sagesse, elle devint extrêmement profitable. Inutile de dire que Radovid III, l'arrière petit-fils de Radovid Ier, surnommé « le Rouge », voulut renégocier le traité. Lorsque Gedovius, le roi autoproclamé de Kovir, lui donna une réponse qui n'eut pas l'heur de lui plaire, il rassembla son armée et marcha vers le nord, s'arrangeant pour recevoir l'aide de Benda de Kaedwen. Quelques mois plus tard, ce qui restait de l'armée conjointe redano-kaedweni rentrait dans ses foyers après s'être fait battre à plate couture. Comme les envahisseurs l'avaient découvert à leur détriment, Kovir la fortunée avait largement les moyens d'embaucher les meilleurs mercenaires du marché afin de défendre ses frontières et ses affaires. Comme la puissance de l'argent n'a pas décru depuis cette époque, le royaume n'a jamais subi les attaques de ses voisins, tout comme la position neutre résolument adoptée lui a permis de prospérer grâce au commerce. Un récit qui ne cesse de m'amuser, car il démontre les vertus de l'astuce et de la diligence, mais aussi que les apparences sont parfois trompeuses.

La ligue des Hengfors

Non loin du sud-est s'étendent les terres des petites principautés de Creyden, Mallerore, Caingorn et Holopole. Elles formèrent les marches du royaume de Kovir et Poviss, mais durant la sécession temporaire de ce dernier et le coup d’État qui s'ensuivit, ces petites principautés gagnèrent une indépendances durable. Après une période de chaos et de conflits internes plutôt pittoresques qui dura pas moins de deux siècles, le jeune et ambitieux roi Niedamir de Caingorn s'éleva au dessus de ses rivaux pour forger la coalition. En d'autres termes, il fit pendre, décapiter ou écarteler tous ceux qui s'opposaient à lui, jusqu'à ce que les nobles locaux le reconnaissent comme chef d'une alliance appelée la ligue de Hengfors, du nom de la capitale de la principauté.


2.2 Les grands royaumes du Nord

L'essentiel des terres du Nord se compose de quatre royaumes parmi les plus ambitieux : Redania, Kaedwen, Temeria, Aedirn. Jusqu'à peu, ils étaient les principaux acteurs du grand théâtre de la politique et de la guerre qui décide du sort des royaumes et dynasties. Néanmoins, lorsque les enjeux sont si élevés, nul ne peut être sûr de la victoire. Car l'empire nilfgaardien, loin d'être hors course, n'avait jamais quitté la table de jeu. En fait, pendant que les autres comptaient encore leurs gains de la main précédente, l'empereur prenait la suivante et changeait toutes les règles.

Redania

Nichée entre les rivières Buina et Pontar, Redania a toujours été extrêmement ambitieuse, et n'a jamais raté une occasion de le rappeler à ses voisins. Sa dynastie peut faire remonter ses origines au premier départ dans le delta de la Yaruga. Elle fut fondée par le presque légendaire roi Sambuk, dont le nom reste synonyme d'archaïsme dans les conversations des gens du Nord. Les rédaniens prennent tout ça au sérieux, et sont excessivement fiers de leur héritage. La capitale du royaume est Tretogor, mais sa véritable fierté est Oxenfurt et son université réputée dans le monde entier. L'armée rédanienne a toujours été l'une des plus grandes du Nord et ses unités royales combattirent avec vaillance durant les deux guerres de Nilfgaard.
Redania règne également sur les terres de la côte Arc, la vallée de Nimnar et Gelibol. On dit également que, jadis, le royaume de Jamurlak, qui fut longtemps dirigé par un psychopathe du nom d'Abrad, était également sous la férule rédanienne. La cruauté d'Abrad devint vite aussi légendaire que ses appétits charnels. Heureusement, d'après ce qui m'est parvenu, ce vieux pervers a enfin quitté cette vallée de larmes, au grand soulagement de ses malheureux sujets.

