AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
The Witcher a ouvert ses portes le 15.02.2019
forum NC -16
Nous sommes actuellement en Septembre 1271,
il est déconseillé de rp après ce mois-ci.
Les personnages de la Saga livres et jeux vidéo ne sont pas jouables.
Les Royaumes du Nord sont en guerre !
Venez découvrir nos héros et rejoignez la lutte en choisissant votre allégeance !
Vous rêvez de vivre des aventures incroyables ?
Découvrez les quêtes sur le tableau d'affichage !
Les groupes des Mages et Sorceleurs sont limités.
Mages 6/10 ; Sorceleurs AG : 4/5, NG 1/5
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

De l'autre côté du miroir » chan'i m.

 :: Royaumes du Sud :: Empire du Nilfgaard
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Mar 5 Mar - 20:47


De l'autre côté du miroir
chan'i muharib — ahmar aep aenye

12 juillet 1271 ; Cintra
Le calme, il n'était pas toujours réconfortant, souvent accompagné d'un silence sourd, étouffant. Tout cela fut brisé par le bruit d'une lourde porte qui s'ouvrait dans un grincement. La saveur habituel d'un vieux cachot humide, car le contraire aurait été bien trop confortable. Les gardes étaient venus chercher la prise du jour dont la fraîcheur laissait à désirer. Ils n'osaient et n'avaient nullement le droit de lui ôter ses menottes de diméritium, seul rempart contre la magie de cette créature. Dans leur escorte maladroite, brusque et impersonnelle, ils la guidèrent dans les couloirs de la citadelle qui devenait peu à peu plus agréable. Le Soleil du Nilfgaard dardait le monde de ses rayons depuis les emblèmes sur lesquels il trônait. Elle fut annoncée et on la laissa pénétrer dans les appartements.

Le regard indescriptible, le général observait l'obscurité de la nuit du dehors. Les torches se faisaient tremblantes derrières les épais carreaux de verre. Il semblait pensif, comme s'il n'avait pas entendu son invitée entrer. Hélas, il n'avait pas perdu une miette du cérémoniale qui venait de se jouer. Lentement, l'homme se tourna vers la magicienne aux poings liés. Lui-même, les mains dans le dos, observait avec attention ce qui lui était donné de voir. Après un silence, il s'approcha quelque peu avant de l'inviter à s'asseoir sur l'un des sièges qui faisaient face à son imposant bureau.

Ainsi donc, c'était elle qui avait été capturée à Novigrad et ramené à Cintra, une sorcière ou une autre, y avait-il véritablement une différence ? Oui, pour le militaire il y en avait une, elles ne se valaient pas toutes en terme de pouvoir. Mais là n'était que son avis. Ahmar alla prendre place sur sa chaise ouvragé, il allait enfin daigner desserrer les lèvres.

- Eh bien ma dame, j'ai l'espoir que vous n'avez pas trop subit votre voyage, dit-il d'un ton quelque peu cérémonieux. Je suis Ahmar aep Aenye, Lieutenant-Général de la troisième armée du Nilfgaard. Je saurai vous épargner les autres titres pompeux dont je suis affublé, ils n'ont pas grande utilité dans le cas présent.

Il joignit ses mains, posant ses coudes sur le rebord de son bureau. L'homme posa quelques phalanges contre ses lèvres, arborant à nouveau une mine pensive, laissant la possibilité d'une quelconque réponse de la part de son interlocutrice, puis il les retira pour prendre à nouveau la parole.

- Entendez bien, que cette entrevue n'est qu'à demi le fruit du hasard. Une autre de vos consœur aurait très bien pu se trouver sur ce siège à votre place. Hélas, force est de constater à ce jour que ce n'est pas le cas.

Ahmar tritura quelque peu ses doigts sous le coup de la réflexion, là encore, ménageant la magicienne sans forcément jouer les effets de surprises ou donner l'impression de quelque chose de très théâtrale. Le militaire avait pour seul prétention d'être consis sans pour autant en oublier la politesse.

- donc, soyons efficace, si vous êtes ici ce soir, c'est parce que j'ai besoin de vos talents, poursuivit-il, j'ai besoin d'une magicienne à mes côtés pour servir les désirs de l'empire. Vous avez le droit de refuser, certes. Néanmoins, nous savons vous et moi que les gens du Nord ont une tolérance limitée envers tout ce qui n'est pas humain. Votre condition de demi-elfe, si je ne me trompe pas dans mes observations, n'est pas pour vous attirez les faveurs de ces gens là. Contrairement au Nilfgaard qui n'a aucun problème avec ceux que l'on nomme vulgairement des non-humains. Aussi, l'offre vous intéresse-t-elle ?
A.1 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Mar 5 Mar - 21:55


De l'autre côté du miroir
chan'i muharib — ahmar aep aenye

Elle écoutait les battements de son propre coeur, mais celui-ci n'avait rien à lui dire. Il y avait les menottes pour lui mordre les poignets, il y avait le souvenir du voyage, le bateau dans lequel on l'avait jeté, les vagues hautes venant se jeter contre la coque, la tempête comme un présage funeste. Il y avait les ténèbres et la fatigue, les coups qu'ils n'osaient pas lui décocher, les gardes, mais qu'elle sentait leur brûler les mains...
Son silence à elle enfin. Prisonnière, Chan'i l'avait déjà été, parfois pour de bonnes raisons, parfois non. En résultait parfois des marques, des cicatrices ou bien de simples souvenirs qui ne partaient pas, mais toujours les sables de Zerrikania étouffaient ses pulsions meurtrières.
Il n'y avait pas de sable ici, juste des jours, des nuits pour l'enserrer comme une chaîne de plus. Le temps n'était pas le même pour une magicienne que pour un humain cependant, hors il s'agissaient bien d'humain qui l'avaient kidnappé. La patience de Chan'i se révélerait toujours plus grande que la leur, la faute à leur tendance à mourir bien plus vite qu'elle...

On la traîna finalement jusqu'à un homme. Il y avait des jeux de pouvoirs ici, mais Chan'i les découvrait subtils, non grossiers. On l'avait amené de nuit et ses yeux habitués à la pénombre du cachot n'eurent pas à souffrir d'un éblouissement qui se voulait également métaphorique du soleil de Nilfgaard qui éclairait tout et n'importe quoi.
Ainsi donc, elle était ici sur ordre de cet homme...
Celui-ci était grand, les yeux sombres, le maintien martial. Lorsqu'il agitait ses doigts, ceux-ci semblaient comme autant de lames d'une épée, et lorsqu'il vous regardait, oui il semblait normal d'avoir peur.
Chaque mot ici avait un poids : cet homme s'était donné du mal pour la faire venir à lui, allant jusqu'à affréter un bateau à ce soin. Pourtant, une autre aurait fait l'affaire, et Chan'i le crut, simplement. Un lieutenant-général se devait d'être fin stratège, surtout pour arriver à cette position dans l'Empire.