Kaedwen

A l'est de la Redania s'étend Kaedwen la boisée. C'est le plus jeune des Royaumes du Nord, n'ayant pris sa forme définitive qu'il y a à peine deux siècles, durant la deuxième guerre contre les elfes. C'est pourquoi le mépris des Kaedweni pour cette race reste vivace, sentiment indéniablement partagé par tous. Kaedwen est également souvent entré en conflit avec ses voisins, et particulièrement Aedirn, au sud. Ard Carraigh est la capitale du royaume, mais sa ville la plus connue est Ban Ard, notamment pour son école de sorciers.

Étant donné le côté querelleur de ce royaume et son histoire riche en conflits, mais aussi de ses nombreuses forêts, ses royaumes voisins voient en lui une nation de provinciaux arriérés qui ne valent pas mieux que les descendants de brigands ou de bagnards. Néanmoins, si on passe outre cette aversion pour les elfes, les Kaedweni sont un peuple amical et hospitalier. Ils ne rechigneront jamais à aider le voyageur, pour qui on ouvre en grand les portes de chaque hameau. Les Kaedweni sont aussi connus pour leur sens de l'humour grivois et leurs dictons populaires empreints d'une certaine sagesse simplistes, tels que « une chienne ne mordra jamais une autre chienne ».

Temeria

Le fleuve Pontar délimite la frontière nord de la Temeria. A l'ouest, on trouve le royaume en bord de mer de Cidaris. A l'est, le massif de Mahakam lui permet de partager une frontière avec Kaedwen, Aedirn et Lyria. Pendant longtemps, la Yaruga délimitait sa frontière sud – à part celle avec Brugge et Sodden, bien sûr –, mais durant sa longue histoire, la Temeria finit par gouverner également les terres de la rive sud.
Comme pour Redania, son histoire remonte au Premier Débarquement. Ces deux royaumes ont une histoire commune de rivalités entre voisins, des disputes concernant les frontières et de conflits locaux. Les rois témériens tiennent audiences en la cité de Wizima, située sur la rive d'un magnifique lac. Les autres importantes villes du royaume son Maribor, la lourdement fortifiée Mayena et le port bourdonnant d'activités de Gor Velen, célèbre pour sa proximité avec l'école de sorcellerie d'Aretuza.
Avant le début de la crise qui l'afflige aujourd'hui, Temeria était l'un des plus puissants Royaumes du Nord, et son roi Foltest, cruellement assassiné, avait également les titres de duc de Sodden, souverain du Pontar et de Mahakam, et grand protecteur d'Ellander, de Brugge, d'Autre Rive et d'Angren.

Aedirn

Comme Kaedwen, Aedirn fut fondée plus tard que ses voisines de l'ouest. Malgré ce handicap, elle se développa plus vite que ceux du nord, faisant en cela l'envie de plus d'un Kaedweni. Aedirn doit sa prospérité tant à ses terres fertiles qu'aux minerais que recèlent en abondance les montagnes avoisinantes. Les villes de Gulet et d'Eysenlaan sont des centres de métallurgie et Aldersberg, tout comme la capitale Vengergerg, est riche en manufactures de textile, de teintures et de distilleries.
Ces deux dernières années, Aedirn a beaucoup souffert de sa querelle avec Kaedwen, qui l'obligea à déclarer la guerre aux provinces du Nord, mais aussi de l'invasion impériale durant la seconde guerre de Nilfgaard. L'empire ne se contenta pas de piller et mettre le feu aux villes, il démonta également des centres de production pour envoyer les machines vers le sud. Il paraît qu'ils appellent  ça une « stratégie moderne de règlement des conflits militaires ». De plus, le traité de paix obligea Aedirn à donner une portion de son territoire, la vallée des Fleurs aux elfe. Les récits qui me sont parvenus après la mort du roi Demavend parlent de soulèvements sociaux, de révolte de paysans, d'un nouveau conflit avec Kaedwen et d'un mouvement séparatiste gagnant en puissance dans la vallée du Pontar. Inutile de dire que je n'entends pas m'y rendre dans un futur proche.


2.3 Les royaumes de moindre importance

En décrivant les territoires des Quatre Royaumes, on ne peut omettre leurs voisins de moindre stature. Bien que plus petits, ces domaines ont une histoire tout aussi riche et intéressante que celle de leurs vis-à-vis. Durant leur existence, ils connurent bien des vicissitudes qui contribuèrent à façonner cette partie du monde.

La ville libre de Novigrad

S'il est une ville du Nord qui mérite le titre pompeux de capitale du monde, c'est certainement Novigrad. Perchée à l'embouchure du Pontar comme un marchand grassouillet dans l'alcôve d'une auberge, elle est entourée des relents familiers de la sueur et de l'argent. Comme notre archétype du marchand, elle est bruyante, affectée, recherche avant tout le profit et ne conçoit pas qu'on puisse être désintéressé. C'est parce que c'est la ville libre de Novigrad est certainement le plus grand port de la Grande Mer et abrite plus d'une douzaine des compagnies marchandes les plus influentes. Elle compte également quatre grand moulins, une presse battant sa propre monnaie, huit banques, dix-neuf monts-de-piété, près de quarante auberges, une douzaine de bordels et presque deux douzaines de temples, dont la plus part sont consacrés au Feu éternel. Ces derniers temps, s'il faut en croire les rapports, l'influence de cette dernière secte s'est considérablement accrue, lui permettant d'exercer un véritable pouvoir sur ses fidèles. Ce qui peut surprendre puis que son hiérarque, Cyrus Engelkind Hemmelfart, raciste notoire, est également un vieux bougre fainéant qui se soucis moins d'opprimer les non-humains que d'arriver à l'heure au Conseil. Peut-être que le nouveau préposé à la sécurité du royaume, qui, de ouï-dire, a pris la place de son prédécesseur après l'avoir condamné au bûcher à l'issue d'un procès public, est le seul responsable de cet état de fait.

Le royaume de Lyria et de Rivia

Cette petite monarchie est depuis longtemps l'alliée fidèle d'Aedirn, formant un tampon contre la menace de Nilfgard tout en défendant les frontières stratégiques formées par le fleur Yaruga. C'est à Lyria qu'on trouve les deux seuls lieux où il est possible de traverser cet immense cours d'eau dans la région de Dol Angra, où un pont est défendu par les forteresses de Spalla et Scalla, élevées par les Lyriens.
La reine Meve règne sur ce royaume. Durant le conflit récent avec Nilfgaard, elle démontra sa force et son ingéniosité, faisant presque d'elle la nouvelle Calanthe. En faite, la monarque, portant le surnom usuel de « la reine blanche » ou moins officiellement « la veuve virile », organisa personnellement le réseau de la résistance contre l'occupation impériale. Menant une troupe bigarrée où se mêlent des chevaliers, des paysans et des brigands ordinaires, elle harcela et prit en embuscades les soldats nilfgaardiens sans repos ni pitié, s'assurant l'affection et l'admiration éternelle de ses sujets. On dit qu'ils traverseraient l'enfin de leur plein gré si leur reine le leur demandait.

Skellige

L'archipel de Skellige, rocailleux et inhospitalier, est l'une des premières régions habités par les humains. Son peuple se compose de marins vaillants et expérimentés – des marchands, mais aussi des pillards et des pirates – qui, en plus de la langue commune, parlent également un dialecte sur les Discours des Anciens. De plus les insulaires de Skellige sont majoritairement des hommes libres, aux droits presque égaux à ceux des édiles qui les gouvernent, contrairement à ce qui se passe dans le Nord continental.
Les îles sont unies sous le règne d'un roi choisi parmi les membres d'un des principaux clans, qui est élu durant une cérémonie traditionnelle. Son Jarl subordonné est le commandant des forces armées chargé, entre autres, des puissantes flottes composant la marine du royaume.
L'archipel de Skellige est l'un des alliés immémoriaux du royaume de Cintra, auquel il est connecté par les liens du mariage : Eist Tuirseach, roi de Cintra, était aussi le frère de Bran, roi de Skellige, et l'oncle du Jarl Crach an Craite. Après la mort du roi Eist lors de la bataille de Manadal Dale, les insulaires jugèrent de se venger des Nilfgaardiens et devinrent leurs ennemis les plus inplacables.