”Ahmar aep Aenye... votre nom me parvenait jusqu'à la loitaine Zerrikanie parfois”
La magicienne releva la tête, regardant cet homme droit dans les yeux, là où ses colères couvaient, ses rancoeurs et les parts les plus sombres de tout ce que Chan'i était.
”Je vous imaginais plus grand...”

On la considérait peu dans le Nord, cela était vrai. Des décennie plus tôt, cela avait poussé la magicienne à traverser les océans. Parmi le sable et les dunes, Chan'i avait bien failli se perdre elle-même, sorcière du désert crainte et respectée, prompte à trahir pour quiconque désirait se jouer d'elle. Elle était parti pourtant, là où ses oreilles étaient source de honte, où ses yeux étaient source de honte, où sa naissance était source de honte.
Pourquoi?
Pour rencontrer cet homme, là, à qui elle faisait face? Elle avait servi des sultans déjà, des princes, des seigneurs, le caractère indomptable de la jeune femme respectait les jeux de pouvoirs, elle qui ne tenait ni sceptre, ni couronne.

”Je suppose que je devrais obéir aux moindre de vos désirs puisqu'ils seront également ceux de l'Empire, n'est-ce pas? Vous êtes prudent, méticuleux, peut-être est-ce pire de vous avoir en allié plutôt qu'en ennemi. Quant à moi je suis Chan'i Muharib, vous connaissez ma race et désormais mon nom, mais c'est tout ce que vous savez réellement de moi”

Elle, la magicienne d'aucune loge, simplement portée par ses folies.

”Voyons qui de nous deux regrettera ce pacte en premier. J'accepte votre proposition...”
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Dim 24 Mar - 11:44

Un sourire, une esquisse sournoise entremêlée d'une bienveillance étrange, malaisante. Le militaire avait écouté les moindres paroles de son interlocutrice avec ce calme, cette belle humeur placide qui ne laissait rien voir des affres de son esprit. Ahmar ne s'était néanmoins pas trompé en supposant l'intelligence de la magicienne, ce côté abrupte malgré la délicatesse de ses origines elfiques. Cependant, il n'arqua nul sourcil pour marquer sa surprise, lorsqu'elle accepta son offre. Il n'y avait eu aucun débat houleux, pas la moindre supplique, encore moins d'insulte. C'était appréciable.

Le général se passa un doigt sur les lèvres, se targuant d'arborer un air dubitatif. Les choses ne pouvaient, malheureusement, pas être aussi simple. Quelle était la garantie que la native du Nord soit véritablement celle qui saurait servir ses intérêts et ceux de l'empire ? Il n'y avait aucune certitude, l'homme n'était pas dupe. Aussi lui était-il inconcevable de sceller le moindre accord sans qu'elle n'est au moins prouvé de quoi elle était capable pour lui.

D'un geste las, il finit par se retirer de son fauteuil, effectuant quelques pas dans la pièce. Ahmar observait le mobilier avec un intérêt certain avant de s'arrêter devant un miroir qui lui renvoyait son reflet de pied en cape. Dans ce reflet, il pouvait également observer la magicienne derrière lui. Effectuant un demi-tour droit, il planta son regard dans les prunelles sombres de son interlocutrice.

- Il serait, cependant, de bon ton de tester vos capacités magiques, fit-il en se mettant au repos réglementaire. Une garantie, en somme, de vos compétences acquises au fil des années.

Son regard se porta à nouveau sur le miroir qui trônait paisiblement dans un coin, rendant aux deux protagonistes leurs reflets aux contours incertains.

- Je suis curieux de savoir ce dont vous êtes capable ma chère, poursuivit-il sur un ton grave emprunt de la chaleur du sud. Seriez-vous capable de révéler la véritable nature d'un homme, le tréfonds de son âme juste dans le reflet d'un miroir ?

Mais pour se faire, encore fallait-il lui ôter les fers qui lui enserraient les poignets, l'empêchaient d'user de sa magie. Il fit appeler les gardes pour que l'on s'occupe du cas de celle qu'il ne fallait plus, à présent, considérer comme une captive. Du moins c'était ce qu'il fallait espérer. Ahmar la jugeait assez intelligente pour ne pas faire d'idioties malvenues. Une fois cela fait, ils se retrouvèrent à nouveau en tête à tête, d'égal à égal. Il fit quelques pas pour s'écarter du miroir, laissant le champ libre à la magicienne.

- Je vous en prie, dit-il avec politesse.

Il vint à se placer en retrait derrière elle, toujours au repos réglementaire, son regard alternant entre la magicienne et son ouvrage. Ahmar arborait une mine résolue, emprunte d'une certaine sévérité. Les traits de son visage étaient marqués par le temps et les batailles, laissant disparaître la bienveillance étrange dont il avait fait preuve jusqu'à présent. Le général attendait des résultats, il n'escomptait pas être déçu, car pour l'heure, l'accord ne valait rien tant qu'elle n'était pas capable de lui prouver qu'elle saurait se rendre utile en temps et en heure.
A.2 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Mar 9 Avr - 13:38
”Une nature est une chose multiple, monsieur, ambiguë”, commença-t-elle. Ses mains désormais libres se saisirent du miroir, pourtant, la phrase de Chan'i n'avait pas eu pour but d'exprimer une impossibilité mais bien de faire comprendre à l'homme ce qu'il demandait vraiment.
Sous ses doigts, le verre était froid, moins qu'un coeur cependant.
Elle sentait l'ombre d'Ahmar dans son dos, n'en tremblait pas. Il y avait un temps pour trembler de cet homme, oui, mais celui-ci n'était pas encore venu...
Ce que l soldat désirait que la magicienne réalise, c'était un conte. Un conte étrange cruel, sans morale, sans fin heureuse. Il ne cherchait pas les fins heureuses, seulement les noirceurs les plus pures...
Et, inconsciemment, Chan'i se demanda alors si ce miroir, ce simple miroir, ce simple petit, tout petit miroir, serait assez grand pour montrer le reflet du monstre.
Le monstre, c'était lui, elle aussi peut-être, si elle lui obéissait. Pourquoi “si”? Elle avait dit oui, non? Et Ahmar ne serait pas le premier tyran devant lequel la demie elfe s'agenouillerait...
Lorsque le vin est tiré, il faut le boire. Pas d'autre vérité.
Tout ceci ne dura qu'un simple battement de coeur, un peu moins peut-être. Aucun sentiment quelconque n'avait traversé le visage de la femme alors, aucun sentiment ne le traversait également, là qu'elle se saisissait de l'objet et se préparait à commettre une certaine forme d'irréparable.
Elle utilisa la magie, elle utilisa les mots de pouvoir qu'elle connaissait, ceux qu'elle avait appris également. Elle apporta un peu des malédictions du désert avec elle, les mélangea au sang étrange, noir et épais qu'elle ne fit pas couler mais qui était là, qui était toujours là, aux larmes aussi.
Peu à peu, le verre se teignait de quelque chose au delà même de la noirceur la plus obscure. La magicienne refréna chacune des questions menaçant de lui traverser l'esprit (”Pourquoi est ce que j'y arrive?” “Comment est-ce que je sias ça?” “Qu'est-ce que je fais?” “QU'EST-CE QUE JE FAIS?!”) car toutes avaient le pouvoir de la détourner de son oeuvre, de la gâcher.
Le pire ennemi de la magie est et resterait toujours le magicien...