Cidaris

L'histoire de Cidaris est aussi longue et riche que celle de Temeria et Redania, bien que son territoire soit plus petit que ces derniers. Ce magnifique royaume doit sa prospérité au commerce maritime et à son exploitation rationnelle des océans (la pêche, la collecte de perle et l'ambre gris) et de ses célèbres vignobles. On trouve dans le fameux bazar maritime de Cidaris des marchandises en provenance des quatre coins du monde, et les chantiers navals de la ville lancent et radoubent des centaines de navires par an.
Ethain, le roi de Cidaris est considéré comme un monarque juste et éclairé. C'est également un politicien avisé qui ne se mêle pas des affaires de ses voisins et espère qu'ils fassent de même. La dernière guerre contre Nilfgaard, où Cidaris s'engagea aux côtés de la coalition du Nord, était une exception.

Kerack, Verden & Brugge

Ces petits royaumes sont dans l'ombre de Brokilon, l'enclave des dryades, qui montent la garde pour recevoir violemment, impitoyablement tout humain qui s'aventurerait sur leur territoire. Ce qui définit assez bien la vie des habitants du royaume.
Situé entre Cidaris et Verden, le petit royaume de Kerack ne comprend pas grand chose à part la ville portuaire du même nom. Son roi, Viraxas, descend d'un ancien pirate qui, deux ou trois générations plus tôt, se déclara monarque de ce bout de terre desséché dont personne ne voulait. On ne sait pas grand-chose de ce royaume sinon qu'il est miné par la corruption, et le seul point en sa faveur est l'auberge Natura Rerum, que je recommande fortement.
A un moment donné, Verden fut vassal du royaume de Cintra, désormais occupé par l'empire nilfgaardien. Situé à l'embouchure du fleur Yaruga, il occupe une position stratégique et ses trois forteresses de Nastrog, Rozrog et Bodrog dominent les rives de la rivière. Durant la dernière guerre conre Nilfgaard, Verden trahit ses anciens alliés, prêtant allégeance à l'empire avant d'attaquer Brugge, son voisin. Le prince Kistrin lança alors une rébellion victorieuse contre son traître de père pour regagner la coalition du Nord. Malgré ce revirement, ou peut-être parce que cette révolte éclata presque immédiatement après la trahison initial de Verden, ses voisins regardèrent le jeune roi Kistrin et Verden tout entier avec un œil suspicieux.
Venzlav, roi de Brugge, était également un vassal de Cintra. Cependant, après la chute de son voisin du Sud, il se tourna vers Temeria pour demander sa protection et prêta allégeance à son cousin de roi Foltest. Ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait que, par beau temps, il pouvait voir luire les armes des épieux nilfgaardiens sur la rive d'en face de la Yaruga. Bien que Brugge soit un royaume petit et pauvre, son peuple lutta avec une vaillance insoupçonnée durant la dernière guerre contre l'empire, que ce soit en défendant leur pays contre les volontaires verdeniens et les professionnels de l'armée nilfgaardiennes, ou, plus tard, durant les échauffourées de Brenna qui menèrent à la victoire.


2.4 L'empire du Nilfgaard

Au sud de la Yaruga s'étend l'empire nilfgaardien, un royaume expansionniste qui, au cours de ces derniers siècles, a régulièrement conquis ses voisins plus petits et plus faibles pour continuer de croître. Il fut probablement fondé par les habitants de la ville de Nilfgaard, localisée loin au sud de la rivière Alba, désormais capitale de l'empire. Durant leur longue expansion, les Nilfgaardiens mirent sous leur joug une multitude de principautés et de royaumes, y compris Ymplac, Vicovaro, Rowan, Etolia, Gemmera, Maecht, Ebbing, Geso, Mettina et Nazair. Durant les récentes guerres du nord, l'empire ajouta Cintra à ses conquêtes, y compris le duché d'Attre et, temporairement le Haut-Sodden et l’État vassal de Verden.
Les terres incorporées dans l'empire prennent le statut de provinces impériales dirigées par des gouverneurs envoyés par l'autorité centrale. Les monarques qui prêtent volontairement allégeance à l'empereur ont le droit de garder leur titre et leurs positions, et leurs domaines reste des royaumes ou des principautés. Bien que, dans le Nord, on ait l'habitude d'appeler tous les peuples de l'empire des Nilfgaardiens, quelqu'un m'a un jour longuement expliqué qu'à l'intérieur de l'empire ce nom est réservé aux vrais natifs de la région de Nilfgaard originelle.
La souveraineté de l'empereur est absolue, bien qu'il existe un sénat de pure cérémonie. Le monarque actuel s'appelle Emhyr var Emreis, Deithwenn Addan yn Carn aep Morvudd, ce qui, en langue ancienne (dont est dérivé le nilfgaardien), signifie « Flamme blanche qui danse sur la tombe de ses ennemis ». C'est probablement l'homme le plus puissant de cette partie du monde. Pourtant, son autorité est remise en question par certains,et il existe un opposition aussi secrète qu'importante au sein de l'empire. Néanmoins, l'empereur dispose de ressources colossales, y compris une immense armée professionnelle, des garnisons chargées du maintient de l'ordre, sa mystérieuse police secrète et sa garde personnelle de fanatiques, la fameuse brigade Impera. Ce qui signifie que l'occupant du trône impérial n'est pas prêt d'être déposé. Cependant, l'histoire a prouvé à maintes et maintes fois que même les plus grands hommes peuvent tomber, et que leur chute n'en fait pas plus de bruit.

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Lun 28 Jan - 18:31



3. Les non-humains et leurs territoires

Aujourd'hui, nul ne peut contester le fait que les humaines dominent le monde connu. En une poignée de siècles seulement, vous avez forcé les autres races à admettre votre suprématie et à coexister, mais à vos propres conditions. Ceux qui refusèrent de se soumettre durent se retirer au-delà des limites du monde civilisé ou périr. La faim d'espace vital que déploie votre espèce est, il faut le dire, à la fois impressionnante et terrifiante.


3.1 Les Nains

L'origine des nains remonte à l'autre des temps, précédent la Conjonction des Sphères. Leur peuple est certes de petite taille, mais fort et trapu, habitués que sont les nains aux travaux les plus durs. Ils ont la réputation d'être des hommes d'honneur, digne de confiance, mais aussi des grincheux grognons que ne s'intéressent qu'à leurs frères de races et à l'or qu'ils adorent cumuler. Sur ce point, dit-on, seules les dragons et les humains sont leurs égaux. Ils sont aussi réputés se montrer extrêmement jaloux, pendant que tout le monde attend avec impatience une chance de courtiser leurs peu appétissantes épouses. Rares furent les téméraires qui tentèrent de leur expliquer qu'ils ne couraient aucun risque.
La résidence ancestrale des nains se trouve dans la région montagneuse de Mahakam, bien que nombre d'entre eux habitent dans les villes humaines, où ils sont employés comme artisans, banquiers ou marchands, ou trouvent des contrats de gardes du corps ou de mercenaires. Car contrairement aux elfes, les nains ont choisi de faire preuve de pragmatisme en choisissant l'assimilation, adoptant bien des coutumes et pratiques humaines, et même leurs vêtements, ce qui a considérablement réduit le fossé séparant les deux races. Pourtant, les préjugés humains contre les nains n'ont pas disparu et, parfois il découle des pogroms et autres actes de violence. Les nains les plus conservateurs, on ceux qui rejoignent les Scoia'tael, considèrent ceux qui restent au service des humains comme des traîtres, des chiens tenus en laisse par leurs maîtres. Comme on le dit souvent, il n'est pas très enviable de vivre entre les deux mondes, puisqu'on vous rejette des deux côtés.

Mahakam

L'ancienne terre natale des nains comprend l'immense massif qui porte le même nom. Il s'élève au milieu des royaumes humains : la Temeria à l'ouest, Aedirn et Lyria à l'est. Mahakam est célèbre pour ses ateliers, ses forges et sa métallurgie, réputée fournir le meilleur acier qui soit, et par conséquent, les meilleures armes.
Bien que les rois de Temeria aient le titre de seigneurs de Mahalam, en pratique cette région jouis d'une grand autonomie, les clans locaux de nains étant gouvernés par un ancien choisi parmi les siens. Actuellement, ce poste est détenu par Brouver Hook, un nain âgé connu pour sa stricte adhésion aux traditions et pour ses décrets controversés visant à les préserver. Durant les guerres du Nord, les nains de Mahakam restèrent officiellement neutres, mais eurent tendance à soutenir les Royaumes du Nord. L'ancien se prononça contre le fait que les siens rejoignent la Scoia'tael, et Mahakam fournit des armes bienvenue à la coalition du Nord, allant jusqu'à former son propre régiment de volontaires.