Et cela lui tira du coeur quelque chose de gros et de minuscule tout à la fois, quelque chose que Chan'i doutait de retrouver un jour. Alors, avec toute la tristesse de l'univers, la demie elfe comprit que peut-être personne d'autre qu'elle n'aurait pu véritablement réussir le maléfice. Elle, l'Oiseau-Fantôme, l'Oiseau Fuyant qui toujours observait les autres depuis son ciel sans repos, elle qui avait compris les violences des hommes pour pouvoir y survivre...
Ce petit bout d'elle, ce petit bout gros pourtant, si gros, que Chan'i avait offert au miroir, était sa maturité de la douleur. L'objet serait puissant, en contrepartie la magicienne y gagnait une faiblesse de larmes et de tristesses.
Il y avait toujours un prix à payer après tout....

”Voilà Monsieur, jugez par vous-même, je vous offre vos ténèbres...”
Et, tout en parlant, Chan'i se tourna vers le militaire. La manche de son habit recouvrait le miroir qu'elle sentait pulser faiblement, comme un coeur humain, contre sa peau. La magicienne le découvrit, l'offrant au visage de l'homme. Tout d'abord il n'y eut rien, le verre flou offrait à peine la forme d'une silhouette à quiconque y chercherait son reflet, puis comme une pourriture, une maladie, des amas sombres apparurent.
Cette même pourriture émanait du corps d'Ahmar dont le reflet était parfaitement visible à présent, marqué, monstrueux.
Non, au delà même de monstrueux, songea Chan'i.

”Vous savez quoi? Mon sort a vraiment capturé votre meilleur profil...”
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Sam 13 Avr - 19:33

Une lueur incandescente dans le fond de l’œil, vacillante sous les soubresauts d'un rythme cardiaque au repos. Elle se perdait dans la noirceur de son porteur. Lui n'était que cendre, la peau craquelée comme le bois dévoré par les flammes. Quelques mèches de sa chevelure flottaient dans les airs, comme trop légères pour parvenir à adhérer au monde réel. Sa bouche close laissait échapper un mélange de cendre et de sang. Autour de lui voletaient paisiblement des braises rougeoyantes et de la poussière. S'il était des démons qui parcouraient cette terre, il devait en faire parti, banni dans le monde des vivants, condamné à une errance éternelle afin de mettre à mal les espoirs des mortels.

Ahmar contemplait son véritable visage, celui qu'il avait toujours soupçonné d'exister. A présent, cela était chose faite. Il déporta son regard sur la magicienne qui avait exécuté l'œuvre selon ses désirs. Un sourire léger, fin, s'esquissa sur les lèvres de l'officier général. Son reflet le lui rendit avec quelque chose de plus mauvais encore que le porteur original.

- Il semblerait, effectivement, répondit-il dans un premier temps.

Son attention se reposa sur la surface glacée du miroir. C'était une vérité qu'il avait toujours voulu voir, et maintenant qu'elle lui était offerte il se muait dans un silence énigmatique. Il se laissait pour seul maître de son jugement et n'éprouvait pas le besoin de le partager.

- Il semblerait que nous ayons à présent un avenir commun, reprit-il en accordant à nouveau son attention à la magicienne. Il serait dommage pour l'empire de se passer d'un talent tel que le votre.

Ce sera toujours un élément de moins dans les rangs de l'adversaire, car parfois il suffisait d'une personne pour faire la différence dans une bataille ou bien dans la guerre. Hélas, personne n'était infaillible comme l'avait prouvé la déroute des troupes nilfgaardienne à l'issu du dernier grand conflit qui les avait opposé aux Royaumes du Nord. Un mal pour un bien.

Il se détourna finalement du reflet qui était le sien par bien trop d'égard. Une réalité saisissante qui n'était pas faite de mensonges. Une vérité cruelle pour ceux qui servaient sous ses ordres, une vérité qu'ils ne devraient pas connaître, à présent, tant elle était venimeuse. Ahmar prit le miroir avec lui, ôtant enfin son regard pour ne plus laisser qu'un souvenir indélébile de ce vrai visage.

D'un pas sûr mais lent, il s'approcha de la magicienne et, cette fois encore, se posta derrière elle. D'un geste mesuré, il passa un bras par dessus l'épaule de celle-ci et lui présenta le miroir, pour qu'à son tour elle puisse admirer son œuvre. Bientôt leurs deux visages se reflétèrent à la surface, telles des vérités qu'il fallait regarder en face sans broncher et sans craintes, parce qu'on ne pouvait les fuir. Ahmar contempla celui de la demi-elfe avec curiosité et intérêt, se demandant déjà ce qu'il pourrait en tirer.

- Je crois que nous sommes sous notre meilleur jour, dit-il avec le léger dessin d'un rictus malfaisant sur le coin des lèvres.
A.3 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Dim 21 Avr - 19:48
Chaque mot du soldat semblait comme marquer la peau de la femme au fer blanc. Il y avait différentes manières de prêter allégeance, d'être fidèle et de trahir, de se sentir vassal ou exilé, et quand Ahmar parlait, cela était pour asservir la magicienne. Contre cela, Chan'i ne pouvait rien : parfois, même la magie ne pouvait combattre les mots. Un sentiment quelconque, presque commun, étrange aussi tout à la fois, celui de se faire dire désormais “tu appartiens à ce groupe ci plutôt que celui-là”...
Elle appartenait au groupe capable de servir les intérêts du Nilfgaard, voilà à présent la vérité que l'homme lui donnait. L'homme, elle le sentait dans son dos, silhouette menaçante, et qui le savait. Qui s'en foutait aussi car le mal était ancré en son être.
Et Chan'i n'avait aucun moyen de fuir bien sûr, ses yeux plongeant droit dans le miroir, dans le reflet de l'homme dont elle sentait le souffle là, entre sa nuque et son oreille. Près de la chose monstrueuse, une autre forme apparut alors et Chan'i se vit regarder ce que cachait son âme à elle.
Qu'elle était minuscule en vérité, la fille aux grands yeux qui lui faisait face ! Minuscule, des batailles sur le visage aussi, il n'y avait pas d'autres mots pour décrire la manière changeante de ses expressions toujours pleines de tourments. Et puis, contrairement au reflet vicdé d'Ahmar dont les ombres naissaient de ses turpitudes, l'obscurité tout autour de ce qu'était Chan'i, représentait les menaces extérieures, pas ce qu'elle portait en elle. Les hommes...