3.2 Les Elfe : Aen Seidhe

Les jours de gloire des elfes sont passés. Jadis population la plus nombreuse de cette région du monde, ils n'ont cessé de décliner depuis l'arrivée des humains il y a maintenant des siècles de cela, leur cédant le terrain sur presque tous les fronts.
Dans leur propre langue, les elfes s'appellent les Aen Seidhe, « le peuple des Collines ». Ils sont grands, minces et de frêle stature. Leurs visages sont allongés, avec des traits symétriques et de grands yeux, et le lobe de leur oreille est légèrement pointu. Ils diffèrent des humains sur une autre point : ils n'ont pas de canines, ce qui fait que beaucoup s'imaginent qu'ils sont strictement végétariens et ne feraient jamais de mal aux bêtes de la forêt. De toute évidence, ce ne sont que des billevesées et calembredaines. Les elfe chassent toutes sortent d'animaux, et la majorité d'entre eux ne crachera jamais sur un beau morceau de viande rôtie.
A la suite d'une série de conflits contre les humains qui, tous, se soldèrent par une défaite, les elfes se virent dépossédés de l'essentiel de leurs terres ancestrales. Ce n'est que récemment, durant la guerre entre les Royaumes du Nord et l'empire nilfgaardien, qu'ils réussirent à se tailler un nouveau royaume, Dol Blathanna. Avant, les elfes avaient le choix de vivre dans la forêt ou sur les hauts sommets des montagnes, loin de la société des humains, ou bien tenter de coexister avec vous selon vos propres règles, ce qui n'allait pas sans difficultés. Leur fierté et leur adhésion aux traditions font qu'ils n'ont jamais pu s'intégrer à votre monde. Les elfes vivants au milieu des humains ont toujours conservé leurs coutumes et leur langue, au risque de rester des étrangers à tout jamais ; ce que chaque pogrom n'a jamais manqué de leur rappeler douloureusement.
Et pourtant, malgré leur étrangeté perçue, ils sont plus proche de vous que vous ne le croyez. Car les hommes et les elfes peuvent se reproduire entre eux, et leur rejetons sont tout aussi fertiles. Les demi-elfes, résultats de ces unions, n'ont pas la vie facile, surtout dans les sociétés humaines où ils sont souvent vus comme le fruit de miscégénation. Néanmoins, cela fait des siècles que vos races se mélangent joyeusement et, aujourd'hui, un nombre surprenant d'humains, même ceux qui professent quotidiennement leur haine des elfes, ont au moins quelques gouttes de leur sang. Tels sont les paradoxes et l'ironie de l'histoire.

Dol Blathanna

En langue ancienne, le nom de ce royaume signifie « la vallée des Fleurs ». Son actuel monarque est la sorcière elfe Enid an Gleanna (« la Marguerite de la vallée »), que les humains appellent Francesca Findabair, et qui est généralement considérée comme la plus belle femme du monde. Son conseiller en chef est Filavandrel aen Fidhàil, des Tours d'argent, de la maison de Feleaorn des Bareaux blancs, chef des elfes libres des montagnes Bleues. Étant donné son long exil à l'autre bout du monde, qui dura plusieurs siècles, il fut également connu sous le nom de Filavandrel du bout du monde.
Dol Blathanna fut un jour la propriété du royaume d'Aedirn, mais il se trouve sur des terres prisent aux elfes deux siècles plus tôt. La restitution de ce territoire afin d'y fonder un royaume elfique indépendant figure parmi les conditions du traité de paix signé entre Nilfgaard et les Royaumes du Nord après la seconde guerre. Cette liberté nouvelle ne fut pas sans prix, payé par les centaines d'elfes des unités Scoia'tael qui combattirent et périrent en affrontant les troupes impériales. Le même traité qui fonda la vallée des Fleurs comportait un autre article moins sympathique : Nilfgaard convint de livré aux Royaumes du Nord un peu plus de trente officiers elfes accusés de crimes de guerre contre eux. Rien d'étonnant donc à ce que les elfes aient l'impression d'avoir été trahis et exploités par Emhyr.
Bien que, avant de quitter Dol Blathanna, les humains brûlés et détruits tout ce qu'ils pouvaient, en voulant laisser aux elfes qu'une « vallée de cendres », les Aen Seidhe entendaient bien tout rebâtir  et jurèrent de défendre jusqu'à la mort leur nouveau domaine.