Ainsi donc, je suis encore une fillette, songea la magicienne, accusant ce fait bien que le visage impassible. Il y avait beaucoup de choses à conclure de cela, mais Chan'i n'en possédait pas encore la force. Elle se contenta de se renfermer un peu plus en elle afin que le poison du nilfgaardien ne puisse l'atteindre. Ce qu'il pensait d'elle lui importait peu, du moins essayait-elle de s'en convaincre. Qu'il puisse n'avoir que du mépris pour la chose faible qu'était réellement la magicienne ne devait pas l'atteindre.
Voilà pourquoi je fuyais, parce que je suis une enfant et que les enfants ne peuvent se battre contre les adultes
Dans les yeux de Chan'i, dans les ombres autour de la petite fille, tous les souvenirs des douleurs de la rue, des coups, des injures, des autres souffrances aussi, celles dont on ne parle pas, celles que l'on avoue pas et dont on s'imagine guérir par manque de choix, parce que c'est cela ou mourir. Ces choses là, indicibles, elles revenaient à présent, et la magicienne ne se faisait aucune illusion sur les cauchemars qui s'empareraient d'elle lorsqu'on l'autoriserait au repos.
Des souvenirs plus que des cauchemars, en vérité...

”Avez-vous terminé votre pointe d'humour?” Sa voix était froide, son coeur était froid.”Dois-je rester ici, dans votre Empire? En ce cas donnez-moi de meilleurs quartiers qu'une cellule.”
La chose dans le miroir, la chose terrorisée toujours, c'était elle, ce serait elle encore demain, ce serait elle pour toujours aussi. La peur comme une seconde peau, et à présent Ahmar savait cela de Chan'i, tout comme Chan'i savait le mal être la seconde peau d'Ahmar. On mourrait pour des secrets bien moindres que cela...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Mer 5 Juin - 20:20

Une lourde patte posée sur ses épaules, un étau qui se resserrer sur la fragilité de cette âme. Sans doute n'était-ce qu'une illusion, le désir ardant de posséder une autre vie, sentir ce cœur battre au creux de sa paume. Se jouer des dieux pour en devenir un soi-même. Mais Ahmar n'était pas un dieu, il n'y avait rien de divin chez ce monstre là. Ce n'était qu'une bête conquérante que l'on aurait nommé Borgia en un autre monde. Mais dans cet univers-ci, le général avait des buts bien différents de ceux qu'avait poursuivit Cesare Borgia.

Il y avait toujours autant de malveillance dans son sourire, comme la certitude qu'il ne fallait pas lui faire confiance, autant que l'on pouvait se fier à la Mort elle-même. Plus encore à présent que sa véritable nature s'était révélée à leurs yeux, bien qu'elle se soit toujours fait présente dans le monde de l'invisible. Maintenant qu'elle était à vu, elle se faisait plus suffocante encore, cherchant à étrangler la moindre lueur de vie qui passait à sa porté.

Le lieutenant-Général s'éloigna quelque peu de la magicienne lorsque celle-ci formula son souhait de se retirer. Dubitatif dans un premier temps, il passa les mains dans son dos pour observer – plus ou moins à son aise – le repos réglementaire.

- Pour l'heure, vous êtes mon invitée, répondit-il avec une amabilité feinte. Je veillerai à ce que l'on vous accorde toute les meilleures attentions durant votre séjour parmi nous. Jusqu'à votre départ, je vous demanderai naturellement de rester entre les murs de la citadelle. Il serait fort désagréable d'avoir à vous ramener ici par quelque moyen que ce soit.

Cela s'entendait qu'il ne s'agissait pas des plus doux et des plus délicieux moyens pour ramener quelqu'un de force entre ces murs. Mais ça, Ahmar se doutait qu'elle l'avait compris. A cette heure il faisait montre d'une politesse qui lui était insoupçonnée par la plupart de ses subalternes. Ce n'était sans doute pas plus mal ainsi. Si l'on se prenait à le croire sympathique, il se devrait aussitôt de durcir les châtiments qui étaient déjà bien loin d'être de tout repos. Cependant, là n'était pas le présent problème.

- Je vous souhaite, ma dame, de profiter d'un repos bien mérité, poursuivit-il. Je me tiens à votre disposition en cas de problème, mes hommes savent toujours où me trouver si urgent il devait y avoir.

Sur ses mots, il fit volte face et alla prendre un voile de tissu qui se trouvait dans une armoire un peu plus loin. D'un geste élégant, il recouvrit le miroir dont le pouvoir était à ce jour bien trop grand pour pouvoir être laisser à tous les regards. Certains n'étaient pas prêts à contempler le tréfonds de leur âme, sans doute se découvriraient-ils plus faible et blême que ce qu'ils n'étaient déjà. Suite à quoi il s'en retourna derrière son bureau, daignant enfin accorder de l'attention à quelques missives qui lui avaient été apportées plus tôt dans la journée. Même en temps de paix, les hommes de guerre se devaient d'assurer leurs fonctions.
A.4 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Mer 5 Juin - 22:18
Certains hommes étaient laids et nobles pourtant, Chan'i se souvenait de tels amants. Des yeux secs et sans larmes, des mains qui connaissaient la guerre, pas l'amour des chants et poèmes et pourtant, ils aimaient quand même toujours avec souffrance, toujours avec honneur. Parfois, la magicienne avait pleuré pour eux. Cela était rare que de ses chagrins à elle naissent des larmes mais les sentiments faisaient ce genre de choses parfois.
Des amours fugaces faits pour se tordre et disparaître. Elle regrettait la mort de ces hommes, certains s'étaient battu pour elle. Elle ne regrettait pas tous ses amants cependant, le monde était ainsi : parfois cruel, parfois capable d'amour, parfois non.
Certains hommes étaient laids et nobles, on pouvait succomber à leurs caresses. Et puis il y avait Ahmar, plus sombre que la nuit la plus longue, des mains capable de faire la guerre et quelque chose au delà même de la guerre. Quelqu'un qu'on ne pouvait regarder en imaginait -souhaitant- soudain s'étendre à ses côtés. Il n'y avait que la mort, en son âme, en son ombre, un chaos tellement sournois et puissant que lorsque l'homme lui-même aura fini cette vie sur terre, on regretterait toutes ses noirceurs de la même manière que Chan'i regrettait et pleurait encore certains amants.

”N'ayez aucun souhait pour moi, Monsieur, car je n'en ai aucun pour vous.”

Et sans une révérence aucune, la magicienne se détourna de l'officier. On la mena dans ce qui serait sa chambre, Ahmar n'avait pas menti : la pièce était confortable. Des serviteurs prévoyants avaient amené un baquet d'eau chaude, avec lassitude Chan'i s'y glissa, lavant toute la crasse et le désespoir du voyage mais ne pouvant rien contre la vision d'Ahmar ayant empoisonné son âme.
Certaines choses ne se purifiaient pas.

Propre, vêtue à nouveau, elle laissa de longues minutes s'échapper tandis qu'épingle par épingle, elle coiffait ses cheveux en de lourdes nattes. Ainsi, la magicienne parvint à calmer son esprit et chacune des ombres qu'elle portait elle aussi. L'enfant dans le miroir n'était pas coiffée, cheveux en bataille, vêtements déchirés. A présent, il était rare que Chan'i aille, cheveux dénoués...
Elle se leva enfin, appuyant de sa main sur la poignée de porte. Celle-ci ne résista pas, s'ouvrit sur le couloir.
Elle était Chan'i, elle était l'Oiseau-Fantôme, rester enfermée ne lui allait guère, de même que se montrer bonne et compatissante envers les hommes. En elle, des rages et des tempêtes, elle avait accepté de n'en déchaîner aucune contre le capitaine, mais les soldats feraient des proies toutes aussi satisfaisantes.
Ainsi, chacun des gardes de quart lorsque la femme posa un pied hors de la chambre se trouva pris dans son maléfice.
Et qu'ils étaient beaux, qu'ils étaient puissants les soldats Nilfgaardien, leurs armures puissantes non plus de la couleur du métal mais bien d'un rose profond et romantique !
Il y eut des cris, de la stupéfaction, de la peur aussi. Tout cela fit éclater Chan'i de rire, ainsi était-elle, ainsi serait-elle toujours.
On ne pouvait garder un oiseau en cage sans conséquences aucune, pas même l'Oiseau-Fantôme...  
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Dim 7 Juil - 13:40

Deux jours plus tard ; Cintra
Une goutte de sueur venait perler le long de la pommette rougit par la chaleur de ce mois de juillet. Une autre suivait la courbure du nez aquilin, se laissant ensuite mourir en allant s'écraser sur le sol pavé de la place d'arme. Le regard troublé avait grande peine à rester attentif à ce qui était entrain de se passer autour de lui. Les soldats en arme marchaient au pas, les bras balancés en cadence sous les ordres du chef de peloton. Un vacarme martiale qui se passait des habituels chants d'escadron. Ce n'était qu'un fracas régulier porté par la fierté des nilfgaardiens flanqués de noir et d'or.

Ils étaient trois, trois hommes mal fagotés à subir les assauts pernicieux du soleil d'été. Cela faisait à présent deux jours qu'ils étaient là, attaché sur leurs croix de bois au milieu de la place d'arme, à la vue de tous. Sans boire, ni manger. Les lèvres déjà gercées par ce supplice qui n'avait aucune pitié. Les articulations de leurs membres étaient douloureuses, le poids de leur corps devenait de plus en plus difficile à supporter. Les plus jeunes recrues dardaient sur eux un regard inquiet et furtif. Dans leurs yeux se lisaient la crainte de pouvoir un jour subir le même sort, sans même savoir ce que ces trois là avaient fait pour mériter pareille punition.

Ahmar observait tout cela depuis le haut des courtines, il voyait ses corps subir, sans doute le maudissaient-ils d'être un chef cruel. Il n'en avait cure. Tandis qu'il surveillait les manœuvres des troupes à l’œuvre, il vit un cheval faire irruption dans la cour, esquivant avec habilité les sections qui défilaient pour rejoindre leurs emplacements. Le général de la IIIème armée savait reconnaître ce cavalier parmi la multitude d'hommes qui chevauchaient aux couleurs de l'empire. Cette chevelure noir comme les plumes d'un corbeau, le regard bleu perçant et la prestance d'un prince quand bien même il ne l'était pas. Le regard des deux hommes se croisa et sitôt le cavalier mis pied à terre pour s'en aller rejoindre le lieutenant général. Il escalada prestement l'escalier qui menait aux courtines avant de mettre genou à terre devant Ahmar.

- Général, je vous apporte des nouvelles du Nord, dit-il en lui tendant un pli.

Ce dernier le pris et brisa le sceau qui le gardait scellé. Son regard parcouru les mots couchés sur le papier. Aucune émotion ne vint à transcender son visage, il restait impassible. Il replia le parchemin et invita le soldat à se relever. Les deux hommes se faisaient face. Ahmar avait l'impression de se voir à l'époque où il n'était qu'un petit sous-officier, un bâtard arrogant que ses supérieurs avaient en haine parce qu'ils le savaient bien plus doués qu'eux même. Il voyait la même arrogance, la même ambition dévorante qui se cachaient dans les prunelles bleues clairs de l'homme.

- Fort bien, répondit-il simplement avant de retourner à la contemplation de la place d'arme.

Les fracas venaient enfin de cesser et chaque escadrons étaient à sa place, faisant face aux trois soldats attachés à leurs croix. Le cavalier fit de même, intrigué par le spectacle qui lui était donné de voir. Il attrapa fermement la rambarde entre ses mains pour se pencher légèrement en avant, plissant les yeux pour mieux voir la souffrance qui se lisait sur les visages pleins de sueurs.

- L'envie de vous demander ce que ces hommes ont fait me démange, mais je sais d'avance que vous ne m'en direz rien, je me trompe ?

- Tu as parfaitement raison, acquiesça le général. Cela n'est pas encore de ton ressort, tu auras tout le loisir plus tard de comprendre le pourquoi du comment. Je te souhaite de pouvoir un jour prendre ma place, mais pas aujourd'hui, ni demain. Il me reste encore beaucoup à faire avant de céder la place.

- Je comprends mon général, et je respecte cela.

- Il est à présent temps que tu rattrapes les événements de ces dernières semaines, il me fait te présenter à notre invitée, elle devrait piquer au vif ton intérêt.

- Vous m'en voyez déjà intrigué mon général, de qui s'agit-il ?

- Une magicienne. Elle doit être là quelque part à nous observer.
A.5 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Dim 4 Aoû - 21:46
Elle les observait en effet, cachée depuis un coin d'ombre quelconque que personne ne remarquait sous le soleil cruel. Elle les observait, et sans doute Ahmar savait-il où regarder pour la trouver, car ainsi était l'homme, mais pour le moment il ne se donnait pas cette peine.
En trois jours, Chan'i avait déjà entendu les soldats se plaindre d'elle de bien des façons, certains à cause des tours qu'elle leur jouait, d'autres pour sa façon de disparaître. Ils préféraient des magiciennes plus honorables d'après eux, capable de porter un parfum pour annoncer leur venue et permettre de rêver d'elles la nuit. Chan'i ne portait rien hormis ses vêtements et une sauvagerie certaine, rien qui n'appelait au fantasme. Ils le regrettaient...
Les hommes n'étaient que des hommes.