3.3 Les Dryades

J'ai rarement eu affaire à des dryades, tout comme bien d'autres créatures, à part les elfes et une poignée d'êtres de la forêt, tels que les leprechauns, les pucks ou les rusalkas. Celles que les humains appellent les « étranges épouses » habitaient un jour toutes les forêts, mais maintenant il ne leur reste qu'une seule enclave dans la forêt de Brokilon.
Ces dryades ressemblent à de jeunes filles sveltes. En faite, leur race se compose exclusivement de femelles. Les jeunes dryades de leurs unions avec des elfes ou, plus rarement, des humains. Les relations actuelles avec ces mêmes humains sont presque exclusivement conflictuelles, et bien des dryades sont mortes pour défendre leurs forêts, aussi les étranges épouses se sont mises à enlever des filles humaines. On dit que ces enfants reçoivent les mystérieuses Eaux de Brokilon qui effacent tout souvenir de leur existence passée, ce qui permet à leurs gardiennes  de les traiter comme leurs propres enfants. On dit également que certains humains sans scrupules abandonnent leurs enfants malades à l'orée de la forêt dans l'espoir que l'épidémie de petite vérole, de diphtérie ou de fièvre écarlate décime les dryades. Néanmoins elles semblent immunises, et, s'il faut croire les rumeurs concernant leurs dons de guérisseuses, envoyer des filles infectées à Brokilon ne fait qu’accroître les rangs des protectrices de la nature.
Les étranges épouses vénèrent ces bois, et pas une seule d'entre elles ne feraient quoi que ce soit qui puisse nuire à la forêt. Même leur demeures sont taillées dans des arbres vivants, dont elles peuvent changer la forme à volonté. A part ces dons, les dryades font également des archers exceptionnels qui feraient honte à bien des elfes. Et leurs arcs sont d'une efficacité impitoyable, comme ont pu le constater tous ceux qui tentèrent de s'aventurer dans leur royaume boisé.

Brokilon

L'ancienne forêt de Brokilon et la dernière enclave des dryades. Elle est gouvernée par Dame Eithné, connue sous le sobriquet d'« Yeux argentés », réputée pour son savoir, sa sagesse et sa résolution implacable face aux humains et leurs demandes.
Brokilon est en guerre perpétuelle avec ses voisins. Les seigneurs des terres mitoyennes ont toujours convoité sa principale richesse, les arbres. Ils aimeraient également mettre la main sur ses fabuleux trésors censés être enfouis sous les ruines de la cité nécropole de Craag An, perdue dans les profondeurs de la forêt de Brokilon.
Voilà pourquoi, depuis des centaines d'années, ils ont tenté de livrer la forêt aux bûcherons, pour se voir repoussés à chaque fois par ses défenseurs. Cette guerre est brutale, sans pitié ni pardon des deux côtés. Les humains exécutent cruellement toute dryade capturée, et en retour, celles-ci ne font pas de quartier et accueillent tous intrus, par le sifflement de leurs flèches. Colons et soldats, marchands et bûcherons, hommes et femmes, jeunes et vieux, tous ceux qui entrent dan leur domaine subissent le même sort. Tel est également le destin de quiconque tente de s'installer sur les terres jadis recouvertes par la forêt, car les dryades ne reconnaissent pas les frontières établies par les humains. Ces attaquent provoquent l'ire des monarques voisins et surtout ceux de Verden et de Kerack, dont la haine pour les dryades et de leur reine est légendaire. Seule les hésitations de Brugge, plus doux et modéré, empêche le conflits de finir en guerre d'extermination.


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