Ne pas être jugée belle lui convenait, ne pas être jugée séduisante encore plus. Elle préférait chaos et colère, et lle préférait les tristes passions et les tristes douleurs. Il n'y avait rien de cela ici, alors Chan'i ne tendait point son affection, point son coeur et surtout pas son amour. Ce genre de choses se méritaient.
Avec un soupir, la magicienne quitta l'ombre. Le Nilfgaard avait posé un collier bien étrange à son cou tendu d'une certaine manière, et elle savait reconnaître quand Ahmar choisissait de tirer sur la laisse. Ils n'avaient pas reparlé du miroir, pas encore. Cela était désormais l'affaire de l'officier...
Les yeux de Chan'i effleurèrent à peine l'autre soldat. Celui là avait les yeux assez bleus pour que l'on chante un jour des chansons à son sujet. Sur lui, sur sa faim dévorante ainsi, mais faim de quoi?

”Quant à moi je vous souhaite de ne jamais prendre la place de votre général, mais ce n'est pas là le genre de conseil qu'une âme de votre calibre écoute.” Oui, elle les avait entendu parler, ne s'en cachait pas.
La jeune femme regardait à peine vers les suppliciés, ceux-ci étaient un élément du paysage, rien de plus. L'empathie était pour Chan'i une chose limitée, la magicienne se montrait bien plus généreuse dans ses cruautés. ”Hé bien, qu'avez-vous à me proposer pour cette journée fort ennuyeuse?”
En vérité, la femme avait déjà rempli en quelques jours, entre eux manigances enfantines, plusieurs pages d'essais sur peur et magie, et la meilleure façon de lier cela à l'armée. La peur, une arme qu'Ahmar semblait apprécier, aussi n'hésitait-elle pas à porter ses propres recherches dans cette direction.
Elle dormait peu, et ses yeux n'en étaient que plus noirs. Enfermée, la magicienne l'avait déjà été. Dans des tombes inconnues, dans des palais étranges, là où le sable danse et vole tout de vous, jusqu'à la moindre chose pouvant être une âme.
Le sable lui manquait tellement, ici il n'y avait que le Nord, jusque dans le Niflgaard avide de conquêtes à venir.
Une malédiction se dessinait sur ses lèvres mais rien ne venait. La haine avait son temps, celui-ci n'était pas venu. Il me faut repartir, songea la jeune femme. Ici, je ne fais que me perdre un peu plus.
Se perdre ou au contraire se regarder dans les yeux pour la première fois, elle, l'enfant perdue.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Lun 5 Aoû - 0:55

Le cavalier détourna le regard de la place d'arme, s'arrachant à la contemplation des trois suppliés. Il écoutait les paroles de son supérieur, son âme oscillant entre la curiosité et la contemplation. Mais ce fut la silhouette de la magicienne qui attira son attention plus encore. Depuis quand était-elle là ? Ahmar semblait bien la connaître, au point de savoir où elle devait se trouver avant même qu'il ne fasse mention d'elle dans leur conversation. Non, ce n'était pas important. C'était un tour de magie qui n'était là que pour émerveiller les enfants et les naïfs.

- Quant à moi je vous souhaite de ne jamais prendre la place de votre général, mais ce n'est pas là le genre de conseil qu'une âme de votre calibre écoute, dit-elle.

Un sourire s'étira sur les lèvres fines du cavalier, tandis que son regard bleu perçant scrutait ses prunelles sombres. Voici donc une bien étrange créature avec laquelle s'était entouré son supérieur. Il était certain qu'il avait ces intérêts à se permettre ce genre de chose. Le jeune homme ne pouvait se permettre de juger ou même de critiquer la moindre de ses décision, après tout il y avait une raison derrière toute chose.

- Pour ma part n'étant qu'un humble petit capitaine, je ne saurais vous le dire ma dame, répondit-il avant de faire la révérence pour la saluer. Capitaine Juan aep Deithdhu, pour vous servir.

Cette elfe là avait quelque chose de spéciale, une profonde tristesse dans les yeux, ou bien n'était-ce qu'une fausse impression ? De la mélancolie peut-être ? Dans tous les cas, elle n'avait pas la flamboyance des sorcières qu'il avait eut l'occasion de rencontrer dans le Nord, ni même dans le Sud d'ailleurs.

- Mais il me semble déjà sentir qu'avec vous je devrais me passer de la politesse habituelle, n'est-ce pas ? Les usages de la cour ne sont pas fait pour vous, autant que la vie ici d'ailleurs.

Il fallait le reconnaître, elle détonait dans ce paysage. La magicienne était faite pour la liberté, les grand espace. Aussi se demandait-il comment le Lieutenant-Général faisait pour la retenir ici. C'était un de ces mystères dont il avait le secret, un mystère qu'il espérait bien percer un jour. Juan reporta son attention sur Ahmar car certainement ce dernier ne les avait pas réuni pour faire la conversation, il sentait bien que la sorcière n'était sans doute pas spécialement encline à ce genre de bavardages anodins. Peut-être se trompait-il tout autant lourdement dans ses déductions. Impossible de le dire en cet instant. Mais une fois de plus, le général avait eu raison, le capitaine était bien curieux de savoir pour quelle raison ils étaient ici tous les trois. Du hasard, il n'y en avait pas, il n'y en avait jamais, le contraire était un mensonge. Juan posa la main sur la garde son épée qui ne le quittait jamais, arborant un air qui se voulait à la fois fière et serein. Ses yeux glissèrent sur la magicienne le temps de quelques secondes.
J.1 - 500 mots - 8h
Revenir en haut Aller en bas
Juan aep Deithdhu
◮ L'Administrateur
Juan aep Deithdhu
Juan aep Deithdhu
Messages : 462

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue337/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (337/500)
Juan aep Deithdhu
Lun 5 Aoû - 10:41

Ahmar portait son attention sur ses deux interlocuteurs. Comme il l'avait deviné aisément, la magicienne n'avait pas été très loin d'eux tout ce temps durant. Qui avait-il d'étonnant à cela ? Pas grand-chose. Ainsi observa-t-il les interactions de ces deux personnages qu'il savait bien différent l'un de l'autre. Avait-il espoir qu'ils s'entendent ? Peut-être, ou bien Chan'i était-elle sans doute une simple distraction de cour dans la conversation des deux militaires. A ce stade, tout était possible. Cependant, le Lieutenant-Général n'était pas homme à faire étalage de ses richesses et de ses possessions, il ne brandirait pas la magicienne comme un trophée, c'était mal le connaître.

- Le hasard faisant bien les choses, me voici en présence de mes deux meilleurs éléments, répondit-il en s'approchant de la rambarde pour s'en aller observe la place d'arme. Juan, tu sais mieux que moi comme se portent les Royaumes du Nord. Deux royaumes de la coalition sont sans tête sur le trône, de quoi raviver les querelles de succession avec plus d'ardeur que par le passé. Vous savez ce que cela veux dire…

Il n'était nul mot à prononcer de plus, il n'y avait pas de révélation à annoncer de vive voix. Le sous-entendu était néanmoins évident. L'officier général, flanqué de ses deux acolytes, dardait sur les escadrons un regard sombre. Son visage était sensiblement indescriptible, plus encore qu'à l'accoutumé.

- Et tu as raison mon cher capitaine, Chan'i ne va pas rester longtemps, et toi non plus d'ailleurs, poursuivit-il. Lorsque l'heure sera venue, vous irez tous les deux dans le Nord. J'espère que d'ici là, vous aurez appris à cohabiter, car cela sera la clé de voûte de tout le reste.

Si la tournure de la phrase était somme toute assez courtoise, il s'agissait bien là d'un ordre déguisé. S'il tolérait la dissidence de la magicienne en ces lieux, une fois sur le terrain la moindre incartade risquait de lui coûter cher. Il finit par se détourner de la place d'arme pour arpenter d'un pas lent le chemin des courtines, l’œil se baladait ça et là sur les détails architecturaux des lieux. Le souvenir de la prise de Cintra courait encore entre ces murs, les cris, les flammes et les corps sans vie une fois que la citadelle fut entièrement aux mains des nilfgaardiens. Des défaites avaient suivis depuis lors, des contre-temps, rien de plus.

- N'étant pas l'empereur lui même, je me passerai des éternels discours sur la grandeur de Nilfgaard, ajouta l'homme. Aux yeux des nobles de cette cour, nous ne sommes que des bâtards arrivistes qui avons su entrer dans les bonnes grâces d'Emhyr. C'est un avantage non-négligeable, disons le nous. Cependant, j'aimerais attirer votre attention sur un point, vos échecs seront mes échecs. C'est moi que l'on regard au travers de vos réussites et vos défaites, il se retourna vers Chan'i et Juan pour poser sur eu un regard sévère. Nous sommes faillible, c'est un fait, mais ne reculez devant rien si cela peu nous apporter la victoire.

Il n'avait pas le moindre doute sur la capacité de Juan à tuer, mentir, manipuler son monde pour arriver à ses fins. Pour ce qui était de la magicienne, elle avait ses preuves à faire de ce côté là, car jouer des tours à ses hommes étaient une chose, tuer en était une autre. Cependant, il était tout à fait sûr qu'elle serait fort utile à son jeune protéger pour accomplir leurs missions.
A.6 - 500 mots - 12h
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Ven 9 Aoû - 16:18

La jeunesse de Juan lui semblait comme une flamme étrange alors qu'il la saluait avec courtoisie. Que manquaient-ils à ces yeux bleus pour être ceux d'un prince véritable, pas grand chose ou au contraire beaucoup trop?
Chan'i laissa son propre regard dériver, plus léger encore qu'un souffle, plus léger qu'un rêve aussi, et ce ne fut plus le jeune homme qu'elle fixa mais un horizon de cendres à venir, là au loin. On aurait pu croire à un désintérêt manifeste de la part de la magicienne, cela n'était pas le cas : contrairement à d'autres, Juan ne provoquait pas son dédain immédiat.
D'une main absente, la jeune femme chassa une poussière au revers de sa robe. Elle écoutait parler Ahmar, sentant sur ses épaules l'ombre de toutes les attentes que l'homme portait sur elle. Et sans doutes pensaient-ils simplement à la petite fille en pleurs du miroir?  Mais Chan'i refusait de se définir par ce simple reflet. Elle pensa à quelques unes des chansons entre les dunes que l'on avait fredonné pour l'Oiseau-Fantôme, sa soif de sang, sa soif d'obscurité aussi. Ici, il n'y avait personne pour les chanter, elle redevenait l'Oiseau-Fantôme sans voix aucune...

”J'ai déjà gagné ma vie comme mercenaire, Général. Je sais l'importance que cela peut avoir d'obéir à la personne aux commandes.” Les yeux sombres trouvèrent ceux d'Ahmar. Dedans, des guerres menées, des guerres lointaines. Elle ne parla pas du sang, elle ne parla pas de meurtres, de massacres. Pour cela, seuls les actes comptaient...
A nouveau, Chan'i tourna le visage vers l'autre soldat. La valeur de certaines personnes pouvaient se décider d'un seul regard, pas celle de Juan. Des bâtards, Ahmar les avaient appelés ainsi, lui-même, le jeune homme aux yeux bleus, Chan'i également, avec son sang hybride. Oui, ainsi les voyait le monde, et ils se battaient dans ce monde, ils tuaient, ils survivaient. N'en faisaient pas un endroit meilleur, un endroit plus juste, les choses dérisoires n'étaient pas pour eux. ”Chan'i”, murmura-t-elle. ”Vous pouvez m'appeler ainsi. Je suis à votre service pour cette mission, Capitaine”
Des mots qu'elle avait déjà prononcé pour d'autres personnes, des mots qui avaient de la valeur, et en même temps aucune. Trahirait-elle le Nilfgaard? Non, son envie de destruction était trop forte.

Elle se fermait aux deux hommes, retournait à ses songes étranges. Quelque chose était écrit dans le coeur de Juan, cet homme qu'elle regardait peu, quant à savoir si cela était prémonition de grandeur ou de quelque chose de bien plus terrible, Chan'i ne savait pas encore. ”La victoire, l'asservissement total du Nord? Après, il vous faudra porter vos guerres ailleurs....” Oui, ils étaient faillibles, tous, et la magie l'était aussi. Ainsi en allait-il de par le monde... ”Qu'il en soit ainsi, Capitaine si cela doit apporter la victoire à l'Empire, je vous aiderai à mourir dignement sur un champs de bataille. Si votre mort se révèle inutile en revanche, vous ne risquerez rien” plaisanta la magicienne, de la malice dans la voix.
Elle ne le regardait toujours pas.
”Rien de la part de vos alliés, du moins, quant à vos ennemis...qui sait?”

A nouveau ce fut Ahmar qu'elle regarda droit dans les yeux. ”Et si cela est le prix à payer pour une victoire, alors oui ma magie sera l'artisan de massacres, peu importe qui doit vivre, qui doit mourir.”

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Invité
Invité
Dim 11 Aoû - 17:43

Des fous qui brillent dans la nuit,
chantent et dansent sous la pluie,
s'en vont s'en viennent et à genoux ils prient.

Les étoiles brillaient hier,
brillent aujourd'hui
et brilleront demain.

Et nous tous ici un jour,
finirons en poussière et sans retour.
Qui sommes-nous ?
Ici-bas tous des fous.
Un jour de lumière il n'y en aura plus,
Plus personne ne pourra être déçu.

Des fous qui brillent dans la nuit,
chantent et dansent sous la pluie,
s'en vont s'en viennent et à genoux ils prient.

Ah qu'elle est belle cette folie,
Un jour les hommes auront tout pris.
Ne restera que nos yeux pour pleurer,
Il sera bien trop tard pour regretter.


Les enfants chantaient au bas des remparts dans la ville-basse que dominait la forteresse. Juan écoutait la chanson d'une oreille distraite tandis que le Général avait pris la parole. Le jeune homme se faisait droit et fière ne pouvait courber le dos, pour se laisser à l'oisiveté, à cause de son armure. Ou peut-être parce que les mots de son supérieur se faisaient l'effet bienvenue d'une forme de reconnaissance. Il hocha ainsi la tête lorsqu'il fut fait mention de l'état de la géopolitique de leurs voisins du Nord. Il était le plus au fait de la situation après avoir écumé les routes de ces contrées. Aussi il savait parfaitement où Ahmar voulait en venir. Un sourire léger s'esquissa à la commissure de ses lèvres fines.

Après quoi, il lui dit que ni la magicienne, ni lui n'allaient séjourné bien longtemps à Cintra. Le capitaine arqua un sourcil, circonspect par cette annonce alors même qu'il n'attendait que cela depuis des moins maintenant. Il allait donc repartir en mission… Il eut un léger regard pour observer cette comparse avec qui il avait devoir à la fois travailler, cohabiter et surtout coexister. Quel genre d'expérience cela allait-il être ? Juan était curieux. La prénommée Chan'i s'exprima également sur le sujet de la conversation et le jeune homme l'écouta. Il y voyait là une magicienne avec beaucoup d'esprit, l'inverse l'aurait fortement déçu.

- Il me plaît à vous entendre parler ainsi ma chère, j'ai connu des compatriotes à votre sang bien moins vif d'esprit, répondit-il, je vois que vous faite parti de ceux qui ne se contentent pas de subir le monde. Aussi votre expérience de mercenaire et vos savoirs magiques nos seront d'une grande aide dans notre entreprise prochaine.

Sur ces mots, il porta ensuite attention à son supérieur. Il savait la vision de ce dernier fort différente de celle de la plus part des humains de ce monde et plus encore de ceux des Royaumes du Nord, tout du moins des libres penseurs et des académiciens. Juan avait pu converser avec quelques uns d'entre eux, notamment des étudiants d'Oxenfurt quelques mois plus tôt. Ils accordaient à la vie une valeur si haute et si grande que la mort et la guerre étaient une déraison folle et les désirs de conquête ni plus ni moins que la réalisation de pulsion méprisable. Bien sûr, ils n'iraient pas s'aventurer à dire de telle chose à la cour des souverains du Nord, car la guerre avait façonné et façonnait encore ces terres si promptes à se quereller et se battre au prix du sang des hommes.

- Permettez, mon Général, que je me retire à présent pour me reposer de ce long voyage, dit Juan en  inclinant la tête. Il me semble, à cette heure, que la fatigue se fait sentir et vous savez comme je suis de bien piètre compagnie dans ces moments là.
J.7 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Juan aep Deithdhu
◮ L'Administrateur
Juan aep Deithdhu
Juan aep Deithdhu
Messages : 462

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue337/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (337/500)
Juan aep Deithdhu
Jeu 15 Aoû - 15:25

Une brise venue de l'ouest se mit à souffler sur les courtines de la forteresse. L'heure avait sonné la séparation du trio pour aujourd'hui. Ahmar avait hoché la tête, acceptant que le capitaine se retire pour prendre congé. Pour le moment ce dernier montrait un comportement appréciable, ce qui encourageait le général dans son choix. Aussitôt, tandis que le jeune homme les quittait, descendant déjà les marches pour s'en retrouver dans l'ombre de la place d'arme, Ahmar laissa tomber son regard sur Chan'i. Sachant comme la magicienne était d'une nature plutôt espiègle, il était de bon ton de voir comment ce nouveau duo allait se comporter. Il n'y aurait donc point d'étonnement à ce que ces deux là soient amené à se fréquenter pendant les quelques jours qui séparaient leur départ de Cintra. Du moins il fallait l'espérer.

Ahmar arqua un sourcil, sans que cela ne veuille marquer la moindre surprise ou la moindre interrogation. Non, c'était plutôt comme pour montrer une attente. Mais cela ne tarda pas à se confirmer dans ce qu'il avait à dire à la magicienne. Son regard étant pourtant porté sur la silhouette de Juan qui s'éloignait sous les arcades, veillant à bien passer derrière les escadrons comme il était coutume de le faire dans l'armée.

- Je compte sur toi pour qu'il nous reste en vie et dans un état convenable, dit-il sans lui porter son attention, il est jeune, mais c'est un très bon orateur, nous aurons besoin de lui pour nous faire des alliés dans les mois à venir.

L'équilibre des alliances était instable dans le nord et ce duo risquait fort bien de mettre à mal tout cela. En quelques mots bien placés, il y aurait fort à parier que le jeune capitaine saurait apporter l'aide nécessaire dont aurait besoin le Nilfgaard pour mener à bien sa conquête des Royaumes du Nord. C'était en grande partie pour cela qu'il avait envoyé Juan dans le Nord après la défaite de Brenna et la fin de la deuxième guerre, il lui avait fait préparer le terrain. Restait à voir si ce travail allait porter ses fruits. La malice et l'espièglerie de la magicienne serait un atout non négligeable, le général en était certain.

- Tu peux disposer à ton aise, passer le temps comme bon te semble, tant que tu ne quittes pas Cintra, dit-il.

Mais tout cela, elle le savait déjà, il se contentait de se répéter, comme une formule à connaître par cœur. Une forme de routine qui toucherait bientôt à son terme. Ahmar la salua d'un signe de tête avant de se retirer à son tour, il avait à présent des ordres à donner pour les manœuvres militaires du jour. D'un pas paisible, sous les ordres de ses officiers subalterne, il vit les hommes se mettre au garde à vous. Le cérémonial habituel pour les rassemblements, les ordres du jour, tout cela sous le regard des punis qui attendaient sans savoir quand est-ce que le général daignerait enfin se pencher sur leur cas.
A.1 - 500 mots
Revenir en haut Aller en bas
Ahmar aep Aenye
◮ L'Administrateur
Ahmar aep Aenye
Ahmar aep Aenye
Messages : 403

Votre personnage
Niveau: 1
expérience:
De l'autre côté du miroir » chan'i m. Left_bar_bleue199/500De l'autre côté du miroir » chan'i m. Empty_bar_bleue  (199/500)
Ahmar aep Aenye
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
Sauter vers:

© The Witcher, tous droits réservés.